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Parents d'étudiant en colère !


freman

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Je suis un parent en colère !!, ma fille étudiante en d'ESPE de Master 2°, est hospitalisée depuis 8 jours pour "burnout", excédée par le manque de considération, le trop plein de travail....élève brillante et motivée 1° de promotion, après avoir réussi son concours écrit en juin 2013, elle doit cette année à 22 ans ! :

- Préparer son master,

- Faire un mémoire,

- Assurer une classe de cm2 à 3 niveaux toute l'année avec des élèves bien sûr impossibles à tenir !!!,car dans des zones prioritaires !

- Subir des inspections régulièrement,

- Aucun tuteur pour l'aider, ahhh si juste pour la "casser" et ne pas donner de solutions !!

- En FAC des profs qui ne forment en rien à la pédagogie un comble !! j'ai vu ces cours et je suis enseignant ! Un dossier en art plastique de plus de 50hoo le prof le trouve super !! à l'oral blanc le correcteur le trouve nul qu'il ne vaut rien, tout à recommencer pour dans un mois !!!

- Avoir des stages de 15 jours avec d'autres classes avec des niveaux différents à plus de 30km du domicile !,

- Préparer ses oraux 2ème partie du concours,

des examens blancs ou on se fait un réel plaisir de "casser " de l'étudiant,

- Passer les épreuves pour son master entre deux !

Je ramasse ma fille à la petite cuillère tous les jours !! c'est scandaleux, je suis ulcéré par tant d'injustice et nous parents on ne peut rien dire !!, aujourd'hui elle est au bord du suicide et je pèse mes mots, la faute à un système irrespectueux à des gens incompétents, à des réformes aberrantes !

Ils ont réussi à décourager ma fille, elle va tout arrêter à 1 mois du concours !!!!!!!

Bon courage les autres futurs profs !! l'avenir n'est pas rose pour vous

Merci encore pour cette formation bac +5 qui ne mène à rien !! si ce n'est qu'a détruire une vie !!

Parent en colère !! et vous parents d'enfant en primaire vous avez du souci à vous faire pour vos enfants !!

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j ai l impression de m entendre y a un an quand un de mes proches subissait ce systeme! et pourtant je suis PE, depuis seulement 4 ans.

j ai eu mon concours juste avant le changement....

ce que je dirais a ta fille et que j ai dit a cette personne qui a aussi fait un burn out c est de lever le pied! plus facile a dire qu a faire c est vrai et de passer quand meme les epreuves, meme si elle a l impression d y aller en touriste, ca peut valloir le coup. ca evitera d eventuels regrets au moins.

sachant que l année de PES n est pas triste non plus.

bon courage a vous et a votre fille!

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c'est honteux!!!! c'est ça la réforme de la formation????

et ils espèrent atirer beaucoup de monde dans ce métier difficile, non reconnu et non valorisé, en détruisant les candidats dès le recrutement?

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N'est elle pas trop perfectionniste? Je pense à certains 1er de la classe du temps de notre PE2 qui n'étaient pas titularisés car ils n'ont pas la "fibre" et quoiqu'ils fassent ça n'allait jamais...avec les années on relativise mais je te comprends...Bon courage à elle :wub: (et après ils s'étonnent de manquer de candidats...)

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Je suis scandalisée: le jeu n'en vaut pas la chandelle.

Comment espérer générer de bons enseignants avec ces méthodes????

Les formateurs d'enseignants doivent arrêter ces bêtises.

Je me tue à dire qu'enseigner est un métier manuel (on a les mains dans le camboui!!!) donc on arrête de s'intellectualiser à outrance et on nous forme en alternance, en apprentissage (c'est quand même comme ça qu'on apprend un métier, non?)

N'y a-t-il pas moyen de porter plainte contre qqchose ou qqun? Combien de vies ruinées avant l'action? On lit souvent ici la détresse des débutants.

Courage pour ta fille, et si possible, fais en sorte qu'elle passe qd même les épreuves.

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Moi ce qui me scandalise, c'est que ces formateurs demandent de plus en plus de choses à ces pauvres étudiants alors qu'ils ne sont pas capables de les aider ni de faire ce que l'on leur demande. La formation actuelle n'est pas faite pour construire un métier mais pour dégoûter une génération de jeunes enseignants. La preuve est le nombre de démission qui augmente constamment chaque année dès l'année de PES. Et soyons réalise, peut-on réellement réussir un master, passer un concours et prendre en charge une classe en même temps en si peu de temps.

J'ai juste un conseil pour ces étudiants et jeunes enseignants ( sans doute facile à dire mais pas toujours réalisable), c'est de se préserver, de garder du temps pour soi. C'est déjà un métier difficile voire pénible selon les classes, les écoles... donc il faut pouvoir se changer les idées avec des loisirs sinon malheureusement on va droit dans le mur.

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Merci à tous pour votre soutien, il fallait que j'en parle car je suis désespéré de voir à quel point le système a anéanti ma fille qui depuis toute petite voulait faire ce métier,......

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Je souhaite vous apporter tout mon soutien virtuel.

Je vois bon nombre de collègues qui font ce métier par vocation, s'essouffler ou pire penser à la reconversion.

Souvent, il s'agit des collègues qui ont le plus d'idéaux, un désir de bien faire. Ces collègues (et je m'inclus là dedans) sont la plupart du temps perfectionnistes, ont bien réussi à l'école, sont de bons petits soldats travailleurs. On ne choisit pas de ne jamais quitter l'école par hasard...

Or, quand on se retrouve face à la réalité, pendant la formation et ensuite sur le terrain, on se heurte à l'injustice, l'incohérence, l'absence de reconnaissance et la dévalorisation.

Dur à avaler pour un bon petit soldat qui fait pourtant de son mieux :).

Ce que je décris n'est pas péjoratif, c'est une petite théorie basée sur l'observation de mes collègues les plus exigeants avec eux-mêmes.

Certaines personnes arrivent à prendre plus de recul, dès la formation , elles ne placent pas autant d'attentes envers ce qui reste avant tout un métier... et font des carrières plus longues, plus apaisées, tout en réussissant à être de bons instits quand même :).

Tout ça pour dire que ta fille est à un tournant. Si elle se sent la force de continuer, il lui faudra apprendre à avaler des couleuvres, en se préservant. Il est fort probable que des candidats moins motivés, qui ne s'impliquent pas autant qu'elle, réussissent cette année.

Par contre, si elle se rend compte que ce milieu ne lui correspond pas, ce n'est pas la fin du monde. J'espère que son entourage pourra l'aider à s'en apercevoir. Il y a plein d'autres métiers à faire. Aucun métier, aucune étude n'en vaut assez la peine pour se ruiner la santé... Mais on ne le réalise pas toujours quand on a le nez dans le guidon.

Courage!

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Toutes mes pensées pour toi et ta fille.

C'est tellement bête de dégoûter ainsi du métier nos jeunes recrues !

Qu'elle s'accroche en levant le pied si cela lui tient à coeur, mais surtout qu'elle se préserve :wub:

Bon courage à vous.

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Je suis T1, donc j'étais à la place de ta fille il y a 2 ans... et je me reconnais beaucoup dans ce que tu décris ! Préparer le master, le mémoire, le concours, le C2i2e, le Cles 2, tout en même temps et tout mélangé dans nos têtes, et penser en plus à boucler les différents dossiers à rendre à l'IUFM et à préparer ses cours pour ses stages... oui je connais ! On est beaucoup à connaître ! Et on est malheureusement pas beaucoup à avoir fini la course. Et les formateurs de l'IUFM, pfff, je connais aussi. Je ne fais pas une généralité, il y en avait des biens, mais 1 ou 2, pas plus !

Comment j'ai tenu ? Je ne sais même pas. Je crois que sans mes copines de promo, j'aurais tout arrêté. On se soutenait énormément : quand il y en avait une qui craquait, les autres la remotivaient, et le lendemain c'était une autre, et ainsi de suite... On en était arrivées à se dire : "on s'est levées ce matin, on a eu la force de revenir, c'est une journée de gagnée. Pour demain, on verra".

Certaines ont fini par laisser tomber. Les idées suicidaires, je connais aussi. C'est terrible et ça parait tellement stupide vu de l'extérieur de se dire qu'on peut penser à ça à cause des études... mais quand on est là dedans, qu'on en voit pas l'issue, qu'on ne sait pas si ça va payer, que la liste de travail à faire s'allonge 3 fois plus vite que celle du travail déjà fait, ben oui on finit par se dire que ça ne serait pas bien grave si un accident arrivait. Qu'au moins, on aurait une excuse pour arrêter. Parce que c'est ça qui me retenait : j'aurais voulu arrêter, 100 fois, 1000 fois, mais je n'en ai jamais eu le courage ! Assumer qu'on arrête ses études au bout de 5 ans, alors qu'on vient d'une famille où personne n'a jamais dépassé le lycée et où on fait la fierté de tous, ce n'était pas envisageable pour moi. Mais combien de fois j'ai rêvé qu'on me force à arrêter. Que je me retrouve hospitalisée et incapable de retourner à l'IUFM... J'ai continué tant bien que mal, et j'ai finalement bien fait... j'ai eu mon concours du 1er coup. LE REVE, mon rêve de petite fille enfin entre mes mains, mais bien vite un cauchemar...

Mon année de PES commence, tout se passe plutôt bien. Jusqu'à ce que je devienne une victime du rouleau compresseur que peut être l'éducation nationale. Ma tutrice veut tout m'apprendre, que je fasse "tout comme elle" selon ses dires. Elle a 15 ans d'expériences, et moi 3 mois ! J'essaye de suivre, rien ne lui plait. Je n'en fais jamais assez, je ne la sollicite pas assez, et elle commence à me faire sombrer doucement. Je me mets à douter de moi : je dois être une horrible maîtresse, il ne peut s'agir que de cela. Nos entretiens sont de plus en plus durs, elle me reproche tout, jusqu'à ma personnalité "pas compatible avec ce métier" et me laisse au milieu de ma classe, pleurer avec mes 30 loulous autour de moi ! Et l'année se termine, avec menace de non- titularisation. Jusqu'à ce que l'inspectrice vienne en personne et reconnaisse enfin mon travail ! Finalement je suis titularisée in extremis. Je ne sais pas comment j'ai eu la force de tenir toute cette année... des collègues extras, des élèves adorables et des parents qui me soutenaient à 100% et m'ont redonné confiance en moi... c'est sûrement grâce à tout cela que je n'ai pas démissionné. Mais dans une autre école, un autre environnement, je pense que je n'aurais pas tenu ! Ca ne tiens à rien...

Cette personne m'a détruite, plus encore que l'IUFM, et je pensais que ce n'était pas possible. Il m'a fallut des mois pour comprendre que le problème ne venait pas de moi, mais d'elle... et encore aujourd'hui, j'ai peu confiance en moi et repenser à tout cela est très difficile.

Résultat de ces 2 années terribles : aujourd'hui je suis T1, et même si j'adore mon métier et si je ne regrette rien, et bien je n'ai déjà plus la force de "bien faire". Je me contente du minimum ! J'ai trop besoin de souffler, c'est vital ! Je trouve ça horrible : en être à sa 2ème année de carrière et être déjà fatiguée ...

Ce témoignage ne t'apportera sans doute rien... j'avais moi aussi besoin de parler tu vois ! Ca ne va sûrement pas te rassurer, ni t'apporter des réponses. Malgré tout, je ne regrette pas de m'être accrochée, j'adore être en classe. Mais c'est vrai que pour mes préparations, je n'ai pas l'énergie que je devrais avoir, je ne l'ai plus ... J'ai trop donné et eu trop peu de reconnaissance.

S'épargner oui, c'est ce qu'il faudrait faire, mais plus facile à dire qu'à faire.

En tous cas ta fille a déjà une chance : tu l'entoures et la comprends. Je n'avais pas cette chance.

Courage à elle et à toi ! Donne nous des nouvelles.

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Ton témoignage est très poignant titnounou.

Je me demande comment on peut "faire subir" ça.

J'espère que tu te sentiras de mieux en mieux et ne t'inquiète pas, ce ne sont pas des belles prep qui font une bonne maitresse ! :)

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Ton témoignage est très poignant titnounou.

Je me demande comment on peut "faire subir" ça.

J'espère que tu te sentiras de mieux en mieux et ne t'inquiète pas, ce ne sont pas des belles prep qui font une bonne maitresse ! :)

+ 1

Normal que tu n'aies plus la force de faire de belles prep...

La paperasse doit te servir toi, pas les formateurs. Une fois ceux-ci partis, ne garde que les outils qui te servent. Et en effet, tu es peut-être une meilleure instit maintenant car moins fatiguée, plus à l'écoute de tes élèves. Quand on prépare des séquences très détaillées, on en oublie de s'adapter aux élèves, tout n'est pas prévisible.

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