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Parents d'étudiant en colère !


freman

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ce qui est incroyable dans tout ça, c'est qu'on nous demande, à juste titre, d'être compréhensifs avec les élèves, de ne pas les stresser, leur donner confiance en eux, et tout et tout, et que nos formateurs (nous sommes élèves aussi crotte alors!) nous font tout le contraire! Faites ce que je dis, pas ce que je fais! On marche sur la tête.

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  • 4 semaines plus tard...

Je comprends votre coup de gueule, mais c'est le sort réservé à chaque futur enseignant. On peut le voir de manière négative, ou bien au contraire (même si ce n'est pas facile) se dire qu'au moins cette formation nous aura endurcis et permis de devenir multitâches !

Pour les professeurs et les tuteurs, il ne faut malheureusement pas en attendre trop : les professeurs sont souvent des professeurs du secondaire, agrégés ou certifiés qui n'ont pas (ou peu ) d'expérience avec les élèves du primaire. Et les tuteurs ont souvent aussi beaucoup à faire avec leurs propres classes, il n'est pas toujours facile pour eux de pouvoir se déplacer dans des écoles un peu éloignées des leurs.

Sans méchanceté aucune, peut être que votre fille devrait penser à s'orienter vers un métier dans lequel elle trouvera plus de satisfaction, car le métier n'est pas plus facile une fois le concours obtenu...

Beaucoup de gens rêvent de ce métier sans vraiment savoir de quoi il en retourne, ce n'est pas toujours facile de se dire que notre rêve est finalement bien éloigné de la réalité.

Bon courage !

  • J'adhère 1
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Bonsoir à tous et encore un grand merci pour votre soutien, je reviens vers vous pour vous donner un peu de nouvelles de ma fille, après son hospitalisation de 15 jours et son retour parmi nous, elle a remonté un peu la pente et réussi à quand même aller aux oraux sans grande conviction étant donné son état d'âme, je vous assure que cela a été les plus horribles soirées et journées de notre existence car à tout moment elle pouvait retomber à zéro, les résultats sont tombés vendredi c'était champagne ou hôpital !! et nous avons pu ouvrir une bonne bouteille !!! elle y est arrivée on a poussé un gros ouf de soulagement!!!

reste le master à finaliser mais le plus dur est fait..... Merci à tous et croyez à votre étoile, en vous et ne vous laissez pas manipuler par le système, la société, en tous les cas courage à tous ! et BONNE CHANCE ! UN PAPA rassuré !

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Bravo à elle d'abord... et bravo à la famille pour son soutien !

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Bonsoir à tous et encore un grand merci pour votre soutien, je reviens vers vous pour vous donner un peu de nouvelles de ma fille, après son hospitalisation de 15 jours et son retour parmi nous, elle a remonté un peu la pente et réussi à quand même aller aux oraux sans grande conviction étant donné son état d'âme, je vous assure que cela a été les plus horribles soirées et journées de notre existence car à tout moment elle pouvait retomber à zéro, les résultats sont tombés vendredi c'était champagne ou hôpital !! et nous avons pu ouvrir une bonne bouteille !!! elle y est arrivée on a poussé un gros ouf de soulagement!!!

reste le master à finaliser mais le plus dur est fait..... Merci à tous et croyez à votre étoile, en vous et ne vous laissez pas manipuler par le système, la société, en tous les cas courage à tous ! et BONNE CHANCE ! UN PAPA rassuré !

Très touchée par ce témoignage, complètement effarée de cette situation qui en briserait à moins, soulagée de cette fin heureuse je tiens juste à apporter ma pierre à cela......juste un ressenti de mes dix petites années dans le métier.

Nous certains plus à "fleur de peau" concernant telle ou telle situation. Etrangement le déclencheur est une personne (là un tuteur) ou un "incident" (parents, élèves difficiles, milieux violents....). L'Education Nationale a meme des procédures pour ça.....la fameuse déclaration d'incident majeur.

C'est un métier toujours fascinant pour moi meme si à tout hasard je me suis surprise à regarder l'an dernier les possibilités de reconversion. Il faut toujours prendre du recul........je n'y arrive pas toujours. Mais, au vu de ce qu'il se profile il faut s'armer.

Courage et encore félicitations.

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  • 2 semaines plus tard...

D'abord, félicitations pour les résultats de la fille de freman! qu'elle ne se fasse pas de soucis pour les résultats du master, ça devrait être sans souci par rapport au concours!

Je suis PES cette année, l'année de m2 fut très éprouvante. L'année de PES est aussi très chargée, mais il faudra apprendre à se laisser un peu de temps ( j'ai encoredu mal); courage!

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  • 1 mois plus tard...

Je comprends votre coup de gueule, mais c'est le sort réservé à chaque futur enseignant. On peut le voir de manière négative, ou bien au contraire (même si ce n'est pas facile) se dire qu'au moins cette formation nous aura endurcis et permis de devenir multitâches !

Pour les professeurs et les tuteurs, il ne faut malheureusement pas en attendre trop : les professeurs sont souvent des professeurs du secondaire, agrégés ou certifiés qui n'ont pas (ou peu ) d'expérience avec les élèves du primaire. Et les tuteurs ont souvent aussi beaucoup à faire avec leurs propres classes, il n'est pas toujours facile pour eux de pouvoir se déplacer dans des écoles un peu éloignées des leurs.

Sans méchanceté aucune, peut être que votre fille devrait penser à s'orienter vers un métier dans lequel elle trouvera plus de satisfaction, car le métier n'est pas plus facile une fois le concours obtenu...

Beaucoup de gens rêvent de ce métier sans vraiment savoir de quoi il en retourne, ce n'est pas toujours facile de se dire que notre rêve est finalement bien éloigné de la réalité.

Bon courage !

Je parcours ce forum depuis des lustres et j'ai compulsé une énorme quantité de messages, mais bizarrement, c'est vraiment celui-ci qui me révolte. C'est très bien de relativiser et de tirer le positif des épreuves difficiles mais pour moi, il est totalement inacceptable de "torturer" ainsi des hommes et des femmes qui se destinent à ce métier (ou tout autre d'ailleurs). Nous sommes tombés dans une situation de harcèlement moral généralisé depuis la mise en place des masters (il était déjà présent avant en IUFM mais il me semble que c'était dans une moindre mesure). Avec ce témoignage, il y aurait matière à aller devant les tribunaux. Bien entendu personne ne le fera, les enjeux sont trop importants pour les stagiaires.

Je suis PE depuis 5 ans, j'ai travaillé dans le privé 10 ans auparavant pour de petites boites et des multinationales. JAMAIS je n'ai pu constater autant de souffrance que dans le milieu enseignant et pourtant je vous garantis que j'en ai vu des vertes et des pas mûres. Ce qu'a vécu la fille de ce monsieur, et nous savons tous que ce témoignage n'est qu'une goutte dans l'océan des souffrances engendrées par ce système, n'est pas acceptable. Il va falloir combien de tentatives de suicide ou de suicides effectifs pour qu'il y ait enfin une remise en cause?

Mon constat est le suivant : soit tu craques, soit tu souffres en silence, soit tu deviens indifférent, soit tu trouves un poste spécifique hors classe, soit tu quittes l'EN. Est-ce acceptable pour vous que l'on doive en arriver là?

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Bonjour Franck68,

Effectivement, il n'est pas acceptable que l'on doive en arriver si loin pour commencer à prendre en considération les difficultés du métier. Mon témoignage n'avait pas pour but d'être offensant, il met seulement en avant mon point de vue sur la question et mes constatations concernant le recrutement des PE.

J'ai toujours été bonne élève et j'ai toujours eu comme rêve de pouvoir exercer ce métier. J'avais eu la chance de travailler comme AE dans une école classée ZEP en parallèle de mes études, ce qui m'a permis d'avoir une vision globale de ce que pouvait être le métier de PE. Et c'est à ce moment là que je me suis rendu compte que si je voulais continuer, il faudrait me "blinder" puisqu'effectivement nous sommes souvent laissés "seuls".

J'ai déménagé puis j'ai terminé mon master et préparé le concours la même année. Je voyais bien que rien n'était vraiment adapté : cours proposés par des professeurs agrégés qui nous demandaient des commentaires de textes, des dissertations, des présentations powerpint et autres, mais jamais de cours sur les problèmes courants et concrets que l'on peut rencontrer : que faire lorsqu'un parent, fou de rage et n'ayant pas obtenu la garde de ses enfants, se pointe à l'école pour le récupérer de force? (vécu) Que faire lorsque l'on soupçonne qu'un enfant vit des chosses inimaginables à la maison? ou bien pour rester moins dramatique, mais tout aussi rationnel, comment mettre en place des cours dans une classe multi-niveaux? Bref, la formation n'a jamais répondu aux attentes qu'un étudiant, futur enseignant, peut avoir.

J'ai bien eu mon concours du premier coup dans un département où il n'y a que très peu de places. Et puis j'ai eu mon premier poste à 1h30 de chez moi : une classe unique classée ZEP milieu rural et chargée de direction. Un poste loin de la "ville", donc peu de visites de formateurs ou conseillers pédagogiques. Un poste difficile, à mauvaise réputation, où mes prédécesseurs ne restaient que très peu de temps. Un poste où finalement on est livré à soi-même et où on ne peut pas se permettre de s'apitoyer sur son sort puisque de toute façon, personne ne viendra à votre rescousse. Un poste où, soit tu craques, soit tu souffres en silence ou soit tu essaies d'en tirer le meilleur, ce que j'ai fait.

J'adore mon métier et cela fait maintenant 3 ans que j'ai ce poste. Je vais malheureusement devoir le quitter puisque j'ai demandé une mutation dans un autre département. C'est ce poste là qui m'a permis d'aborder avec sérénité la suite de ma carrière, aussi paradoxal que cela puisse paraître. J'ai connu de grandes satisfactions même si cela impliquait que je me lève tous les matins à 5 heures, que je rentre chez moi à 18 heures, que je passe mes week end à préparer ma classe pour mes élèves de tous niveaux, que je prenne du temps pour écouter les doléances des parents, que je m'occupe de tout l'administratif, etc... Passionnant, mais épuisant.

Donc je m'excuse si mon témoignage vous a révolté. Ce n'était pas le but. Je ne suis pas une PE aigrie mais je voulais simplement mettre le doigt sur un gros problème : j'ai vu énormément de collègues quitter l'EN car le métier ne correspondait absolument pas à l'idée qu'ils s'en faisaient et qu'une fois le concours obtenu, tout n'est pas gagné.Il faut se former soi-même, aller chercher des infos, des témoignages, demander de l'aide autour de soi. Il faut se battre tous les jours et tirer dans ses réserves physiques et mentales. Mais malheureusement, c'est quelque chose qui n'est pas compris par la majorité des gens de mon entourage qui m'estime "privilégiée" car ,aprés tout, "toutes les 6 semaines, je suis en vacances" ...

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  • 2 semaines plus tard...

Ce sujet me touche beaucoup...

Je suis sortie de formation en 1996, j'étais dans les premières moutures de PE, de concours... Je me rappelle en avoir bavé avec tous les dossiers, mémoires à rendre, à présenter...

Depuis 3 ans, je suis tutrice. Je suis effarée du boulot qui est demandé aux étudiants et de l'incertitude dans laquelle ils naviguent : poste, pas de poste, 4 x 1/4 temps......

Car en PES, ce n'est malheureusement pas plus simple : parfois 4 x 1/4 temps sur les 3 cycles de 4 écoles différentes, oui, oui, c'est possible...l'angoisse de l'inspection et de la validation...

J'essaie de dédramatiser au mieux la situation quand je suis en visite, de mener au mieux ce rôle d'accompagnant.

En début d'année, je les préviens sur la difficulté de cette année, mais je leur demande surtout de se préserver et de garder une vie personnelle, de penser à DORMIR ! Ben oui, je pense que pour bien enseigner, il faut être en forme !

Dans les années à venir, plus d'année de PES. Mais je ne suis pas certaine que ce qui est proposé en termes de formation soit mieux pensé. Pour moi, ce métier relève de "l'artisanat", il s'apprend sur le terrain, les mains dans le cambouis, au contact des enfants, des collègues, des parents...

J'ai accepté d'être tutrice, car pour moi, cela est extrêment dynamisant. Les PES m'apportent beaucoup et je les en remercie sincèrement. (je n'en pouvais plus d'entendre mes collègues parler de retraite !). Mais il est vrai que nous avons un boulot exigeant qui ne peut s'exercer que si on arrive à gagner en sérénité.

Bon courage à chacun et chacune.

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  • 4 semaines plus tard...

Un grand merci à tous pour l'intérêt que vous avez apporté à cette épreuve, et je vois que parmi vous bon nombre ont souffert et souffre encore de ce système.

Des nouvelles de ma fille qui a finalement réussi le concours et commence en septembre comme instit en classe maternelle, son morale reprend le dessus mais je ne sais si elle va tenir le choc.... ces études l'ont complètement changé et elle ne regarde plus l'enseignement avec bonheur mais comme un métier très déstabilisant et très pénible... bon courage à tous un papa un peu rassuré !

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