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Enseignants désarmés


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La plupart des écoles d'une ville du sud ont signé via les conseils des maîtres une lettre envoyée à la ministre, dasen, recteur, préfet, médias locaux...Cette lettre fait suite à l'agression d'une collègue et traduit la colère de la quasi totalité des enseignants de la ville face à la dégradation des conditions de travail et l'augmentation des faits de violences physiques et verbales. Chaque école a aussi inscrit des doléances à la suite de cette lettre...

Cette démarche est révélatrice d'une vraie souffrance au travail, d'un ras le bol général face à ces politiques déconnectés des réalités du terrain. Sont évoqués dans la lettre:

- les classes surchargées (Où sont les postes promis pendant la campagne présidentielle?)

- la présence d'élèves dans nos classes qui ne relèvent pas d'un cursus traditionnel (IME, ITEP..) et qui, par manque de places ou par le refus des parents, restent dans nos classes!

- le nomadisme scolaire (des enfants qui vont d'une école à une autre, sans raison, et qui changent une, 2, ou 3 fois d'écoles dans une année ...).

- la casse des RASED qui se poursuit

- la perte totale d'autorité de l'enseignant

- les effets catastrophiques des nouveaux rythmes sur la fatigue, la violence, le harcèlement...et donc les apprentissages.

- l'absence de soutien et de la protection des institutions face à des phénomènes d'agression qui se multiplient...

Ils sont, nous sommes proches de la rupture et il faut que cela se sache...!

J'invite tous les collègues à se réunir et à en faire autant...

http://www1.midilibre.fr/2015/02/03/desarmes-des-enseignants-en-appellent-a-la-ministre,1119862.php

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Oui, ce serait bien d'avoir accès à la totalité de l'article. Mais, a priori, la démarche de ces collègues me parait saine et constructive. C'est un autre moyen d'action que les grèves. Il y a un malaise dans la profession, il va bien falloir se faire entendre.

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A lire aussi en accès libre :

http://www.ladepeche.fr/article/2015/02/18/2051212-incivilites-les-enseignants-en-desarroi-saisissent-la-ministre.html

Narbonne > Aude Incivilités : les enseignants en désarroi saisissent la ministre

C'est une première. Devant la dégradation des rapports entre enseignants et certains parents et enfants, les enseignants d'une douzaine d'écoles ont saisi la ministre de l'Éducation.

Tout est parti d'un incident en ce début d'année 2015 : une «agression» verbale à l'encontre d'une enseignante, reconnue par un parent d'élève, dans un commerce de la ville.Un incident qui a provoqué des échanges de messages et débouché sur une réunion. Si les syndicats étaient présents à cette réunion et la soutiennent, la démarche qui vient d'être initiée est celle d'enseignants réunis dans un collectif improvisé. Des enseignants qui dénoncent le «nombre croissant d'agressions dont ils sont victimes de la part de parents et même d'enfants». Ou encore se trouvent-ils désarmés face aux enfants souffrant de troubles de l'attention ou du comportement «abandonnés par les services de soins médico-psychologiques au motif que l'enfant refuse la thérapie ou n'y offre aucun accès.

Une attitude négative pour eux, mais aussi les autres enfants de la classe. Ces mêmes enfants qui deviennent de plus en plus désobéissants, voire violents, certains refusant même désormais de travailler. Mais le problème constaté dans les écoles narbonnaises semble plus grave encore : faute de vocabulaire suffisant ou de syntaxe maîtrisée, la communication orale entre élèves devient de plus en plus difficile. Une confusion qui ne fait que grandir avec la mise en place des activités péri-scolaires. C'est ainsi que l'École Mathieu Peyronne, dans sa section maternelle par exemple demande que l'organisation des rythmes scolaires soit repensée, mais aussi la «création d'écoles de parents dès le suivi prénatal». L'école Jean de la Fontaine, elle s'interroge sur la place de l'autisme à l'école en demandant une prise en compte du type de handicap.

Le «renforcement de la parole scolaire», ou encore la création de places pour des établissements spécialisés sont une demande conjointe de l'École Brossolette et de Mathieu Peyronne Élémentaire. Ces demandes, et bien d'autres, ont donc été envoyées à la ministre de l'Éducation nationale : «Madame la Ministre : les enseignants des écoles de la ville de Narbonne n'ont pas choisi ce métier par hasard; pour l'immense majorité d'entre eux, ils tentent de le faire encore par passion et dévouement. Ils tiennent, aujourd'hui, par cette lettre ouverte, à porter à votre connaissance l'état de l'institution pour laquelle ils travaillent et qu'ils jugent désastreux», écrivent-ils en préambule. Un courrier également envoyé en copie aux divers responsables de l'Éducation nationale , parlementaires narbonnais Roland Courteau Sénateur et Marie-Hélène Fabre députée , et au maire de Narbonne,Didier Mouly.

Modifié par prof désécol
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Et la lettre ouverte à la Ministre :

https://fr-fr.facebook.com/LesAphorismesDeTontonSam/posts/642078825919032

Nous vous faisons parvenir la lettre ouverte que nous adressons ce jour à Mme la Ministre de l'Education Nationale.

En voici l'origine
Les enseignants des écoles de Narbonne se sont rendu compte que, s'ils se croyaient isolés, ils n'étaient pas seuls à vivre les problèmes qu'ils évoquent dans le courrier joint. Il se sont réunis et on décidé d'envoyer cette lettre ouverte à Mme la Ministre de l'éducation.
Notre démarche est collective, indépendante de toute action syndicale, même ceux-ci ont été présents à la réunion et s'ils la soutiennent.
Notre démarche est publique parce que tout ce dont on incrimine l’École (ou tout ce dont on la rend responsable) est public et, parce que nous pensons que ce nous vivons ici est vécu partout en France et nous espérons donc que beaucoup d'enseignants se retrouveront en elle et se l'approprieront et feront de même.

Merci d'avance

Les enseignants de Narbonne
ecoles.publiquesnarbonne@yahoo.fr

Lettre ouverte à Madame la Ministre de l’Education.

Madame la Ministre,

Les enseignants des écoles de la ville de Narbonne n’ont pas choisi ce métier par hasard : pour l’immense majorité d’entre eux, ils tentent de le faire encore avec passion et dévouement.
Ils tiennent aujourd’hui, par cette lettre ouverte, à porter à votre connaissance l’état de l’institution pour laquelle ils travaillent et qu’ils jugent désastreux.
Ils se sentent particulièrement désarmés face :

Aux agressions en nombre croissant dont ils sont victimes de la part de parents et même d’enfants.
Aux enfants souffrant de troubles avérés de l’attention ou du comportement qui sont abandonnés par les services de soins médico-psychologiques au motif que « l’enfant refuse la thérapie » ou « n’y offre aucun accès ». Leur attitude nuit bien évidemment à leur parcours scolaire mais perturbe également les apprentissages et acquisitions des autres enfants de la classe.
Aux enfants dont le comportement désobéissant, parfois violent, irrespectueux envers les adultes, devient de plus en plus incontrôlable, même au sein des familles qui ne peuvent y mettre bon ordre. Cela engendre un climat aux antipodes de celui nécessaire aux apprentissages.
Aux enfants en manque de repères à qui l’on impose de longues journées durant lesquelles temps scolaire et périscolaire se confondent et s’amalgament. Quelle mobilisation, quelle motivation ensuite pour les acquisitions fondamentales ?
Aux enfants qui refusent de travailler.
Aux difficultés croissantes de communication orale entre élèves : échanger, débattre et comprendre l’autre nécessitent vocabulaire suffisant et syntaxe maîtrisée. Certains les trouvent-ils suffisamment chez eux où les écrans divers se multiplient au détriment de la parole ?
A la multiplication des tâches qui incombent désormais à l’école en général et aux directeurs en particulier.

La bienveillance et la volonté de nos hiérarchies directes nous semblent se heurter à un manque de moyens.
Nous vous demandons la création de mesures concrètes et un réel soutien dans leur application.

Cette lettre ouverte a reçu le soutien des syndicats représentés lorsqu’il a été décidé de l’envoyer.

Signataires de ce courrier :
les originaux des documents sont consultables au bureau de l'ecole P. Brossolette Narbonne

Les enseignants de l'école Maternelle Paul Bert Narbonne (REP)
Les enseignants de l'école élémentaire Pierre Brossolette Narbonne (REP)
Les enseignants de l'école élémentaire F. de Cezelly Narbonne
Les enseignants de l'école maternelle Marie Curie Narbonne
Les enseignants de l'école maternelle Marx Dormoy Narbonne
Les enseignants de l'école maternelle Jean de la Fontaine Narbonne (REP)
Des enseignants de l'école élémentaire Anatole France Narbonne
Les enseignants de l'école Maternelle Montessori Narbonne
Les enseignants de l'école Maternelle Mathieu Peyronne Narbonne (REP)
Les enseignants de l'école élémentaire Mathieu Peyronne Narbonne (REP)
Sept (7) enseignants d'une école élémentaire située en REP à Narbonne
Les enseignants du RASED Mathieu Peyronne Narbonne (REP)
Coordinatrice REP.
lettres reçues après envoi à la presse et à la ministre
Les enseignants de l'école maternelle Lamartine Narbonne
Les enseignants de l'école élémentaire Jean Macé Narbonne

Copie de ce courrier a été envoyé :
Mrs Royo et Roques IEN des circonscriptions de Narbonne I et II, Mme Le DASEN de l'AUDE, Mme Le Recteur de l'Académie de Montpellier
Mme Marie-Hélène Fabre députée de la Circonscription, Mr Roland Courteau Sénateur, Mr Didier Mouly Maire, Mr Bascou Président de l'Agglo,
Le Midi Libre, L'Indépendant, La Dépêche, Le Figaro, Le Monde, L'Express, L'Obs, Libération, Marianne, Le Canard Enchaîné,...

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Les syndicats présents n'ont hélas pas tous donné leur soutien à cette initiative...vous voyez de qui je veux parler...

Je me doute, et en ce moment, ça freine un peu partout pour la même raison ...

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Dommage pour le manque de soutien des syndicats et bravo à ces enseignants. On devrait tous en faire autant.

+ 1 pour tout.

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Super ce genre d'initiative!!!!!!

La semaine dernière dans ma ville (grosse agglomération) nous avons fait grève une journée pour exactement les mêmes motifs. La grève a été bien suivie (au 70% de grévistes) pour soutenir les collègues d'une école qui ne peuvent plus gérer une situation de violence qui les dépasse. Et bien même si cette grève a été un succès, j'aurais aimé qu'une lettre comme celle proposée remonte jusqu'à la ministre parce que dans notre cas l'action a été ponctuelle et locale et ensuite ça retombe comme un soufflet!

J'aime aussi l'idée que ce soit une initiative sans étiquette syndicale...

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