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Ce Que les nouveaux rythmes changent dans la vie des enseignants.


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Pour revenir aux rythmes, d'après le JT de la 3, 90% des enseignants et des parents étant passés à 4 jours et demi seraient satisfaits ! :noelblush:

Il est temps que vous fassiez remonter votre courroux ...

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Pour revenir aux rythmes, d'après le JT de la 3, 90% des enseignants et des parents étant passés à 4 jours et demi serait satisfaits ! :noelblush:

ben oui, il faut bien la vendre cette réforme... et dire aux 80% de malchanceux qui ne l'avaient pas appliqué cette année à quel point c'est merveilleux!! ^^

Posté(e)

On n'est pas tous capables de se battre en permanence. Il faut choisir les combats qu'on mène.

Et n'oublie pas que pour les jeunes,c'est bien pire que ça ne l'était pour nous à nos débuts.

Je le sais bien.... Les collègues de la maternelle d'à côté ne se battent même plus pour éviter une fermeture de classe qui portera la moyenne par classe à plus de 29.....

C'est désolant et très significatif de notre époque, le monde à l'envers, la résignation de la jeunesse et des combats portés par des vieux.....

Beaucoup d'instits n'y croient plus. Ils ont compris qu'ils ne sont que des numéros que l'on gère dans des bureaux. Lorsqu'ils se tournent vers leur hiérarchie, il n'y a que du vent. Lorsqu'ils se tournent vers les gros syndicats, il n'y a que du baratin et de la manipulation. De quand date la dernière lutte victorieuse des enseignants face au ministère? Personne ne s'en rappelle... Lorsqu'ils se tournent vers les parents, il n'y a que dénigrement. Aux yeux de beaucoup, nous ne symbolisons qu'un coût pour la société, rien de plus...

Un ancien collègue disait souvent : "un jour, très proche, viendra où l'école publique sera l'école des pauvres et des fous. Les autres iront dans le privé, et vous verrez que vous aussi vous mettrez vos gosses dans le privé." J'espère ne jamais franchir ce pas. Mais quand, il y a quelques temps j'ai récupéré à 17 h mon gamin en GS avec une fracture parce qu'il avait eu la malchance de croiser la route d'un "agité" durant la récré, je n'ai pu m'empêcher de repenser à mon vieux collègue...

Cette résignation dont font preuve aujourd'hui la très grande majorité des instits est un symptôme des plus alarmants. Le ressort est cassé, on vient au boulot comme on irait visser des boulons à l'usine. Sans convictions des instits, c'est tout le système qui plongera... Nos gouvernants ont très bien compris que nous sommes mûrs pour tout accepter. Nous serons très vite 35 h dans nos établissements avec 5 semaines de congés.

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Beaucoup d'instits n'y croient plus. Ils ont compris qu'ils ne sont que des numéros que l'on gère dans des bureaux. Lorsqu'ils se tournent vers leur hiérarchie, il n'y a que du vent. Lorsqu'ils se tournent vers les gros syndicats, il n'y a que du baratin et de la manipulation. De quand date la dernière lutte victorieuse des enseignants face au ministère? Personne ne s'en rappelle... Lorsqu'ils se tournent vers les parents, il n'y a que dénigrement. Aux yeux de beaucoup, nous ne symbolisons qu'un coût pour la société, rien de plus...

Chut, on va dire aussi qu'on se tourne les pouces.... :getlost:

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On n'est pas tous capables de se battre en permanence. Il faut choisir les combats qu'on mène.

Et n'oublie pas que pour les jeunes,c'est bien pire que ça ne l'était pour nous à nos débuts.

Je le sais bien.... Les collègues de la maternelle d'à côté ne se battent même plus pour éviter une fermeture de classe qui portera la moyenne par classe à plus de 29.....

C'est désolant et très significatif de notre époque, le monde à l'envers, la résignation de la jeunesse et des combats portés par des vieux.....

Beaucoup d'instits n'y croient plus. Ils ont compris qu'ils ne sont que des numéros que l'on gère dans des bureaux. Lorsqu'ils se tournent vers leur hiérarchie, il n'y a que du vent. Lorsqu'ils se tournent vers les gros syndicats, il n'y a que du baratin et de la manipulation. De quand date la dernière lutte victorieuse des enseignants face au ministère? Personne ne s'en rappelle... Lorsqu'ils se tournent vers les parents, il n'y a que dénigrement. Aux yeux de beaucoup, nous ne symbolisons qu'un coût pour la société, rien de plus...

Un ancien collègue disait souvent : "un jour, très proche, viendra où l'école publique sera l'école des pauvres et des fous. Les autres iront dans le privé, et vous verrez que vous aussi vous mettrez vos gosses dans le privé." J'espère ne jamais franchir ce pas. Mais quand, il y a quelques temps j'ai récupéré à 17 h mon gamin en GS avec une fracture parce qu'il avait eu la malchance de croiser la route d'un "agité" durant la récré, je n'ai pu m'empêcher de repenser à mon vieux collègue...

Cette résignation dont font preuve aujourd'hui la très grande majorité des instits est un symptôme des plus alarmants. Le ressort est cassé, on vient au boulot comme on irait visser des boulons à l'usine. Sans convictions des instits, c'est tout le système qui plongera... Nos gouvernants ont très bien compris que nous sommes mûrs pour tout accepter. Nous serons très vite 35 h dans nos établissements avec 5 semaines de congés.

(35 heures, je crois qu'on y est déjà largement.)

D'un autre côté, allons-y, vers un statut de salarié lambda : mais cela risque de coûter cher.

Parce qu'il va nous falloir un bureau, un ordi, et plus aucun investissement financier ou en temps de notre part.

Si l'on y arrive, nous raisonnerons comme un salarié normal, n'achèterons même plus un seul crayon de papier de notre poche, et laisserons l'école à l'école, sans dépasser d'un poil les 35 heures officielles...

En ce moment, les écoles tournent grâce au dévouement et aux heures supp non payées que beaucoup y font - considérant que leur salaire est un forfait versé pour une tâche dans son ensemble.

Si l'on nous imposait des horaires de présence, et supprimait les congés qui nous permettent de prendre du recul sur notre pratique, nous resterions dans le cadre strict des heures pour les heures, et personne - ni les élèves, ni les employeurs - n'y gagnerait rien. Nous, peut-être, y gagnerions en confort. A 17 heures : terminé, au revoir Madame, je ferme.

Le WE : rien.

Les vacances : rien non plus.

Pourquoi pas ?

(Mais quelque chose me dit que ce n'est pas demain la veille. Perdre une catégorie de personnel qui fait tout -pédagogie, infirmerie, documentaliste,surveillance, compta... - avec une telle conscience professionnelle, sans jamais une prime ou une heure supp', ce serait perdre une manne de main d'oeuvre pas bien chère.)

Et puis qui dit pointeuse dit chef. Ça coûte cher, les chefs qui surveilleraient dans les écoles si on est bien là...)

Posté(e)

moi perso j'aimerais une vraie formation continue , sur notre temps de travail .... comme ma cousine en Belgique par exemple ou comme ça se faisait avant quand on partait en stage 2 ou 3 semaines ;

en parlant avec mon cpc en début d'année, je lui demandais quand le PAF serait disponible car sur le site de l'ia c'était celui de l'an dernier qui était dispo, il m'a répondu cash qu'il n'y avait pas de PAF dans notre académie mais que c'était plus honnête car celui de l'an dernier était certes en ligne mais que virtuel car vide de contenu..... alors bon je préfèrerais acheter quelques bons bouquins et échanger avec des collègues sur ce qu'on peut mettre en place concrètement en classe.....

Des formations efficaces sont longues (et donc coûtent cher). C'est la réalité. Sur l'efficacité des formations à distance, on est tous d'accord et toutes les recherches démontrent qu'elles sont peu efficaces; ça ne me réjouit pas, c'est un simple constat. On fait bien tout un tas de papier (PPRS, livrets) dont on sait pertinemment qu'ils ne servent à rien. Tout le monde râle (exemple: le socle) mais finit par obéir. Pourquoi se révolter sur un sujet aussi futile, quand on est capable de passer un week-end à remplir des pages de livret à cases? Je ne comprends pas très bien, j'avoue.

Tant que nous accepterons de courber l'échine, d'accepter toujours davantage de trucs débiles ou qui ne servent à rien, il ne faudra pas s'étonner que le MEN poursuive dans l'ubuesque. L'autre jour, lors d'une EE avec l'enseignante référente, celle-ci s'étonnait que l'enfant dont il était question n'ait pas de PPRE. Pourquoi faire, ai-je dit, puisque tout est mis en place pour une adaptation à ses difficultés ??? Le PPRE est la quintessence de la condescendance hiérarchique, nous ne sommes pas capables de nous adapter, alors il faut pondre un écrit et tout ira mieux.... De la daube en barre, qui ne sert qu'à la hiérarchie à nous fliquer encore un peu plus et qui nous fait perdre un temps infini.....

Quant à l'usine à cases du LPC, il suffirait juste de ne pas le remplir, de toutes manières, c'est incompréhensible et personne ne le lit.

M@gistère ???? Un gadget inutile puisque restreint, sans réel choix (alors que le net pullule de formations hyper intéressantes par le biais des MOOC).

La formation continue n'existe plus pour nous. Pas de médecine du travail, pas de formation continue, des conditions de travail qui se dégradent, aucune reconnaissance de que dalle, ni financière et encore moins institutionnelle.... Et nous continuons, malgré tout. Raison de plus de ne plus accepter ce qui nous parait complètement à côté de la plaque.

Ca fait longtemps que j'ai commencé et je suis toujours là.

Nous sommes fonctionnaires, il faut vraiment faire des choses abominables pour être virés, je ne comprends pas de quoi on a peur.

excellent! trop bien dit :;-) j'adhère à 100%..................qu'est ce qu'on risque à ne rien remplir????? un gage??? lol :)

En réalité, on fait tous trop bien nos devoirs!!! on remplit tout ce qu'on nous demande, en sachant très bien que ça ne sert à rien! on est vraiment des moutons! ils ont raison au gouvernement, pourquoi se gêner!

Posté(e)

On n'est pas tous capables de se battre en permanence. Il faut choisir les combats qu'on mène.

Et n'oublie pas que pour les jeunes,c'est bien pire que ça ne l'était pour nous à nos débuts.

Je le sais bien.... Les collègues de la maternelle d'à côté ne se battent même plus pour éviter une fermeture de classe qui portera la moyenne par classe à plus de 29.....

C'est désolant et très significatif de notre époque, le monde à l'envers, la résignation de la jeunesse et des combats portés par des vieux.....

Beaucoup d'instits n'y croient plus. Ils ont compris qu'ils ne sont que des numéros que l'on gère dans des bureaux. Lorsqu'ils se tournent vers leur hiérarchie, il n'y a que du vent. Lorsqu'ils se tournent vers les gros syndicats, il n'y a que du baratin et de la manipulation. De quand date la dernière lutte victorieuse des enseignants face au ministère? Personne ne s'en rappelle... Lorsqu'ils se tournent vers les parents, il n'y a que dénigrement. Aux yeux de beaucoup, nous ne symbolisons qu'un coût pour la société, rien de plus...

Un ancien collègue disait souvent : "un jour, très proche, viendra où l'école publique sera l'école des pauvres et des fous. Les autres iront dans le privé, et vous verrez que vous aussi vous mettrez vos gosses dans le privé." J'espère ne jamais franchir ce pas. Mais quand, il y a quelques temps j'ai récupéré à 17 h mon gamin en GS avec une fracture parce qu'il avait eu la malchance de croiser la route d'un "agité" durant la récré, je n'ai pu m'empêcher de repenser à mon vieux collègue...

Cette résignation dont font preuve aujourd'hui la très grande majorité des instits est un symptôme des plus alarmants. Le ressort est cassé, on vient au boulot comme on irait visser des boulons à l'usine. Sans convictions des instits, c'est tout le système qui plongera... Nos gouvernants ont très bien compris que nous sommes mûrs pour tout accepter. Nous serons très vite 35 h dans nos établissements avec 5 semaines de congés.

(35 heures, je crois qu'on y est déjà largement.)

D'un autre côté, allons-y, vers un statut de salarié lambda : mais cela risque de coûter cher.

Parce qu'il va nous falloir un bureau, un ordi, et plus aucun investissement financier ou en temps de notre part.

Si l'on y arrive, nous raisonnerons comme un salarié normal, n'achèterons même plus un seul crayon de papier de notre poche, et laisserons l'école à l'école, sans dépasser d'un poil les 35 heures officielles...

En ce moment, les écoles tournent grâce au dévouement et aux heures supp non payées que beaucoup y font - considérant que leur salaire est un forfait versé pour une tâche dans son ensemble.

Si l'on nous imposait des horaires de présence, et supprimait les congés qui nous permettent de prendre du recul sur notre pratique, nous resterions dans le cadre strict des heures pour les heures, et personne - ni les élèves, ni les employeurs - n'y gagnerait rien. Nous, peut-être, y gagnerions en confort. A 17 heures : terminé, au revoir Madame, je ferme.

Le WE : rien.

Les vacances : rien non plus.

Pourquoi pas ?

(Mais quelque chose me dit que ce n'est pas demain la veille. Perdre une catégorie de personnel qui fait tout -pédagogie, infirmerie, documentaliste,surveillance, compta... - avec une telle conscience professionnelle, sans jamais une prime ou une heure supp', ce serait perdre une manne de main d'oeuvre pas bien chère.)

Et puis qui dit pointeuse dit chef. Ça coûte cher, les chefs qui surveilleraient dans les écoles si on est bien là...)

La réponse se trouve en partie dans ton dernier paragraphe. Une autre raison: un trop grand manque d'investissement se paye cash, même en compensant (un peu) par l'expérience. C'est déjà suffisamment difficile comme ça de gérer les élèves et les parents en ayant bien réfléchi à ce qu'on fait, aller en classe les mains dans les poches serait carrément suicidaire, et ça, nos gouvernants le savent...

Posté(e)

Sarri je partage malheureusement ton constat!!! C'est triste mais j'approuve...

Pour les 35 h "ils" sont tout à fait capables de nous y contraindre sans bureau, sans ordis... et avec une pause de 2 heures le midi non comptabilisée comme dans un tas d'entreprises. Regardez les rythmes sco. L'année prochaine, ma classe sera prise de 15h45 à 16h30, où irais-je travailler quand j'aurai une réunion à 16h30 ??? Dans la salle des profs de 10 m2 ? Dans la rue ? Dans ma bagnole ?? Et moi qui mettait un point d'honneur à rencontrer tous les parents de la CLIS 2 fois / an individuellement ! Hé bah là basta, c'est terminé ça ! Pire encore les collègues qui ont ce foutu périsco le midi !!! Dire que je me plains ! Eux ils et elles subiront ça tous les jours !

...

Les politicards et les syndicats m'écoeurent, les collègues qui collaborent en animant joyeusement le périsco m'énèrvent... Il faudrait aussi arrêter tout ce qui est kermesses, sorties, accueil bénévole de 20 minutes hebdo... Ne faisons aucun cadeau à personne !!!

@Nola : c'est très vrai ! On ne peut pas se permettre de s'en tenir aux 35 h si l boulot n'est pas fait... On le payerait en classe ! Et puis il y aussi la responsabilité qu'on a vis à vis des gosses. On ne peut pas les sacrifier complètement.

Posté(e)

Les rencontre avec les parents dans les wcs, ça c'est top !

Posté(e)

ah ben alors va falloir sélectionner durement les parents... et inviter plutot les papas! :sweatingbullets: lol

Posté(e)

Heu.... Ca dépend quels papas, ceux qui sont à 2 grammes à 17 heures et qui empestent mon bureau, je n'en veux pas. D'ailleurs, chez nous, nous avons un top 10 du plus beau papa, régulièrement mis à jour.
C'est important pour la cohésion d'équipe, sachant que nous excluons de la compétition, nos collègues masculins (que nous sommes obligées de rassurer en leur disant que, de toutes manières, ils sont hors concours car ils son trop beaux...)

Posté(e)

Heu.... Ca dépend quels papas, ceux qui sont à 2 grammes à 17 heures et qui empestent mon bureau, je n'en veux pas. D'ailleurs, chez nous, nous avons un top 10 du plus beau papa, régulièrement mis à jour.

C'est important pour la cohésion d'équipe, sachant que nous excluons de la compétition, nos collègues masculins (que nous sommes obligées de rassurer en leur disant que, de toutes manières, ils sont hors concours car ils son trop beaux...)

Le management de folie... Je transmets cette méthode aux directrices et collègues de ma circo.

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