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eleve battu....


julydouaih18

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En tous cas, tu ne dois pas rester avec ça sur la conscience et en plus, tu dois pouvoir prouver que tu as tiré la sonnette d'alarme, donc arrange-toi pour avoir des preuves écrites de tes démarches auprès du directeur et du collègue et interroge par écrit le médecin scolaire de ce que tu sais (du factuel) pour lui demander conseil.

La balle sera alors dans son camp.

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@ Solea

Attention, nous ne sommes pas enquêteurs et n'avons pas le droit de poser des questions de ce genre, cela peut nous être reproché par la suite !

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J'allais dire la même chose : nous n'avons pas à enquêter, à questionner l'élève. Ton collègue a reçu une parole, il doit en référer. Contrairement à ce que j'ai lu au-dessus, une IP n'est pas une accusation. On nous informe d'un enfant battu, on transmet, que ce soit la réalité ou non. C'est aux services sociaux ensuite d'enquêter pour savoir ce qu'il en est. Le minimum que ton collègue doit faire à mon sens, c'est contacter l'assistante sociale à l'IA, elle saura lui dire s'il y a matière à faire une IP ou non.

ça me paraît tellement dingue que tes collègues te disent de prendre du recul... même si les propos de la petite relatent une toute autre réalité que celle que l'on s'imagine.

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Je vous remercie du temps que vous prenez pour m'aider, ça fait du bien :)

@Goëllette : j'avais écris à mon collègue dans la soirée de jeudi par mail. Je ne voulais pas le déranger au téléphone, il a sa vie de famille et donc je ne voulais le déranger après le boulot. Comme il m'avait demander des conseils je lui est transmis le document officiel de la Protection de l'enfance de notre département en lui présentant diverses pistes que vous m'avez aidé à synthétiser. Mon but n'était pas de laisser une trace mais de l'aider à appréhender la situation. Néanmoins, il est vrai que la force des écrits c'est de rester.

Et je lui en ai reparlé le lendemain sur la base de ce mail en lui demandant ce qu'il en pensait. Nous étions avec la directrice et je vous ai relaté la teneur de nos échanges.

@Mahina, j'avoue que le coup de la prise de recul ça m'a ébranlé, "tu devrais prendre du recul, tu sais on est REP si tu continues tu vas pas tenir" . ça fait 8 ans qu'on bosse ensemble, en REP, si j'avais dû "craquer", ce serait déjà arrivé.

A l'évidence mon collègue et la directrice ne veulent pas de vagues. Je comprends bien la complexité et les enjeux. Je ne suis pas parti en croisade. Mais je tiens à ce que l'on fasse quelque chose pour entendre ce qu'a dit la petite sœur.

Quand je pense que mon collègue refuse une intervention de l'infirmière scolaire dans la classe et qu'il préfère faire une séance d'EMC sur les droits de l'enfant ça me désespère. C'est plus qu'un collègue, c'est même un ami. A la frustration s'ajoute la déception et l'incompréhension.

Enfin, mes états d'âmes ont peu d'importance, le problème c'est ces deux gamins.

Je vais essayer de faire preuve de patience avec mes collègues et je vais proposer un Conseil des maîtres pour qu'on en parle tous ensemble.

Merci encore et bon week-end.

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Oui, je sais, dans de telles circonstances, ça paraît curieux de devoir aussi te protéger TOI, mais c'est hélas indispensable !

Bon dimanche !

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C'est incroyable que l'on te réponde "pas de vagues"...

Si nous recevons une parole inquiétante d'un enfant, il ne nous appartient pas de juger de son bien-fondé ou de sa crédibilité : la parole doit être entendue et reçue, éventuellement remontée si jugée préoccupante. C'est un impératif catégorique non négociable, point. Ne pas le faire est assimilable à une faute professionnelle.

Attention cependant à distinguer RIP et signalement au parquet.

Le RIP part à l'IEN. IL préjuge d'une possibilité (et d'une volonté partagée) de dialogue entre école et parents. C'est pour cela qu'il est systématiquement porté à la connaissance des parents (il leur en sera de toute façon fait lecture lors de la visite des services sociaux, alors autant jouer franc jeu dès le départ...). Si les faits exposés s'avèrent plus graves, ou s'intègrent à un processus plus important dont l'école n'a pas connaissance (c'est très possible, nous ne savons pas tout), alors le RIP est pris en charge par la justice et la protection de l'enfance. Mais il se peut aussi que cela ne soit rien, et que l'école se soit trompée en rédigeant un RIP (ça nous est arrivé l'an dernier : grosse colère des parents, mais nous étions dans notre rôle). Dans ce cas, ça aura été un coup pour rien, mais au moins, on n'aura pas de regrets après.

Le signalement est différent, il part directement au parquet des mineurs. Là, il n'y a plus de doute quant à la réalité et la nature des sévices subis par l'enfant (marques explicites, confession détaillée), qui est en situation de danger immédiat à son foyer. Ce n'est pas une procédure anodine, c'est un peu le plan ORSEC de l'aide aux enfants : en 2h, tu peux voir arriver médecin et gendarmes pour enlever l'enfant à l'école... radical, mais nécessaire dans certaines situations. Et là, bien évidemment, on n'avertit PERSONNE d'autre que le parquet et l'IEN afin d'éviter les fuites dommageables à l'enquête ou à l'enfant...

Dans tous les cas, c'est l'enseignant qui a reçu le témoignage ou constaté les marques qui initie les démarches, avec des formulaires made in éducation nationale. Si c'est une ATSEM, la collectivité dont elle dépend lui fournira renseignements et formulaires... il ne faut pas se substituer au "maillon zéro" de la chaîne, le témoignage devant être rapporté le plus précisément possible, sans relais ni interprétation (sans compter que dans le cas où l'affaire irait au tribunal, on pourrait se retrouver appelé à la barre en lieu et place d'un collègue...).

Mais comme il est impossible de gérer seul une telle responsabilité, a minima, on voit ça entre collègues, avec son dirlo, avec le référent protection enfance de son IA... c'est indispensable : des relais existent, il faut les utiliser pour ne pas laisser passer des situations où l'enfant est en danger. Attention cependant : si le concours et le soutien des collègues est souhaitable, il ne faut en revanche pas attendre que quelqu'un (le dirlo ?) s'occupe de mettre en marche la machine... le "maillon zéro" est capital.

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Si nous recevons une parole inquiétante d'un enfant, il ne nous appartient pas de juger de son bien-fondé ou de sa crédibilité : la parole doit être entendue et reçue, éventuellement remontée si jugée préoccupante. C'est un impératif catégorique non négociable, point. Ne pas le faire est assimilable à une faute professionnelle.

Tu as tout dit. C'est "non assistance à personne en danger".

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Ici pour avoir eu le cas, appel au procureur ( qui est le seul à pouvoir décider dans l'urgence du retrait temporaire de l'autorité parentale et donc à nous autoriser à ne pas rendre l'enfant au parent) qui nous a redirigé vers le CIP Nous leur avons envoyé un court écrit par fax et ils ontenvoyé un travailleur social sur place. Dur de rendre l'enfant le soir mais pas le choix.

Nous avons aussi prévenu le médecin scolaire ( venu 3 jours après), le samu qui a refusé de se déplacer ( ce n'est pas une urgence), le 119 qui était débordé et nous a aussi redirigé vers le CDIP.

Enfin l'inspecteur nous a répondu 4 jours après qu'il allait transmettre l'information préoccupante...

Ca peut paraitre peu 3/4 jours mais pour nous une éternité surtout vu l'état des plaies.

Courage!

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Bonjour,

je remonte ce fil pour avoir votre avis.

Dans mon école une élève de CP a dit à ma collègue que sa mère battait son frère qui est en CM1.

Il n'est pas dans ma classe mais mon collègue de CM1 m'en a parlé hier. Comme l'infirmière scolaire est dans l'école en ce moment pour les visites médicales des CM2 je lui ai conseillé d'envoyer l'enfant à l'infirmière pour qu'elle l'examine.

La directrice a refusé ce matin en disant qu'on n'avait pas le droit de le faire sans l'accord de la mère (elle élève seule ses deux enfants).

Si c'était mon élève j'enverrai le petit à l'infirmière quand même pour voir s'il y a des traces, le témoignage de la petite sœur doit être pris en compte à mon avis.

Je crains que rien ne se fasse.

Dans la mesure où l'enfant ne porte pas de traces de coups visibles mais qu'il y a les dires de la petite sœur que pensez que l'on puisse faire ?

Merci de votre aide.

Ta directrice a raison, impossible de voir l'enfant en individuel (et encore moins de regarder sous ses vêtements à la recherche de traces) sans autorisation des parents. C'est un coup à se mettre sous le coup d'une accusation plus tard (et un parent revanchard peut aller très loin).

En revanche, si un signalement est en route, le médecin scolaire de secteur peut venir constater les marques (insistez très lourdement s'il dit ne pas voulor/pouvoir venir, n'hésitez pas à mettre en cause sa responsabilité en cas de problème plus tard). Les bleus ou traces s'altérant parfois rapidement, une visite urgente est un incontournable en cas de maltraitance avérée (j'ai le souvenir d'un gamin avec les traces des doigts autour du bras, fondues en un gros bleu le lendemain...).

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Bonjour,

Même si c'est toi qui a remarqué les marques en premier, c'est le médecin scolaire qui constate les marques officiellement.

Et comme, en plus, c'est lui a recueilli la parole de l'enfant c'est donc lui qui rédige la FUP protection d'un enfant en danger.

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Sincèrement, je dirais que c'est toi. RIP pour info préoccupante (le bleu, l'alternance des versions), et éventuellement passage en signalement de la part du médecin scolaire.

Même si tu n'as pas eu de "confession" de l'élève, ce que tu as remarqué semble inquiétant, et légitime donc un RIP.

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Les dénominations ne sont peut-être pas les mêmes partout.

Ici, RIP = recueil d'informations préoccupantes. En cas de suspicion, doute, truc pas clair.

Signalement au procureur = maltraitance avérée.

Chez nous, il n'y a pas d'autre dénomination pour les remontées d'information.

Je précise aussi en relisant ton message : tu peux indiquer que tu as remarqué des hématomes sur le corps de l'enfant, mais tu précises que c'est lui qui a pris l'initiative de te les montrer. Médicalement et juridiquement, tu n'es pas dans le constat tel qu'on en attend devant un tribunal (c'est le boulot du médecin scolaire), mais tu relèves un signal d'alarme malgré tout.

Par sécurité, je te conseillerais de faire un RIP pour ce que tu as pu constater, et laisser le médecin scolaire ajouter son avis au dossier ensuite, quitte à le requalifier en signalement.

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