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journée pour deuil ...non rémunérée


framboise sauvage

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Mon médecin a énormément de mal à comprendre le fonctionnement de l'EN et c'est grâce à ses patients enseignants qu'il s'est rendu compte du gouffre entre ce qu'on raconte de nos privilèges et la réalité du terrain.

On n'a pas le même médecin. Le mien ne m'arrêterait pas pour assister à des obsèques.

On peut tenir à assister à un enterrement, sans pour autant être en dépression ou montrer des signes évidents d'abattement. Personnellement, je ne pleure pas beaucoup, ce qui ne veut pas dire que je ne suis pas atteinte.

J'aimerais donc assister à l'enterrement de ma grand-mère, sans pour autant avoir à sangloter devant le toubib. Qui, même si je le faisais, ne m'arrêterait pas pour autant je pense...

Et il n'aurait pas tort. C'est un problème qui relève de notre hiérarchie, et non de la médecine.

Quand je me faisais taper dessus par un élève, quand mes conditions de travail étaient ubuesques il y a quelques semaines, tout le monde m'a dit de me "faire arrêter". Mon médecin, à qui je racontais mon quotidien, m'a écouté avec empathie, m'a fait un certificat pour ma contusion et puis il m'a dit : "Que voulez-vous que je fasse ? C'est à votre employeur de prendre des mesures.". .. Il avait raison. J'étais en colère mais pas dans un état pathologique.

Bref, il faut se battre pour améliorer notre quotidien, en exigeant, entre autre, un accès à la médecine du travail, mais il est anormal (et dans mon cas, vain) de solliciter le soutien d'un médecin de famille.

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Je ne pleure pas non plus beaucoup, mais ça n'enlève rien au chagrin, et les médecins sont des professionnels.

Ils savent que ce n'est pas la quantité de larmes qui détermine la nécessité d'arrêter.

Quant à tenir à assister à un enterrement alors qu'on n'est pas abattu par le décès, j'avoue que là, je ne comprends pas.

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Quant à tenir à assister à un enterrement alors qu'on n'est pas abattu par le décès, j'avoue que là, je ne comprends pas.

M'enfin Goëllette : pour soutenir les proches, pour rendre hommage...

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Franchement, ces "certains", tu en a croisés beaucoup, dans le 1aire? :huh:

Le contrôle social qui s'exerce sur nous est tel qu'il faut un sacré applomb pour assumer vis à vis de ses propres élèves, vis à vis de leurs parents, et vis à vis des collègues qui se coltinent les élèves à répartir, avant même de penser à l'ien et au-dessus.

Gigi, ton témoignage s'ajoute à la longue liste des :ninja::cry: ...

Bien sûr...

Ils ne sont pas nombreux mais ils s'absentent dès qu'ils ont un pet de travers et connaissent parfaitement les combines pour optimiser leur "solde" de jours. Ce que moi, j'ai mis près de 20 ans à comprendre.

J'ai une aussi copine psy qui m'a plusieurs fois raconté les stratégies de certains patients, entre autre pour obtenir le précieux sésame utile pour avoir une mutation, un changement d'affectation, qu'ils obtiennent, pendant que d'autres étant réellement dans la souffrance "à l'insu de leur plein gré, restent parfois sur le carreau.

Mais il est difficile pour les médecins de ne pas accorder de certificat à ces personnes, même quand ils ont un gros doute, car ... on ne sait jamais. Et certains jouent très bien la comédie.

Personnellement, je préfère l'honnêteté, ce qui m'a parfois desservie, mais pour le cas des obsèques auquel je faisais référence plus haut, j'ai eu sans problème mon arrêt. Il faut aussi dire que je m'arrête très peu. Peut-être que ça y fait aussi.

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Quant à tenir à assister à un enterrement alors qu'on n'est pas abattu par le décès, j'avoue que là, je ne comprends pas.

M'enfin Goëllette : pour soutenir les proches, pour rendre hommage...

Mais quand cela se passe un jour ou tu travailles et que tu n'obtiens pas l'autorisation, tu peux soutenir les proches et rendre hommage au défunt d'une autre façon.

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Mon médecin a énormément de mal à comprendre le fonctionnement de l'EN et c'est grâce à ses patients enseignants qu'il s'est rendu compte du gouffre entre ce qu'on raconte de nos privilèges et la réalité du terrain.

On n'a pas le même médecin. Le mien ne m'arrêterait pas pour assister à des obsèques.

On peut tenir à assister à un enterrement, sans pour autant être en dépression ou montrer des signes évidents d'abattement. Personnellement, je ne pleure pas beaucoup, ce qui ne veut pas dire que je ne suis pas atteinte.

J'aimerais donc assister à l'enterrement de ma grand-mère, sans pour autant avoir à sangloter devant le toubib. Qui, même si je le faisais, ne m'arrêterait pas pour autant je pense...

Et il n'aurait pas tort. C'est un problème qui relève de notre hiérarchie, et non de la médecine.

Quand je me faisais taper dessus par un élève, quand mes conditions de travail étaient ubuesques il y a quelques semaines, tout le monde m'a dit de me "faire arrêter". Mon médecin, à qui je racontais mon quotidien, m'a écouté avec empathie, m'a fait un certificat pour ma contusion et puis il m'a dit : "Que voulez-vous que je fasse ? C'est à votre employeur de prendre des mesures.". .. Il avait raison. J'étais en colère mais pas dans un état pathologique.

Bref, il faut se battre pour améliorer notre quotidien, en exigeant, entre autre, un accès à la médecine du travail, mais il est anormal (et dans mon cas, vain) de solliciter le soutien d'un médecin de famille.

Je suis d'accord avec toi en tous points et j'ai le même médecin que toi. Qui ne m'arrête pas même en cas d'aphonie, ni de fausse-couche avec aspiration (opération sous anesthésie générale).

J'ai eu la chance il y a quelques années d'avoir "droit" (ien compréhensif, oui ça existe) à un jour pour assister à l'enterrement de la grand-mère de mon homme. Je n'étais pas abattue, mais lui était effondré et avait besoin de soutien. Je n'aurai pas imaginé ne pas y être.

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Je pense que, tout comme nous, les médecins doivent en voir des vertes et des pas mûres, ce qui les fait agir comme ils le font.

Je me souviens qu'au début de ma carrière, une collègue manquait sans cesse pour des problèmes liés à un asthme ... qu'elle n'avait pas.

Cela mettait la pagaille dans l'école et les élèves de sa classe prenaient chaque année beaucoup de retard.

Ils ne lui avaient rien trouvé de pathologique à ce niveau-là. C'est elle même qui le disait.

Je suis moi-même insuffisante respiratoire et je ne m'arrête presque jamais.

J'avais donc interrogé mon pneumologue sur les raisons qui faisaient que le médecin traitant de ma collègue l'arrêtait et il m'avait répondu qu'il y avait toujours un risque de décès, aussi infime soit-il, et qu'il ne voulait sans doute pas le prendre.

Certains le prennent.

Peut-être parce qu'il y a de plus en plus de cas. Peut-être est-ce parce que l'assurance maladie les surveille davantage qu'autrefois.

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Ce genre de journée est à la discrétion de l'IEN, ou plutôt du DASEN (supérieur hiérarchique réel) qui suivra le choix de l'IEN. Ce genre de chose se règle au téléphone. Jamais eu de souci par chez moi. Pour ce qui concerne les obsèques d'un tiers qui n'est pas de la famille, ça se règle en interne, les élèves sont répartis le temps des obsèques par le directeur qui donne son accord pour le temps d'absence et prévient l'IEN -qui peut très bien l'interdire, c'est sa responsabilité-. En général, ça ne cause de souci.

J'ai quand l'impression que beaucoup d'IEN ne pannent que couic à la gestion de personnels. D'où l'intérêt d'un dirlo qui sait où il va et sait s'imposer auprès de sa hiérarchie.

Comme l'auteur du sujet, je suis dans le Tarn (81) et nous venons effectivement de recevoir une note de service de la Dasen avec un sérieux resserrage des autorisations d'absences pour décès.

Il est clairement spécifié qu'il y autorisation d'absence pour obsèques pour les seuls ascendants ou descendants directs (parents et enfants donc).

Pour les autres autorisations d’absence sollicitées pour le décès d'un proche, au mieux autorisation d’absence sans traitement.

Donc si l'on veut aller aux obsèques d'un oncle, d'un grand-parent, d'un cousin germain..., c'est sans traitement avec perte d'AGS...Quant aux obséques d'un voisin, ami pas sûre que l'on ait l'autorisation d'absence...

Un syndicat vient de réagir pour faire signer une pétition.

Je me demande comment je ferai quand je serai confrontée à cette problématique : certains de mes cousins sont comme des frères et soeurs. Je suis très proche de mes oncles et tantes, hors de question de ne pas y aller.

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C'est vraiment inhumain. On nous demande d'être juste, tolérant, humains avec nos élèves et les parents. Mais envers nous, aucune justice, aucun humanité, c'est écœurant.

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Je ne pleure pas non plus beaucoup, mais ça n'enlève rien au chagrin, et les médecins sont des professionnels.

Ils savent que ce n'est pas la quantité de larmes qui détermine la nécessité d'arrêter.

Quant à tenir à assister à un enterrement alors qu'on n'est pas abattu par le décès, j'avoue que là, je ne comprends pas.

Je veux pouvoir assister à l'enterrement de mes proches, oui. Même si je ne suis pas dépressive. Un deuil n'est pas une pathologie.

Je veux accompagner ma grand-mère, mon oncle ou ma cousine jusqu'à la fin, et je tiens à leur rendre hommage comme cela.

Un enterrement c'est un événement symbolique, tout du moins dans ma famille.

Une société qui considère qu'on a mieux à faire qu'enterrer ses morts me laisse songeuse. Quoi de plus important, les nombres décimaux, le participe passé ?. ..

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Moi aussi, je voudrais plein de choses, mais notre métier a des contraintes et nos supérieurs doivent respecter des textes.

C'est comme ça.

Je suppose que tu ne prendrais pas forcément bien que l'enseignant de tes enfants te les rende à garder parce qu'il estime qu'il a mieux à faire que leur faire la classe ce jour-là.

On peut rendre hommage à des morts et-ou leur famille sans assister aux obsèques.

C'est parfois tragique, je le sais. Parfois, mais pas toujours non plus.

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