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Je me penche sur la question .......... merci

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Ce dossier a été écrit par une des enseignantes des Gilets Jaunes. Il décryptait en détail les effets de cette Réforme avant la rentrée 2014. Il est donc intéressant à la fin de l'année civile que chacun et chacune analyse ce qu'il en est aujourd'hui dans la réalité quotidienne des enfants.

Ce dossier est libre de partage.

Merci à Céline Fabre pour ce travail de synthèse.

file:///C:/Users/PC/Downloads/Dossier%20Presse%20-%20Rentr%C3%A9e%202014%20(1).pdf

Dossier de presse


"Rythmes Scolaires : Un cataclysme pour septembre 2014"




EDITO
A quoi sert l'Ecole ?
Je crois que l'école, lieu dans lequel l'enfant passe la majeure partie de ses journées, doit être avant tout un endroit où l'élève se sent bien, en confiance, en sécurité, le lieu dans lequel il va s'élever, apprendre, apprendre à penser, tout en ayant droit à l'erreur.
Tout comme Benoît Hamon, ma scolarité s'est déroulée en Afrique où j'ai été témoin de l'inégalité devant le droit à l'instruction.
L'Ecole Républicaine est pour moi porteuse de valeurs incontournables : une école obligatoire, laïque, gratuite, mais surtout égalitaire pour tous les enfants.
Professeur des écoles depuis 2006, j'ai connu la semaine à 4,5 jours. En effet, les élèves avaient alors classe le samedi matin dans mon école du haut-Var.
En 2008, le temps scolaire s'est organisé sur 4 jours (M. Darcos passe de 26 heures d'enseignement à 24 heures avec les mêmes programmes et 2 heures d'Aide Personnalisée
pour les élèves en difficultés (suppression de 80 000 postes dont les RASED).
En 2012, M. Peillon fait de la réussite scolaire sa priorité.
Plutôt que de rétablir les 2 heures disparues en 2008, il s'imagine qu'en "rajoutant" une matinée de classe avec un même volume horaire (24 heures), le niveau de ses petits écoliers remontera.
Ainsi, le décret Peillon voit le jour le 24 janvier 2013.
4000 communes "choisissent" alors de le mettre en place en septembre 2013.
Son successeur, M. Hamon, aux vues des dysfonctionnements engendrés par la réforme, fait une faveur aux français : il "assouplit" le décret Peillon.
Rejeté à la majorité au CSE, ce nouveau décret Hamon est publié le 8 mai 2014.
Toutes les communes devront l'appliquer à la rentrée 2014.
Force est de constater que le gouvernement ne tient pas compte des avis majoritaires défavorables à ses projets.
Pire encore, il use sur le terrain de méthodes peu glorieuses pour passer en force son projet.
Le gouvernement reste sourd et bafoue la "démocratie".
Alors finalement, à quoi sert l'Ecole si, lorsqu'elle forme des citoyens, ces derniers ne sont pas entendus ?
Ce dossier dénonce le mépris et l'entêtement du gouvernement et demande au Ministre de l'Education Nationale d'ouvrir la "table des négociations" !
Céline FABRE - Porte parole Gilets Jaunes.



Sommaire
I. Qui sont les Gilets Jaunes ? (page 4)
II. Le contexte actuel (page 6)
1. 24 janvier 2013 : le décret Peillon
2. 8 mai 2014 : un assouplissement qui n’arrange rien : le décret Hamon
3. Un battage médiatique, des pressions, des menaces
III. Stop à la désinformation ! (page 9)
Ne pas se tromper de diagnostic ! (p9)
Une matinée de plus ne permet pas de mieux apprendre ! (p9)
Les différences européennes (p11)
Une réforme qui augmente les inégalités (p12)
Un coût conséquent et inutile p14)
Respect des lois (p15)
Une réforme dont personne ne veut (p16)
Un désengagement de l’Etat (p18)
La lutte n’est pas un jeu politique partisan (p19)
L'enfant est mis en danger et en insécurité (p20)
IV. Rentrée 2014 : le chaos (page 22)
V. Les Gilets Jaunes dans la presse (page 24)
VI. Chiffres clés (page 26)

4.) Qui sont les Gilets Jaunes ?
L’avenir et le bien-être des enfants dépassent tout clivage politique, c’est pourquoi les « Gilets Jaunes » sont sans étiquette et regroupent toutes les personnes qui sont contre la réforme de Mr Peillon et Mr Hamon sur les rythmes scolaires.
Les « Gilets Jaunes » revendiquent l’ABROGATION des décrets Peillon et Hamon qui mettent en place cette réforme.
Non par volonté d’immobilisme, mais dans l’optique de mettre en place une réelle reconstruction de l’école en CONCERTATION.
C’est la première fois dans l’histoire qu’une réforme de l’Etat réussit à rassembler des parents d’élèves, des syndicats enseignants, des enseignants, des animateurs et des élus contre elle !
Tous demandent au gouvernement de revoir sa copie !

Nous disons NON à cette réforme
 Les enfants sont fatigués, déboussolés
 Elle est inefficace
 Les inégalités augmentent (entre communes, pour les
enfants en situation de handicap...)
 L'insécurité augmente
 Son coût est prohibitif
 Elle déstructure la sphère éducative autour de l'enfant :
contrats précaires, mélange des statuts, mise en danger de la vie associative...

5) Pour la petite histoire...
Tout à commencé en février 2013...
Suite à la parution du décret Peillon le 24 janvier 2013, des parents inquiets pour l’avenir de leurs enfants se sont rapprochés de leurs élus pour avoir quelques éléments de réponses à leurs questions.
Rapidement une page Facebook a été créée pour recenser et écouter les personnes concernées.
En septembre 2013, face à l’insécurité induite par la réforme des rythmes scolaires, après lettres ouvertes et pétitions sans
réponses, des parents de la commune de Ris Orangis (91) ont décidé de revêtir un gilet jaune, symbole de sécurité, afin d’adresser un message fort à tous sur les conséquences désastreuses de cette réforme pour les enfants.

Ce symbole a été repris dans plusieurs communes de France pour finalement se généraliser au mouvement national contre
cette réforme des rythmes scolaires.
Les difficultés liées à la réforme se multipliant partout en France, on a vu apparaître de plus en plus de groupes contre cette réforme sur les réseaux sociaux.
La page Facebook est devenue nationale et compte aujourd'hui 55 700 membres.
Elle a été déclinée en groupes départementaux de manière à coordonner des actions locales puis nationales.

En février 2014 s'est créée parallèlement l’Association des Gilets Jaunes (AGJ).
Aujourd’hui, le collectif des Gilets Jaunes a su garder son indépendance, sa liberté de penser et son authenticité.
Partout en France il regroupe en réseaux toutes les personnes qui ont à cœur le bien-être, la protection et l'avenir des enfants.
Symbole de sécurité pour l'enfant-élève et l’Ecole Républicaine, le gilet jaune est devenu le signe de ralliement de toutes les personnes opposées à cette réforme.
Bien plus qu’une opposition à un gouvernement, c’est un "combat du cœur" !


6)
II. Le contexte actuel
1) le décret Peillon
Le 16 mai 2012 Vincent Peillon est nommé ministre de l'Education Nationale.
Il se base sur :
 l'échec scolaire (études PISA),
 les journées des écoliers (6h) trop longues,
 l'accès pour tous à des activités périscolaires.


Pour ces raisons, et dans le cadre de la loi de refondation de l'école, il met en place le décret d'application de la réforme des nouveaux rythmes scolaires.
Lors du CSE (8 janvier 2013) puis du CTM (11 janvier 2013), le décret Peillon est rejeté à la majorité. Malgré tout il voit le jour le 24 janvier 2013.
3800 communes ont choisi de l'appliquer (22% des écoliers de France) en septembre 2013.
Il sera imposé à toute la France en septembre 2014.
Contrairement à une loi, qui est étudiée, débattue et votée par le parlement, la réforme est un décret imposé par le ministre.
Un décret est soumis aux votes consultatifs des organisations représentatives nationales lors du CSE (Conseil Supérieur de l'Education) puis au CTM (Comité Technique Ministériel).


Le DECRET PEILLON en bref...
- Le volume horaire ne change pas : 24 heures/semaine.
- Nous passons de 4 jours à 4,5 jours d'école : le mercredi matin en plus (ou le samedi matin
sur dérogation) soit 9 demi-journées.
- 3 heures d'activités périscolaires (TAP : Temps d'Activité Périscolaire ou NAP : Nouvelles Activités Périscolaires) réparties sur la semaine.
- Les journées de classe ne dépassent pas 5h30.
- Les matinées ne dépassent pas 3h30.
- La pause méridienne (midi) doit être d'au moins 1h30.
- Les 2 heures d'AP (Aide Personnalisée) sont transformées en APC (Activités Pédagogiques Complémentaires).
- Le maire de chaque commune peut proposer un projet mais le temps scolaire de chaque école du département est décidé par le DASEN (Directeur Académique des Services de l'Education Nationale).
- Les établissements privés ne sont pas tenus d'appliquer la réforme.
http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=92741DEC1D057E1D7EB81916ACF46C7D.tpdjo16v_1?cidTexte=JOR
FTEXT000026979035&categorieLien=id


7)

2) Un écran de fumée en guise d’assouplissement : le décret Hamon
Le 31 mars 2014, Vincent Peillon laisse sa place à Benoît Hamon.
Le décret Peillon est largement rejeté par la majorité des acteurs concernés : les parents, les enseignants, les syndicats, les Elus, les animateurs et territoriaux...
Benoît Hamon propose alors un assouplissement de ce décret.
Le nouveau décret est alors soumis aux votes du CSE et du CTM et toujours majoritairement rejeté le lundi 5 mai 2014.

Le décret Hamon est tout de même publié le 8 mai 2014.
Certes, le fait de recentrer les activités sur une demi-journée permettra de faciliter le recrutement d’animateur et de réaliser une certaine « économie d’échelle ».
Mais cet assouplissement va à l’encontre du premier décret :
 les journées sont toujours aussi longues (6h)
 Benoit Hamon ne cesse de répéter aux maires que la mise en place d’activités est facultatives.
Mais surtout, ces modifications ne changent pas le fond du problème… bien au contraire…
 On a toujours une école à plusieurs vitesses, variant d’une commune à une autre, et d’une école à une autre (privée/publique).
 L’intérêt de l’enfant est complètement oublié : car le problème avec la semaine de 4 jours, selon les spécialistes, est qu’un week-end trop long « désynchronise » les plus petits. Le décret Peillon ne change rien au problème, le décret Hamon l’aggrave en offrant la possibilité de regrouper les TAP le vendredi après-midi
 La réforme reste inefficace sur les apprentissages : une matinée « de plus » ne
permet pas de mieux apprendre.
 Les problèmes de coût, de sécurité, de personnels disponibles, etc… demeurent.
Le DECRET HAMON en bref...
- Le décret Peillon reste la base (5 matinées de classe obligatoires)
- Possibilité de regrouper les 3h de TAP ou NAP sur une après-midi.
- Les journées de classe peuvent durer 6h.
- Possibilité de passer à 23h/semaine et de rattraper cette heure en réduisant les vacances
scolaires.
http://www.lemonde.fr/education/article/2014/05/05/rythmes-scolaires-la-communaute-educative-rejette-lenouveau-decret_4411807_1473685.htmlCéline


8
3) Un battage médiatique, des pressions, des menaces
Benoît Hamon mène une campagne de désinformation depuis des mois.
Aspergeant les médias de fausses données (chiffres du ministère de lʼÉducation nationale différents de ceux du ministère des Finances et de ceux des Renseignements généraux), il passe plusieurs messages :
 La réforme est faite pour lutter contre l'échec scolaire;
 Les activités gérées par les communes ne sont pas obligatoires donc la réforme est peu coûteuse pour ces dernières;
 L'état condamnera les élus qui s'opposeront à la réforme;
 Les parents ont le droit d'attaquer les élus qui ne peuvent pas mettre en place la réforme.
Preuve que lʼÉtat est sourd aux appels de son peuple et reste tellement coupé de la réalité.
Une opposition raisonnée
Nombreux sont les témoignages de conseils d'écoles dont les acteurs (enseignants, directeurs ou encore parents délégués) subissent de grosses pressions.
Nombreux sont les Elus qui délibèrent contre la réforme et pourtant se sentent contraints et forcés de l'appliquer.
Combien de communes sous prétexte de l'obligation ou encore de la peur des représailles appliquent des TAP en mode "garderie" ?
Quelle chance alors pour les petits écoliers d'accéder à des activités sportives et culturelles riches de sens ?
Le collectif des Gilets Jaunes recense tout un dossier de témoignages d'Elus, de professeurs, de parents délégués, ou encore d'EVS mettant en avant cette pression et ces menaces subies.
Pourtant le gouvernement n'hésite pas à affirmer : « les communes ayant remonté des horaires, les conseils d'écoles ayant fait des choix d'emplois du temps, il s'avère que la majorité des acteurs est "pour" cette réforme ».
Mais quelle majorité ?
Une majorité contrainte et forcée, telle est la réalité du terrain.
Face au mutisme du gouvernement, un maire et une enseignante entament une grève de la faim
lundi 30 juin (St Médard en forez - 42) qui durera 6 jours avant l’hospitalisation de ces dernières et sans aucun signe du ministre
sinon du mépris ! Elles ne demandaient pourtant qu’une entrevue !Céline


9
III) STOP à la désinformation !
1) Ne pas se tromper de diagnostic !
Les résultats scolaires n’ont pas attendu la généralisation de la « semaine de 4 jours » en 2008 pour diminuer !
Cette réforme des rythmes scolaires, c’est l’arbre qui cache la forêt !
Pendant que l’on dépense argent et énergie sur cette réforme inutile, on en oublie les vrais problèmes de l’éducation nationale : manque d’effectifs, programmes à revoir, formation des enseignants à revoir, RASED, problèmes de locaux, place de la confiance en l’Ecole, de la
discipline et du respect (50% de directeurs d’école agressés ou insultés en 2012-2013)…
2) Une matinée de plus ne permet pas de mieux apprendre !
Mr le ministre le martèle depuis des mois :
« On apprend mieux le matin, donc offrir une matinée de plus aux enfants, c’est leur offrir une chance de plus de mieux apprendre. »
Logique ? Et pourtant… la science de l’apprentissage n’est pas une science mathématique !
Il est grand temps d’arrêter de réfléchir en termes de chiffres en additionnant des heures et des matinées.
Il est nécessaire de s’intéresser aux contenus des temps de l’enfant de façon globale !
C'est pourtant simple, 5 matinées ne permettent pas de mieux apprendre Monsieur Hamon !
D’ailleurs de nombreuses écoles du Rhône et de la Loire connaissent le rythme de 4 matinées depuis 1991 sans avoir connu AUCUNE MODIFICATION SUR LES RESULTATS SCOLAIRES par rapport aux élèves qui étaient à 5 matinées !
La vérité est là !
 La majorité des petits français avaient 5 matinées de cours
avant 2008 (Darcos),
 pourtant les derniers résultats de l'OCDE (qui portent sur des enfants de 15 ans, donc qui ont connu ces 5 matinées) témoignent de la dégringolade du système éducatif français !


10)
Certaines académies où le rythme « 4 jours » était majoritaire, comme l’académie de Lyon, avaient même des résultats supérieurs à la moyenne française !
Par ailleurs si l’on s’intéresse aux études sur les rythmes d’éveil et de vigilance des élèves sur la semaine, on constate que le plus souvent les jours où les élèves sont le plus disponibles aux apprentissages sont le jeudi et le vendredi… soit juste après la pause du mercredi.
De nombreux enseignants témoignent ne pas remarquer ce phénomène lorsqu’il y a cours lemercredi matin, constatant que leurs élèves sont moins disponibles le jeudi et encore moins le vendredi.
Ainsi une étude réalisée en mars 1994 à Paris par « l’école pour demain » sous la direction scientifique du docteur Didier Lagarde (centre d’études et de recherches en médecine aérospatiale) et Denis Batejat (Psychologue, CERMA) démontrait que la pause du mercredi
avait des effets bénéfiques supérieurs à 5 matinées d’affilées.
D’ailleurs dans les communes qui ont déjà mis en place la réforme depuis septembre 2013, 78% des enseignants constatent que cette réforme n’apporte rien sur les conditions d’apprentissage, voire les aggrave (source rapport SNUipp février 2014).
« Les journées devaient être plus courtes et permettre aux élèves de découvrir de nouvelles activités. Il n'en est rien. Les semaines sont
surchargées, interminables et les élèves ne sont plus disponibles pour les apprentissages le vendredi. » (Grenoble, 38)
Pour mieux apprendre ce n'est pas d'un matin de plus dont lesélèves ont besoin... il est question de pédagogie, de contenu et de moyens !
 En terme de nombre d'élèves par classe,
 En terme de méthodes pédagogiques (formation des
maîtres),
 En terme de respect de leurs besoins physiologiques :
respect du sommeil, alimentation le matin... (rôle majeur des
parents),
 En terme de cadre environnemental : locaux disponibles et
décents, matériel disponible, ...


11)
3) Les différences européennes
Pour justifier cette réforme, le ministre évoque la semaine scolaire française de 4 jours comme une "exception" dans le paysage européen, induisant un faible nombre de journées scolaires sur l’année.
Pourtant d’autres pays tels l’Espagne, l’Italie ou même la Belgique francophone, connaissent des semaines à 5 voir 6 jours et ont des résultats inférieurs à la France aux évaluations PISA !
L’organisation scolaire française se distingue de celle des autres pays aussi par :
 Le taux d’encadrement des élèves le plus faible de l’OCDE !
 la durée des vacances,
 le nombre d’heures hebdomadaires et annuelles (la France fait partie des pays où le nombre d’heures annuelles est le plus élevé, il est nettement inférieur dans le modèle finlandais souvent cité en exemple),
 le salaire des enseignants du premier degré parmi les plus bas d’Europe (un salaire horaire inférieur de 29,7% à la moyenne européenne, presque la moitié de nos voisins allemands)… (Source rapports de l’OCDE)
L’Allemagne, dont l’organisation se décline en cours les matins et activités sportives et culturelles l’après-midi, envisage de se rapprocher du modèle français. Depuis 2009 des expérimentations y sont faites avec enseignements le matin ET l’après-midi jusqu’à 16-17h,
avec comme résultats des influences positives sur les notes, sur la motivation des élèves et leur comportement social.
Mais n’oublions pas le plus important : la réforme des rythmes scolaires,au-delà de l’école est en fait une réforme de société.
Les conséquences en cascade mettent en mouvement toutes les couches de notre société :
travail, consommation, santé, culture, sport, transports, tourisme...
Et on retrouve de nombreuses différences dans les sociétés, aussi bien au niveau international, que régional ou départemental.
Ce qui est vrai en Finlande ou en Allemagne ne l’est pas forcément en France !


- La France est championne des petits villages ! Faut-il pour autant les voir disparaitre ?
- Aucun autre pays ne connaît le cadre des 35h dans la législation du travail.
- La France compte beaucoup moins de contrats de travail à temps partiel (alors que c’est beaucoup plus fréquent en Allemagne, surtout pour les femmes qui peuvent dès lors s’occuper de leurs enfants l’après-midi).
- Le système de sécurité sociale français est lui aussi unique.
- La place du tourisme dans l’économie française est importante (plus qu’en Finlande)
- Les mentalités sont différentes : être enseignant est vu comme un critère de réussite sociale en Allemagne où un seul salaire peut suffire à un couple si l’un d’eux est enseignant.
En France, c’est seulement le titre de « professeur agrégé » qui forcera le respect…
- La géographie, le paysage urbain, de montagne ou rural créent de nombreuses
particularités…


12)
4) Une réforme qui augmente les inégalités
 Le ministère affirme diminuer les inégalités grâce à cette réforme car au travers cette dernière il offre des activités éducatives à 80% des enfants alors que seulement 20% y accédaient auparavant.
Déjà la qualité de ces activités dans le cadre de cette réforme est tout à fait discutable.
Ensuite cette réforme entérine les inégalités entre les communes : les plus riches et les plus fournies en animateurs pourront mettre en place des projets éducatifs intéressants, les autres non. Cette réforme développe une concurrence entre les collectivités inadmissible !
Elle crée ainsi une territorialisation de l’éducation.
D’ailleurs l’Allemagne remet en question son modèle « cours le matin / activités l’aprèsmidi » car elle s’est rendu compte que ce système était des plus inégalitaires !
 Inégalités aussi en discriminant les enfants handicapés! Les enfants nécessitant l’aide d’une AVS (Auxiliaire de Vie Scolaire) en temps scolaire, sont livrés à eux-mêmes en temps périscolaire. Les animateurs n’étant pas formés à cette prise en charge, ces enfants sont délaissés, parfois même au sein de l’école, alors que leurs camarades font des activités.
De plus, les transports auxquels ils peuvent avoir droit sont juxtaposés uniquement aux temps scolaires ! Ces enfants, même s’ils sont capables de participer aux activités sont contraints de rentrer chez eux.
Ce sont les véritables exclus de cette réforme !


Le Défenseur Des Droits s’est ouvert de cette question en rapportant que 2/3 des enfants en situation de handicap n’ont pas eu accès aux TAP dans les écoles les ayant mis en place en 2013 !
 Quoi qu’il en soit, même si ces activités ont une valeur éducative auprès des enfants, même si elles sont intimement liées au domaine scolaire dans leur mise en place, il s’agit bien de temps périscolaire.
L’Education Nationale grâce à cette réforme prétend donc réduire les inégalités périscolaires, ce qui n'aboutit en aucun cas, bien au contraire !

Si l’Etat voyait une priorité à reformer le temps périscolaire, il y avait bien d’autres moyens que cette réforme.
Des moyens moins coûteux, moins contraignants et moins déstructurants pour la vie associative et l’environnement de l’enfant.


13)
 Mais cette réforme crée également des inégalités scolaires !
Chaque commune peut choisir un emploi du temps différent et l’on voit ainsi apparaitre une école différente d’une commune à une autre, une école territoriale et non nationale !
Outre les désagréments d’organisation pour les parents qui ont plusieurs enfants de niveaux variés dans des écoles distinctes, on se retrouve bien avec des temps scolaires différents et donc des inégalités de chance vis-à-vis des apprentissages !
On n’apprend pas de la même façon à 13h30 ou à 15h par exemple !
Une autre étrangeté est le nombre d’heures « réelles » de cours sur la semaine qui varie d’une école à l’autre selon qu’elle applique le décret Peillon ou le décret Hamon.
En effet, les temps de récréations obligatoires font partie intégrale des 24h hebdomadaires de temps scolaires (15 à 20 minutes par demi journée en élémentaire, 30 minutes par demi journée en maternelle)
Or avec le décret Peillon et le raccourcissement des après-midi, ce temps récréatif disparait dans la quasi-totalité des cas l'après-midi, ou est intégré dans le temps périscolaire (dans lesTAP).
Alors que dans les écoles appliquant le décret Hamon, le temps récréatif de l’après-midi est conservé sur 3 après-midi par semaine (soit 1h30 en maternelle).
Ainsi, les élèves des écoles maternelles appliquant le décret HAMON se voient retirer un temps de cours (apprentissage en classe) de 54 heures (soit plus de 2 semaines) par rapport à ceux des écoles appliquant le décret PEILLON, sur l'année !
Pourtant le décret Hamon a vu le jour face à l’impossibilité d’appliquer le décret Peillon tel quel ! Conclusion : aucun des 2 décrets n’est valable !
 Sans parler de la rupture avec les écoles privées qui elles, ne sont pas obligées d’appliquer cette réforme !
D’ailleurs 55% des parents envisagent de mettre leurs enfants en école privée depuis cette réforme

Posté(e)

Fuite dans le privé très accentuée ici dans le 93, le département le plus jeune et le plus pauvre de France.

Quand l'école finit par être un budget, même pour les familles les plus modestes .....

  • 3 mois plus tard...
Posté(e)

Pour ceux et celles que ça intéresserait.

je suis toujours en CLM, convoqué trois fois en hôpital psychiatrique, ma demande de démission avec IDV a été refusée parce qu'arrivée trop tard de trois mois par rapport à mon âge légal de départ à la retraite (septembre 2019)....sauf que ce sont les personnels des services sociaux de l'IA qui m'ont enfumé en me faisant attendre de février 2014 à septembre, la modification du texte officiel, sans jamais m'informer de cette date butoir et en me soutenant même qu'il n'y avait aucun risque....... Mon dossier a été suivi par trois personnes et il y avait dans ces dossiers les preuves que je demandais une IDV depuis février, donc bien avant la date butoir. Et bien, ils refusent de me les fournir.........rétention de documents administratifs......Mais je ne lâche rien. J'ai eu un nouveau RDV aujourd'hui après avoir mis le feu en écrivant à la Ministre et en dénonçant ces pratiques. Et là, ils sont dans la me...........

A suivre.

J'irai jusuq'ua bout.

Mais à ceux et celles qui veulent se confronter à l'institution, soyez déterminés et patients.....

Posté(e)

Pour ceux et celles que ça intéresserait.

je suis toujours en CLM, convoqué trois fois en hôpital psychiatrique, ma demande de démission avec IDV a été refusée parce qu'arrivée trop tard de trois mois par rapport à mon âge légal de départ à la retraite (septembre 2019)....sauf que ce sont les personnels des services sociaux de l'IA qui m'ont enfumé en me faisant attendre de février 2014 à septembre, la modification du texte officiel, sans jamais m'informer de cette date butoir et en me soutenant même qu'il n'y avait aucun risque....... Mon dossier a été suivi par trois personnes et il y avait dans ces dossiers les preuves que je demandais une IDV depuis février, donc bien avant la date butoir. Et bien, ils refusent de me les fournir.........rétention de documents administratifs......Mais je ne lâche rien. J'ai eu un nouveau RDV aujourd'hui après avoir mis le feu en écrivant à la Ministre et en dénonçant ces pratiques. Et là, ils sont dans la me...........

A suivre.

J'irai jusuq'ua bout.

Mais à ceux et celles qui veulent se confronter à l'institution, soyez déterminés et patients.....

Bon courage Thierry. Il faut, en plus de courage et de détermination, un sacré self control dans une situation telle que la tienne.

Posté(e)

J'avais oublié qu'ils m'ont mis aussi à demi salaire pendant trois mois pour un courrier "perdu"....................;Obligé de demander un complément de salaire à la MGEN en attendant que leur "erreur" soit rectifiée. Mais plus ils me pourrissent la vie, plus ça nourrit ma rage.

Posté(e)

Bonsoir Thierry

Il fallait s'en douter qu'ils te pourriraient jusqu'au bout .....

Quand j'ai obtenu un CLM de 6 mois l'an dernier, j'ai bien saisi que c'était une "grande faveur exceptionnelle" qu'on m'accordait ......

Mais qu'il n'allait pas falloir les chercher trop longtemps quand même.

C'est marche ou crève, j'en pleure aussi chaque jour d'être "obligée" d'y rester pour l'instant (charge de famille, crédit sur le dos).

D'ailleurs, j'ai replongé pour ma dépression. Je suis toujours en service, mais j'ai perdu 10 kgs cette année, mon poste est éreintant.

J'habite près de mon école, c'est le seul avantage qui me fait tenir (inestimable en région parisienne où les temps de transport peuvent atteindre des heures, impensable avec la charge de mes 2 jeunes enfants).

Mais je suis de nouveau suivie et en traitement depuis 20 jours.

Je recommence à manger au moins. Pas le choix, traitement pour tenir. Sinon, c'est la plongée.

Bon courage Thierry.

Posté(e)

Tu n'as pas essayé les PALD Amélie ? Il ne faut pas continuer dans cet état-là. Pour toi et tes enfants. :(

Posté(e)

Tu n'as pas essayé les PALD Amélie ? Il ne faut pas continuer dans cet état-là. Pour toi et tes enfants. :(

Et bien non, je n'ai même pas essayé ......

Je tiendrai tant que je pourrai.

On ne m'a aucunement informée des recours et possibilités que j'avais suite au CLM.

Très dur de vivre ainsi au jour le jour.

Mais avec les médicaments, j'évite de plonger, et j'accepte désormais de les suivre même quelques années s'il le faut.

Tout au moins tant que mes enfants sont dépendants et que je n'ai aucune marge de manœuvre pour plaquer cet enfer et espérer faire autre chose.

La question financière est essentielle aussi : même si la paye n'est pas fameuse, je ne vois pas comment je m'en sortirais en RP avec 2 enfants avec une paye encore plus minable.

Alors, médocs pour tenir, et vivre au jour le jour.

Je sais que c'est minable, invivable, mais les médicaments transforment le réel en quelque chose de plus plat, moins dur.

Le but étant que les choses me glissent dessus. Sans buter sur les aspérités.

C'était devenu une urgence pour moi.

Si vraiment je perds trop de poids ou que je ne puisse plus, je demanderai une hospitalisation.

Mon conjoint n'est pas contre, il fera venir sa mère (69 ans quand même) pour gérer les enfants la nuit en son absence (il est infirmier de nuit)

Posté(e)

Thierry , je viens de découvrir ton post et je regrette de n'avoir pas le temps de tout lire... Un peu chaque jour ...

J'admire ta détermination et souhaite que tu obtiennes gain de cause .

je trouve également hallucinant et révoltant , avec le niveau d'étude demandé , toutes les compétences qu'on développe chaque jour , les responsabilités énormes sur notre dos qu'on ne puisse pas se reconvertir plus facilement . Qu'on soit obligé soit de retourner à la fac , soit de repasser des concours . Comme si on devait faire encore nos preuves après 15-20-30 ans d'enseignement...Comme si nous n'étions bons à rien .

Pourquoi pas de passerelles pour passer d'un ministère à l'autre par exemple , plus de mobilité . Pourquoi ce système figé ????

Quelles sont nos solutions ?

J'ai demandé un congé formation pour préparer des concours , je ne l'ai bien sûr pas obtenu . on m"a dit que ça pouvait se faire sur mon temps libre ....

SAUF QUE ... en travaillant et avec 3 enfants de 2 à 9 ans , dîtes moi où on trouve du temps libre pour préparer un concours ?

Ne serait-il pas préférable de laisser l'opportunité aux enseignants fatigués , lassés ,de changer de voie, d'évoluer vers autre chose ? ou est - il préférable de laisser en classe des enseignants démotivés?

AMELIE prends soin de toi . Pense à toi . :wub:

Thierry donne nous des nouvelles . COURAGE

Posté(e)

AMELIE , je viens juste de lire ton intervention .Pourquoi ne prends tu pas un arrêt ? Personne ne s'inquiète pour toi autour de toi ?

Comment peux tu aller travailler en étant si fatiguée et gérer les enfants le soir ?

Personne quelque part pour te tendre la main ? Te garder un peu les enfants le week end pour que tu puisses souffler ? une collègue pour te déculpabiliser et te dire de t'arrêter ?

Je pense fort à toi

Posté(e)

Thierry , je viens de découvrir ton post et je regrette de n'avoir pas le temps de tout lire... Un peu chaque jour ...

J'admire ta détermination et souhaite que tu obtiennes gain de cause .

je trouve également hallucinant et révoltant , avec le niveau d'étude demandé , toutes les compétences qu'on développe chaque jour , les responsabilités énormes sur notre dos qu'on ne puisse pas se reconvertir plus facilement . Qu'on soit obligé soit de retourner à la fac , soit de repasser des concours . Comme si on devait faire encore nos preuves après 15-20-30 ans d'enseignement...Comme si nous n'étions bons à rien .

Pourquoi pas de passerelles pour passer d'un ministère à l'autre par exemple , plus de mobilité . Pourquoi ce système figé ????

Quelles sont nos solutions ?

J'ai demandé un congé formation pour préparer des concours , je ne l'ai bien sûr pas obtenu . on m"a dit que ça pouvait se faire sur mon temps libre ....

SAUF QUE ... en travaillant et avec 3 enfants de 2 à 9 ans , dîtes moi où on trouve du temps libre pour préparer un concours ?

Ne serait-il pas préférable de laisser l'opportunité aux enseignants fatigués , lassés ,de changer de voie, d'évoluer vers autre chose ? ou est - il préférable de laisser en classe des enseignants démotivés?

AMELIE prends soin de toi . Pense à toi . :wub:

Thierry donne nous des nouvelles . COURAGE

Merci Graindépice :)

Ah ! Quels privilégiés nous sommes, n'est ce pas ????

Mon ex conjoint, qui bossait certes pour une entreprise privée, a toujours passé des examens suite à des formations entièrement sur son temps de travail et entièrement rémunéré.

Et il a eu le droit de demander autant de formations qu'il a voulues, quelles que furent leur durée ........

C'est exactement cette configuration là qu'il nous faudrait.

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