Aller au contenu

Messages recommandés

  • Réponses 135
  • Created
  • Dernière réponse

Membres les plus actifs

  • Thierry73

    85

  • Amelie375

    32

  • lollote

    4

  • carotd

    3

Membres les plus actifs

Images publiées

Posté(e)

"C'est parce que nous sommes si desséchés nous-mêmes, si vides et sans amour que nous avons permis aux gouvernements et aux systèmes de s'emparer de l'éducation de nos enfants et de la direction de nos vies ; mais les gouvernements veulent des techniciens efficients, non des êtres humains, car des êtres vraiment humains deviennent dangereux pour les Etats et pour les religions organisées. Voilà pourquoi les gouvernements et les Églises cherchent à contrôler l'éducation."

Krishnamurti, « De l'éducation »

Posté(e)

Merci ...........

Posté(e)

La détermination et la colère

La détermination consiste à agir dans un contexte précis sur lequel je souhaite intervenir parce qu'il me dérange, me révolte, me révulse...Je sais que j'ai la possibilité d'avoir un effet sur ce problème.

La colère n'intervient qu'au regard des éléments sur lesquels je n'ai aucun pouvoir d'intervention alors que j'en suis révolté. Il s'agit dès lors d'une frustration. Et c'est elle qui génère ma colère.

Il est évidemment essentiel de se consacrer pleinement à valider la détermination par des actes afin qu'elle ne se transforme pas d'elle-même en colère.

De même, il est indispensable que je cherche des solutions pour que ma colère devienne une détermination en trouvant une voie d'intervention.

Il n'est pas question de délaisser ma colère parce qu'elle me frustre mais d'en nourrir ma réflexion jusqu'à ce que je trouve une action à mener.

L'essentiel dans tout ça étant de rester l'observateur intérieur des émotions, d'identifier clairement les ressentis afin d'établir un plan d'actions...Colère ou détermination sont deux expériences à saisir. Elles ne me pèsent ni l'une ni l'autre car elles sont des opportunités de connaissances intérieures.

Je suis en colère...Et déterminé.

Posté(e)

Ecrit il y a deux ans...

Et le désastre accélère, inexorablement...

Je ne me trompais pas.

APPRENTISSAGE DE L’ABSENCE

L'enseignement tel qu'il est pratiqué est un apprentissage de l'absence dès lors que le retour vers soi est nié. L'intention d'un enseignant est de former l'enseigné à une réponse mais sans que le fonctionnement inhérent à cette réponse soit analysé. Il s'agit bel et bien d'une violence parce que l'enseigné subit un apprentissage dans lequel il n'existe pas mais qui est destiné à lui donner une certaine existence ; une existence qui correspond à ce que l'enseignant attend. Il n'est pas question pour l'enseigné de "se" connaître mais juste de connaître. C'est le combat entre l'avoir et l'être.

J'ai la bonne réponse mais je ne sais pas qui, en moi, connaît la réponse. Je ne suis pas celui qui connaît mais celui que l'enseigné à former à savoir. Donc, juste un élève et pas un individu.

L'enseignement est une camisole de force dès lors qu'il n'est pas initialement porté par le développement existentiel de l'enseigné. Et il ne faut pas s'étonner que les enseignés finissent par se rebeller contre l'autorité qui enseigne. Si l'enseignement ne conduit pas l'enseigné à œuvrer à sa propre connaissance mais uniquement à une connaissance technique, de quelque ordre qu'elle soit, il ne s'agit que de la possibilité donnée aux enseignants de se conforter dans l'accomplissement d'une tâche cognitive et les enseignés qui n'y parviennent pas deviennent des résistants qu'il faut forcer à la soumission.

Cet enseignement est un acte violent à travers lequel l'absence des enseignés est réclamée. Une absence existentielle. Chaque individu possède une nature. Dans une classe d'école primaire, ces individus sont des enfants. Leur fonction est d'être élève. Si la fonction prend le pas sur la nature et finit par s'imposer comme une identification, l'enseignement agit en sorte que l'élève soit présent et l'enfant absent. Il est indispensable d'établir une distinction extrêmement claire entre ce que l'enfant fait et qui correspond à une fonction provisoire et sa nature d'enfant. Si cette nature est bafouée parce que la fonction le condamne à porter une étiquette qui peut se révéler dévastatrice au regard de l'enseignant, l'enfant n'est plus.

Cette violence-là est éminemment destructrice.

L'énorme problème posé par les enseignements programmés, c'est justement qu'ils sont programmés. Impossible d'y échapper. Dès lors, il est absolument vital de les accompagner d'une démarche existentielle, philosophique, un regard intérieur, un ancrage sur le réel et non seulement sur cette réalité rapportée. Le réel est intérieur, la réalité est extérieure. Si cette réalité s'impose, il est évident que se posera un jour ou l'autre de savoir qui est "réellement" là. L'enfant ou l'élève. S'il ne reste que l'élève et que l'enfant n'a fait que subir et se conforter aux apprentissages, c'est une perdition de soi qui s'est jouée pendant des années.

Que reste-t-il de nos enfants quand ils quittent le système scolaire ? Ont-il perdu en cours de route l'être réel ? S'est -il métamorphosé en diplômé ? Mais qui est diplômé ? Juste un élève ou un individu éveillé à soi ? Qu'a-t-il appris sur lui ? Juste qu'il a été un bon élève ? Et maintenant que se termine cette perdition de soi, comment va se dérouler la suite ? Et bien, le désastre continuera mais en étant salarié...Se réjouir d’être payé pour se perdre...Mais se réjouir de pouvoir enfin consommer et d'apaiser les douleurs...Parce qu'elles sont toujours là les douleurs. Fossilisées. Et elles sont rentables, elles participent à la croissance puisqu'il faut bien les taire. Consommer, consommer, s'agiter, appréhender la réalité proposée en s'illusionnant de certitudes.

Le conditionnement de l'enfance a fini son œuvre.

L'adulte est là.

Et puis parfois, la bombe des émotions ravalées explose. La réalité n'est plus qu'un cauchemar et l'être réel est mort. Il a tout perdu. La réalité et le réel. Il n'y a plus rien. Crise économique, crise amoureuse, crise familiale, crise professionnelle...Toutes les étiquettes se déchirent. Il ne reste que la haine, la violence, la folie, le fanatisme, l'errance. Plus aucune estime de soi puisque la réalité est un cauchemar et que l'individu ne se croyait exister qu'à travers cette réalité. Le mal est fait. Il ne reste qu'à le propager. Plus aucune estime pour les autres. Et c'est alors que faire du mal finit par faire du bien. Tout a volé en éclat. Plus aucune valeur humaine puisque cet être réel est mort depuis longtemps.

Je suis effaré parfois d'imaginer que parmi les enfants que je croise, il y aura peut-être un adulte assassin. Car tous les assassins ont été enfants, élèves, étudiants, diplômés, salariés ou "cancres" et chômeurs. Cette réalité qui est imposée à chaque individu est un champ de batailles. On y trouve les armes, on apprend même aux enfants à s'en servir. La compétition, la comparaison, le classement, l'honneur ou l'humiliation.

Et je vis là-dedans depuis trente ans. Je croise des vies pendant dix mois de classe. Pendant dix mois, je tente de dresser devant eux le miroir de ce qu'ils sont, l'horizon de ce qu'ils veulent être. Non pas dans la réalité mais dans le réel.

Dans quelques semaines, un nouveau Président nommera un nouveau Ministre de l'Education Nationale. Et "on" nous dira qu'on ne s’y prenait pas comme il faut mais que maintenant, tout va aller beaucoup mieux parce qu'on va nous apprendre à travailler correctement.

Posté(e)

La culpabilité et la peur

C'est fascinant de voir les méthodes employées par le Ministère pour étouffer la contestation.

La culpabilité :

"Les parents qui refusent la classe le mercredi agissent contre le bien de leurs enfants" (Non, ils les protègent)

"Les Maires qui cadenassent les écoles ne respectent pas l'école de la république;" ( Ah ben si justement. C'est le GVT qui ne la respecte pas.)

"Les enseignants réfractaires n'ont pas conscience de la gravité de leur démarche." ( Si, si, totalement conscient. Faut arrêter de nous prendre pour des huitres...(Total respect aux huitres soit dit en passant.)

La peur:

"L'école est obligatoire et les parents qui choisissent de garder leurs enfants le mercredi seront convoqués par les Inspecteurs." ( faux argument: l''instruction est obligatoire mais pas l'école)

"Il reste la suspension des allocations familiales comme recours." ( Le gvt a supprimé cette option en 2013...Ils ne savent même pas ce qu'ils font...)

"Les Maires contestataires seront sanctionnés et peuvent même perdre leur mandat." (Ce qui reviendrait à rendre invalide le vote de la population ? C'est démocratique ça ? Et les hommes politiques condamnés et qui sont pourtant au GVT ? Harlem Désir par exemple...

"Les enseignants qui appellent au boycott seront convoqués par leur supérieur hiérarchique de circonscription. "

(Et alors ? On peut même aller au tribunal si ça vous dit...J'y réfléchis...)

Alors, pourquoi ces méthodes ?

Parce que cette Réforme est inacceptable et qu'ils le savent mais que leurs objectifs de démolition sont prioritaires. Ils tirent les dernières cartouches...J'ai même entendu des spots publicitaires à la radio...

Ce qui m'énerve également, c'est d'imaginer qu'en 2017, la population sera soulagée de pouvoir voter "pour le changement, pour la France..."

On n'est pas sorti de l'auberge...(J'aimais bien cette expression quand j'étais gamin...)

5 février 2013. – Une loi, d'application immédiate publiée au journal officiel le 1er février, vient de mettre fin à la suppression des allocations familiales en cas d'absentéisme scolaire, sanction inscrite dans la loi n° 2010-1127 du 28 septembre 2010 visant à lutter contre l'absentéisme scolaire dite « loi Ciotti ».

  • 3 mois plus tard...
Posté(e)

« Vous ne pouvez plus enseigner ou vous ne voulez plus enseigner Mr L ?


-Les deux, Docteur. C’est un burn out moral, physique et idéologique. Depuis quatre ans déjà, je sentais que j’étais au bout, nerveusement, moralement, physiquement, un épuisement complet, l’impression de ne plus parvenir à ressentir le bonheur que j’avais eu jusque-là à vivre avec des enfants et à enseigner. Et puis est venu s’ajouter à cette déliquescence, cette trahison de l’État, cet engagement hiérarchique dans une désintégration du système éducatif.


-C’est peut-être exagéré comme conclusion, vous ne croyez pas ?


-Oui, je sais, Docteur, je suis paranoïaque…Vous n’êtes pas tout seul à le penser.


-Je n’ai pas dit ça, Mr L. Je cherche juste à comprendre.


-Et bien, imaginez qu’une instance dirigeante, l’Ordre des médecins ou l’État lui-même vous impose un cadre professionnel extrêmement perturbant. Imaginez par exemple que votre degré de prescription soit limité par une barrière, un seuil à ne pas dépasser. Vous disposez d’un stock médicamenteux mensuel et c’est à vous de le répartir sur vos patients. Une fois atteint ce seuil financier imposé par votre hiérarchie, vous êtes dans l’obligation de suspendre vos prescriptions. Il vous restera deux solutions : au début de chaque mois, vous prescrivez ce que vos patients ont besoin, sans aucune limitation, parce que vous jugez que le traitement doit être complet pour être efficace mais inévitablement, avant la fin du mois, vous ne pourrez plus rien prescrire à vos patients. Vous aurez atteint le seuil imparti. Ces patients ne seront pas soignés. Soit ils iront voir ailleurs, soit ils reviendront vous voir en début de mois suivant. Mais ils seront donc encore plus atteints et il vous faudra redoubler les prescriptions, ce qui entamera encore plus vite le stock autorisé. Ou alors, vous déciderez en début de période de limiter vos prescriptions pour essayer d’atteindre la fin du mois sans être totalement démuni. Mais vos patients n’auront donc à disposition qu’un traitement parcellaire et il est probable que ça sera insuffisant. Certains rechuteront avec davantage d’ampleur et vous devrez renouveler les traitements ce qui viendra entamer encore une fois le stock disponible. Aucune solution ne sera satisfaisante et vous réaliserez rapidement que vous ne pouvez plus respecter vos idéaux, que vos convictions et votre sens du devoir sont irrémédiablement rognés par ces limitations. Et bien, c’est ce que je vis depuis deux ans.


-Je pense que dans mon cas, cette situation n’est pas envisageable. L’État ne peut pas intervenir de la sorte.


-C’est également ce que je pensais il y a encore deux ans. Il faut croire que nous sommes très naïfs et vous l’êtes donc tout autant que moi. Jusqu’ici l’État vous demande d’être modéré dans vos prescriptions et vous n’envisagez pas qu’un jour il puisse s’agir d’injonctions avec des menaces financières ou autres. Ce que je dis est donc tout à fait réalisable. Rien n’est impossible pour les financiers. Il suffit de trouver le moyen de convaincre la population que c’est pour leur bien. C’est pour ça que les Politiciens existent. Ils sont les porte-parole des Financiers. C’est tout.


-Vous considérez donc qu’il n’est plus possible d’enseigner aujourd’hui.


-Non, absolument pas. Puisqu’il reste encore des milliers d’enseignants dans les classes. Mais c’est la qualité de l’enseignement qu’il n’est plus possible de préserver. Si l’État venait restreindre vos prescriptions de façon drastique, jusqu’à vous menacer de sanctions diverses et avec un contrôle coercitif très puissant, vous continueriez de pratiquer mais en sachant que vous ne respectez plus vos idéaux. Beaucoup d’enseignants vivent aujourd’hui avec ce dilemme constant, cette torture idéologique. Pour ceux et celles qui ont une idéologie, bien entendu. Je ne parle donc pas des fonctionnaires-enseignants mais uniquement des Enseignants. Vous voyez la différence ?


-Oui, j’imagine assez bien. Entre l’apathie et la passion.


-Voilà, c’est ça. On peut dire aussi entre la soumission et la désobéissance. Mais cette lutte idéologique génère une pression énorme et elle vient s’ajouter aux difficultés inhérentes du métier, comme un poison quotidien. Vous voyez tous les jours les insuffisances chroniques de votre pratique, non pas parce que vous n’êtes pas compétents mais parce que vous êtes considérablement bridé, enfermé, limité, contraint. Jour après jour, ces insuffisances, ces manques, ces limites vous renvoient une image négative de vous-même, jusqu’à ressentir une honte, un malaise qui vous ronge. Vos patients subissent, non pas votre incompétence mais votre obéissance. C’est ça que je ne supporte pas. Jusqu’à en tomber malade, jusqu’à ne plus me supporter moi-même.


-Mais vous n’êtes pas responsable de ces injonctions ?


-Je suis responsable de leur application. Toute la problématique est là. Soit je décide de lutter au mieux pour soulager mes élèves comme vous pourriez lutter pour soulager vos patients mais vous voyez bien que dans ce cas-là, jamais, vous ne pourrez appliquer intégralement vos idéaux. Vous ne ferez qu’appliquer des pansements sur une plaie qui continuera à s’infecter sans jamais pouvoir intervenir sur la cause même de cette plaie. Soit je refuse d’obéir. Parce que moralement et physiquement, je n’ai plus la force pour maintenir cette lutte, parce que je n’accepte pas l’idée que j’accueille des enfants dans un contexte qui porte inévitablement atteinte à leur bien-être. Vous comprenez que c’est antinomique, totalement contradictoire. J’ouvre ma classe avec l’idée fondamentale d’œuvrer au développement équilibré et bienveillant de mes élèves en sachant qu’inévitablement, je leur fais du mal, je leur impose un cadre déstructurant. Avec des effets désastreux. Tout comme vos patients qui ne pourraient plus bénéficier d’un traitement adapté et complet. Les plus faibles risquent même de dépérir. Imaginez cette situation Docteur, imaginez que tous les jours, vous soyez amenés à abandonner une partie de vos patients, parce qu’ils sont déjà trop faibles pour lutter contre la maladie qui les touche et que vous ne disposez plus des moyens nécessaires pour les sauver. C’est ce qui se passe aujourd’hui pour des milliers d’enfants. Essayez de ressentir clairement en vous ce que cette situation génère… Qu’est-ce qui se passe en vous ? Comment vous sentez-vous Docteur ? »


Posté(e)

Visite chez la Psy...

Deuxième séance :

"Puisque vous êtes engagés dans une formation professionnelle et que vous avez envoyé une demande écrite de démission, en quoi est-ce que cette situation vous est encore douloureuse ou anxiogène ? Si ous parvenez à vous projeter dans l'avenir, vous pourriez être motivé, positif, déterminé et en paix par rapport à votre passé.

-Même si intellectuellement, je parviens à tirer un trait sur cette vie passée, il reste une part émotionnelle totalement insoumise et qui touche deux points : Moi, en tant qu'individu engagé depuis 32 ans dans ce que je considère être une "Mission." Mais, ça, c'est quelque chose qui me concerne et donc, c'est à moi d'y travailler. Mais il y a les enfants. Des milliers d'enfants qui n'ont rien demandé et qui subissent. Des milliers d'enfants qui vivent déjà des situations douloureuses, des violences familiales, des maladies, des séparations parentales...L'école devait rester un lieu de paix. Mais là, aussi, maintenant, c'est le chaos. Du grand n'importe quoi. Il n'y a plus aucun sanctuaire. Ni celui de la famille, ni celui de l'école. Et ça, vous voyez, et bien, c'est insupportable. parce que pour moi, toute ma vie professionnelle, j'ai voulu que ma classe soit un lieu de paix, de sérénité et de travail, de connaissances, de culture, d'ouverture, de développement personnel. Aujourd'hui, si je devais retourner travailler, j'aurais honte de moi parce que malgré tout ce que je pourrais tenter, il n'y aura plus jamais, jamais, cette opportunité de bien-être. Donc, je n'y retournerai pas. Quelle qu'en soient les conséquences. Mais cette émotion, elle me ronge, intérieurement. J'imagine mon inconscient comme une poubelle qui déborde et contamine la totalité de l'être. Comme ça n'est pas géré, digéré, assouvi, comme ça reste accroché en moi comme une tumeur et bien, mon corps se retrouve chargé de ce pus cérébral. Je sais le travail qu'il me reste à faire...Et j'y arriverai. Je veux devenir thérapeute et j'ai un cobaye à domicile. Il ne me quitte pas, il est toujours disponible. On s'entend bien. Oui, je me supporte encore. Parce que je suis persuadé d'avoir pris la bonne décision. Malgré tout ce que ça génère. "

« Aucun problème ne peut être résolu sans changer le niveau de conscience qui l'a engendré. »

Albert Einstein

Posté(e)

Te voilà de retour, Thierry .....

J'éprouve aussi encore et toujours ce malaise profond .....

Après 6 mois de congé de longue maladie et un changement de poste, je vois que rien ne change.

Arrivée dans un milieu réputé plus facile, plus aisé, je me retrouve sur une école-usine à gaz de 18 classes, avec des effectifs à 30.

En prime, des gamins lâchés par leurs familles sur le plan éducatif (et même les milieux aisés .....) : bagarres, insultes, querelles en classe, injures à caractère raciste et anti-sémite pour ce CM2 de 30 élèves.

Je ne supporte plus cette société qui intoxique nos enfants.

J'ai ce poids qui m'écrase car je me sens pour le moment coincée dans ce job: credit d'appart sur le dos, 2 jeunes enfants.

Il m'est arrivé de songer à tout pulvériser, et c'est inacceptable. Je ne peux pas faire payer à mes proches mon malaise.

Même quand j'étais en CLM, j'avais cette peur, ce poids, comme si l'école me collait à la peau et ne voudrait plus jamais me lacher .....

Posté(e)

Bonjour Amélie

Est-ce que tu as regardé pour un PALD ?

J'ai envoyé ma demande écrite de démission. Chose incroyable, en cas de refus le rectorat ne répond pas. Ils ont quatre mois pour étudier mon dossier. J'ai été convoqué en hôpital psy pour que mon dossier soit étudié en commission médicale et en attendant ils m'ont mis à demi salaire depuis trois mois...Guerre des nerfs mais je ne lâcherai pas...

Posté(e)

Je n'avais pas songé à un PALD.

En ayant une nouvelle affectation pour septembre 2014, dans un milieu différent (pas les plus difficiles communes du 93 comme j'ai connu), je pensais reprendre sereinement.

Donc, j'ai demandé à l'issue du CLM, une reprise à temps complet.

Mais c'est très dur, et en plus avec le mercredi en plus cette année.

J'ai fini la 2ème période avec 1 jour ou deux d'arrêt car mon corps et mon mental ont lâché, le tout aggravé par une affection ORL massive qui a duré 15 jours.

En quoi ça consiste au juste un PALD? mon CLM est terminé depuis le 5 juillet 2014 et j'ai repris, donc. Ce n'est pas trop tard pour faire une demande?

Personne ne m'a informé si j'ai encore droit à des congés longs ou pas après une reprise ......

Difficulté supplémentaire, le poids des regards, je vis à 5 minutes à pied de l'école, j'ai des élèves dans mon immeuble.

Situation à risque quand on s'arrête mais je n'ai pas eu le choix pour la gestion de mes 2 jeunes enfants.

Merci pour tes infos si tu en as .... Et bon courage encore!

Posté(e)

file:///C:/Users/PC/Downloads/poste%20adapt2%C3%A8me%20degr%C3%A92015.pdf

Voilà le dernier document sur les PALD. Je pense que tu es tjrs dans les temps pour une demande.

Demande à ton généraliste de constituer un dossier médical. Le burn out est LE critère le plus adapté....

Quant aux "regards" de la population, réponds leur que la place est libre s'ils en veulent....

Créer un compte ou se connecter pour commenter

Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire

Créer un compte

Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !

Créer un nouveau compte

Se connecter

Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.

Connectez-vous maintenant
  • En ligne récemment   0 membre est en ligne

    • Aucun utilisateur enregistré regarde cette page.

×
×
  • Créer...