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eleve battu....


julydouaih18

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Si nous recevons une parole inquiétante d'un enfant, il ne nous appartient pas de juger de son bien-fondé ou de sa crédibilité : la parole doit être entendue et reçue, éventuellement remontée si jugée préoccupante. C'est un impératif catégorique non négociable, point. Ne pas le faire est assimilable à une faute professionnelle.

Tu as tout dit. C'est "non assistance à personne en danger".

D'où la nécessité d'avoir des preuves écrites qu'on a bien tiré la sonnette d'alarme !

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De ce que tu décris, ça ressemble à un RIP. Tu l'as remonté à qui ?

Si c'est bien de ça qu'il s'agit, il va falloir en effet recevoir les parents pour leur expliquer les faits observés, les motifs de l'inquiétude et l'obligation de l'enseignant de faire remonter. Leur parler de l'objet et de la démarche du RIP, aussi : ce que c'est, qui ça va faire intervenir (ça nous semble évident, mais ça ne l'est pas pour les parents). C'est pas un moment facile, il y a souvent de l'énervement, des paroles malheureuses parfois... Il faut beaucoup écouter, et pourquoi pas laisser le directeur mener l'entretien, en étant là juste en appui silencieux : la "parole institutionnelle" se trouve incarnée, et le fait d'être deux peut rendre le moment moins effrayant (pas forcément vrai pour le parent s'il est seul, mais s'ils sont deux aussi ça passe mieux).

Après, je n'ai pas de conseils à donner à ton directeur, il sait peut-être déjà quoi faire pour gérer la situation... (d'ailleurs, quelle est sa position par rapport à cette situation ? il a participé à la rédaction du document ?)

En cas de doute, vois si tu peux joindre l'infirmière conseillère technique départementale : chez nous, c'est elle qui répond lorsqu'il y a un doute sur la légitimité d'un RIP, sa formulation, les procédures de transmission... C'est sur son bureau qu'arrivent les formulaires une fois expédiés; elle sait donc exactement ce qu'il convient de faire ou d'éviter dans ces situations pas évidentes à gérer.

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Je remets le contexte pour ne pas perdre le fil :

Posted 07 October 2015 - 22:58 PM

Dans mon école une élève de CP a dit à ma collègue que sa mère battait son frère qui est en CM1.
Il n'est pas dans ma classe mais mon collègue de CM1 m'en a parlé hier. Comme l'infirmière scolaire est dans l'école en ce moment pour les visites médicales des CM2 je lui ai conseillé d'envoyer l'enfant à l'infirmière pour qu'elle l'examine.
La directrice a refusé ce matin en disant qu'on n'avait pas le droit de le faire sans l'accord de la mère (elle élève seule ses deux enfants).
Si c'était mon élève j'enverrai le petit à l'infirmière quand même pour voir s'il y a des traces, le témoignage de la petite sœur doit être pris en compte à mon avis.
Je crains que rien ne se fasse.
Dans la mesure où l'enfant ne porte pas de traces de coups visibles mais qu'il y a les dires de la petite sœur que pensez que l'on puisse faire ?
Merci de votre aide.


Posted 09 October 2015 - 21:25 PM

Salut,
j'ai parlé longuement avec mon collègue qui a l'élève dans sa classe et notre directrice.
Ils ne sont pas décidés à bouger.
Selon eux les dires de la petite sœur ne constituent pas un témoignage car son âge (6 ans) les rend sujet à caution.
De plus, on ne peut pas prendre le risque d'émettre une Information Préoccupante à tord car cela pourrait causer trop de tord à la mère.
Enfin, dans notre école, si on devait s'occuper de tous les enfants qui prennent des coups de la part de leurs parents on devrait le faire pour la moitié de l'école. (sic !)
Mon collègue projette de faire une séance en classe sur les droits de l'enfant et de donner le N° Vert ... (re-sic)
Et la directrice envisagerait éventuellement d'envoyer l'enfant voir un psychologue du réseau de Réussite Educative (qui n'est pas le psychologue scolaire) qui travaille sur notre secteur. Cela pourrait "mettre la puce à l'oreille " de la mère qui se sentirait plus ou moins percée à jour.
J'ai proposé le passage d'infirmière scolaire dans la classe, également de prendre contact avec le médecin scolaire pour prendre conseil et de faire le point ensuite pour émettre ou non l'Information Préoccupante. J'ai longuement argumenté, notamment que si les faits sont vrais ce sont deux enfants en danger. Et, que va penser la petite de 6 ans ? Va-t-elle grandir en se disant qu'elle a tiré la sonnette d'alarme et que les adultes n'ont pas bougé ?
Ils m'ont dit qu'il fallait que je prenne du recul. Mais, je suis désolé pour moi prendre du recul ce n'est pas regarder ailleurs.
Je suis dépité. j'espère que le week-end va permettre aux uns et aux autres de réfléchir ...
Mais, ce soir j'en ai gros sur le cœur
.

Bonjour,

J'ai écrit à la directrice de l'école pour demander un Conseil des Maîtres afin que tout le monde soit informé et qu'on décide ensemble.

Le lendemain, elle m'a dit qu'elle avait téléphoné au médecin scolaire et il lui a dit qu'il n'y a pas assez d'éléments pour faire une IP.

Elle a ensuite pris RDV avec la maman au prétexte que le petit semblait triste.

La maman lui a confié qu'il lui arrivait de taper son fils, parfois même avec une chaussure. Mais, que c'était rare car en général à la maison il est sage.

La directrice lui a proposé que le petit voit un psychologue. D'après ma directrice, la mère n'y est pas favorable mais va y réfléchir.

Donc pas d'IP, pas de conseil des maître, on serait dans le cas de la violence ordinaire.

Je suis assez abattu. J'ai expliqué mon point de vue, j'ai écrit, j'ai demandé un CM, j'ai relancé.

Est-ce moi qui dramatise ? Qui manque de recul ?

Comment faire si le collègue concerné et la directrice décident d'en rester là ?

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Et depuis quand le médecin scolaire est-il compétent pour décider de l'opportunité de faire une IP ?? Il y a un référent spécialisé à l'IA dont c'est précisément le boulot : il faut absolument le contacter, lui et personne d'autre. Ne perdez pas de temps avec des intermédiaires.

J'hallucine en lisant ton dernier message. La mère reconnaît frapper l'enfant, et rien n'est fait ? C'est une adulte en détresse qu'il faut à tout prix accompagner et ne pas laisser sombrer, sinon le gamin va trinquer au quotidien. Clairement, il faut un RIP : une famille avec laquelle le dialogue existe encore, mais des adultes perdus, avec un enfant en situation de danger potentiel. Il faut absolument agir avant que ce soit le signalement qui devienne nécessaire.

Mais mince, quoi, j'en reviens toujours pas :

- le maitre de CM1 voit des marques suspectes sur le corps d'un enfant

- celui de CP reçoit une confession d'actes de violence sur le même mineur

- la directrice entend les paroles d'un parent qui reconnaît explicitement la maltraitance

euh... comment dire... Chacun des ces éléments justifierait à lui seul un RIP : les 3 ensemble, c'est carrément alerte rouge, non ?

La non prise en compte de la parole du 6 ans est très grave. C'est pour moi une faute professionnelle. Il faut absolument te désolidariser de cela afin de ne pas y voir ta responsabilité associée. Au regard de ce que tu décris, je t'enjoins de prendre les devants sans attendre tes collègues.

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Et depuis quand le médecin scolaire est-il compétent pour décider de l'opportunité de faire une IP ?? Il y a un référent spécialisé à l'IA dont c'est précisément le boulot : il faut absolument le contacter, lui et personne d'autre. Ne perdez pas de temps avec des intermédiaires.

Appelle-le si les collègues ne veulent pas le faire, c'est lui qui sera de meilleur conseil.

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Pour info, il s'agit de "l'infirmière conseillère technique" et/ou de la "conseillère technique du service social aux élèves".

Il est vrai que ce ne sont pas des intitulés faciles à trouver dans l'organigramme de la DSDEN...

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Bonsoir,

J'ai appelé l'infirmière conseillère technique de l'IA.

Elle considère que la directrice et mon collègue ont une problème de positionnement.

Cette situation mérite une IP.

Comme ma première demande de conseil des maîtres pour parler de cette famille n'a pas abouti, elle me conseille de redemander un conseil des maîtres dans le but de communiquer auprès de tous les différents types de procédures (IP, Signalement) et d'inviter l'infirmière scolaire, puis de remettre le cas de cette famille sur le tapis.

Elle m'a dit également que je ne pouvais rien faire à titre personnel. Je n'ai ni recueilli le témoignage de la soeur, ni l'élève dans ma classe.

La rentrée de novembre risque d'être compliquée.

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Bonsoir,

J'ai appelé l'infirmière conseillère technique de l'IA.

Elle considère que la directrice et mon collègue ont une problème de positionnement.

Cette situation mérite une IP.

Comme ma première demande de conseil des maîtres pour parler de cette famille n'a pas abouti, elle me conseille de redemander un conseil des maîtres dans le but de communiquer auprès de tous les différents types de procédures (IP, Signalement) et d'inviter l'infirmière scolaire, puis de remettre le cas de cette famille sur le tapis.

Elle m'a dit également que je ne pouvais rien faire à titre personnel. Je n'ai ni recueilli le témoignage de la soeur, ni l'élève dans ma classe.

La rentrée de novembre risque d'être compliquée.

Et elle va appeler la directrice pour l'informer de tout ça ou elle compte sur toi ?

Parce qu'il ne va déjà pas t'être aisé de lui expliquer que tu es passée par-dessus elle pour appeler l'infirmière, donc si en plus tu dois lui dire qu'elle t'a donné raison et qu'elle doit faire l'IP ... :heat:

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Houlà en effet, ça va être compliqué on dirait... C'est déjà bien d'avoir pu avoir des infos concrètes.

Mais tu n'es passé au-dessus de personne, rassure-toi. Tu as contacté un référent académique pour t'informer quant à une situation problématique dans laquelle l'équilibre et la santé d'un enfant semblaient en jeu : personne ne pourra te reprocher ça, d'autant plus que tu as tenté le coup avec tes collègues, sans succès malheureusement... L'intérêt de l'enfant avant tout.

Maintenant, quoi faire ? À espérer que des choses bougeront au-dessus, que ce soit du côté de la conseillère technique ou avec l'IEN, mais c'est super délicat comme situation. Faire indirectement reposer sur toi la responsabilité de mettre chacun face à ses défaillances est quand même vache.

Merci d'être revenu poster des infos, en tous cas. Et courage à toi pour gérer "l'après", en espérant que tu puisses trouver des appuis en-dehors de l'équipe.

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