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Pour une inspection des enseignants moins infantilisante...


MonsieurMathieuNDL

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Combien avons nous vus de collègues perdant tous leurs moyens à la simple venue d’un inspecteur de l’éducation nationale (I.E.N) ? Des personnes mêmes expérimentées réalisant au quotidien un travail exceptionnel et qui face à la pression d’un regard extérieur se décontenançaient pour finalement saborder eux-mêmes l’ensemble de leur travail.

inspecteur_commercial_assurances.png

Pourquoi ce rapport hiérarchique et cette inspection traumatisent t-ils autant d’enseignants là où au contraire ils devraient y trouver confiance, motivation et détermination à montrer (car c’est si rare de pouvoir le faire) la qualité de leur travail.

Comment inventer un nouveau rapport entre enseignant et inspecteur, une évaluation qui serait beaucoup plus formative et constructive que sommative ?

Comment faire en sortent que les enseignants soient demandeurs d’inspection car se sentant reconnus par la hiérarchie, valorisés dans l’exercice de leur fonction et non plus brimés ou démoralisés?

Voici ce à quoi cette chronique va s’intéresser aujourd’hui.

http://lewebpedagogique.com/monsieurmathieundlronchin/2013/04/02/nouvelle-chronique-pour-une-inspection-des-enseignants-moins-infantilisante/

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La première des choses à faire pour que l'inspection ne soit plus infantilisante est peut-être d'arrêter de s'infantiliser soi-même?

Et puis dans tous les métiers, on a un chef(aillon). L'inspection n'est rien au regard de la présence quotidienne du chef.

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Je ne suis pas d'accord avec Miro (pour une fois).

Là-dessus :

L'inspection n'est rien au regard de la présence quotidienne du chef.

Je pense au contraire que le "chef" qui est avec toi tout le temps sait ce que tu fais, alors qu'un inspecteur - qui reste, au mieux, 1/2 journée tous les 5 ans dans ta classe- peut se planter complètement.

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Oui certes mais je pense que Miro parlait peut-être de la pression quotidienne d'avoir un chef derrière son dos (même si heureusement tous les chefs ne sont pas comme ça).

Je sais que c'est quelque chose que me rappelle régulièrement MrSummer qui bosse en entreprise.

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Je ne suis pas d'accord avec Miro (pour une fois).

Mouais...

Et puis purée c'est quand même nous qui nous mettons la pression et tremblons quand une inspection est annoncée.

Oui, l'inspecteur peut se planter. Et tu risques quoi?

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Je ne suis pas d'accord avec Miro (pour une fois).

Là-dessus :

L'inspection n'est rien au regard de la présence quotidienne du chef.

Je pense au contraire que le "chef" qui est avec toi tout le temps sait ce que tu fais, alors qu'un inspecteur - qui reste, au mieux, 1/2 journée tous les 5 ans dans ta classe- peut se planter complètement.

Il y a du vrai dans les deux.

Je pense surtout qu'il est important que nous soyons évalués de façon juste, et que tout ce qui a été proposé jusqu'à maintenant l'est bien moins que ce qui existe maintenant (inspection et note).

Je trouve, pour ma part, normal d'être inspectée car je suis une professionnelle et estime que je dois faire mon travail convenablement, donc que je dois en rendre compte.

Les inspections devraient être plus fréquentes, pour être plus proches de la réalité.

Quand je vais chez mon boucher, j'aime qu'il me serve de la bonne viande et trouve normal qu'il soit contrôlé pour ça.

Je vais sûrement faire hurler (j'aime ce rôle de :devil: ), mais, de ma vingtaine d'années de service, je retiens surtout qu'il y a davantage d'enseignants pas super au point qui ne sont pas trop inquiétés que d'IEN qui sont injustes envers des enseignants irréprochables.

Je n'ai pas apprécié de ne pas être mieux notée que mon collègue du même niveau qui ne faisait pas de projets ni de différenciation pédagogique, mais mon inspection personnelle s'est bien passée et la valeur de mon travail a été reconnue.

En général, autour de moi, les inspections se passent bien (j'ai peut-être de la chance), et les rares fois où j'ai eu vent de mauvais rapports, soit le collègue a pu le faire modifier, soit la séance s'était vraiment mal passée et l'IEN a donné une seconde chance au collègue, soit ... c'était vraiment un glandeur ou un malade.

Personnellement, j'ai surtout vu ma carrière ralentie car je n'ai pas débuté en ZEP, donc ma première note n'a pas été gonflée, puis à cause des Instits passant PE par liste d'aptitude.

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Oui certes mais je pense que Miro parlait peut-être de la pression quotidienne d'avoir un chef derrière son dos (même si heureusement tous les chefs ne sont pas comme ça).

Je sais que c'est quelque chose que me rappelle régulièrement MrSummer qui bosse en entreprise.

Oui, c'est (encore) un argument des gens qui bossent dans le privé - afin de souligner comme nous sommes privilégiés.

Néanmoins, nous n'avons pas un statut ni une tâche d'exécutant, désolée. Donc un contre-maître serait mal venu.

Et il aurait du souci à se faire quant à sa légitimité.

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Oui moi aussi j'apprécie de ne pas avoir de contremaître sur le dos. Mais je continue de penser que l'inspection n'est infantilisante que parce que nous la rendons telle.

J'ai eu le cas d'un collège "pas au point", rien n'a été proposé pour qu'il s'améliore. Il est juste allé sévir chez les maternelles.

Moi aussi autour de moi les inspections se passent bien.

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OK.

Mais quand elles se passent mal (j'en connais aussi... trop), que de dégâts physiques et moraux.

Certains mettent des années à s'en remettre.

Certains ne s'en remettent jamais, et continuent à douter d'eux-mêmes alors que ce métier demande une assurance démesurée.

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Je suis d'accord avec abcd (pour une fois smileyclindoeil): ce métier demande une assurance démesurée, très mise à mal par ailleurs. Car il y a toujours moyen de douter.

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Oui certes mais je pense que Miro parlait peut-être de la pression quotidienne d'avoir un chef derrière son dos (même si heureusement tous les chefs ne sont pas comme ça).

Je sais que c'est quelque chose que me rappelle régulièrement MrSummer qui bosse en entreprise.

oh que oui (même si je me colle aussi la pression de l'inspection parce que je voudrais que mon travail soit reconnu , comme tout le monde je pense a envie de s'entendre dire qu'il fait du bon boulot) .

mais j'ai bossé dans le privé , avec un chef qui travaillais juste à côté de moi et incapable de faire confiance et donc regardait tout (tout y compris que j'avais bien mis les bonnes quantités , genre mettre 10 et pas 11 ) ... 8h par jour , plus qu'usant ! encore plus quand on a 10 ans de métier et qu'on a toujours été reconnu dans son boulot.

Au bout de 9 mois à ce régime, j'ai craqué et trouvé une porte de sortie.

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J'ai lu vos réactions et il y a du vrai dans chacun de vos propos. En effet il est "confortable" de ne pas avoir de chef derrière soi en permanence. La pression est moindre que dans le secteur privé car nous avons une liberté (en conformité avec la loi et les programmes) pédagogique et une liberté d'entreprendre des projets qui est très appréciable.

Cependant ce que je mettais en lueur dans ma chronique c'était le fait qu'une évaluation triennale reste forcément parcellaire, trop rapide et incapable de retranscrire la réalité d'une (bonne ou mauvaise) pratique de classe.

L'évaluation de notre travail est donc toute subjective car dépendante de ce délai entre deux inspections, dépendante aussi de la compréhension et de la curiosité de l'inspecteur pour notre travail. Elle est subjective également par rapport au respect de barèmes et de modèles de progression de carrière qu'utilisent les inspecteurs.

Certaines personnes ayant bénéficié d'inspecteurs moins zélés sont passés systématiquement au Grand Choix alors que d'autres personnes travaillant tout aussi bien ont eu un avancement au pire à l'ancienneté au mieux au Choix.

Il y a donc à mon sens 4 critères où l'évaluation des enseignants doit évaluer:

  1. La durée entre deux inspections qui doit être normée
  2. La fréquence des visites de MAF ou conseillers qui doit être accrue
  3. Un bilan de compétences par an avec son IEN pour fixer ses objectifs à réaliser d'ici à une inspection. (ce que ferait un chef une fois par mois ou par trimestre)
  4. une meilleure formation des enseignants sur leurs critères d’évaluation et d'auto évaluation (analyse de pratique) (Suis je performant dans mion enseignement? Comment m'améliorer? Qui contacter?)
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