ColdTurkey Posté(e) 21 septembre 2013 Auteur Posté(e) 21 septembre 2013 (modifié) Pour les 5 minutes, c'est simple, je compare les 10 minutes de "bénévolat" (qui n'en est absolument pas, mais certains syndicats sont déjà dans la campagne des élections professionnelles d'octobre 2014) avec les 15 minutes de récréation... bien sûr pendant ces deux moments, tous les enseignants d'élémentaires ne sont pas de service et je suis parti que 50% d'eux assuraient ce temps de surveillance, les autres étant en "pause". 15 - 10 = 5 il me semble, donc on doit 5 minutes à notre employeur. Dajta, J'ai posé une question à laquelle toi qui es un pro des textes dois pouvoir répondre : lors de ces heures qui sont hors de nos heures légales puisque le texte n'inclut pas ces heures dans notre temps de travail, est-on réellement au travail? Si la réponse est non, c'est grave. Si la réponse est oui, c'est moins grave mais il y a donc un problème. Ensuite, je ne crois pas une seconde que tu penses que ta démonstration ait un sens. Je ne vais pas reprendre des arguments déjà énoncés par d'autres. Maintenant, lorsque je demande où sont les syndicats, je fais bien la différence entre ceux qui sont sur le terrain et qui se démènent pour aider de nombreux collègues et ceux qui sont en haut et qui souvent leur mettent des bâtons dans les roues. Il suffit actuellement de regarder les sites du SNUIPP national et du 75 (je sais ce n'est pas ton syndicat) pour voir une grande différence de ligne directrice. Et très franchement, je me retrouve plus facilement dans leurs représentants locaux que dans les nationaux. Cependant, ce sont bien les nationaux qui signent et qui ont amené notre métier là où il est actuellement. Modifié 22 septembre 2013 par ColdTurkey
Aska Posté(e) 21 septembre 2013 Posté(e) 21 septembre 2013 Pour cette histoire des 15 minutes de récréation qui ne feraient pas partie de notre temps de travail et qu'on devrait à notre employeur c'est parfaitement ridicule. Pendant ces 15 minutes même si nous ne sommes pas de surveillance active de cour nous sommes bel et bien en temps de travail, prêt/es à intervenir en cas de besoin (il est d'ailleurs stipulé que nous sommes responsables de nos élèves entre 8h30 et 11h30 puis entre 13h30 et 16h30). Le temps des pauses récrés est un temps de travail effectif, c’est-à-dire toute période pendant laquelle le salarié est à la disposition de l’employeur, dans l’obligation de se conformer à ses directives sans pouvoir se consacrer librement à des occupations personnelles. Donc on ne doit pas ces 15 minutes.... Quand aux pauses pipi, alors là les bras m'en tombent que ce sujet puisse être évoqué pour comptabiliser notre temps de travail. Même en procédure de contrôle d'identité (4h) dans un commissariat les policiers sont tenus de nous laisser aller aux toilettes (idem en garde à vue) ! Devant un juge être empêché d'aller aux toilettes pendant 4h d'affilée sous peine que cela soit retenu sur notre salaire je ne pense pas que cela tienne et ça risque me de rapporter gros à celui ou celle qui porte plainte. Puisqu'on parle de droit, l'histoire des 8h20-8h30 et 13h20-13h30 cela a été gagné au tribunal administratif tout de même... On va donc voir ce que cela va donner et il faudrait quand même pas s'imaginer qu'alors que la hiérarchie nous demande de plus en plus de rendre des comptes et qu'on nous en demande de plus en plus tout court (suis à paris, je peux vous dire qu'avec les nouveaux rythmes on ne les compte pas nos heures) on ne va pas se défendre. Moi en général j'arrive à l'école 45 minutes avant le début des cours et je ne pars jamais moins d' 1h après la fin des cours, et je suis loin d'être la seule.... mais c'est un choix et certainement pas un du. Pour ces 10 minutes; c'est pareil.
mayre Posté(e) 22 septembre 2013 Posté(e) 22 septembre 2013 Pour être précis, l'erreur a été d'instaurer ces 108 heures. L'idée de base devait être de montrer à la population que nous travaillions toujours autant. Mais les gens ne regardent que les heures de présence de leurs enfants donc nous travaillons moins. De l'autre côté, il y a eu une volonté nette d'instaurer un climat de pression et ces 108 heures sont devenues pour certains IEN un moyen d'obliger les instits à faire des heures n'importe quand et dans de mauvaises conditions. A côté de cela, nous avons pu observer toutes sortes de comportement. Car quand certains décident de fliquer, c'est le signal que l'on peut aussi truander. Ces 108 heures ont donc été une réussite totale dans le domaine du "CE QU'IL NE FAUT PAS FAIRE". Malheureusement, le ministre suivant au lieu de corriger le tir a laissé ce dispositif tout en l'agrémentant des modifications de rythmes qui ajoutent encore à la charge. Et là ma question reste toujours la même : MAIS A QUOI SERVENT NOS SYNDICATS ? Donc nous nous retrouvons avec une profession qui s'enfonce lentement et avec des personnels de plus en plus en difficulté. Est-ce bon pour l'école en général, pour les enseignants en particulier et au final pour les enfants?, Cold Turkey, tu sais que je suis plutôt en accord avec toi en général. Mais ce genre de questions me met en colère: les syndicats ont le poids qu'on leur donne, certains défendent tout ce que tu dis, d'autres ont d'autres lignes. Libre ensuite aux collègues de voter pour eux aux élections professionnelles, voire de se syndiquer pour influer sur les différents combats. Je trouve injuste pour les nombreux représentants du personnels, même s'ils ne sont pas de mon "bord" syndical, de s'entendre dire ce genre de choses. Ils défendent leurs convictions, ce que je respecte. Ils prennent le temps de défendre les collègues, souvent au prix de leur vie perso. Moi, ce que je trouve grave, c'est que 40% des collègues votent aux élections professionnelles, souvent en ne regardant que le local (tout à fait respectable) mais en oubliant le tour national, en ne s'informant pas des positions de chacun. Et après, les mêmes râlent des positions du syndicat pour lequel ils ont voté... Ca me questionne! J'édite, je n'avais pas lu la suite: Donc, déjà, à mon pote Dajta, non déchargé comme Bibi-moi, malgré que cela fut possible (je préfère la donner à quelqu'un qui est dans un secteur où on doit s'implanter). Lulublue, tous les représentants syndicaux sont loin d'être déchargés, cela dépend de la représentativité dans le département: un nombre de jours de décharge à répartir est alors attribué à chaque syndicat. Certains petits doivent faire donc avec le minimum. (voir rien) Je redis, Cold Turkey: on peut voter pour quelqu'un d'efficace en local, et pour quelqu'un d'autre au niveau académique et départemental: il y a plusieurs élections le jour du suffrage, à chacun de choisir au niveau local et au niveau national. J'ai des connaissances très bien dans d'autres syndicats (on devait être une promo de PE2 "militante" ), cela n'empêche que nationalement, je ne verrais pas ailleurs qu'au Snudi-FO. 1
ColdTurkey Posté(e) 22 septembre 2013 Auteur Posté(e) 22 septembre 2013 Pas de souci Mayre, j'ai beaucoup de respect pour votre travail et tout ce que vous faites. Et tu as parfaitement raison de pointer du doigt mes contradictions. J'espère juste que certaines personnes aient des yeux qui traînent sur les forums et qu'enfin elles se posent des questions. Concernant les élections professionnelles, je crois que beaucoup ont baissé les bras et subissent simplement. Ils n'ont plus confiance en personne, parfois même plus en eux-mêmes. Je m'excuse,auprès des militants que je peux choquer avec ces propos. Ceci étant dit, l'année qui vient de s'écouler fait que je vais dans mon modeste coin militer pour que ceux que je côtoie votent et votent pour un changement.
mayre Posté(e) 22 septembre 2013 Posté(e) 22 septembre 2013 Pas de souci Mayre, j'ai beaucoup de respect pour votre travail et tout ce que vous faites. Et tu as parfaitement raison de pointer du doigt mes contradictions. J'espère juste que certaines personnes aient des yeux qui traînent sur les forums et qu'enfin elles se posent des questions. Concernant les élections professionnelles, je crois que beaucoup ont baissé les bras et subissent simplement. Ils n'ont plus confiance en personne, parfois même plus en eux-mêmes. Je m'excuse,auprès des militants que je peux choquer avec ces propos. Ceci étant dit, l'année qui vient de s'écouler fait que je vais dans mon modeste coin militer pour que ceux que je côtoie votent et votent pour un changement. Mais c'est tout à ton honneur... Je pense juste que c'est un abus de langage parfois dur à supporter pour nous, parce que c'est au quotidien un "sacrifice" consenti.
ColdTurkey Posté(e) 22 septembre 2013 Auteur Posté(e) 22 septembre 2013 Pas de souci Dajta, Je reconnais être un peu énervé par la situation en ce moment. Et bonne choucroute
cm88 Posté(e) 22 septembre 2013 Posté(e) 22 septembre 2013 il fut un temps pas si lointain où l'on ne comptait pas ses heures suis-je la seule à le regretter? à ne pas souhaiter pointer comme à l'usine? cette vision détruit l'image que j'ai de mon métier Tu veux dire un temps où nos salaires, jamais mirobolants, nous permettaient tout de même d'absorber l'inflation? Un temps où nous étions logés par les communes? Un temps où nous ne nous retrouvions pas constamment cloués au pilori par la presse bien-pensante et les politiciens? Un temps où nous n'étions pas des feignasses responsables de l'état du pays? Un temps où la réunionnite, le flicage et l'évaluationnite ne nous avaient pas infectés jusqu'à l'os ? Un temps où les collègues ne se retrouvaient pas au pénal pour un oui pour un non? Un temps où nous pouvions proposer d'améliorer l'enseignement spécialisé et non le démanteler? Un temps où nous espérions améliorer notre institution? Un temps où nous savions qu'en acceptant des postes difficiles et éloignés de chez nous nous pourrions à terme obtenir mieux vu que le mouvement n'était pas bloqué? Un temps où nous avions une formation, critiquable certes, mais payée? Non, ce n'était pas le "bon" temps mais effectivement, ça s'est nettement dégradé. Compter nos heures n'est pas glorieux, accepter les dégradations constantes l'est encore moins. +1 ! Alors, ma 1ère année, on était 2 dans l'école donc : de service à chaqué récré Ma 2ème année : remplaçante quasi à l'année dans une grande école : obligation d'être dehors à chaque récré, choix de la directrice De ma T3 à ma T7 : seule dans l'école : toujours de service Donc en 7 ans, me suis toujours tapé ces 10 mi à chaque accueil + toutes les récrés et c'est le cas de beaucoup ! Et encore, je n'ai jamais fait de maternelle ou c'est bien pire car il y a le temps d'attente aux sorties ! Quand je bossais chez super u, le pipi ou la pause café de 15 min faisait partie des 35h à ce que je sache, je ne comprends pas pourquoi il faudrait les déduire parce qu'on est instit... je n'ai jamais vu un instit jouer aux cartes dans la salle de pause à la récré Je veux bien ne RIEN compter et me dévouer corps et âme à mon métier, mais je veux la paie qui va avec, le confiance de ma hiérarchie (et de la patrie tant qu'on y est ) mais comme ce n'est pas près d'arriver, oui, je compte et je pinaille (et j'attends que ça, qu'on remette à jour notre statut annualisé, mensualisé et qu'on élimine toutes les légendes urbaines et qu'on ait des chiffres clairs de nos horaires, de notre temps de prep estimé et compté)
Invité Posté(e) 22 septembre 2013 Posté(e) 22 septembre 2013 Bonjour, Notre IEN nous a dit que tous les enseignants devaient être présents à l'école dès 8h20, et 13h20 même si nous n'étions pas de service d'accueil... alors ces 20 minutes, nous les faisons tous! De toutes les façons, j'y suis toujours, même bien avant 8h20 d'ailleurs, cependant parfois il arrive d'avoir une panne de réveil, ou autres, et là, vlan, on s'en prend plein la figure, non?
nola Posté(e) 22 septembre 2013 Posté(e) 22 septembre 2013 Bonjour, Notre IEN nous a dit que tous les enseignants devaient être présents à l'école dès 8h20, et 13h20 même si nous n'étions pas de service d'accueil... alors ces 20 minutes, nous les faisons tous! De toutes les façons, j'y suis toujours, même bien avant 8h20 d'ailleurs, cependant parfois il arrive d'avoir une panne de réveil, ou autres, et là, vlan, on s'en prend plein la figure, non? Ton IEN a bien entendu raison. Les services (de portail, de récré) sont des arrangements internes, mais nous sommes responsables de nos élèves dès l'ouverture du portail et aussi pendant les récrés, donc c'est bien du temps de travail.
hippolène Posté(e) 22 septembre 2013 Posté(e) 22 septembre 2013 Honnêtement, vous ne croyez pas qu'il y a des combats plus importants que cette histoire de surveillance? Pour répondre à je ne sais plus qui qui voulait savoir ce que font "les syndicats"? "Les syndicats" s'engagent dans des luttes qui impliquent plus que 3 mois dans une carrière mais près de 10 années de travail supplémentaire (en comparaison avec nos collègues qui pouvaient partir à la retraite à 55 ans). Et comme le dit Datja, faites gaffe, car mine de rien, on n'en est pas encore à avoir l'obligation de rester à l'école en dehors de nos heures de classe, mais ça pourrait venir comme un coup de boomerang. Alors oui je trouve qu'on est mal payés, mal considérés, qu'on nous en demande toujours plus etc, etc. Si vous cherchez de quoi mobiliser les troupes, commencez par vous impliquer en votant aux élections professionnelles (pourquoi pas vous présenter), syndiquez-vous et arrêtez de chouiner tous seuls dans votre coin pour des broutilles qui nous font perdre toute crédibilité face à "l'opinion". Et de grâce, arrêtez de parler des "syndicats", comme si c'était une entité abstraite. Les syndicats sont avant tout et d'abord composés de collègues et n'existent que par eux et avec eux.
mayre Posté(e) 22 septembre 2013 Posté(e) 22 septembre 2013 Le problème évoqué ici n'est pas une "broutille", comme tu sembles le dire, mais le reflet de ce qu'ont entrainé les 108h (et je rappelle en passant que le syndicat auquel j'appartiens y est toujours opposé). Avant, nous faisions nos heures sans flicage, mais en fonction des réels besoins identifiés. La confiance de la hiérarchie était là. Nous faisions donc nos heures avec la conviction que cela servait. Là, on nous impose des trucs dont on se passerait bien, et c'est donc "logique" d'avoir le réflexe de ne pas en faire plus, au détriment de tous. La contrainte est bien souvent moins efficace que le libre choix. Enfin, c'est ce que je pense.
Jolimie Posté(e) 22 septembre 2013 Posté(e) 22 septembre 2013 +1 et j'apprécie maintenant malgré tout le mercredi matin (non pas taper .....)
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