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Que proposez-vous pour rétablir l'autorité des enseignants en classe ?


André Jorge

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Il faudrait dans chaque école autant d'hommes que de femmes (maternelles et primaires) : enseignants, animateurs, hommes de cantine et même hommes de ménage...

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Quelles mesures proposez-vous donc pour rétablir l'autorité des enseignants en classe ?

Difficile, aujourd'hui ! Il me semble qu'un paramètre important pourrait être l'absence à peu près totale de risque pour ceux qui la défient : le "droit à l'éducation" est opposable et oblige l'école et ses partenaires (municipalité, etc.) à assumer coûte que coûte, d'une manière ou d'une autre, les cas les moins gérables.

Rétablir (pour un tout petit nombre de cas extrêmes j'entends : c'est le symbole qui compte) un risque d'exclusion totale du système, avec des conséquences significatives pour la famille (pertes d'allocations, voire de l'autorité parentale, etc.) pourrait peut-être avoir valeur d'exemple, et un certain effet dissuasif.

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C'est certain, et je suis certaine que rien que la menace permettrait, dans la majorité des cas, la résolution rapide des problèmes.

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Il faudrait dans chaque école autant d'hommes que de femmes (maternelles et primaires) : enseignants, animateurs, hommes de cantine et même hommes de ménage...

Parce que tu penses que les élèves et leurs parents obéissent davantage aux hommes ?

Il y a beaucoup d'hommes, dans ma circonscription difficile, mais hormis les directeurs, la plupart d'entre eux exerce ... dans les écoles les plus faciles.

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Je ne pense pas que les élèves et leurs parents obéissent davantage aux hommes, mais....

-On vit en société et dans une société, il y a des femmes et des hommes.

L'école devrait être à l'image de la société.

-Il m'est arrivé que des parents (des pères) refusent de s'adresser à moi directement parce que je suis une femme.

C'est un problème de religion.Ils ne pouvaient me parler (nous parler, les autres maîtresses étaient concernées aussi) qu' à travers le truchement du dirlo.Les mamans ne parlaient pas le français ou n'avaient pas le droit de s'adresser à nous, voire pas le droit de parler du tout, voire pas le droit de sortir de chez elles.C'est très minoritaire, mais ça existe.

- Je me répète, désolée, je l'ai déjà dit trop souvent ici, mais un boulot qui se féminise à outrance devient un boulot dévalué.

Rien que pour ça, je souhaite que notre profession arrête de se féminiser outre mesure.

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Il faudrait dans chaque école autant d'hommes que de femmes (maternelles et primaires) : enseignants, animateurs, hommes de cantine et même hommes de ménage...

Parce que tu penses que les élèves et leurs parents obéissent davantage aux hommes ?

Il y a beaucoup d'hommes, dans ma circonscription difficile, mais hormis les directeurs, la plupart d'entre eux exerce ... dans les écoles les plus faciles.

Certains oui, notamment quand ils viennent de cultures ou l'homme domine, je parle en connaissance de cause.

Plus d'hommes est aussi un plus pour beaucoup d'enfants issus de familles monoparentales où l'absence de présence masculine se fait souvent sentir.

Après, par rapport aux gamins, j'ai déjà vu des hommes se faire démolir par une classe de petite section et des petites instits d'1m50 faire cours porte ouverte en CM2 en ZEP et tu pouvais entendre les mouches voler.

C'est avant tout une question de caractère.

Alors oui, dans le principe je suis tout à fait d'accord. Perso je suis réputée être le dragon de servie sur la circo. D'ailleurs on m'a collée sur mon poste actuel pour ça (et aussi comme punition parce que je suis une vilaine désobéisseuse).

Mais quand la religion s'en mêle, laisse tomber les principes.

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Il faudrait dans chaque école autant d'hommes que de femmes (maternelles et primaires) : enseignants, animateurs, hommes de cantine et même hommes de ménage...

Parce que tu penses que les élèves et leurs parents obéissent davantage aux hommes ?

Il y a beaucoup d'hommes, dans ma circonscription difficile, mais hormis les directeurs, la plupart d'entre eux exerce ... dans les écoles les plus faciles.

Certains oui, notamment quand ils viennent de cultures ou l'homme domine, je parle en connaissance de cause.

Plus d'hommes est aussi un plus pour beaucoup d'enfants issus de familles monoparentales où l'absence de présence masculine se fait souvent sentir.

Après, par rapport aux gamins, j'ai déjà vu des hommes se faire démolir par une classe de petite section et des petites instits d'1m50 faire cours porte ouverte en CM2 en ZEP et tu pouvais entendre les mouches voler.

C'est avant tout une question de caractère.

Exactement.

D'ailleurs, dans ma circo, ce sont les PES hommes qui sont à la dérive dans leur classe, et pas forcément en REP ni en cycle 3.

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Je ne pense pas que les élèves et leurs parents obéissent davantage aux hommes, mais....

-On vit en société et dans une société, il y a des femmes et des hommes.

L'école devrait être à l'image de la société.

-Il m'est arrivé que des parents (des pères) refusent de s'adresser à moi directement parce que je suis une femme.

C'est un problème de religion.Ils ne pouvaient me parler (nous parler, les autres maîtresses étaient concernées aussi) qu' à travers le truchement du dirlo.Les mamans ne parlaient pas le français ou n'avaient pas le droit de s'adresser à nous, voire pas le droit de parler du tout, voire pas le droit de sortir de chez elles.C'est très minoritaire, mais ça existe.

- Je me répète, désolée, je l'ai déjà dit trop souvent ici, mais un boulot qui se féminise à outrance devient un boulot dévalué.

Rien que pour ça, je souhaite que notre profession arrête de se féminiser outre mesure.

Elle se féminise parce qu'elle n'attire pas les hommes. On ne va pas recommencer à faire deux concours distincts pour être sûr d'avoir la parité.

Ou alors, on le fait dans tous les domaines de l'enseignement (directeurs, rased, ...) et dans tous les corps de métier.

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Elle se féminise parce qu'elle n'attire pas les hommes. On ne va pas recommencer à faire deux concours distincts pour être sûr d'avoir la parité.

Ou alors, on le fait dans tous les domaines de l'enseignement (directeurs, rased, ...) et dans tous les corps de métier.

Elle n'attire pas les hommes parce qu'elle est mal rémunérée.

Si cette profession était bien payée, malgré toutes ses difficultés, elle attirerait aussi des hommes.

Si elle attirait les hommes, elle serait mieux payée.

Si elle était super bien bien payée (soyons fous), il n'y aurait que très peu de place pour les femmes.

Je délire ?

Alors pourquoi, dans le privé, à niveau égal de compétences, les femmes sont-elles toujours moins bien payées que les hommes ?

Recommencer à faire deux concours distincts ? Je ne te suis pas.Il y avait deux concours distincts avant ? (je veux dire avant que je commence, il y a une trentaine d'années.)Déjà de mon temps dinosauresque, c'était mixte.

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De ce que j'ai lu, au départ des écoles normales, au 19è siècle, il y avait une séparation des recrutements et des formations séparées :

http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89cole_normale_primaire

http://www.le-temps-des-instituteurs.fr/doc-ecole-normale.html

Et j'ai des collègues hommes qui m'ont raconté avoir été recrutés séparément. Dans les années 70-80, je pense.

Je viens de fouiller sur internet et j'ai trouvé ça : http://www.enseignementliberte.org/index.php/lettre-d-enseignement-et-liberte/articles/394-lettre-n-17-3eme-trimestre-1991

Lettre N° 17 - DIRE LA VÉRITÉ Créé le dimanche 2 août 1987 17:07

Nous remercions très vivement Monsieur Guy BAYET, Président de la Société des Agrégés, de nous avoir communiqué le texte de la conférence de presse qu’il a tenue à Rennes le 14 mars 1987.

Ce texte a été publié dans le Bulletin de la Société des Agrégés d’avril-mai 1987 (p. 203).

"La crise la plus grave que connaît l’enseignement en France est celle du recrutement des instituteurs et des professeurs. En 1986, notre pays connaît la situation la plus dramatique de son histoire récente, comparable à celle des années 1960. Et tout laisse craindre une aggravation de cette crise.

1. Le recrutement des instituteurs

Pour la première fois en septembre 1986 tous les instituteurs devaient être recrutés par concours départemental parmi les titulaires d’un diplôme de premier cycle (BAC + 2) : DEUG (Diplôme d’Etudes universitaires générales délivré par les universités) ; D.U.T. (diplôme universitaire de technologie délivré par les I.U.T.) ; B.T.S. (Brevet de technicien supérieur délivré aux lycéens ayant subi avec succès l’examen à l’issue de deux années en section de techniciens supérieurs) ou tout diplôme jugé équivalent. En fait, la très grande majorité des candidats sont des étudiants littéraires qui le plus souvent ont échoué à des concours de recrutement de professeurs certifiés de lycée. Déjà spécialisés dans une discipline (langue vivante, histoire/géographie...) ils sont rarement bien préparés - malgré l’existence de cours organisés à leur intention dans certaines universités ou dans des écoles normales - à avoir les connaissances de base indispensables à tout futur instituteur en français et en calcul notamment.

Les résultats des concours 1986 ont été les suivants :

Pour 5.200 places offertes, moins de 4.500 ont été pourvues.

Hommes : inscrits : 3.816 ; présents : 2.066 ; admissibles : 1.370 ; admis : 966 ; liste complémentaire : 94.

Femmes : inscrites : 13.528 ; présentes : 7.579 ; admissibles : 4.768 ; admises : 2.801 ; liste complémentaire : 915.

Le concours est beaucoup plus difficile pour les femmes que pour les hommes en raison de l’existence de concours séparés (hommes et femmes). Dans de nombreux départements, le taux d’absentéisme est très élevé, de l’ordre de 45 %.

Le ministère a été obligé d’organiser de nouveaux concours dont il est clair que le niveau sera très faible et de procéder aussi, après sélection, à la titularisation d’instituteurs suppléants qui n’avaient pas auparavant réussi à un concours.

Mais M. René Monory a pris une mesure que la Société des agrégés préconisait depuis des années. Par un décret paru au Journal Officiel des 2 et 3 février 1987, à partir de 1987 les concours de recrutement d’instituteurs seront mixtes mais ils continueront d’être organisés dans un cadre départemental. Les disparités de niveau de recrutement entre hommes et femmes disparaîtront, ce qui est une bonne chose ; en revanche, les disparités de département à département subsisteront. Ne pourrait-on pas au minimum envisager un recrutement dans le cadre académique ?

Il est à souhaiter que la formation assurée pendant deux ans après le succès au concours soit davantage consacrée à l’acquisition des connaissances et des méthodes de transmission du savoir dans les disciplines qui constituent l’essentiel de l’enseignement élémentaire (français et calcul) et que des perspectives de carrière soient offertes aux instituteurs dans le cadre de l’enseignement élémentaire. En ce sens, le nouveau statut des maîtres directeurs est une bonne chose.

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Un sujet passionnant dont je retiens, en autres, ces commentaires :



Je crois vraiment qu'on laisse nos enfants prendre trop de place dans le cadre familial et que ça n'en fait pas des individus plus équilibrés mais plutôt des individualistes... Mais bon, c'est un problème de société, pas d'école...

J'apprécie le "on" employé, car, ne serait-ce qu'à la lecture de nombreux commentaires sur ces forums, on constate que les parents-enseignants sont comme les autres parents de ce point de vue là.

Une inspectrice, qu'on avait eue il y a quelques années, nous avait presque imposé qu'on se fasse appeler madameX par les parents et non par notre prénom (ce qui se fait presque généralement en maternelle).

On trouvait ça débile..

Finalement, aujourd'hui, je me prends à penser que ce n'était pas si débile que ça... Du moins par les parents...

Oui, c'est surtout les parents qu'on devrait obliger à nous appeler "Monsieur" ou "Madame". Beaucoup le font quand même.

Après avoir davantage lu les différents messages, je résumerais ma pensée en un "Nos élèves sont avant tout les enfants de leurs parents.", ou quelque chose comme ça, phrase que j'ai lue quelque part mais dont je ne me souviens plus de l'auteur.

Autrement dit, avant de se poser la question de ce que l'école doit faire pour aider un élève, on devrait se demander ce que la famille doit faire pour assurer à son enfant d'être en bonne santé physique et mentale, pré-requis à mon avis indispensable pour que nous puissions exercer au mieux notre métier.

Mais pour ça, vu là où nous sommes descendus, il va falloir insister sur les devoirs parentaux, y compris de nombre de parents sympathiques : couchers tôt, matériel fourni, leçons apprises, absentéisme rare, spécialistes consultés quand c'est nécessaire, attention à ne pas dire du mal de son enseignant devant l'enfant, à lui parler posément et en utilisant un vocabulaire châtié, ...

Oui, de simples petites choses rappelant aux parents leurs responsabilités et les obligeant à les assumer permettraient de nous faciliter le métier.

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Après réflexion, je trouve que ce débat reflète assez bien ce qu'est notre société actuellement.

La recherche de l'autorité se fait par une recherche des responsabilités, majoritairement celles des autres, et par des propositions de solutions souvent de façade (costume, vouvoiement, patrie (voir article du café pédagogique parlant des propositions du député Manceau)).

Je trouve cela assez dans l'air du temps.

Mais, au final, c'est bien nous, individuellement, qui devons construire notre propre autorité. Attendre que les autres le fassent à notre place risque d'être vain.

Chacun a sa façon de le faire (plus ou moins bonne) et chacun a sa propre perception de celle-ci.

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