aqua897 Posté(e) 22 avril 2015 Posté(e) 22 avril 2015 Quelle analyse! C'est incroyable comme on croit voir nos élèves entre tes lignes:
Torque Posté(e) 22 avril 2015 Posté(e) 22 avril 2015 Quelle analyse! C'est incroyable comme on croit voir nos élèves entre tes lignes: Hi hi !
Didoudidoula Posté(e) 22 avril 2015 Posté(e) 22 avril 2015 Je suis vraiment archi-fan ! Ah bah voilà ! Va falloir que tu fasses le tour de France maintenant, tu vas crouler sous les demandes de coup de main !!
Torque Posté(e) 22 avril 2015 Posté(e) 22 avril 2015 Ah bah voilà ! Va falloir que tu fasses le tour de France maintenant, tu vas crouler sous les demandes de coup de main !! Houlà! Hi hi! Moi tout c'que j'raconte c'est justement parce que de là où je suis maintenant je peux me permettre un certain recul et que ces réalités n'appartiennent qu'aux bons souvenirs hein ! J'parle pas des galères et je préfère encourager que désespérer quoi.
graindepice Posté(e) 22 avril 2015 Posté(e) 22 avril 2015 Merci Torque , il faudrait que tu écrives un livre de chevet pour tous les enseignants lassés ... Genre moi . Ca fait du bien de te lire !
Torque Posté(e) 22 avril 2015 Posté(e) 22 avril 2015 Merci Torque , il faudrait que tu écrives un livre de chevet pour tous les enseignants lassés ... Genre moi . Ca fait du bien de te lire ! Ce que tu dis me touche beaucoup, vraiment. Mais place aux jeunes, je passe le flambeau et ce livre dont tu parles vous l’écrivez toutes et tous chaque jour au détour du sourire d’un enfant, d’une petite remarque involontaire et hilarante, d’une émotion, de la sincérité d’un regard infiniment reconnaissant quand un petit bobo est soigné et que ça ne fait plus mal. Je souris à l’idée que vous retrouvez dans mes mots des impressions ressenties dans vos classes, des tout petits aux plus grands. Il me semble que cela peut un petit peu contribuer au recul nécessaire qu’il faut réussir à s’autoriser pour sortir la tête du guidon et regarder les élèves comme des enfants, tout simplement, avec tout ce qui les réunit à chaque étape de leur vie et que l’on retrouve dans chaque classe et tout ce qui fait qu’ils sont tous uniques, avec des capacités qui ne sont pas forcément prises en compte par les programmes et une curiosité, une envie de grandir accompagnés et sécurisés par le Maître ou la Maîtresse, ces Dieux vivants ô combien imparfaits mais sans qui tout serait beaucoup plus inquiétant et compliqué. Je pense qu’il faut sanctuariser la classe, l’école, pour offrir un cadre apaisant où les petits se sentent à l’abri du tumulte, qu’il soit familial ou sociétal. Grandir c’est se poser bien des questions souvent angoissantes et parcourir un chemin incertain, inconnu toujours, où les mots de la Maîtresse, sa présence et ses encouragements sont une aide précieuse et indispensable. Le trait peut ne pas être bien tracé et le « s » s’oublie parfois dans les pluriels, la colle a coulé et la leçon n’est pas bien apprise, mais quel bonheur quand la Maîtresse encourage les réussites au lieu de blâmer les petits échecs ! De toute façon on grandira et on gardera pour elle une reconnaissance éternelle .
Naia Posté(e) 23 avril 2015 Auteur Posté(e) 23 avril 2015 Sérieusement Torque, n'as-tu jamais songé à te faire publier ? Tu serais reconnu d'utilité publique, c'est certain
Torque Posté(e) 23 avril 2015 Posté(e) 23 avril 2015 Sérieusement Torque, n'as-tu jamais songé à te faire publier ? Tu serais reconnu d'utilité publique, c'est certain Hi hi! Ça devient gênant là! Publier c'est vouloir délivrer un message et c'est quand même un peu présomptueux ( n'est pas messie qui veut!) alors que là, on est bien, entre nous, tranquille. On discute, on échange, on se tient chaud. J'aime bien.Plus, ce serait de la gourmandise et c'est un vilain défaut.Tiens d'ailleurs, je vais reprendre un carré de chocolat..
graindepice Posté(e) 23 avril 2015 Posté(e) 23 avril 2015 Oh Torque , je trouve que tu remets les choses à leur place . J'ai pensé aujourd'hui à tout ce que tu écris et ce qui me frappe, c'est que tu te places du côté de l'enfant, son ressenti , ses impressions ... ET ça permet de relativiser beaucoup beaucoup . Je vais essayer de garder tout ça dans un coin de ma tête . Et c'est vrai que souvent , pris dans le tumulte des activités de la classe, des "obligations " , du nombre trop important d'enfants, des programmes, de la pression des collègues ... on pourrait parfois oublier que nous avons en face de nous des petits êtres comme tu dis qui ont besoin de réconfort et pour qui nous représentons le seul et unique référent . J'essaie chaque jour de les valoriser parce que comme tu dis , voir des étoiles sans leurs yeux, c'est magique . Encourager chaque petit progrès , applaudir chaque petite réussite et les voir s'épanouir et prendre confiance en eux . Mais parfois quand certains sont trop pénibles, quand j'ai l'impression de n'avoir fait que râler après les mêmes , je rentre le soir et j'ai un gros sentiment d'échec.¨ Et je pense que ça me pèse beaucoup au quotidien . Le trop peu de temps à consacrer à chaque enfant dans son individualité. Je rêverais de classe moins chargées . J'aimerais pour mes enfants des enseignants aussi humains et attentifs que tu l'es . Je pense que tes élèves ne t'ont pas oublié . Continue d'écrire encore !
Torque Posté(e) 23 avril 2015 Posté(e) 23 avril 2015 Mais parfois quand certains sont trop pénibles, quand j'ai l'impression de n'avoir fait que râler après les mêmes , je rentre le soir et j'ai un gros sentiment d'échec.¨ Et je pense que ça me pèse beaucoup au quotidien . Comme je te comprends! Et c'est sans doute volontairement que je n'évoque pas cet aspect du métier car nous ne le connaissons que trop et que c'est pour cette raison qu'il ne faut pas se priver de faire le plein d'amour et d'ondes positives auprès des petits qui marchent bien, sans oublier que souvent ceux qui souffrent d'être en "échec" nous donnent encore plus, même s'ils le font parfois maladroitement, dans l'opposition et/ou la violence. Mais à trop se culpabiliser sur les élèves qui posent problème on finit par s'épuiser, se vider, car ils demandent parfois bien plus qu'on ne peut leur donner et bien qu'ils n'en soient pas responsables, on finit par aller puiser en nous des ressources qui ne sont pas renouvelables, on se détruit ainsi à petit feu. L'échec de certains n'est pas le nôtre car nous faisons tout ce que nous pouvons et la société, la famille, l'institution, ont aussi leur part de responsabilité. La prise en compte des enfants en difficulté ne peut pas faire l'économie d'une véritable éducation à la parentalité, mais ce paramètre relève autant de la culture (des cultures..?) que de la responsabilité individuelle, familiale. L'accompagnement des petits dans leur développement, dans tout ce qu'on exige d'eux et dans tout ce qu'on est censé leur foutre dans le crâne relève autant de la politique et de ses projets parfois obscurs, que de la prise en compte des remarques et propositions des acteurs de terrain que sont les enseignants. A trop chercher une utopique égalité pour tous au lieu d'offrir à chacun le cadre qu'il nécessite, on a créé une école fourre-tout avec des classes surchargées où se côtoient des petits qui auraient besoin d'être en petits groupes (pour tout un tas de raisons qui vont de certains handicaps psychomoteurs à l'ignorance totale de la langue française en passant par les cassés de la vie, les rescapés de violences familiales, etc..), et on confie tout ça à un(e) enseignant(e) en lui imposant un programme qui ne tient pas compte des individus qu'il ou elle a en face. Ne reste qu'à réussir à prendre du recul, se donner le temps de, garder espoir et se dire que même si on a du mal à tous les mener au bout du programme, on leur aura au moins donné le meilleur de nous. Pas simple, mais exaltant.. Mais pas simple....mais exaltant....mais pas simple... Le temps de l'enfant n'est pas celui de la société et de ses contraintes. Il faut vouloir et pouvoir rendre le temps à l'enfant et grimper avec lui dans le manège, rire de la musique et l'aider à attraper la queue du Mickey, rendre la fête à l'enfance parce que bon, après, de toute façon ça risque de craindre et le temps de la barbe à papa, du Père-Noêl et de la petite souris, c'est quand même pas de la gnognotte, quoi ! 1
Messages recommandés
Créer un compte ou se connecter pour commenter
Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire
Créer un compte
Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !
Créer un nouveau compteSe connecter
Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.
Connectez-vous maintenant