SatanasEtDiabolo Posté(e) 14 mai 2015 Posté(e) 14 mai 2015 Que les enfants retrouvent leur place d'enfant : on laisse tellement de place aux enfants dans les familles, quel que soit le milieu social, que les enfants ne comprennent pas pourquoi ils ne passent plus en 1er à l'école. A la maison, on les laisse parler tout le temps (combien de parents m'ont dit : "A la maison, on ne peut pas en placer une!"; moi-même je suis souvent obligée de dire à mon fils qu'on est en train de parler entre adultes et qu'on l'écoutera après), on leur laisse le choix souvent, on leur explique toutes nos décisions, on croit ce qu'ils nous disent (d'où les parents furax qui arrivent en accusant l'instit avant d'avoir eu sa version d'adulte), on les occupe le plus possible (zapping d'activités)... Comment pourraient-ils comprendre et respecter le fait qu'à l'école on doit se taire, attendre son tour, faire des efforts, faire des activités qu'on n'a pas choisies... Je crois vraiment qu'on laisse nos enfants prendre trop de place dans le cadre familial et que ça n'en fait pas des individus plus équilibrés mais plutôt des individualistes... Mais bon, c'est un problème de société, pas d'école... C'est exactement ça je trouve, mais ça ne doit pas devenir une excuse pour nos élèves. Il me semble que certains d'entre eux sont capables de faire la part des choses entre ce qui se fait à la maison et ce qui peut se faire à l'école. Malheureusement, il y a des élèves plus fragiles ou moins coopératifs. Comme la déjà dit quelqu'un, ils sont moins nombreux mais prennent plus de place et d'énergie dans la classe. En ce qui concerne l'autorité de l'enseignant en classe, il me semble que dès lors que notre hiérarchie montrera qu'elle nous soutient vraiment, l'opinion publique aura plus de respect pour notre fonction et cela nous facilitera les choses.
André Jorge Posté(e) 18 mai 2015 Auteur Posté(e) 18 mai 2015 Je l'ai déjà écrit, il me semble, dans un ancien sujet : en ce qui me concerne, je veux une loi qui protège les enseignants de toutes les incivilités ou plutôt qui punisse très sévèrement les auteurs d'agressions, d'insultes, etc. envers les enseignants. Il faut également augmenter nos salaires.
ablette Posté(e) 18 mai 2015 Posté(e) 18 mai 2015 Un médecin m'a dit: "Quand un enfant est malade (fièvre ...), vous appelez ses parents et bien vous devriez faire de même lorsqu'un enfant a un comportement inacceptable ! Que les parents viennent le chercher et qu'ils le gèrent ... On peut toujours rêver.
HappyPomme Posté(e) 18 mai 2015 Posté(e) 18 mai 2015 Oui, pour ça, faudrait déjà qu'on ne se fasse pas enguirlander quand on essaye simplement d'aider nos élèves, de faire notre boulot quoi...
tomesteb Posté(e) 18 mai 2015 Posté(e) 18 mai 2015 Un médecin m'a dit: "Quand un enfant est malade (fièvre ...), vous appelez ses parents et bien vous devriez faire de même lorsqu'un enfant a un comportement inacceptable ! Que les parents viennent le chercher et qu'ils le gèrent ... On peut toujours rêver. Malheureusement, les parents ne viennent pas toujours chercher leur enfant malade ou alors en rechignant un peu, je l'ai encore vécu ce midi même. Bah oui, ils travaillent (eux.......) !
christellemars Posté(e) 19 mai 2015 Posté(e) 19 mai 2015 Pour moi, une baisse importante du nombre d'élèves par classe serait la meilleure solution pour améiorer les conditions de travail. Cette année, j'en ai 21 en CP/CE1, c'est un bonheur. Je peux faire des ateliers, des jeux éducatifs. On a le temps de parler, faire des exposés, régler les petites disputes... et pourtant, je n'aime pas ce double-niveau ! Mais on a assez de place pour travailler en groupes ou 2 par 2, il y a moins de bruit, moins de conflits, moins de cahiers à corriger. Je suis détendue et patiente, et eux aussi. L'an prochain, j'aurai probablement 30 CE2/CM1. Je sais déjà que ça va être l'horreur. On n'aura pas la place de bouger les tables pour travailler en groupes. Je vais devoir les fliquer tout le temps et punir pour le moindre bavardage, les parents vont venir raler. On va manquer de ballons ou de raquettes en sport. Je refuse de faire régulièrement de la peinture ou des expériences scientifiques dans ces conditions, avec à peine la place de passer entre les bureaux, pas de point d'eau, pas de matériel de manipulation en quantité suffisante. Je sais que je vais être fatiguée et que je viendrai avec moins de plaisir en classe. Et eux aussi. Dans ces conditions, la question de l'autorité sera primordiale et passera avant le plaisir de découvrir, la différenciation, la coopération... tout ce que j'aime d'habitude. J'ajoute que la recherche scientifique a démontré depuis longtemps que les animaux deviennent agressifs et agités lorsqu'ils sont trop nombreux, c'est pareil avec les élèves et les enseignants, c'est évident.
Lena Posté(e) 19 mai 2015 Posté(e) 19 mai 2015 Les petits cochons, on leur coupe la queue pour limiter les conséquences de la surpopulation. A méditer... Bien vu, le problème de l'effectif. J'ai tellement l'habitude d'avoir 27 à 29 élèves que j'oublie ce facteur (j'ai trop vite oublié le confort des 22 de l'an dernier; pour ne pas me faire trop de mal? ) .
André Jorge Posté(e) 19 mai 2015 Auteur Posté(e) 19 mai 2015 Il est vrai que dans les classes à effectif réduit, disons une vingtaine d'élèves (ou 15 élèves comme le samedi matin), il y a beaucoup moins ou quasiment pas de problèmes de discipline, tandis que ma classe de 28 élèves en moyenne section est difficile à gérer.
titemite Posté(e) 19 mai 2015 Posté(e) 19 mai 2015 Oui, et une classe à 20 sera forcément moins bruyante en autonomie qu'une classe à 28. Commet s'occuper des élèves en difficultés quand il faut faire la police sans arrêt?
sylvielise Posté(e) 19 mai 2015 Posté(e) 19 mai 2015 Nous sommes tous d'accord là dessus : des effectifs pléthoriques, sans soutien pour les plus fragiles, c'est de la maltraitance pure et simple (pour nous comme pour les élèves). Nous avons des moyennes de l'OCDE (au moins) que nous pourrions utiliser ( plus d'heures, plus d'élèves, moins de moyens dans le primaire ...que dans la moyenne de l'UE) Pourquoi continuons-nous à nous taire ? Pourquoi courbons-nous sans cesse l'échine et continuons à faire tourner la machine ? Pourquoi fermons-nous toujours notre gueule ? C'est pas le salaire..ça ce saurait. C'est quoi ? On est cons ?
Didoudidoula Posté(e) 19 mai 2015 Posté(e) 19 mai 2015 Pas forcement dans l'ordre mais TOUT : - maximum 25 en milieu "ordinaire" - max 20 en milieu difficile Des ouvertures automatiques dès qu'on atteint ces seuils. - laisser le dernier mot sur les redoublements au CM après avoir entendu les parents - détailler correctement les absences autorisés pour les élèves et ne pas attendre un an avant le coup de semonce - être draconien sur les retards à l'arrivée comme à la sortie - une hierarchie qui nous soutienne et nous défende et pas le traditionnel "pas de vague"
coriandre_bzh Posté(e) 19 mai 2015 Posté(e) 19 mai 2015 Nous sommes tous d'accord là dessus : des effectifs pléthoriques, sans soutien pour les plus fragiles, c'est de la maltraitance pure et simple (pour nous comme pour les élèves). Nous avons des moyennes de l'OCDE (au moins) que nous pourrions utiliser ( plus d'heures, plus d'élèves, moins de moyens dans le primaire ...que dans la moyenne de l'UE) Pourquoi continuons-nous à nous taire ? Pourquoi courbons-nous sans cesse l'échine et continuons à faire tourner la machine ? Pourquoi fermons-nous toujours notre gueule ? C'est pas le salaire..ça ce saurait. C'est quoi ? On est cons ? + 1 Et la comparaison des résultats entre pays s'arrête malheureusement à la comparaison des résultats point. Bien trop rarement sont mis en avant les différences évidentes de moyens entre les pays. Ben oui, c'est quand même plus simple d'avoir de meilleurs résultats avec moins d'élèves et plus d'adultes par classe (j'ai entendu dans certains pays 20 élèves et 3 adultes pour une classe, même en élémentaire, le rêve ! ), et également des enseignants mieux payés et mieux formés ! Mais bon, j'enfonce des portes ouvertes là... Et si on continue à se taire, je crois bien que c'est parce que beaucoup d'entre nous n'ont même plus la force de protester (et je débute dans le métier pourtant, je ne suis pas rincée pour l'instant, mais quand je vois certains de mes collègues avec 15 ans de bouteille ou plus...).
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