Les problèmes des nouveaux rythmes

[Goëllette]

Il y a 18 heures, ronin a dit :

SNE/SNALC

Merci !

[Goëllette]

Il y a 9 heures, Lena a dit :

Abonnée aux lettres d'infos de plusieurs syndicats (en plus de lectures ici et sur le forum dont-il-ne-faut-pas-dire-le-nom-ici) , je me sens mieux informée qu'en me contentant des journaux des 2 majoritaires reçus à l'école (*).

D'ailleurs... je reçois encore celle d'un syndicat dont je ne veux plus... et je vais demander celle d'un autre, maintenant que j'y pense grâce à vous!

 

(*) journaux qui t'expliquent comment t'extasier devant le maitre supp et te vantent l'inclusion à tout va (notre ulis accueille des déficients mentaux, c'est clair qu'illetrés à 9 ans, ils sont à l'aise en cm1!) : est-ce la mission d'un syndicat? OK, ils finissent toujours par l'annonce des réunions des RIS spécial mouvement, laissant entendre que grâce à eux, c'est vachtement mieux (ici, un débutant part à mini 1h30 de chez lui, et reste loin pour 5 ans; laisser entendre que xxx ou yyy sont des syndicats qui améliorent ça pour leurs adhérents lambda  - collègue sans enfant typiquement, mais même avec 3 mômes! - , c'est juste de la publicité mensongère!  A moins qu'en fait... en fait, ces syndicats aident l'IA en préparant mentalement les débutants qui ne se rebelleront pas? )

Non, ils cogèrent c'est différent ... Pour pouvoir faire avancer des dossiers qui les intéressent, ils s'arrangent pour que d'autres trucs inadmissibles ne soient connus que le plus tard possible et par le nombre le plus restreint possible de collègues.

[Goëllette]

Il y a 7 heures, leene a dit :

tu oublies aussi l'inverse, parfois (souvent) tu t'investis pour des collègues, tu passes du temps pour les écouter, les aiguiller etc.... ils veulent que tu résolves leur problème mais quand tu leur dis que tu vas prendre contact avec la hiérarchie ils te répondent qu'ils ne veulent pas que leur nom soit communiqué.... alors parfois on peut faire sans mais quand c'est pour des changements d'affectations ou des choses très spécifiques (rqth par ex) tu fais comment pour faire avancer leur dossier sans dire qui ils sont ?

Ok, mais si les autres les collègues intègres, qui n'ont pas forcément besoin d'être personnellement défendus d'ailleurs, voyaient leurs demandes aboutir, voire simplement recevaient une réponse, vous pourriez compter sur eux.

Pour le côté nominatif, si les problèmes étaient anticipés en amont, cela éviterait sans doute beaucoup de devoir défendre individuellement certains collègues se retrouvant lésés (voire, entre autre, les cas que j'ai évoqués plus haut).

Il y a 7 heures, leene a dit :

deuxième chose, tu peux passer un temps fou à accompagner/défendre un collègue, tu prends de ton temps , tu vas à des rdv le soir et au final le collègue t'annonce qu'il ne se syndique pas chez toi mais chez le majoritaire car ils sont à la capd mouvement alors qu'ils n'ont pas bougé 1 orteil pour le collègue

C'est pour cela que c'est, au départ, sur des sujets généraux qu'il vous faut vous démarquer puis vous battre ...

Il y a 7 heures, leene a dit :

autre exemple: une collègue l'année dernière , instit qui voulait passer PE, je lui conseillais de ne pas le faire car elle serait perdante,elle m'a rit au nez et a fait son dossier quand même, quand elle a reçu la réponse de la capd elle s'est rendu compte qu'elle passait de l'échelon 9 instit au 4 PE et qu'elle perdait en salaire... elle a ralait, ralait pendant des jours à l'école, je lui ai dit de m'envoyer les copies de ses documents et que je transmettais à mon collègue instit qui connait mieux le dossier que moi, elle m'a répondu qu'elle allait contacter le majoritaire .... soit c'est son droit! en septembre (donc 3 mois après) elle rale de nouveau en salle des maitres et elle m'interpelle en disant que mon collègue n'a rien fait pour elle, je lui répond que j'attends toujours son mail avec ses infos et qu'elle m'avait dit contacter le majo.... sa copine lui demande ce que le majo lui a répondu et là elle répond "je les ai pas contacté, j'ai oublié" ...et ça tu vois c'est une grosse majorité des collègues qui fonctionne comme ça : ils veulent qu'on agissent, qu'on se bougent mais sans rien faire, ne pas fournir les éléments, ne pas communiquer leur nom etc....

C'est une grosse majorité, peut-être, mais il y a aussi tous les autres ...

Il y a 7 heures, leene a dit :

 

encore faudrait il que les collègues nous fassent remonter leur demande .... aux RIS y a pas grand monde, on envoie  1 lettre hebdomadaire par mail dans les écoles, on envoie des questionnaires, des pétitions etc.... on a en général 0 réponse.

au bout d'un moment quand on ne se bouge pas pour ses idées ce sont les idées des autres qui sont défendues.....

Mais dans le même temps, des collègues contactent les mêmes syndicats (localement ou nationalement) sur des interrogations ou des demandes précises et ne reçoivent pas de réponse...

Il y a 7 heures, leene a dit :

mais comment veux tu qu'on médiatise nos démarches?? on envoie des mails, on mets les CR sur notre site , on fait des petits journaux régulièrement .... on envoie des communiqués de presse à la presse mais après c'est eux qui décident ce qu'ils en font !

Je parlais entre autre de parler aux médias, de faire remonter les véritables problèmes des collègues qui se retrouvent complètement bâillonnés depuis 5 ans puisqu'ils ne peuvent émettre de critiques personnellement sans risquer d'avoir des problèmes (voir autre sujet où un PLC est mis à pied pour avoir donné son opinion sur une réforme).

Il y a 7 heures, leene a dit :

on ne peut pas aller physiquement dans chaque école pour donner les CR etc... il faut aussi que chaque collègue se bouge à minima pour s'informer !

Mais il y en a qui se bougent, je t'assure, mais sans résultat !

Il y a 7 heures, leene a dit :

1 syndicat n'est pas là pour défendre les idées d'1 personne , si les idées apportées font écho à d'autres et qu'on peut faire 1 action collective elles seront écoutées si les idées d'1 personne sont farfelues ou isolées et que personne ne se sent concernées , elles ne seront pas défendues... on est là pour défendre l'intérêt commun pas celui d'1 personne !

Quand un collègue fait remonter une injustice ou une réforme qui risque d'en créer, si le syndicat se renseigne (il a forcément plus de poids que le collègue seul) et s'en empare, les autres collègues concernés se bougeront forcément, et ça évitera à ceux qui ne sont pas concernés de n'apprendre cette situation que par hasard.

Il y a 7 heures, leene a dit :

après si tu savais le temps qu'on passe à juste défendre les droits élémentaires (droit de grève, droit de s'absenter pour conseil syndical, ris ...) c'est juste hallucinant !

n'importe quel syndiqué peut assister aux conseils syndicaux, congrès de son syndicat

n'importe quel collègue peut assister aux RIS, aux journées d'étude, de formation des syndicats ...

malheureusement peu de collègues utilisent ce droit (12 jours d'autorisation d'absence pour activité syndicale )

après il ne faut pas se plaindre !!

 

Mais il y a des choses à régler bien avant les RIS.

[Goëllette]

Cela dit, merci à tous les trois (Ronin, Mayre et Leene) car sincèrement, on sent votre investissement !

Même si vous êtres dans 3 syndicats différents, ne pourriez-vous pas vous associer lors des prochaines échéances électorales, pour avoir un peu plus de poids et d'audience ?

[ronin]

On ne défend pas forcément la même chose sur tous les sujets, ni sur le fonctionnement interne, etc. Ceci étant, il arrive souvent d'avoir des points d'accords et de voter ensemble, voire de faire des intersyndicales. Moi, j'arrive souvent à me marrer avec certains qui ne sont pas de mon syndicat.

[ronin]

Sur les amendements, il nous arrive aussi souvent de voter les propositions d'orga qui ont eu une idée que l'on a pas eu ou qui ont repéré un truc que l'on avait pas vu.

[leene]

il y a 19 minutes, Goëllette a dit :

Cela dit, merci à tous les trois (Ronin, Mayre et Leene) car sincèrement, on sent votre investissement !

Même si vous êtres dans 3 syndicats différents, ne pourriez-vous pas vous associer lors des prochaines échéances électorales, pour avoir un peu plus de poids et d'audience ?

Oui on s'investit beaucoup, tout ce que tu soulignes c'est ce qu'on faut au quotidien dans mon syndicat, on n'a pas beaucoup de décharges et le gros du boulot est fait sur du temps perso... Donc au bout d''un moment on est obligé de faire des choix entre certains dossiers... En sachant qu'il y a des dossiers qu'on est obligé de traiter comme en ce moment sur la carte scolaire. Choix aussi souvent entre taf syndical et mes enfants...

Bref quant au ralliement c'est difficile... A certains endroits sud et cgt font liste commune mais après nos idées sont différentes, c'est un peu comme si on demandait à melenchon et macron de faire liste commune. 

[Goëllette]

Disons que comme ça, ça paraît loufoque, mais si c'est pour contrer deux gros qui prennent d'habitude 80% des postes à pourvoir en empêchant toute critique du pouvoir, ça peut valoir le coup, non ?

[Goëllette]

il y a 48 minutes, ronin a dit :

Sur les amendements, il nous arrive aussi souvent de voter les propositions d'orga qui ont eu une idée que l'on a pas eu ou qui ont repéré un truc que l'on avait pas vu.

Ça me semble vital à l'heure actuelle.

[Goëllette]

il y a 54 minutes, ronin a dit :

On ne défend pas forcément la même chose sur tous les sujets, ni sur le fonctionnement interne, etc. Ceci étant, il arrive souvent d'avoir des points d'accords et de voter ensemble, voire de faire des intersyndicales. Moi, j'arrive souvent à me marrer avec certains qui ne sont pas de mon syndicat.

Sauf que, par exemple, pour faire simple, sur 10 représentants en CAPD, "GrosA" a 5 représentants et "GrosB" en a 4, un seul petit a un représentant, alors que s'ils faisaient liste commune, pour trois ans, avec des objectifs communs, ils pourraient rafler un deuxième voire un troisième représentant, et ainsi favoriser la pluralité.

[ronin]

Oui mais dans les faits c'est un poil plus compliqué puisque c'est au niveau national que ça se joue. Les votes sont distincts au CSE et au CTM et au final c'est ça qui joue, c'est sur ça que le cabinet regarde les rapports de force. Et ça se joue aussi sur des choses que l'on ne peut pas toujours intégralement faire redescndre tellement ce serait lourd, type le déroulement des groupes de travail, les déclarations liminaires, etc.

Parfois ça dépasse le MEN, par exemple l'inclusion ça a beaucoup à voir avec la Santé, les associations de parents, le médical, etc. On essaye de défendre le point de vue des enseignants mais il se joue plein de choses en coulisses, plein de lobbying dans l'ombre. On essaye d'occuper le terrain, d'avoir des auditions à l'Assemblée, au Sénat, mais c'est un travail de fourmi, sur des années.

Quand malgré tous les efforts tu réalises que 90% de la profession roupille et que tant que l'on ne touche pas aux grandes vacances, tout passe, on se lasse. Et ça, en haut, ils le savent pertinemment, il n'y a qu'à voir les propos tenus devant la commission Pochard. Les syndicats, même en étant irréprochables ( ce que nous ne sommes pas, on est d'accord ) ne peuvent rien faire si la très grande majorité des collègues roupillent, ont peur de l'inspecteur et attendent juste les vacances.

Je rejoins les collègues qui ont témoigné plus haut. On fait des tas d'informations, très peu de retours, que sur ce qui ne va pas. On lance des pétitions, pas suivies. Les revues internes pas lues alors qu'on met le max d'infos dedans. Les collègues ne veulent pas lire les textes, ne s'intéressent pas. L'enseignant est devenu un consommateur comme les autres, il veut un service rapide, peu onéreux et rapide et gueule quand il n'est pas content. S'investir ? se battre ? se bouger le cul ? ah ben non, j'ai la flemme. Mais 90% des militants syndiqués ne sont pas déchargés et font ça bénévolement !

On va arriver à un stade ou il n'y aura plus de militants, la hiérarchie nous marchera tranquillement sur la gueule et les mêmes qui n'ont jamais levé le petit doigt vont venir chialer que les syndicats ne les défendent pas, mais au rythme ou vont les choses il n'y aura bientôt plus de syndicat s et ce sera chacun pour sa gueule ! et là ce sera trop tard. Moi comme beaucoup je fais ça bénévolement, mais si à un moment je me lasse ou que ça devient trop lourd, j'irai m'occuper de mes fesses, je sais me débrouiller maintenant. Les autruches, tant pis pour elles...

[Goëllette]

N'y a-t-il pas, quitte à commencer petit, la possibilité de reconstruire la confiance au niveau local, en faisant en sorte, pour que la pluralité devienne une règle dans les Commissions locales, que les petits syndicats fassent des listes communes ?

Nous sommes environ à un mois de la carte scolaire, à deux du mouvement, et, alors que de nombreuses choses se sont déjà discutées entre syndicats et administration pour l'une et l'autre, je suis sûre que dans beaucoup de département, des collègues découvriront seulement au moment de la parution (donc quand les carottes seront cuites) que leur poste est transféré, ses caractéristiques changées, qu'ils changent de circo, ... mais qu'ils n'auront pas de bonification pour le mouvement, que le poste qu'ils convoitait n'existe plus, et plein d'autres joyeusetés contre lesquelles ils ne pourront plus rien. Et ce sera le début de leur détresse.

Davantage de pluralité permettrait, à mon avis, de davantage pouvoir défendre les collègues face à l'administration et éviter les injustices ou les sentiments d'injustice, d'une façon générale.

Les petits syndicats pourraient aussi peser pour qu'on recommence à publier les résultats nominatifs du mouvement, les documents précis de la carte scolaire (élèves à la rentrée, prévisions, nombre de classes, situation de l'école, moyenne, ...) à côté des prévisions de décisions d'ouvertures ou fermetures, toutes ces choses qui permettaient plus de clarté et de lisibilité de ces moments importants de la carrière des enseignants et éviter injustices ou erreurs.