zoeyann Posté(e) 26 juin 2015 Posté(e) 26 juin 2015 Super intéressant ce lien, j'ai télécharger je vais lire à tête reposée. Moi aussi j'ai fait le dossier MDPH, j'ai fait appel plus tard et 2 refus.... même pour les séances d'ergo. Je vais lire le lien à fond mais j'ai un doute sur le fait que mon fils puisse avoir une écriture normale un jour, même avec de la rééduc. Ca se soigne pas la dysgraphie?
lod6 Posté(e) 3 juillet 2015 Posté(e) 3 juillet 2015 Super intéressant ce lien, j'ai télécharger je vais lire à tête reposée. Moi aussi j'ai fait le dossier MDPH, j'ai fait appel plus tard et 2 refus.... même pour les séances d'ergo. Je vais lire le lien à fond mais j'ai un doute sur le fait que mon fils puisse avoir une écriture normale un jour, même avec de la rééduc. Ca se soigne pas la dysgraphie? Les séances d'ergo n'ont rien à voir dans la décision. Pour faire simple (mais ce n'est pas si simple), si l'enfant est handicapé, il y aura une AEEH (même s'il n'a pas de frais particuliers), s'il ne l'est pas, pas d'AEEH (alors qu'il peut y avoir des prises en charge non remboursées comme l'ergo). Le système est ainsi fait. A la question "ça se soigne pas la dysgraphie ?" : je dirai que si c'est léger, ça se soigne ou se corrige, si c'est lourd ça se compense par un ordinateur par exemple. D'ailleurs, les prises en charge ergo pour les dysgraphiques consistent souvent en l'apprentissage de l'ordinateur (on compense, on contourne mais on ne guérit pas).
zoeyann Posté(e) 3 juillet 2015 Posté(e) 3 juillet 2015 oui effectivement c'est ce qui etait prévu pour mon fils, l'apprentissage de l'ordinateur plus que la réeducation finalement. Au final je lui ai appris moi même à se servir de l'ordinateur et nous lui avons acheté nous même l'ordinateur. Mais c'est dingue qu'on ai même pas eu le financement de l'outil quoi.
Goëllette Posté(e) 4 juillet 2015 Posté(e) 4 juillet 2015 Mais cet ordinateur est-il si différent que l'ordinateur que tu lui aurais peut-être offert, comme beaucoup de parents en offrent à leurs enfants ?
zoeyann Posté(e) 4 juillet 2015 Posté(e) 4 juillet 2015 ah non il n'a rien de différent, sauf que je n'avais pas forcément les moyens, ni l'envie, à son age, de lui offrir un ordinateur. Mais c'est fait et du coup il est ravi, mais je suis pas trop du genre à équiper mes enfants (trop jeune) en téléphone, ordinateur, tablette....
Goëllette Posté(e) 4 juillet 2015 Posté(e) 4 juillet 2015 C'est tout à ton honneur, à mon humble avis, mais reconnais que ça ne t'aurait pas dérangé qu'ils soient équipés si c'était la MDPH qui avait payé. Donc autant je comprends que tu sois fâchée ou déçue que des séances de spécialistes ne soient pas remboursées, que des cours pour que ton fils puisse se servir de l'ordinateur ne lui soient pas offerts, qu'on ne te finance pas un logiciel spécial, ..., autant le fait qu'on ne paie pas l'ordinateur, surtout s'il servira à autre chose que la scolarité de ton fils et qu'il y a maintenant des ordinateurs portables 17 pouces à moins de 400 euros ne me choque pas. Ou alors, il faudrait accepter qu'ils te le prêtent le temps de l'année scolaire puis te le reprenne, ou alors qu'ils ne t'en paient qu'une partie. Par ailleurs, je trouve très important que la MDPH soit très stricte dans ses financements (même si les réponses pourraient être prises plus vite), car ces dernières années, il y a eu une augmentation considérable du nombre d'enfants a priori dys quelque chose et ça coûte un bras à la société. Maintenant, je te souhaite de tout cœur que, si le handicap de ton fils est reconnu et que ça a un impact sur sa scolarité, un maximum de tes frais médicaux soient pris en charge.
zoeyann Posté(e) 9 juillet 2015 Posté(e) 9 juillet 2015 oui c'est vrai que l'ordi au moins il est à nous, tu as raison. Par contre poru l'ergo, ben tant pis, il n'y va pas je ne peux pas payer 50€ la seance.
RosalieM Posté(e) 16 juillet 2015 Auteur Posté(e) 16 juillet 2015 juste en passant et en cherchant un peu (académie du rhone, de la Réunion, educsol...) vous verrez que depuis 2012 la précocité relève de l'ASH et de la MDPH. Mais un enfant brillant, diagnostiqué THQ/EIP (...), qui met juste beaucoup de temps à écrire et à se mettre au travail ne relève de rien, alors ? Je ne "réclame" rien, je pose juste la question, car cet enfant rentre au CM2 avec 2 ans d'avance, et cette "lenteur" le pénalise dans ses restitutions. Rien de grave
Goëllette Posté(e) 16 juillet 2015 Posté(e) 16 juillet 2015 De quoi veux-tu qu'il relève ? D'une façon générale, tous élèves confondus, je crois qu'on a trop pris l'habitude de ne pas leur demander de se surpasser. Du coup, on a des élèves qui en font beaucoup moins que ce qu'ils pourraient réellement faire et qui ont parfaitement compris qui les obligera de qui ne les obligera pas à faire ce qu'ils sont largement capables de faire. Je ne pense pas qu'on leur rende service.
lou-anne Posté(e) 15 août 2015 Posté(e) 15 août 2015 Ce sujet est dans l'air du temps ; de plus en plus de formations abordent cette problématique. Tout d'abord, je pense en effet qu'il existe plein d'enfants EIP, non diagnostiqués, qui vont très bien ; j'ai la conviction qu'il faut les laisser tranquilles même si les dernières directives EN invitent à les faire systématiquement détecter. Le débat est ouvert... La question de la MDPH me gêne parfois : ces dernières années j'ai assisté à une croissance exponentielle des enfants en situation de handicap. Pour beaucoup ce statut est justifié (pathologies lourdes). Aujourd'hui on saisit la MDPH pour des raisons financières, pour avoir un AVS en classe, etc... sans trop se préoccuper de l'impact que ce statut peut avoir sur l'enfant. Attention hein ; je comprends parfaitement les limites financières évoquées et la justice serait que tout un chacun, en tant que parent, puisse payer certaines rééducations. Le système devient corrompu par ce qu'on en fait ; une difficulté scolaire sera étiquetée comme handicapante lorsque l'environnement est privilégié alors qu'elle est courante en REP et relève de l'adaptation, tout simplement. C'est pourquoi, les enfants EIP qui présentent une certaine lenteur (c'est assez courant) bénéficieront d'un PPEIP (genre de PPRE adapté à la problématique) ; les "dys" d'un PAP etc... La formation des enseignants sur le sujet est primordiale (bien plus importante que de savoir si un enfant relève ou non de la MDPH ; ce que c'est violent comme question parfois). Ces enfants fonctionnent aux défis, c'est vrai. Ca les barbent souvent de devoir recopier une poésie (qu'ils savent déjà par coeur rien qu'en la lisant) Ils n'apprennent pas, ils savent ; il faut leur apprendre à apprendre et leur expliquer à quoi ça sert d'apprendre. Ils apprennent à l'envers de ce que nous proposons en classe ( leçon, application/systématisation) ; proposer plutôt une situation-problème qui va les amener à réfléchir ou un projet pluridisciplinaire (ils présentent un exposé qu'ils ont préparé, et qui aborde une notion du programme) Et aussi transmettre au prof de l'année suivante ce qui a été mis en place, dans un soucis de continuité. Voilà, il y aurait sûrement beaucoup à dire encore et cela n'engage que moi, mais je pense que la réponse pour les profs que nous sommes est avant tout pédagogique. 1
Goëllette Posté(e) 17 août 2015 Posté(e) 17 août 2015 Je suis parfaitement en accord avec ce que tu écris, avec quelques phrases qui me semblent "clé" : Tout d'abord, je pense en effet qu'il existe plein d'enfants EIP, non diagnostiqués, qui vont très bien ; j'ai la conviction qu'il faut les laisser tranquilles même si les dernières directives EN invitent à les faire systématiquement détecter. Le débat est ouvert... Je pense que tout est dit dans ce que j'ai surligné. La question de la MDPH me gêne parfois : ces dernières années j'ai assisté à une croissance exponentielle des enfants en situation de handicap. Pour beaucoup ce statut est justifié (pathologies lourdes). Aujourd'hui on saisit la MDPH pour des raisons financières, pour avoir un AVS en classe, etc... sans trop se préoccuper de l'impact que ce statut peut avoir sur l'enfant. Attention hein ; je comprends parfaitement les limites financières évoquées et la justice serait que tout un chacun, en tant que parent, puisse payer certaines rééducations. Le système devient corrompu par ce qu'on en fait ; une difficulté scolaire sera étiquetée comme handicapante lorsque l'environnement est privilégié alors qu'elle est courante en REP et relève de l'adaptation, tout simplement. Oui, attention aux conséquences de la notification MDPH. Il n'y a pas que des avantages, même si sur le moment, on pense surtout à cela. Ces enfants fonctionnent aux défis, c'est vrai. Ca les barbent souvent de devoir recopier une poésie (qu'ils savent déjà par coeur rien qu'en la lisant) Ils n'apprennent pas, ils savent ; il faut leur apprendre à apprendre et leur expliquer à quoi ça sert d'apprendre. Et il faut aussi leur apprendre que la vie est faite de contraintes et que, même si ça nous barbe parfois (ou souvent), c'est comme cela, il faut le faire. En tant qu'enseignant, on se doit de faire attention à chaque élève (les EIP, les gros, les minces, les mous, les agités, ...) en tant qu'individualité ... mais dans le cadre de la collectivité. Il faut aussi que nous nous posions la question de l'intérêt des activités que nous proposons, parce qu'il me semble que la recrudescence des élèves "en avance" va aussi de pair avec la baisse du niveau d'exigence général (quantité de savoir, quantité de travail, ...). Il y en avait sans doute moins avant, lorsqu'on leur donnait "assez à manger". Un enfant intellectuellement précoce qui est dans une classe de cycle3 dans laquelle, chaque matin, il y a une grande discussion pour savoir qui va ouvrir la porte, lever les stores et allumer la lumière, dans laquelle on perd régulièrement du temps à copier des choses qu'on aurait pu avoir photocopiées, à attendre que les autres aient terminé en coloriant et s'occupant va vivre sa scolarité beaucoup moins bien que celui qui est dans une classe dans laquelle il y a de l'exigence et moins de temps morts.
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