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Prof? Plus personne n'en veut... ou si peu... Conséquences???


Sarri

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La crise du recrutement dans l'Education Nationale s'accentue : http://www.bfmtv.com/societe/profs-maths-instits-candidats-manquent-a-lappel-765105.html

Le SNUIPP écrit au ministre : http://www.snuipp.fr/875-postes-non-pourvus-au-concours. C'est leur rôle dans ce grand théâtre qu'est devenu l'Education Nationale.

Les conséquences pourraient devenir dramatiques pour la nation toute entière si le niveau de recrutement des enseignants venait à baisser. Je me répète mais un jour ou l'autre il faudra raser les ruines de notre immense pyramide EN et reconstruire.On peut craindre qu'à terme, on aille vers le développement d'écoles privées de qualité avec des bons enseignants bien payés par de riches parents. Les autres devront se contenter d'une école sans ambition et démotivée. La réforme des rythmes qui n'oblige en rien les écoles privées pourrait être un accélérateur de ce processus...

L'avenir est bien sombre et il ne faut pas compter sur nos syndicats majoritaires pour nos apporter la moindre lueur d'espoir...

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Les candidats qui suivaient une préparation au CRPE par une boîte privée avaient déjà de plus grandes chances d'être reçus que ceux qui avaient suivi la préparation à l'IUFM. On verra si les ESPE réussissent au moins à les préparer au concours.

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Si l'on voyait revenir des écoles privées, payées par de riches parents, ce serait un véritable retour en arrière. Je suis plutôt pour qu'on refonde mais pas n'importe comment non plus. J'étudie ceci en ce moment, c'est l'objet d'un bon nombre de mes cours... Il y a tant de choses à comprendre, et à revoir dans l'école d'aujourd'hui, mais tant de résistance au changement aussi de la part de l'institution, et même de la part des familles (voyez ce que ça donne quand on parle de supprimer les notes par ex)... je ne jette la pierre à personne, c'est un fait, l'école d'aujourd'hui hérite en grande partie de ce qu'elle a été autrefois. Et malheureusement, elle reste déjà très inégalitaire, de plusieurs points de vue. La recherche met à jour des éléments qu'il conviendrait de mettre en place, mais rarement cela est fait, ne serait-ce que parce que ça viendrait d'un "autre niveau"....

Bref, il y a du boulot avant qu'on parvienne à faire changer les mentalités, et l'institution n'est pas près de se laisser dicter ce qu'elle devrait faire, assise sur ses petites prérogatives.

Cela bougera, je l'espère dans le bon sens, et si à la base, on essayait d'y réfléchir "ensemble", ça pourrait faire bouger un peu les choses.

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A garder à l'esprit à chaque fois que vous entendez quelqu'un parler de "Réforme":

http://gfenlyonnais.free.fr/site_gfenlyonnais/Actualite/lettres_infos/lettre_octobre_08/OCDE.pdf

La Faisabilité politique de l'ajustement, publication de l'OCDE - Cahier de politique n°13 - 1996

Si l'on diminue les dépenses de fonctionnement, il faut veiller à ne pas diminuer la quantité de service, quitte à ce que la qualité baisse. On peut réduire, par exemple, les crédits de fonctionnement aux écoles ou aux universités, mais il serait dangereux de restreindre le nombre d'élèves ou d'étudiants. Les familles réagiront violemment à un refus d'inscription de leurs enfants, mais non à une baisse graduelle de la qualité de l'enseignement et l'école peut progressivement et ponctuellement obtenir une contribution des familles, ou supprimer telle activité. Cela se fait au coup par coup, dans une école mais non dans l'établissement voisin, de telle sorte que l'on évite un mécontentement général de la population.

Bien entendu, de telles politiques doivent être conduites avec doigté en s'adaptant aux conditions locales (la France n'est pas (encore) le Salvador). Lisez le document, en vous demandant à chaque paragraphe, quelles adaptations vous avez pu constater dans les discours et les actes de nos gouvernements successifs, qui correspondent à ce qui y est préconisé.

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Si l'on voyait revenir des écoles privées, payées par de riches parents, ce serait un véritable retour en arrière. Je suis plutôt pour qu'on refonde mais pas n'importe comment non plus. J'étudie ceci en ce moment, c'est l'objet d'un bon nombre de mes cours... Il y a tant de choses à comprendre, et à revoir dans l'école d'aujourd'hui, mais tant de résistance au changement aussi de la part de l'institution, et même de la part des familles (voyez ce que ça donne quand on parle de supprimer les notes par ex)... je ne jette la pierre à personne, c'est un fait, l'école d'aujourd'hui hérite en grande partie de ce qu'elle a été autrefois. Et malheureusement, elle reste déjà très inégalitaire, de plusieurs points de vue. La recherche met à jour des éléments qu'il conviendrait de mettre en place, mais rarement cela est fait, ne serait-ce que parce que ça viendrait d'un "autre niveau"....

Bref, il y a du boulot avant qu'on parvienne à faire changer les mentalités, et l'institution n'est pas près de se laisser dicter ce qu'elle devrait faire, assise sur ses petites prérogatives.

Cela bougera, je l'espère dans le bon sens, et si à la base, on essayait d'y réfléchir "ensemble", ça pourrait faire bouger un peu les choses.

Je veux pas être désagréable mais plus on fait de réformes, plus on met le bazar sur le terrain. Quant à réfléchir sur le terrain, je ne sais pas si tu prends les PE pour des nouilles, mais jusqu'à présent, les très rares fois ou l'on m'a demandé mon avis c'était pour mieux ne pas en tenir compte.

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A garder à l'esprit à chaque fois que vous entendez quelqu'un parler de "Réforme":

http://gfenlyonnais.free.fr/site_gfenlyonnais/Actualite/lettres_infos/lettre_octobre_08/OCDE.pdf

La Faisabilité politique de l'ajustement, publication de l'OCDE - Cahier de politique n°13 - 1996

Si l'on diminue les dépenses de fonctionnement, il faut veiller à ne pas diminuer la quantité de service, quitte à ce que la qualité baisse. On peut réduire, par exemple, les crédits de fonctionnement aux écoles ou aux universités, mais il serait dangereux de restreindre le nombre d'élèves ou d'étudiants. Les familles réagiront violemment à un refus d'inscription de leurs enfants, mais non à une baisse graduelle de la qualité de l'enseignement et l'école peut progressivement et ponctuellement obtenir une contribution des familles, ou supprimer telle activité. Cela se fait au coup par coup, dans une école mais non dans l'établissement voisin, de telle sorte que l'on évite un mécontentement général de la population.

Bien entendu, de telles politiques doivent être conduites avec doigté en s'adaptant aux conditions locales (la France n'est pas (encore) le Salvador). Lisez le document, en vous demandant à chaque paragraphe, quelles adaptations vous avez pu constater dans les discours et les actes de nos gouvernements successifs, qui correspondent à ce qui y est préconisé.

Très intéressant, et vraiment cynique...

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Si l'on voyait revenir des écoles privées, payées par de riches parents, ce serait un véritable retour en arrière. Je suis plutôt pour qu'on refonde mais pas n'importe comment non plus. J'étudie ceci en ce moment, c'est l'objet d'un bon nombre de mes cours... Il y a tant de choses à comprendre, et à revoir dans l'école d'aujourd'hui, mais tant de résistance au changement aussi de la part de l'institution, et même de la part des familles (voyez ce que ça donne quand on parle de supprimer les notes par ex)... je ne jette la pierre à personne, c'est un fait, l'école d'aujourd'hui hérite en grande partie de ce qu'elle a été autrefois. Et malheureusement, elle reste déjà très inégalitaire, de plusieurs points de vue. La recherche met à jour des éléments qu'il conviendrait de mettre en place, mais rarement cela est fait, ne serait-ce que parce que ça viendrait d'un "autre niveau"....

Bref, il y a du boulot avant qu'on parvienne à faire changer les mentalités, et l'institution n'est pas près de se laisser dicter ce qu'elle devrait faire, assise sur ses petites prérogatives.

Cela bougera, je l'espère dans le bon sens, et si à la base, on essayait d'y réfléchir "ensemble", ça pourrait faire bouger un peu les choses.

Qu'entends-tu par "institution" (Hauriou et Rawls par exemple ne sont pas d'accords sur la définition, et même, te places-tu sur le plan général ou sociologique du terme)?

L'école hérite de ce qu'elle a été autrefois: je ne comprends pas où tu veux en venir. Ceci dit nous étions dotés jadis d'une école maternelle que l'on nous enviait partout (j'ai bossé en angleterre, on aurait dit que j'étais le messie qui allait leur apprendre comment on faisait en maternelle, en France. il y a pas si longtemps: 15 ans). Mais à force de réformes, de programmes peu clairs avec des enseignants qui doivent lire entre les lignes pour savoir ce qu'ils doivent faire exactement par exemple en GS (à la fois cycle 1 et 2) ce qui fait qu'on en arrive à exiger d'eux que leurs élèves doivent savoir écrire en cursive à la fin de la GS par exemple...A force de négliger la formation (initiale et continue, je me forme perso comme je peux toute seule), ben on a bien baissé dans les différentes statistiques, Européennes comme mondiales

Quant au problème des états de la recherche, je t'ai déjà répondu sur l'autre post qui fait un peu doublon avec celui-ci.

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La crise du recrutement dans l'Education Nationale s'accentue : http://www.bfmtv.com/societe/profs-maths-instits-candidats-manquent-a-lappel-765105.html

Le SNUIPP écrit au ministre : http://www.snuipp.fr/875-postes-non-pourvus-au-concours. C'est leur rôle dans ce grand théâtre qu'est devenu l'Education Nationale.

Les conséquences pourraient devenir dramatiques pour la nation toute entière si le niveau de recrutement des enseignants venait à baisser. Je me répète mais un jour ou l'autre il faudra raser les ruines de notre immense pyramide EN et reconstruire.On peut craindre qu'à terme, on aille vers le développement d'écoles privées de qualité avec des bons enseignants bien payés par de riches parents. Les autres devront se contenter d'une école sans ambition et démotivée. La réforme des rythmes qui n'oblige en rien les écoles privées pourrait être un accélérateur de ce processus...

L'avenir est bien sombre et il ne faut pas compter sur nos syndicats majoritaires pour nos apporter la moindre lueur d'espoir...

Pourrais-tu préciser un peu? Parce qu'il semble que plus le niveau de recrutement des enseignants augmente, plus les résultats à PISA (argument souvent utilisé) baissent... Et puis cool pour les anciens qui, comme moi, ont été recrutés avec le bac...

Alors lier le niveau de recrutement aux compétences de ses agents pour justifier l'envie de tout raser pour reconstruire (mais reconstruire quoi? il semblerait que ce ne soit pas encore en gestation dans l'esprit de ceux qui veulent tout casser et qui disent systématiquement non à toute réforme d'ailleurs) me semble plus d'un conformisme ancestral à une activité politique dé-structurelle (et masturbatoire intellectuellement) qu'à un progressisme constructif...

C'est parce qu'il reste encore trop de vieux qui n'ont ni Master, ni même une petite licence. Quand on se sera débarrassé de tous ces boulets bas du plafond, ça ira mieux. ;)

La solution est là:

soleil-vert.jpg

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Ce n'est pas mon raisonnement, mais celui de Sarri. Et je n'ai passé un DEUG que parce que le BAC ne suffisait plus pour passer le concours. ;)

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Elever le niveau de recrutement me semble une erreur.

D'une part, un bon technicien n'est pas forcément un bon pédagogue, les exemples sont nombreux sous nos yeux de collègues qui sont des "têtes" dans leur matière (c'est encore plus criant dans le secondaire) mais qui sont incapables de faire régner un minimum de discipline dans leur classe ou pire qui ne proposent pas de démarche pédagogique pertinente. Pour faire une analogie avec un phénomène populaire, on voit également que les bons joueurs de foot ne font pas forcément de bons entraîneurs.

D'autre part, en recrutant à un niveau élevé de diplômes, on crée un fossé social et culturel important entre les élèves et les enseignants qui provoque une distorsion entre ce qui est exigé par ceux-ci et ce qui est exigible. Quand on vient d'un milieu favorisé, on ne se rend pas toujours compte (et souvent en toute bonne foi) que certains élèves n'ont pas les conditions matérielles et/ou intellectuelles pour travailler chez eux (je pense aux devoirs notamment) et du coup on creuse encore ce fossé.

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Ce n'est pas mon raisonnement, mais celui de Sarri. Et je n'ai passé un DEUG que parce que le BAC ne suffisait plus pour passer le concours. ;)

La femme de Dajta est tellement bardée de diplômes qu'elle n'a même pas envisagé l'emploi du second degré dans ton message précédent...

:cool:

Modifié par prof désécol
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Elever le niveau de recrutement me semble une erreur.

D'une part, un bon technicien n'est pas forcément un bon pédagogue, les exemples sont nombreux sous nos yeux de collègues qui sont des "têtes" dans leur matière (c'est encore plus criant dans le secondaire) mais qui sont incapables de faire régner un minimum de discipline dans leur classe ou pire qui ne proposent pas de démarche pédagogique pertinente. Pour faire une analogie avec un phénomène populaire, on voit également que les bons joueurs de foot ne font pas forcément de bons entraîneurs.

D'autre part, en recrutant à un niveau élevé de diplômes, on crée un fossé social et culturel important entre les élèves et les enseignants qui provoque une distorsion entre ce qui est exigé par ceux-ci et ce qui est exigible. Quand on vient d'un milieu favorisé, on ne se rend pas toujours compte (et souvent en toute bonne foi) que certains élèves n'ont pas les conditions matérielles et/ou intellectuelles pour travailler chez eux (je pense aux devoirs notamment) et du coup on creuse encore ce fossé.

C'est très bien résumé, en effet. Ajoutons que ça accentue la crise de recrutement et l'hyper féminisation. Comment en est-on arrivé là? Tout simplement en augmentant le niveau de diplôme exigible pour passer le concours, non pas, comme on l'a dit pour avoir de meilleurs enseignants, mais pour faire des économies sur la formation professionnelle initiale.

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