nola Posté(e) 21 septembre 2013 Posté(e) 21 septembre 2013 C'est un bon début. Il faudrait aussi clarifier les heures de rencontres avec les parents (les 12 ou 15 heures prévues ne suffisant pas), et les attentes au portail de 10' minimum tous les soirs après la sortie des classes. ALors pour cela je voudrais bien le texte exact car ma directrice nous soutient que non cela ne rentre pas dans les 108h ! http://www.education.gouv.fr/pid25535/bulletin_officiel.html?cid_bo=67025 Paragraphe I.2 Merci je l'ai déjà vu et proposé à la directrice mais pour elle les relations avec les parents ne peuvent être des bilans, rencontres... Ben elle ne peut pas avoir raison contre les textes. Que dit ton IEN?
delphine59 Posté(e) 21 septembre 2013 Posté(e) 21 septembre 2013 il fut un temps pas si lointain où l'on ne comptait pas ses heures suis-je la seule à le regretter? à ne pas souhaiter pointer comme à l'usine? cette vision détruit l'image que j'ai de mon métier
nola Posté(e) 21 septembre 2013 Posté(e) 21 septembre 2013 il fut un temps pas si lointain où l'on ne comptait pas ses heures suis-je la seule à le regretter? à ne pas souhaiter pointer comme à l'usine? cette vision détruit l'image que j'ai de mon métier Tu veux dire un temps où nos salaires, jamais mirobolants, nous permettaient tout de même d'absorber l'inflation? Un temps où nous étions logés par les communes? Un temps où nous ne nous retrouvions pas constamment cloués au pilori par la presse bien-pensante et les politiciens? Un temps où nous n'étions pas des feignasses responsables de l'état du pays? Un temps où la réunionnite, le flicage et l'évaluationnite ne nous avaient pas infectés jusqu'à l'os ? Un temps où les collègues ne se retrouvaient pas au pénal pour un oui pour un non? Un temps où nous pouvions proposer d'améliorer l'enseignement spécialisé et non le démanteler? Un temps où nous espérions améliorer notre institution? Un temps où nous savions qu'en acceptant des postes difficiles et éloignés de chez nous nous pourrions à terme obtenir mieux vu que le mouvement n'était pas bloqué? Un temps où nous avions une formation, critiquable certes, mais payée? Non, ce n'était pas le "bon" temps mais effectivement, ça s'est nettement dégradé. Compter nos heures n'est pas glorieux, accepter les dégradations constantes l'est encore moins. 2
abcdefghij Posté(e) 21 septembre 2013 Posté(e) 21 septembre 2013 il fut un temps pas si lointain où l'on ne comptait pas ses heures suis-je la seule à le regretter? à ne pas souhaiter pointer comme à l'usine? cette vision détruit l'image que j'ai de mon métier Ce n'est pas moi qui compte mes heures. On m'y pousse par ce découpage. Et encore : les prèp et corrections, là personne ne compte plus. C'est cette contradiction entre ces 108 heures d'un côté, et le reste qui n'entre en compte nulle part, qui nous incline à être vigilants sur les heures de présence. Plus on exigera de présence, moins le reste (c'est-à-dire, oh... pas grand-chose : juste ce qui nous permet d'enseigner) sera de qualité, je pense. Je crois que ces 108 heures (et pourquoi pas 108h35 ?) ont été un sacré vecteur d'incompréhension, parce que complètement en contradiction avec une tâche qui, justement, n'est pas mesurable en minutes.
delphine59 Posté(e) 21 septembre 2013 Posté(e) 21 septembre 2013 il fut un temps pas si lointain où l'on ne comptait pas ses heures suis-je la seule à le regretter? à ne pas souhaiter pointer comme à l'usine? cette vision détruit l'image que j'ai de mon métier Tu veux dire un temps où nos salaires, jamais mirobolants, nous permettaient tout de même d'absorber l'inflation? Un temps où nous étions logés par les communes? Un temps où nous ne nous retrouvions pas constamment cloués au pilori par la presse bien-pensante et les politiciens? Un temps où nous n'étions pas des feignasses responsables de l'état du pays? Un temps où la réunionnite, le flicage et l'évaluationnite ne nous avaient pas infectés jusqu'à l'os ? Un temps où les collègues ne se retrouvaient pas au pénal pour un oui pour un non? Un temps où nous pouvions proposer d'améliorer l'enseignement spécialisé et non le démanteler? Un temps où nous espérions améliorer notre institution? Un temps où nous savions qu'en acceptant des postes difficiles et éloignés de chez nous nous pourrions à terme obtenir mieux vu que le mouvement n'était pas bloqué? Un temps où nous avions une formation, critiquable certes, mais payée? Non, ce n'était pas le "bon" temps mais effectivement, ça s'est nettement dégradé. Compter nos heures n'est pas glorieux, accepter les dégradations constantes l'est encore moins. je n' accepte pas non plus ces conditions de travail je suis issue d'une famille d'ouvrier et chaque jour je me rappelle le dur labeur de mes deux parents et leurs conditions très difficiles c'est ce qui me pousse à ne pas me plaindre aujourd'hui pour autant je ne suis pas prête à sacrifier les élèves car de cela qu(il s'agit quand je suis en colère ;-)
nat22 Posté(e) 21 septembre 2013 Posté(e) 21 septembre 2013 il fut un temps pas si lointain où l'on ne comptait pas ses heures suis-je la seule à le regretter? à ne pas souhaiter pointer comme à l'usine? cette vision détruit l'image que j'ai de mon métier Non, tu n'es pas seule à le regretter. Mais perso, depuis quelques années et encore plus depuis 2008, je me sens malmenée, maltraitée même. Pas considérée. Et mal payée, puisque je n'arrive plus à vivre aussi bien qu'avant. A force de tirer trop sur la corde, elle finit par casser, non? Tout ce qu'on faisait naturellement avant, sans se poser de questions ( les 20 minutes d'accueil, les kermesses, les sorties à la journées, les cartouches d'encre sur nos deniers persos etc ) , ben maintenant, ça devient la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Malheureusement, quand j'essaie de secouer les collègues ( jeunes) sur ces points , on me ressort l'éternel " oui mais si on le fait ( sous entendu, si on bosse gratos) , c'est pour les gamins" Et personne ne réagit quand on se fait entuber de 5 minutes par jour, soit 20 minutes par semaine à cause de l'aide perso ( dans mon école: 11H35/12H05, alors qu'on finit à 11H30) Ben oui, j'en suis à chipoter sur 5 mn , c'est malheureux d'en arriver là... M'enfin, c'est pas la fameuse conscience professionnelle ou encore la vocation qui garnissent mon compte en banque... Autrement dit, c'est pas parce que je suis instit que je dois bosser gratos.
Lougabeti Posté(e) 21 septembre 2013 Posté(e) 21 septembre 2013 Tu veux dire un temps où nos salaires, jamais mirobolants, nous permettaient tout de même d'absorber l'inflation? Un temps où nous étions logés par les communes? Un temps où nous ne nous retrouvions pas constamment cloués au pilori par la presse bien-pensante et les politiciens? Un temps où nous n'étions pas des feignasses responsables de l'état du pays? Un temps où la réunionnite, le flicage et l'évaluationnite ne nous avaient pas infectés jusqu'à l'os ? Un temps où les collègues ne se retrouvaient pas au pénal pour un oui pour un non? Un temps où nous pouvions proposer d'améliorer l'enseignement spécialisé et non le démanteler? Un temps où nous espérions améliorer notre institution? Un temps où nous savions qu'en acceptant des postes difficiles et éloignés de chez nous nous pourrions à terme obtenir mieux vu que le mouvement n'était pas bloqué? Un temps où nous avions une formation, critiquable certes, mais payée?+ 1exponentielle! Qui nous a poussé à jouer aux cons? 1
sylvielise Posté(e) 21 septembre 2013 Posté(e) 21 septembre 2013 Tu veux dire un temps où nos salaires, jamais mirobolants, nous permettaient tout de même d'absorber l'inflation? Un temps où nous étions logés par les communes? Un temps où nous ne nous retrouvions pas constamment cloués au pilori par la presse bien-pensante et les politiciens? Un temps où nous n'étions pas des feignasses responsables de l'état du pays? Un temps où la réunionnite, le flicage et l'évaluationnite ne nous avaient pas infectés jusqu'à l'os ? Un temps où les collègues ne se retrouvaient pas au pénal pour un oui pour un non? Un temps où nous pouvions proposer d'améliorer l'enseignement spécialisé et non le démanteler? Un temps où nous espérions améliorer notre institution? Un temps où nous savions qu'en acceptant des postes difficiles et éloignés de chez nous nous pourrions à terme obtenir mieux vu que le mouvement n'était pas bloqué? Un temps où nous avions une formation, critiquable certes, mais payée?+ 1exponentielle! Qui nous a poussé à jouer aux cons? +1 aussi !
Mirobolande Posté(e) 21 septembre 2013 Posté(e) 21 septembre 2013 10 minutes d'accueil le matin, et l'après-midi, plus 10 minutes de sortie à midi et le soir = 40 minutes de bénévolat par jour. C'est beaucoup. Parce qu'il y a des parents qui sont systématiquement en retard.
sylvielise Posté(e) 21 septembre 2013 Posté(e) 21 septembre 2013 Et si on calcule sur 4 (ou 4,5) jours par semaine, pendant 36 semaines sur une carrière de 42 ans.... Bon, je n'ai pas le courage de le faire.
abcdefghij Posté(e) 21 septembre 2013 Posté(e) 21 septembre 2013 40 x 4,5 x 36 divisé par 60 = 108 heures par an en semaine de 4 jours et demi ! Ayé, on les a faites, ces fameuses 108 heures !
nola Posté(e) 21 septembre 2013 Posté(e) 21 septembre 2013 10 minutes d'accueil le matin, et l'après-midi, plus 10 minutes de sortie à midi et le soir = 40 minutes de bénévolat par jour. C'est beaucoup. Parce qu'il y a des parents qui sont systématiquement en retard. En primaire, rien ne t'oblige à rester. En maternelle, il faut aussi mettre de la pression en suivant les procédures pour les récidivistes.
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