Castille85 Posté(e) 18 février 2015 Posté(e) 18 février 2015 C'est pour cela que ça se travaille en amont : différencier au minimum le contenu, depuis les petites classes, et booster au maximum les élèves, car ils ne sont pas plus bêtes que ceux des générations précédentes. C'est simplement nos exigences (et celles de leurs parents) qui sont moindres, donc ils se sont adaptés et en font de moins en moins. de notre temps aussi il y avait des enfants qui ne comprenaient rien! ce n'est pas une nouveauté. En effet pour certain c'est un manque de boostage mais pas pour tous, et c'est pour ceux-là qu'on se pose la question d'évaluer ou pas pareil. oui il en avait 1 ou 2 par classe, moi j'en ai jamais eu plus dans les classes mais maintenant il y en a 5 ou 6 et en plus avec certaines différenciations ils ont l'impression que tout va bien donc ne tentent aucun effort pour raccrocher dans une matière ou une autre... il y a carrément des classes où la moitié des élèves n'ont pas le niveau, je n'ai vraiment pas l'impression que c'était comme ça avant... mais avant les parents étaient derrière nos fesses au coude à coude avec les instits et souvent si punition en classe il y avait le doublon qui arrivait à la maison et les parents faisaient faire les devoirs (écrits aussi) à leurs enfants.... De nos jours les enseignants donnent donnent donnent et les enfants disposent.... et les parents, ils sont spectateurs ou absents
Japet Posté(e) 18 février 2015 Posté(e) 18 février 2015 oui c'est peut-être vrai. En tout cas c'est clair qu'il ne faut surtout les fatiguer ces petits. Ceux dont les parents sont derrière, ils réussissent. Mais bon on doit aussi faire avec les élèves qu'on a... dur dur.
Castille85 Posté(e) 18 février 2015 Posté(e) 18 février 2015 C'est pour cela que ça se travaille en amont : différencier au minimum le contenu, depuis les petites classes, et booster au maximum les élèves, car ils ne sont pas plus bêtes que ceux des générations précédentes. C'est simplement nos exigences (et celles de leurs parents) qui sont moindres, donc ils se sont adaptés et en font de moins en moins. de notre temps aussi il y avait des enfants qui ne comprenaient rien! ce n'est pas une nouveauté. En effet pour certain c'est un manque de boostage mais pas pour tous, et c'est pour ceux-là qu'on se pose la question d'évaluer ou pas pareil. Et ça va être de pire en pire sans les redoublements, dans une classe il y aura 20 CM2 et 3 CM2 niveau CM1 et 2 CM2 niveau CE2, étant encore sans expérience je me pose la question : peut ont remplir le livret en mettant que l'enfant à un niveau ce2 ou cm1 dans tel ou tel domaine ? ça permettrait aux parents de se rendre compte du décalage entre la classe de l'enfant et donc le niveau demandé et ce qu'est capable de faire l'élève... bon ça ne ferait certainement pas plaisir aux parents et aux enfants donc on ne doit pas avoir le droit après reflexion...
Troubadour Posté(e) 18 février 2015 Posté(e) 18 février 2015 C'est pour cela que ça se travaille en amont : différencier au minimum le contenu, depuis les petites classes, et booster au maximum les élèves, car ils ne sont pas plus bêtes que ceux des générations précédentes. C'est simplement nos exigences (et celles de leurs parents) qui sont moindres, donc ils se sont adaptés et en font de moins en moins. Tu crois vraiment que tous les élèves réussissaient avant ? Ma mère était instit et à l'entendre parler, j'ai quand même l'impression qu'à cette époque (il y a 15 ans qu'elle est en retraite) on s'occupait beaucoup moins de faire progresser tout le groupe. Il y avait aussi beaucoup moins de matières à travailler en classe avec davantage d'heures. Je ne pense pas qu'il faut tout mettre sur le compte de nos exigences qui seraient moins importantes maintenant.
Goëllette Posté(e) 18 février 2015 Posté(e) 18 février 2015 C'est pour cela que ça se travaille en amont : différencier au minimum le contenu, depuis les petites classes, et booster au maximum les élèves, car ils ne sont pas plus bêtes que ceux des générations précédentes. C'est simplement nos exigences (et celles de leurs parents) qui sont moindres, donc ils se sont adaptés et en font de moins en moins. de notre temps aussi il y avait des enfants qui ne comprenaient rien! ce n'est pas une nouveauté. En effet pour certain c'est un manque de boostage mais pas pour tous, et c'est pour ceux-là qu'on se pose la question d'évaluer ou pas pareil. oui il en avait 1 ou 2 par classe, moi j'en ai jamais eu plus dans les classes mais maintenant il y en a 5 ou 6 et en plus avec certaines différenciations ils ont l'impression que tout va bien donc ne tentent aucun effort pour raccrocher dans une matière ou une autre... il y a carrément des classes où la moitié des élèves n'ont pas le niveau, je n'ai vraiment pas l'impression que c'était comme ça avant... mais avant les parents étaient derrière nos fesses au coude à coude avec les instits et souvent si punition en classe il y avait le doublon qui arrivait à la maison et les parents faisaient faire les devoirs (écrits aussi) à leurs enfants.... De nos jours les enseignants donnent donnent donnent et les enfants disposent.... et les parents, ils sont spectateurs ou absents C'est justement parce qu'on différencie trop et qu'on n'est pas assez exigeant qu'il y a de plus en plus d'élèves qui ne suivent plus, alors même que le niveau général a baissé. C'est pour cela que ça se travaille en amont : différencier au minimum le contenu, depuis les petites classes, et booster au maximum les élèves, car ils ne sont pas plus bêtes que ceux des générations précédentes. C'est simplement nos exigences (et celles de leurs parents) qui sont moindres, donc ils se sont adaptés et en font de moins en moins. Tu crois vraiment que tous les élèves réussissaient avant ? Ma mère était instit et à l'entendre parler, j'ai quand même l'impression qu'à cette époque (il y a 15 ans qu'elle est en retraite) on s'occupait beaucoup moins de faire progresser tout le groupe. Il y avait aussi beaucoup moins de matières à travailler en classe avec davantage d'heures. Je ne pense pas qu'il faut tout mettre sur le compte de nos exigences qui seraient moins importantes maintenant. Mais je n'ai pas écrit qu'il n'y en avait pas, mais qu'il y en avait moins et qu'ils étaient moins à la ramasse parce qu'on était plus exigeant avec eux. Et si, les enseignants, mais également les programmes étaient plus exigeants, que ce soit sur le contenu et la façon de le faire passer. Ça fait un bail que j'enseigne et je t'assure que c'est criant. Et je peux en plus comparer en regardant mes vieux cahiers d'élèves (Eh oui, je les ai conservés !).
Goëllette Posté(e) 18 février 2015 Posté(e) 18 février 2015 D'accord avec tout et tous! Ce qui m'intrigue c'est l'explosion de dys depuis 2 ou 3 ans. Bien sûr avant ces enfants n'étaient pas détectés, mais l'ampleur du phénonème m'intrigue (ou bien j'exerce dans un secteur pas "gâté" dirons-nous)! Pour ce qui est du "c'était mieux avant", je me souviens d'avoir eu dans ma classe en cm2 des garçons et des filles qui avaient déjà redoublé 2 fois et cela n'a pas arrangé leur scolarité. Ceci dit entre le redoublement-seule solution et l'interdire, franchement il y a une marge, ce n'est pas "la" solution mais c'est "une "solution. Oui, il y a eu une explosion des dys et des hyper.. Qu'il y ait eu des abus autrefois, c'est possible, mais dans une classe de CM2 de 25, le groupe de tête se battait pour un centième de moyenne générale entre 9,5 et 10 et la plupart des élèves suivait le programme. Les élèves à la dérive étaient quand même moins nombreux. Quant à dire que redoubler deux fois pour des élèves était pire que d'avoir un niveau CE2 au CM2 car on les a laissés passer et ne leur a pas demandé la même chose qu'aux autres ... j'ai un gros doute.
Castille85 Posté(e) 18 février 2015 Posté(e) 18 février 2015 C'est pour cela que ça se travaille en amont : différencier au minimum le contenu, depuis les petites classes, et booster au maximum les élèves, car ils ne sont pas plus bêtes que ceux des générations précédentes. C'est simplement nos exigences (et celles de leurs parents) qui sont moindres, donc ils se sont adaptés et en font de moins en moins. de notre temps aussi il y avait des enfants qui ne comprenaient rien! ce n'est pas une nouveauté. En effet pour certain c'est un manque de boostage mais pas pour tous, et c'est pour ceux-là qu'on se pose la question d'évaluer ou pas pareil. oui il en avait 1 ou 2 par classe, moi j'en ai jamais eu plus dans les classes mais maintenant il y en a 5 ou 6 et en plus avec certaines différenciations ils ont l'impression que tout va bien donc ne tentent aucun effort pour raccrocher dans une matière ou une autre... il y a carrément des classes où la moitié des élèves n'ont pas le niveau, je n'ai vraiment pas l'impression que c'était comme ça avant... mais avant les parents étaient derrière nos fesses au coude à coude avec les instits et souvent si punition en classe il y avait le doublon qui arrivait à la maison et les parents faisaient faire les devoirs (écrits aussi) à leurs enfants.... De nos jours les enseignants donnent donnent donnent et les enfants disposent.... et les parents, ils sont spectateurs ou absents C'est justement parce qu'on différencie trop et qu'on n'est pas assez exigeant qu'il y a de plus en plus d'élèves qui ne suivent plus, alors même que le niveau général a baissé. C'est pour cela que ça se travaille en amont : différencier au minimum le contenu, depuis les petites classes, et booster au maximum les élèves, car ils ne sont pas plus bêtes que ceux des générations précédentes. C'est simplement nos exigences (et celles de leurs parents) qui sont moindres, donc ils se sont adaptés et en font de moins en moins. Tu crois vraiment que tous les élèves réussissaient avant ? Ma mère était instit et à l'entendre parler, j'ai quand même l'impression qu'à cette époque (il y a 15 ans qu'elle est en retraite) on s'occupait beaucoup moins de faire progresser tout le groupe. Il y avait aussi beaucoup moins de matières à travailler en classe avec davantage d'heures. Je ne pense pas qu'il faut tout mettre sur le compte de nos exigences qui seraient moins importantes maintenant. Mais je n'ai pas écrit qu'il n'y en avait pas, mais qu'il y en avait moins et qu'ils étaient moins à la ramasse parce qu'on était plus exigeant avec eux. Et si, les enseignants, mais également les programmes étaient plus exigeants, que ce soit sur le contenu et la façon de le faire passer. Ça fait un bail que j'enseigne et je t'assure que c'est criant. Et je peux en plus comparer en regardant mes vieux cahiers d'élèves (Eh oui, je les ai conservés !). oui je suis d'accord à 200%, avant on avait un dys (personne ne le savait) on devait le surmonter, maintenant le système se met au niveau et le gamin on le laisse avec ses soucis... Pour ma part je pense que j'étais dyslexique, en CM2 je déchiffrais péniblement et ne lisais pas les mots de 3 syllabes et mon orthographe était catastrophique, je n'ai jamais redoublé parce qu'à coté de cela j'avais une excellente mémoire et une excellente compréhension. Mon année de CM2 fut l'enfer mais m'a sauvée (l'instit était écrivain et il n'y avait que la lecture qui comptait pour lui) : il fallait lire 1 chapitre chaque soir et tous les soirs, j'y passais un temps fou et je me souviens que mon père finissait souvent de me lire les chapitres mais grâce à ça et à ma grand mère qui m'a fait lire tous les jours sans exception pendant les vacances je suis entrée en 6ème en lisant à peu près correctement. je me souviens qu'en maths j'arrivais a avoir tout bon aux problèmes en lisant juste les données chiffrées et les mots clés et grâce au contrat didactique. Dans le système actuel on m'aurait fait tester et on aurait sorti un dys... et du coup on ne se serait peut être pas autant acharné sur ma lecture... on m'aurait peut être donné 5 lignes à lire au lieu de 10 pages.... et je serais toujours à l'heure actuelle au stade du déchiffrage... On a tendance à donner moins de travail aux élèves en difficulté alors qu'en fait il leur en faudrait plus que les autres pour atteindre le même niveau...
Castille85 Posté(e) 18 février 2015 Posté(e) 18 février 2015 D'accord avec tout et tous! Ce qui m'intrigue c'est l'explosion de dys depuis 2 ou 3 ans. Bien sûr avant ces enfants n'étaient pas détectés, mais l'ampleur du phénonème m'intrigue (ou bien j'exerce dans un secteur pas "gâté" dirons-nous)! Pour ce qui est du "c'était mieux avant", je me souviens d'avoir eu dans ma classe en cm2 des garçons et des filles qui avaient déjà redoublé 2 fois et cela n'a pas arrangé leur scolarité. Ceci dit entre le redoublement-seule solution et l'interdire, franchement il y a une marge, ce n'est pas "la" solution mais c'est "une "solution. Oui, il y a eu une explosion des dys et des hyper.. Qu'il y ait eu des abus autrefois, c'est possible, mais dans une classe de CM2 de 25, le groupe de tête se battait pour un centième de moyenne générale entre 9,5 et 10 et la plupart des élèves suivait le programme. Les élèves à la dérive étaient quand même moins nombreux. Quant à dire que redoubler deux fois pour des élèves était pire que d'avoir un niveau CE2 au CM2 car on les a laissés passer et ne leur a pas demandé la même chose qu'aux autres ... j'ai un gros doute. Un truc doit m'échapper avec les redoublements, je viens du milieu du sport, j'étais prof de gym et il ne me serait jamais venu à l'esprit de demander à un enfant qui ne sait pas faire la roue au sol de la faire sur la poutre....(la chute et la blessure était assurée) et bien en supprimant les redoublements on demande à des enfants qui ne savent pas lire de comprendre un texte... ou a des enfants qui ne connaissent et ne comprennent pas les multiplications de faire des problèmes de proportionnalités... comment peuvent ils s'en sortir ? d'où le problème des évaluations qui ne veulent plus rien dire tellement les élèves sont en décalage avec le programme... Pour les dys il paraît selon les études du cnrs qu'il y a entre 3 et 5% de chaque donc dans une classe cela représente 25% des élèves, certains compensent par d'autres compétences supérieures et cela passe inaperçu.
Japet Posté(e) 18 février 2015 Posté(e) 18 février 2015 Castille85 ton témoignage est intéressant. Et finalement ça rejoint ce que dit Goëlette! Pour donner plus de travail aux élèves en difficulté, nous en classe on ne peut pas, la journée fait 6h (enfin 5h15...) pas plus, donc pour qu'ils en fassent plus c'est forcément à la maison. Mais si les parents refusent de fatiguer choupinou ben voilà quoi!
Charivari Posté(e) 18 février 2015 Posté(e) 18 février 2015 Ici, j'évalue certains fondamentaux avec les ceintures. Cela permet de différencier l'évaluation sans leurrer personne. J'ai enfin deux parents farouchement opposés à la Segpa qui ont accepté très naturellement quand ils ont vu que leur chéri stagnait à la ceinture blanche ou jaune quand les plus avancés avaient décroché la noire. Ci-dessous la répartition de mes élèves à Noël. Je diffuse ces camemberts. AInsi, les parents peuvent situer leur enfant. Pour les tables (les ceintures les plus simples à mettre en place), par exemple, ceinture bleue = tables de 2 à 9, 20 calculs justes en 60 secondes (0 erreur). Mauve correspond aux divisions sans restes (56:8 = ?), violette et marron aux divisions avec restes (60: 8 => q = 7, r = 4) et la noire aux tables jusqu'à 12 (20 calculs en 60 secondes, toujours)
Goëllette Posté(e) 18 février 2015 Posté(e) 18 février 2015 Castille85 ton témoignage est intéressant. Et finalement ça rejoint ce que dit Goëlette! Pour donner plus de travail aux élèves en difficulté, nous en classe on ne peut pas, la journée fait 6h (enfin 5h15...) pas plus, donc pour qu'ils en fassent plus c'est forcément à la maison. Mais si les parents refusent de fatiguer choupinou ben voilà quoi! Oui, les élèves en difficultés ont besoin de travailler davantage alors que la plupart du temps, on les fait travailler moins. Sinon, on peut aussi être beaucoup plus exigeant en classe en gagnant du temps sur des moments de flou, où les élèves ne font pas grand chose de constructif. Beaucoup de connaissances s'acquièrent par la répétition, donc même si c'est rébarbatif, des exercices type Bled sont utiles pour que certains élèves moins performants comprennent certaines règles, alors que ne faire presque que des jeux collectifs et des fiches à remplir, comme c'est très en vogue actuellement, donnera l'illusion que tout le monde maîtrise alors que les élèves en difficulté n'auront rien retenu du tout.
Goëllette Posté(e) 18 février 2015 Posté(e) 18 février 2015 Ici, j'évalue certains fondamentaux avec les ceintures. Cela permet de différencier l'évaluation sans leurrer personne. J'ai enfin deux parents farouchement opposés à la Segpa qui ont accepté très naturellement quand ils ont vu que leur chéri stagnait à la ceinture blanche ou jaune quand les plus avancés avaient décroché la noire. Ci-dessous la répartition de mes élèves à Noël. Je diffuse ces camemberts. AInsi, les parents peuvent situer leur enfant. Pour les tables (les ceintures les plus simples à mettre en place), par exemple, ceinture bleue = tables de 2 à 9, 20 calculs justes en 60 secondes (0 erreur). Mauve correspond aux divisions sans restes (56:8 = ?), violette et marron aux divisions avec restes (60: 8 => q = 7, r = 4) et la noire aux tables jusqu'à 12 (20 calculs en 60 secondes, toujours) C'est en effet très visuel. Il faut quand même que les parents se rendent vraiment compte des différences de connaissances et compétences entre les différentes ceintures ainsi que de la hiérarchie, qui n'apparaît pas dans des camemberts, contrairement à des histogrammes.
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