Nadikaah Posté(e) 23 avril 2015 Posté(e) 23 avril 2015 Oh Torque , je trouve que tu remets les choses à leur place . J'ai pensé aujourd'hui à tout ce que tu écris et ce qui me frappe, c'est que tu te places du côté de l'enfant, son ressenti , ses impressions ... ET ça permet de relativiser beaucoup beaucoup . Je vais essayer de garder tout ça dans un coin de ma tête . Et c'est vrai que souvent , pris dans le tumulte des activités de la classe, des "obligations " , du nombre trop important d'enfants, des programmes, de la pression des collègues ... on pourrait parfois oublier que nous avons en face de nous des petits êtres comme tu dis qui ont besoin de réconfort et pour qui nous représentons le seul et unique référent . J'essaie chaque jour de les valoriser parce que comme tu dis , voir des étoiles sans leurs yeux, c'est magique . Encourager chaque petit progrès , applaudir chaque petite réussite et les voir s'épanouir et prendre confiance en eux . Mais parfois quand certains sont trop pénibles, quand j'ai l'impression de n'avoir fait que râler après les mêmes , je rentre le soir et j'ai un gros sentiment d'échec.¨ Et je pense que ça me pèse beaucoup au quotidien . Le trop peu de temps à consacrer à chaque enfant dans son individualité. Je rêverais de classe moins chargées . J'aimerais pour mes enfants des enseignants aussi humains et attentifs que tu l'es . Je pense que tes élèves ne t'ont pas oublié . Continue d'écrire encore ! Tu résumes tout à fait ma pensée.
Sophely1 Posté(e) 24 avril 2015 Posté(e) 24 avril 2015 Idem! Je disais à mon mari, ma mère et une amie, la semaine dernière, que 90% du temps quand je m'énerve c'est parce que je sens que je ne parviendrai pas à amener certains enfants vers la réussite... Mais 90% du temps aussi, je me rends compte que je n'y suis pour rien et que je n'y peux rien... Comportements inadéquats sur lesquels j'ai tellement travaillés qu'au bout de 8 mois de classe il faut que j'accepte de me rendre à l'évidence, je n'y arriverai pas. Soit parce que des collègues n'ont pas fait leur travail avant, soit parce que des parents ne l'ont pas fait, soit parce qu'il y a des difficultés autres, soit parce que l'enfant n'est pas tourné vers les apprentissages pour moultes raisons différentes soit.... Mais ce que je dois retenir, c'est que je n'y suis pour rien et que toute l'énergie que je pourrais y mettre ne changerai pas les choses... Je me suis dit que si je lâchais prise, je m'énerverais beaucoup moins et que tout le monde serait plus serein... Moi, ça passera surtout par ne pas demander la même chose pour tous en terme d'attention et d'investissement. Je vais essayer de le faire dès lundi, après les vacances... On verra...
Sophely1 Posté(e) 24 avril 2015 Posté(e) 24 avril 2015 Et pour revenir au sujet de départ, c'est aussi pour ça que j'aimerais essayer la mater. J'ai l'impression qu'on se donne plus le temps de s'adapter à chaque enfant. On reconnaît davantage leurs différences de développement. Mais p-ê que je me trompe...
Japet Posté(e) 24 avril 2015 Posté(e) 24 avril 2015 .A trop chercher une utopique égalité pour tous au lieu d'offrir à chacun le cadre qu'il nécessite, on a créé une école fourre-tout avec des classes surchargées où se côtoient des petits qui auraient besoin d'être en petits groupes (pour tout un tas de raisons qui vont de certains handicaps psychomoteurs à l'ignorance totale de la langue française en passant par les cassés de la vie, les rescapés de violences familiales, etc..), et on confie tout ça à un(e) enseignant(e) en lui imposant un programme qui ne tient pas compte des individus qu'il ou elle a en face. tout à fait!
Didou88 Posté(e) 24 avril 2015 Posté(e) 24 avril 2015 Je suis moi aussi dans le tourment des choix du mouvement... J'ai connu plusieurs niveaux différents en ayant été plusieurs années remplaçante sur des congés longs. Le cycle 3 n'est pas du tout ma tasse de thé : je ne m'éclate pas. Et pour moi, c'est quelque chose de très important que je prenne du plaisir dans mon travail avec mes élèves. Ca aide à compenser le rébarbatif.... J'ai eu 1 Cp pendant plusieurs années, ma grande peur, car je trouvais que cette classe était très importante et l'apprentissage de la lecture me semblait terrible à mener. Et franchement, je m'y suis éclatée. Certes il y a des choses routinières comme cela l'a été évoqué mais en arts visuels, découverte du monde, on a encore une certaine liberté, que personnellement j'ai appréciée. Maintenant, j'ai des maternelles ( grands ou moyens grands selon les années), et je m'éclate tout autant avec eux. Et si j'envisage de changer c'est comme certains l'ont évoqué à cause de l'ambiance d'école. J'ai beaucoup aimé les messages que j'ai lus ici, qui montrent le côté positif et magique de notre métier, qu'on a parfois tendance à oublier. Merci à vous et plus particulièrement à Torque.
Torque Posté(e) 24 avril 2015 Posté(e) 24 avril 2015 Je suis moi aussi dans le tourment des choix du mouvement...[...]. Et si j'envisage de changer c'est comme certains l'ont évoqué à cause de l'ambiance d'école. Tout à fait. L'ambiance de l'école est LE point essentiel. Chaque fois que l'on découvre un niveau, on se sent un peu perdu au début, mais c'est là que les petits sont formidables car ils nous montrent à leur façon comment s'y prendre et on finit par adorer. J'ai toujours préféré avoir une classe même un peu "dure" dans une école où tout le monde s'entend bien, qu'une super classe dans une école pleine de collègues vicieux, râleurs, égoïstes, jaloux et partisans du moindre effort, critiquant tout et tout le monde, voire même n'aimant pas les enfants...si, si, ça existe !!! Bonne chance à toi !
Naia Posté(e) 24 avril 2015 Auteur Posté(e) 24 avril 2015 Je suis bien d'accord Torque. Les collègues sont le point le plus important dans une école, avec l'expérience je m'en rends bien compte.
Torque Posté(e) 24 avril 2015 Posté(e) 24 avril 2015 Je suis bien d'accord Torque. Les collègues sont le point le plus important dans une école, avec l'expérience je m'en rends bien compte. Voilà. Et pis moi je suis d'accord avec toi, Noméo !
Didou88 Posté(e) 24 avril 2015 Posté(e) 24 avril 2015 Je suis moi aussi dans le tourment des choix du mouvement...[...]. Et si j'envisage de changer c'est comme certains l'ont évoqué à cause de l'ambiance d'école. Tout à fait. L'ambiance de l'école est LE point essentiel. Chaque fois que l'on découvre un niveau, on se sent un peu perdu au début, mais c'est là que les petits sont formidables car ils nous montrent à leur façon comment s'y prendre et on finit par adorer. J'ai toujours préféré avoir une classe même un peu "dure" dans une école où tout le monde s'entend bien, qu'une super classe dans une école pleine de collègues vicieux, râleurs, égoïstes, jaloux et partisans du moindre effort, critiquant tout et tout le monde, voire même n'aimant pas les enfants...si, si, ça existe !!! On a côtoyé les mêmes je crois Bonne chance à toi ! merci, 4ème tentative, on verra ce que ça donne
Nadikaah Posté(e) 24 avril 2015 Posté(e) 24 avril 2015 Je suis bien d'accord Torque. Les collègues sont le point le plus important dans une école, avec l'expérience je m'en rends bien compte. Tout à fait d'accord !
corazon Posté(e) 24 avril 2015 Posté(e) 24 avril 2015 Tout pareil ! On travaille dans des conditions très difficiles, je suis dans une école où on doit parfois faire preuve de beaucoup d'autorité mais aussi d'écoute, ... face aux élèves mais aussi aux parents. Ils nous usent parfois mais on fait toujours front, s'il faut passer le flambeau, s'y mettre à plusieurs on le fait et on trouvera toujours un(e) collègue voire plusieurs pour nous soutenir et nous épauler. Le midi on souffle, on s'amuse, on discute de tout de rien mais aussi de nos élèves, de nos coups de mou. On prend soin les uns des autres. Et même si parfois je me dis que ça serait peut-être plus calme ailleurs, loin de ma "zone violence", pour l'instant je ne suis pas prête à sauter le pas, trop peur de ne plus pouvoir compter sur mes supers collègues ! 1
Torque Posté(e) 24 avril 2015 Posté(e) 24 avril 2015 Corazon, ce que tu décris excellemment semble être une réalité au plan national. En zone violence, souvent les collègues se serrent les coudes car c'est une question de survie et une bande de vrais adultes déterminés et solidaires ça peut venir à bout de tout. A l'opposé, c'est dans les coins où toutes les conditions sont réunies pour le bonheur de tous, élèves tout mignons, parents sympas et investis, Mairie compréhensive et généreuse, etc.. que les névroses diverses se croient autorisées à s'exprimer et pourrir l'ambiance de l'équipe. Triste monde.....
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