graindepice Posté(e) 6 octobre 2014 Posté(e) 6 octobre 2014 Bon bah moi, j'ai adoré mon métier pendant longtemps /// Mais maintenant que j'ai trois enfants, ce métier me donne une sensation d'étouffement : trop de travail en dehors des horaires de classe ( et c'est difficile de trouver du temps quand ona les enfants à la maison - à part le soir quand ils sont au lit et qu'on est vanné et qu'on a juste envie de se poser ) , jamais l'esprit libre , les élèves pas toujours cool qui t'épuisent , la difficulté à supporter ses propres enfants le soir car on a été sur les nerfs toute la journée ... Bref malgré les vacances si enviées par tout le monde , ce métier est chronophage . On vit avec constemment . et ça, ça me pèse . J'ai envie de fermer la porte du travail et de n'y penser que le lendemain quand j'y retourne . Plus entre les deux .
maikresse Caro Posté(e) 7 octobre 2014 Posté(e) 7 octobre 2014 L'histoire des vacances est en effet très relative. D'accord on est en vacances en même temps que nos enfants, on en a un peu plus que les 5 semaines classiques, mais si on compte le temps passé chaque soir, chaque week-end, ça n'est plus si intéressant. Par ailleurs, du coup quand on part en vacances, c'est toujours en plein tarif! Le métier me plaît, j'ai toujours voulu faire ça, le temps de prépa ne me dérange pas (trop) mais il est vrai que parfois j'envie les métiers où le travail s'arrête à la porte de l'entreprise et ne reprend que le lendemain matin...
Nao Posté(e) 7 octobre 2014 Posté(e) 7 octobre 2014 Je n'ai pas fait ce métier par vocation, j'y reste parce que j'ai besoin de rembourser la baraque mais..... j'aime bien retrouver mes loulous à chaque retour de vacances, j'adore les voir réussir un truc où ils se plantaient jusqu'alors, j'aime beaucoup travailler dans mon touuuuut petit patelin même si cela apporte de gros inconvénients.
Naia Posté(e) 7 octobre 2014 Posté(e) 7 octobre 2014 Idem que graindepice. Le matin j'arrive à 7h30 pour les corrections, la préparation de classe. Je bosse jusqu'à midi. Entre midi je prends une demi-heure pour manger. Ensuite reboulot jusqu'à 15h15. Ensuite je vais chercher ma fille et ce sont les devoirs. Puis la préparation de classe. Tous les jours... j'ai l'impression de vivre à l'école, vivre pour l'école, je n'en sors jamais. J'ai beaucoup moins de patience avec ma fille le soir car je suis fatiguée de toujours seriner les mêmes choses. Et je m'en veux.
barbotinne Posté(e) 7 octobre 2014 Posté(e) 7 octobre 2014 Le chômage... La difficulté de se reconvertir quand on est enseignant... L arrivée de mon bébé... J aime mon métier mais les perspectives d évolution ne me satisfont pas du tout pas plus que notre place dans la société. Je regarde à gauche à droite pour trouver une autre voie. On aime pas les reconversions professionnelles en France. voilà moi aussi, j'aime mon métier mais je continue à le faire juste parce que je n'ai pas trouvé mieux... pas envie d'etre au chomage seule avec deux enfants en bas age, j'apprecie d'avoir les vacances scolaires.... mais si j'avais les moyens financiers ben je reprendrai surement des études ou une formation pour faire autre chose
Invité Posté(e) 7 octobre 2014 Posté(e) 7 octobre 2014 J'aime ce que je fais mais l'EN me dégoûte de plus en plus. J'aimerais passer du temps pour préparer ma classe oui mais, en étant en poste provisoire, je ne me vois pas investir dans des manuels, des méthodes. Pourquoi me lancer et bosser toute l'année dans des leçons "parfaites et réutilisables" puisque de toute façon, l'année d'après je change de niveau? L'année dernière, j'avais ma classe pour la première fois je serais bien partie en classe transplantée avec eux. Oui mais j'ai eu le poste en juillet, quand tous les séjours ont été attribués. Le temps que j'ai un poste définitif , j'aurai des enfants, je n'aurai plus envie de partir... J'aimerais m'investir à fond dans ma classe, monter des projets... oui mais cette année je suis à 80km de chez moi et je passe plus de temps dans les transports en commun qu'en classe...Et quand je rentre, je veux souffler et pas préparer encore et encore. Je suis motivée, j'ai envie de faire des choses et de les faire bien. Mais chaque année j'ai l'impression d'être punie. "C'est bien tu bosses bien, tiens voila un poste pourri à 80km de chez toi". Il faut "juste" attendre son tour. Quand j'aurai "l'ancienneté" j'aurai un poste. Quand j'aurai "l'ancienneté" je serai augmentée... l'EN a donc juste réussi à tuer ma motivation...je vais attendre "l'ancienneté" en faisant le minimum syndical...puisque de toute façon, faire plus de m'apportera rien... Je reste parce que j'ai encore espoir que dans 15 ans j'aurai enfin les moyens de m'éclater en classe... et puis quand même je les aime bien mes petits élèves 1
Nadikaah Posté(e) 7 octobre 2014 Posté(e) 7 octobre 2014 La motivation qui me pousse à rester PE aujourd'hui, c'est que tôt ou tard, j'arriverai à quitter l'école dans laquelle je suis actuellement et à ce moment là, ma vraie motivation reviendra. Parce qu'en ce moment, et depuis 2 ans déjà, avec les élèves que j'ai et les parents que j'ai, je n'ai pas envie... Je ne veux pas faire le moindre effort. Et ce qui m'attriste le plus dans tout ça, c'est que je me considère encore comme en début de carrière.
tiniouu Posté(e) 7 octobre 2014 Posté(e) 7 octobre 2014 Parce que je ne sais rien faire d'autre...et qu'avec 2 enfants, je ne vais pas chercher MAINTENANT un autre boulot, qu'ils sont petits et que le seul avantage de notre boulot, c'est maintenant qu'ils en bénéficient...
rhâââ Posté(e) 8 octobre 2014 Posté(e) 8 octobre 2014 Et où tu vis aussi... Je te mets au défi de vivre correctement avec un salaire de professeur des écoles à Paris Jamais de la vie je ne souhaiterais vivre et travailler à Paris, même si j'adore cette ville ! La question ne se pose même pas. Il y a beaucoup d'autres endroits que Paris en France...
zazouli Posté(e) 8 octobre 2014 Posté(e) 8 octobre 2014 Il y a bcp d'autres endroits OUI, mais quand tu es originaire de Paris, quand tu as construit une vie perso là-bas, tu ne peux pas tt quitter parce que la vie est +chère. Tu dois faire avec.Et encore faut-il obtenir une mutation !!! parce que même les rapprochements de conjoint ne marchent pas tjrs
éléphant rose Posté(e) 8 octobre 2014 Posté(e) 8 octobre 2014 Quand j'ai eu mon poste, j'ai lâché ma vie et je suis partie à 100 km, parce que je savais que je ne pourrai pas retourner dans ma région d'origine avant 10 ans : ici le département est très vaste, et la "zone de besoin" (là où personne ne veut aller...) est à 100 km de la préfecture. J'ai eu la chance d'obtenir un poste définitif rapidement (mon 90ème vœu) dans une école très difficile, dans une ville qui fait l'actualité. En 10 ans, j'ai tout eu : menaces de suicide (de la part des enfants hein), maltraitance, violences conjugales ... C'est dur de se blinder. J'ai cette année un élève porteur de handicap, complètement hors cadre (il refuse d'entrer en classe, il erre dans les bâtiments et dans la cour) : la loi 2005 nous oblige à l'intégrer. "Bon courage" me dit ma hiérarchie. Malgré cela, j'ai adoré mon métier. Grâce aux collègues (les instits sont des gens merveilleux), aux parents, aux bons inspecteurs et conseillers (il y en a), et surtout aux enfants. J'adore apprendre : j'ai la chance d'avoir des collègues formidables, d'avoir de temps en temps des formations intéressantes. Je vous ai vous, collègues du net, dont j'ai pu lire les pseudos ici. Vous m'avez beaucoup appris. Je pense à Moustache, qui avec d'autres, m'a sauvée quand je suis arrivée sans formation aucune en maternelle, je pense à Charivari, Sanleane... J'aime me renouveler et être libre de m'organiser un peu comme je le veux. J'aime entendre mes CP lire leurs premières syllabes. J'ai adoré les débats avec mes CM2... Même cette année, j'apprends beaucoup de mon élève "différent" : au prix de réunions sur mon temps personnel, il ne faut pas se leurrer. Je rencontre beaucoup de psys, orthophonistes, assistantes sociales, éducateurs... l'ouverture pluridisciplinaire de ce métier est intéressante. J'ai écrit "j'ai adoré", car je ne suis plus certaine d'aimer autant ce métier aujourd'hui. A cause du temps. Pour bien faire, il faudrait en consacrer le double, chose que je ne peux plus faire avec un enfant. Alors je culpabilise. Je me mets des barrières : non, je ne veux plus que l'on m'appelle sur mon portable le week end, je ne veux plus participer à deux réunions le midi et deux le soir. J'en ai assez de remplir tout un tas de documents à rendre pour avant-hier. Je râle. Mais je fais qu'en même. Parce que je ne sais rien faire d'autre. Et parce que je ne veux rien faire d'autre.
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