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Le grand bazar de la formation des professeurs: cas d'école d'


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Jack Lang critique l'actuelle politique éducative
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    • Par Le Figaro.fr avec AFP
    • Mis à jour le 22/10/2014 à 14:13
    • Publié le 22/10/2014 à 14:09
La politique éducative du gouvernement "n'est pas à la hauteur des ambitions et des nécessités", a critiqué mercredi l'ancien ministre de l'Éducation nationale Jack Lang sur France Inter, réclamant "une révolution éducative". Il s'est dit "révolté" par "la situation qui est faite à 20 ou 30% d'élèves en grande difficulté", estimant qu'"on s'en contre-fiche, et c'est une souffrance pour ces élèves et pour leur famille, c'est un immense gâchis. Ce devrait être un impératif national absolu".

Jack Lang "Notre pays a besoin d’être porté par... par franceinter
Le responsable socialiste a estimé "qu'on a en partie raté la réforme" de la création des Écoles supérieures du professorat et de l'éducation (Espé), qui ont ouvert à la rentrée 2013, rétablissant une formation des enseignants, en alternance. Elles ne sont pas "suffisamment pratiques et tournées vers l'apprentissage concret". "On a commis l'erreur de mettre ça entre les mains des universités (...) qui n'ont pas la compétence pour former, ou aider à former des maîtres de l'école et du collège", a-t-il argumenté.

Il a également critiqué la réforme des rythmes scolaires: "on aurait pu s'assurer qu'il y ait une égalité territoriale". Il a aussi jugé que les activités périscolaires, dévolues aux collectivités locales, "ont leur place dans le temps de l'école". L'actuelle ministre de l'Education Najat Vallaud-Belkacem a défendu mardi soir la formation des enseignants et la réforme des rythmes, lors d'une audition à l'Assemblée nationale.

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2014/10/22/97001-20141022FILWWW00208-jack-lang-critique-l-actuelle-politique-educative.php

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Oui mais le salaire, c'est autre chose. Moi je parle uniquement de la formation. C'est évident qu'un rattrapage salarial est nécessaire et cela passe par une reconnaissance plus grande du travail invisible, une accélération de l'avancement, un passage à la hors-classe plus facile (même si le mieux serait la création d'un nouvel échelon) et aussi le rattrapage de l'ISAE.

Mais, revenant sur la formation, l'idée que pour être reconnu de la même manière que les profs du secondaire, il faut des formations convergentes, ne me semble pas opportune. Déjà, on note des différences entre l'enseignement en élémentaire et en maternelle... Alors, entre une PS et une terminale. Cela ne remet pas forcément en cause l'obtention du master qui est une forme de reconnaissance même si elle n'est pas pécuniaire mais les parcours doivent être articulé selon les besoins des futurs enseignants et la spécificité du concours qu'ils ont passé.

Oui, pas faux, mais lis bien cet article...Pour que Brighelli en vienne à regretter les IUFM, c'est que vraiment on est en train de tout exploser !

http://www.lepoint.fr/invites-du-point/jean-paul-brighelli/devenir-enseignant-le-grand-n-importe-quoi-21-10-2014-1874352_1886.php#xtor=CS3-191

Je me demande d'ailleurs si le MEN n'a pas décidé de tout régionaliser ou municipaliser....Parce que plus de 50 rythmes au sein d'un même dpt, ou quand aucune grande métrople française n'applique les mêmes rythmes pour des raisons très obscures, c'est assez incroyable, non ?

Deux points :

Sur la formation : elle a été massacrée sous l'ancienne présidence. Sur ce point, nous serons tous d'accord (ou alors, on n'a jamais vu un PES à temps plein devant une classe). La réforme apporte un léger mieux. Mais les principes de base n'en sont pas changés. Et c'est bien le problème récurrent avec ce gouvernement. Il s'agit d'une rupture tranquillou (pour ceux qui connaissent Groland) : on détricoté ce qu'a fait la droite mais on ne rompt pas avec l'idéologie libérale. Pour la formation, c'est pareil. La première mesure à prendre aurait été de supprimer la loi LRU. La première. La seconde, ça aurait été de ne pas adjoindre l'austérité à la formation des enseignants. Enfin, à partir d'une maquette nationale dispensée à l'identique partout en France, créer des ESPE, chargés à la fois de la formation initiale (pour ma part, je suis favorable au positionnement du concours en fin de L3 ainsi qu'à un pré-recrutement en licence, avec entrée très progressive dans le métier jusqu'en T1) et de la formation continue (avec un plan de formation conséquent et la réhabilitation du congé de formation comme moyen d'émancipation des enseignants et non pas comme investissement de l'administration).

Sur la municipalisation : je vois une tentative de reprendre les recettes finlandaises (municipalisation, statut de l'évaluation, externalisation de certaines matières prises en charge par des éducateurs...). Certains y voient une bonne chose. Je ne fais pas partie de ceux-là. L'Histoire de la France tourne autour de l'Etat-providence, c'est-à-dire une forme de pacte entre les Français et l'Etat qui s'engage à leur assurer protection (dans divers domaines, parmi eux, l'éducation) de manière la plus égale possible sur tout le territoire en échange d'une participation à l'effort nationale. Je crois qu'à travers toutes les réformes engagées, il y a cette volonté de mettre fin à cet état-providence et je crois également que c'est aussi (pas seulement) ce qui explique les bons score du FN.

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Oui mais le salaire, c'est autre chose. Moi je parle uniquement de la formation. C'est évident qu'un rattrapage salarial est nécessaire et cela passe par une reconnaissance plus grande du travail invisible, une accélération de l'avancement, un passage à la hors-classe plus facile (même si le mieux serait la création d'un nouvel échelon) et aussi le rattrapage de l'ISAE.

Mais, revenant sur la formation, l'idée que pour être reconnu de la même manière que les profs du secondaire, il faut des formations convergentes, ne me semble pas opportune. Déjà, on note des différences entre l'enseignement en élémentaire et en maternelle... Alors, entre une PS et une terminale. Cela ne remet pas forcément en cause l'obtention du master qui est une forme de reconnaissance même si elle n'est pas pécuniaire mais les parcours doivent être articulé selon les besoins des futurs enseignants et la spécificité du concours qu'ils ont passé.

Oui, pas faux, mais lis bien cet article...Pour que Brighelli en vienne à regretter les IUFM, c'est que vraiment on est en train de tout exploser !

http://www.lepoint.fr/invites-du-point/jean-paul-brighelli/devenir-enseignant-le-grand-n-importe-quoi-21-10-2014-1874352_1886.php#xtor=CS3-191

Je me demande d'ailleurs si le MEN n'a pas décidé de tout régionaliser ou municipaliser....Parce que plus de 50 rythmes au sein d'un même dpt, ou quand aucune grande métrople française n'applique les mêmes rythmes pour des raisons très obscures, c'est assez incroyable, non ?

Deux points :

Sur la formation : elle a été massacrée sous l'ancienne présidence. Sur ce point, nous serons tous d'accord (ou alors, on n'a jamais vu un PES à temps plein devant une classe). La réforme apporte un léger mieux. Mais les principes de base n'en sont pas changés. Et c'est bien le problème récurrent avec ce gouvernement. Il s'agit d'une rupture tranquillou (pour ceux qui connaissent Groland) : on détricoté ce qu'a fait la droite mais on ne rompt pas avec l'idéologie libérale. Pour la formation, c'est pareil. La première mesure à prendre aurait été de supprimer la loi LRU. La première. La seconde, ça aurait été de ne pas adjoindre l'austérité à la formation des enseignants. Enfin, à partir d'une maquette nationale dispensée à l'identique partout en France, créer des ESPE, chargés à la fois de la formation initiale (pour ma part, je suis favorable au positionnement du concours en fin de L3 ainsi qu'à un pré-recrutement en licence, avec entrée très progressive dans le métier jusqu'en T1) et de la formation continue (avec un plan de formation conséquent et la réhabilitation du congé de formation comme moyen d'émancipation des enseignants et non pas comme investissement de l'administration).

Sur la municipalisation : je vois une tentative de reprendre les recettes finlandaises (municipalisation, statut de l'évaluation, externalisation de certaines matières prises en charge par des éducateurs...). Certains y voient une bonne chose. Je ne fais pas partie de ceux-là. L'Histoire de la France tourne autour de l'Etat-providence, c'est-à-dire une forme de pacte entre les Français et l'Etat qui s'engage à leur assurer protection (dans divers domaines, parmi eux, l'éducation) de manière la plus égale possible sur tout le territoire en échange d'une participation à l'effort nationale. Je crois qu'à travers toutes les réformes engagées, il y a cette volonté de mettre fin à cet état-providence et je crois également que c'est aussi (pas seulement) ce qui explique les bons score du FN.

Et je vois aussi la disparition des valeurs fondamentales des fédérations ou syndicats prétendus de gauche. Donc oui, le FN a un boulevard....
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Deux points :

Sur la formation : elle a été massacrée sous l'ancienne présidence. Sur ce point, nous serons tous d'accord (ou alors, on n'a jamais vu un PES à temps plein devant une classe). La réforme apporte un léger mieux. Mais les principes de base n'en sont pas changés. Et c'est bien le problème récurrent avec ce gouvernement. Il s'agit d'une rupture tranquillou (pour ceux qui connaissent Groland) : on détricoté ce qu'a fait la droite mais on ne rompt pas avec l'idéologie libérale. Pour la formation, c'est pareil. La première mesure à prendre aurait été de supprimer la loi LRU. La première. La seconde, ça aurait été de ne pas adjoindre l'austérité à la formation des enseignants. Enfin, à partir d'une maquette nationale dispensée à l'identique partout en France, créer des ESPE, chargés à la fois de la formation initiale (pour ma part, je suis favorable au positionnement du concours en fin de L3 ainsi qu'à un pré-recrutement en licence, avec entrée très progressive dans le métier jusqu'en T1) et de la formation continue (avec un plan de formation conséquent et la réhabilitation du congé de formation comme moyen d'émancipation des enseignants et non pas comme investissement de l'administration).

Sur la municipalisation : je vois une tentative de reprendre les recettes finlandaises (municipalisation, statut de l'évaluation, externalisation de certaines matières prises en charge par des éducateurs...). Certains y voient une bonne chose. Je ne fais pas partie de ceux-là. L'Histoire de la France tourne autour de l'Etat-providence, c'est-à-dire une forme de pacte entre les Français et l'Etat qui s'engage à leur assurer protection (dans divers domaines, parmi eux, l'éducation) de manière la plus égale possible sur tout le territoire en échange d'une participation à l'effort nationale. Je crois qu'à travers toutes les réformes engagées, il y a cette volonté de mettre fin à cet état-providence et je crois également que c'est aussi (pas seulement) ce qui explique les bons score du FN.

Ah oui, mais c'est pas Finland ici, c'est Hollande !

Pas pu m'en empêcher...

:bye2:

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Sur la municipalisation : je vois une tentative de reprendre les recettes finlandaises (municipalisation, statut de l'évaluation, externalisation de certaines matières prises en charge par des éducateurs...). Certains y voient une bonne chose. Je ne fais pas partie de ceux-là. L'Histoire de la France tourne autour de l'Etat-providence, c'est-à-dire une forme de pacte entre les Français et l'Etat qui s'engage à leur assurer protection (dans divers domaines, parmi eux, l'éducation) de manière la plus égale possible sur tout le territoire en échange d'une participation à l'effort nationale. Je crois qu'à travers toutes les réformes engagées, il y a cette volonté de mettre fin à cet état-providence et je crois également que c'est aussi (pas seulement) ce qui explique les bons score du FN.

C'est toujours un peu la difficulté de savoir ce que cherche le politique.

Reprendre les recettes finlandaises, dans un sens, pourquoi pas si cela marche.

Sauf que pour les rythmes, c'était une recette allemande. Changer de recette en cours de route est périlleux si l'on veut réussir le plat. Dans le même temps, pour réussir la recette allemande, il fallait mettre tous les ingrédients et ce n'est pas du tout le cas.

Pour terminer sur cette imagerie culinaire, peut-on légitimement se poser la question de savoir ce que veut nous faire avaler le gouvernement?

Peut-être simplement le fait de vouloir faire payer les ingrédients par d'autres que lui?

Cela expliquerait pourquoi, de la recette, il s'en TAP!

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Sur la municipalisation : je vois une tentative de reprendre les recettes finlandaises (municipalisation, statut de l'évaluation, externalisation de certaines matières prises en charge par des éducateurs...). Certains y voient une bonne chose. Je ne fais pas partie de ceux-là. L'Histoire de la France tourne autour de l'Etat-providence, c'est-à-dire une forme de pacte entre les Français et l'Etat qui s'engage à leur assurer protection (dans divers domaines, parmi eux, l'éducation) de manière la plus égale possible sur tout le territoire en échange d'une participation à l'effort nationale. Je crois qu'à travers toutes les réformes engagées, il y a cette volonté de mettre fin à cet état-providence et je crois également que c'est aussi (pas seulement) ce qui explique les bons score du FN.

C'est toujours un peu la difficulté de savoir ce que cherche le politique.

Reprendre les recettes finlandaises, dans un sens, pourquoi pas si cela marche.

Sauf que pour les rythmes, c'était une recette allemande. Changer de recette en cours de route est périlleux si l'on veut réussir le plat. Dans le même temps, pour réussir la recette allemande, il fallait mettre tous les ingrédients et ce n'est pas du tout le cas.

Pour terminer sur cette imagerie culinaire, peut-on légitimement se poser la question de savoir ce que veut nous faire avaler le gouvernement?

Peut-être simplement le fait de vouloir faire payer les ingrédients par d'autres que lui?

Cela expliquerait pourquoi, de la recette, il s'en TAP!

Peut-on faire un bon plat avec des ingrédients qui ont un goût de réchauffé ou pire, qui sont périmés ? Peut-on changer trois fois de cuisinier pour confectionner un plat dont on ne sait même pas s'il est un hors d'oeuvre, un plat de résistance ou un dessert ? La recette a-t-elle été bien rédigée et testée ? Fallait-il faire confiance à des pique-assiettes ? etc. La note risque d'être bien salée. :)

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Tout d'abord, ils veulent reprendre les recettes finlandaises sans en mettre l'ingrédient essentiel : les moyens. Parce que la différence entre les système éducatifs (peu importe le modèle) qui réussissent et les autres, c'est les moyens donnés à l'enseignement primaire. Il y a donc une forte hypocrisie à vouloir faire comme d'autres tout en se gardant de les suivre jusqu'au bout.

Pour les rythmes, ce n'est pas tout à fait la recette allemande puisqu'en Allemagne, les rythmes dépendent des lands. Là aussi, on suit le modèle finlandais...

Pour ta dernière remarque : à termes, oui. Pour l'instant, il n'y gagne pas énormément mais quand certains disciplines passeront dans le giron des mairies, ce sera le cas. Plus besoin de former les enseignants sur ses disciplines, ils proposeront en échange aux enseignants de faire moins d'heures (ils les achèteront et il y a fort à penser que ça marchera, je le crains). Ils rogneront sur certaines décharges, notamment de direction, qu'ils jugeront moins nécessaires et municipaliseront les moyens de remplacement. Ca, c'est du moyen terme puisqu'à long terme, les enseignants seront recrutés localement, sans statut. C'est le rêve des libéraux qui se réalise peu à peu. Et comme à chaque fois, ils utiliseront le même argument : vous avez demandé cela (les syndicats), vous l'avez (je parle ici de la réduction du temps de travail, c'est le coup qu'ils ont fait pour les rythmes si on y regarde de près).

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Tout d'abord, ils veulent reprendre les recettes finlandaises sans en mettre l'ingrédient essentiel : les moyens. Parce que la différence entre les système éducatifs (peu importe le modèle) qui réussissent et les autres, c'est les moyens donnés à l'enseignement primaire. Il y a donc une forte hypocrisie à vouloir faire comme d'autres tout en se gardant de les suivre jusqu'au bout.

Pour les rythmes, ce n'est pas tout à fait la recette allemande puisqu'en Allemagne, les rythmes dépendent des lands. Là aussi, on suit le modèle finlandais...

Pour ta dernière remarque : à termes, oui. Pour l'instant, il n'y gagne pas énormément mais quand certains disciplines passeront dans le giron des mairies, ce sera le cas. Plus besoin de former les enseignants sur ses disciplines, ils proposeront en échange aux enseignants de faire moins d'heures (ils les achèteront et il y a fort à penser que ça marchera, je le crains). Ils rogneront sur certaines décharges, notamment de direction, qu'ils jugeront moins nécessaires et municipaliseront les moyens de remplacement. Ca, c'est du moyen terme puisqu'à long terme, les enseignants seront recrutés localement, sans statut. C'est le rêve des libéraux qui se réalise peu à peu. Et comme à chaque fois, ils utiliseront le même argument : vous avez demandé cela (les syndicats), vous l'avez (je parle ici de la réduction du temps de travail, c'est le coup qu'ils ont fait pour les rythmes si on y regarde de près).

A leur décharge : ils auraient tort de se priver de cet argument quand certains syndicats se montrent aussi coopératifs pour accompagner les "réformes"...

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