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"Evaluer comme les autres alors que l'apprentissage a été différencié, c'est comme enlever les lunettes du myope le jour de l'évaluation", paroles de formateur il y a quelques années... Je trouve que c'est assez parlant :)

Posté(e)

"Evaluer comme les autres alors que l'apprentissage a été différencié, c'est comme enlever les lunettes du myope le jour de l'évaluation", paroles de formateur il y a quelques années... Je trouve que c'est assez parlant :)

Tout à fait d'accord, mais alors... comment expliquer aux parents que chéribibi a réussi ses évaluations mais qu'on propose quand même un maintien en fin de cycle par exemple ?

Parce qu'il ne faut pas se leurrer, les certains parents ne se rendent absolument pas compte que leur enfant est en difficultés. On a beau recevoir, expliquer qu'on adapte etc. quand le livret arrive avec des compétences validées mais, par exemples, des compétences de CP alors qu'on est en CE1... les parents pensent que tout va bien.

Une maman d'un de mes élèves pour qui on a proposé une CLIS n'a toujours pas fait les démarches parce qu'elle "est sûre que son fils est capable d'y arriver". Sauf que son fils est en CE1 mais n'a validé AUCUNE compétence de CE1 en lecture par exemple. Oui mais comme je différencie aussi ses évals, elle ne voit pas ce que son fils devrait être en mesure de faire. Elle ne comprend pas pourquoi son fils ne pourra pas suivre au CE2.

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Pour expliquer que l'enfant n'a pas atteint le niveau requis, il suffit de joindre le bulletin validé par l'ensemble de la classe. On peut donner une éval plus simple, mais en laissant sous une forme ou une autre une trace de ce qui est attendu normalement. C'est sûr que si les parents ne voient que des "A", ils ne comprennent pas à l'arrivée pourquoi leur enfant doit redoubler.

Posté(e)

"Evaluer comme les autres alors que l'apprentissage a été différencié, c'est comme enlever les lunettes du myope le jour de l'évaluation", paroles de formateur il y a quelques années... Je trouve que c'est assez parlant :)

Tout à fait d'accord, mais alors... comment expliquer aux parents que chéribibi a réussi ses évaluations mais qu'on propose quand même un maintien en fin de cycle par exemple ?

Parce qu'il ne faut pas se leurrer, les certains parents ne se rendent absolument pas compte que leur enfant est en difficultés. On a beau recevoir, expliquer qu'on adapte etc. quand le livret arrive avec des compétences validées mais, par exemples, des compétences de CP alors qu'on est en CE1... les parents pensent que tout va bien.

Une maman d'un de mes élèves pour qui on a proposé une CLIS n'a toujours pas fait les démarches parce qu'elle "est sûre que son fils est capable d'y arriver". Sauf que son fils est en CE1 mais n'a validé AUCUNE compétence de CE1 en lecture par exemple. Oui mais comme je différencie aussi ses évals, elle ne voit pas ce que son fils devrait être en mesure de faire. Elle ne comprend pas pourquoi son fils ne pourra pas suivre au CE2.

Tout à fait !

Je trouve que ça a un côté terrible pour les élèves, mais j'en suis venue à ne pas différencier les évaluations à cause des parents.

J'ai eu donné des évaluations différenciées, les parents me disaient ben je comprends pas il a tout acquis.

Alors sur conseils d'un conseiller pédagogique je différenciais l'évaluation, et je donnais aux parents le bulletin et les évaluations des autres élèves pour que les parents voient ce qui était attendu.

Je trouvais cette solution plutôt pas mal sauf que malgré mes efforts, ça restait très spécifique.

La plupart de ces parents ne comprennent rien aux compétences qui sont dans un jargon bien spécifique. Du coup ils ne voient absolument pas la différence et ne comprennent pas mieux.

Donc j'en suis à donner des évaluations où je sais d'avance que les élèves vont se casser la figure.

Si quelqu'un a une solution.....

Posté(e)

Il n'y en a pas d'acceptables et cela montre toute la démagogie de ce qui nous est imposé depuis quelques années !

Et encore, on vient d'échapper à la suppression des notes !

(Sûrement parce que ça n'a pas d'impact économique ...)

Posté(e)

Notre inspectrice nous parle de plus en plus d'évaluation positive: on ne doit évaluer uniquement que ce que l'enfant connait. Donc pour certains pas grand chose. Le maintien se fait donc s'il n'a pas valider 75% des compétences de bases.

Perso je n'ai pas encore essayer, l'idée me plait, l'enfant n'est jamais mis face à son échec mais uniquement à ses réussites et les parents voient que le bulletin est assez maigre. Mais je ne sais pas trop comment le mettre en place avec 27 élèves car la différenciation est énorme.

Posté(e)

C'est exactement ce que je dénonce : c'est complètement démagogique et justement très irrespectueux des élèves et de leur devenir.

Ça veut dire qu'on admet dès le début qu'ils sont fichus pour les études.

On ne voudrait pas ça pour nos propres enfants.

On apprend surtout grâce à nos échecs, nos erreurs. Si on supprime ce rapport à la réalité, on trompe nos élèves, et je trouve cela très grave.

Posté(e)

d'accord avec Goelette. Et je ne suis pas du tout sûre que les parents voient que le bulletin est maigre.

Ceci dit donner une éval en sachant pertinemment que l'élève ne saura RIEN faire n'a pas de sens.

Posté(e)

C'est pour cela que ça se travaille en amont : différencier au minimum le contenu, depuis les petites classes, et booster au maximum les élèves, car ils ne sont pas plus bêtes que ceux des générations précédentes. C'est simplement nos exigences (et celles de leurs parents) qui sont moindres, donc ils se sont adaptés et en font de moins en moins.

Posté(e)

C'est pour cela que ça se travaille en amont : différencier au minimum le contenu, depuis les petites classes, et booster au maximum les élèves, car ils ne sont pas plus bêtes que ceux des générations précédentes. C'est simplement nos exigences (et celles de leurs parents) qui sont moindres, donc ils se sont adaptés et en font de moins en moins.

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Posté(e)

C'est pour cela que ça se travaille en amont : différencier au minimum le contenu, depuis les petites classes, et booster au maximum les élèves, car ils ne sont pas plus bêtes que ceux des générations précédentes. C'est simplement nos exigences (et celles de leurs parents) qui sont moindres, donc ils se sont adaptés et en font de moins en moins.

de notre temps aussi il y avait des enfants qui ne comprenaient rien! ce n'est pas une nouveauté. En effet pour certain c'est un manque de boostage mais pas pour tous, et c'est pour ceux-là qu'on se pose la question d'évaluer ou pas pareil.

Posté(e)

C'est pour cela que ça se travaille en amont : différencier au minimum le contenu, depuis les petites classes, et booster au maximum les élèves, car ils ne sont pas plus bêtes que ceux des générations précédentes. C'est simplement nos exigences (et celles de leurs parents) qui sont moindres, donc ils se sont adaptés et en font de moins en moins.

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