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Que proposez-vous pour rétablir l'autorité des enseignants en classe ?


André Jorge

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On peut aussi imaginer les deux, car ce que tu proposes n'amène pas à grand chose, a priori, dans les conditions actuelles.

Je console régulièrement des collègues, TR en tête, qui se sont fait manquer de respect par des élèves ou leurs parents.

Certains même tenaient leur classe sans problème il y a quelques années.

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Je suis bien d'accord Goëlette.

Nous avons sûrement besoin de nous entraider.

Mais je ne crois pas aux astuces proposées, ni à un changement de la société (parents, hiérarchie et autres acteurs).

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C'est quand même triste d'être aussi pessimiste sur la résolution normale des problèmes, non ?

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Après réflexion, je trouve que ce débat reflète assez bien ce qu'est notre société actuellement.

La recherche de l'autorité se fait par une recherche des responsabilités, majoritairement celles des autres, et par des propositions de solutions souvent de façade (costume, vouvoiement, patrie (voir article du café pédagogique parlant des propositions du député Manceau)).

Je trouve cela assez dans l'air du temps.

Mais, au final, c'est bien nous, individuellement, qui devons construire notre propre autorité. Attendre que les autres le fassent à notre place risque d'être vain.

Chacun a sa façon de le faire (plus ou moins bonne) et chacun a sa propre perception de celle-ci.

Attention, ce n'est pas d'une autorité individuelle pour ma part dont je parle mais bien d'une autorité du corps enseignant. Dans le sens "restaurer un respect" non envers les élèves ( personnellement, pas de soucis de ce côté là, je pourrais demander à ce qu'on m'appelle pikachu en gardant de l'autorité) mais envers les parents, les élus, la société! Et qu'ont en commun ces personnes? Leurs enfants... D'où le vouvoiement proposé à un certain âge. Qu'envoie-t-on à la société comme image quand l'élève de cm2 appelle l'enseignant par son prénom et en le tutoyant alors qu'il risquerait le conseil de discipline à le faire avec ses enseignants de 6ème?

Ce n'est pas pour rien que les gens hallucinent quand je leur explique que le niveau d'étude ( et la paie de base) est la même qu'on soit PE ou PCL....

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Attention à ne pas se tromper.

Avez-vous déjà entendu les ados parler de leurs profs qu'ils vouvoient ?

Ce n'est qu'une illusion, une façade...

Mon sentiment est que certains (politiques en particulier) voudraient que l'école ne soit pas le reflet de la société, qu'elle montre une belle image d'égalité, de fraternité, de respect...

Mais comment l'école pourrait-elle renvoyer une autre image que celle de notre société qui est à l'opposé de toutes ces valeurs (les politiques en premier) ?

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Oui, tutoiement ou vouvoiement par les élèves, en primaire, ça ne change pas grand chose.

Par contre, le vouvoiement par les parents et la prise de distance, comme dans le secondaire (les parents n'entrent dans l'école que s'ils sont invités ou convoqués) me semblent impératifs.

  • J'adhère 2
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A lire et à diffuser :

attachicon.gifPourquoi et comment restaurer l.doc

Très intéressant.

Je copie-colle la conclusion :

L'école ne peut plus s'appuyer sur les valeurs consensuelles qui naguère lui servaient de socle. En revanche, si nous voulons qu'elle remplisse sa mission de libération et si l'autorité en est la condition sine qua non, alors nous devons — et nous pouvons — repenser un certain nombre d'orientations :

a) L'autorité du maître reposant d'abord sur la maîtrise des savoirs qu'il doit transmettre, il est impératif de lui assurer une solide formation disciplinaire. Les futures ESPE (4) devront s'en acquitter mieux que ne le firent les défunts IUFM. La nécessaire formation pédagogique ne doit plus être confondue avec l'acquisition de techniques de communication, censées faciliter la gestion des conflits ou faire circuler la parole. Elle doit être plutôt l'occasion d'une réflexion sur l'élémentarisation des savoirs, la progressivité des apprentissages. La question des méthodes est inséparable de celle des contenus.

b) Il est indispensable de repenser la place des parents à l'école. Leurs prérogatives doivent être précisées et contenues, afin qu'ils soient des alliés plutôt que des clients, des censeurs ou des procureurs. L'école doit être protégée des familles qui veulent trop souvent y introduire la tyrannie du sentiment, de l'opinion ou du client-roi. Les maîtres ne doivent plus se retrouver dans une position de justification permanente, préjudiciable à la relation d'autorité confiante avec leurs élèves. Il faut, par exemple, leur redonner la décision finale dans les redoublements. En revanche, les parents doivent être entendus et régulièrement informés des progrès ou des difficultés de leur enfant.

c) Les enseignants sont les représentants d'une autorité collective dont l'institution est la gardienne. En ce sens, l'autorité des maîtres n'est pas personnelle mais représentative. C'est pourquoi la hiérarchie leur doit un soutien ferme :

- En cessant de les désavouer publiquement comme elle le fait à propos des redoublements, des notes considérées comme des sanctions, des devoirs... Les maîtres doivent pouvoir enseigner dans un climat de confiance.

- En les défendant quand ils sont victimes de menaces, d'injures, de diffamation ou de violence, comme l'exige l'article 11 du Code de la Fonction publique.

d) L'école doit être un lieu protégé, soustrait aux pressions de la société civile, afin que le maître retrouve sa place centrale dans la mission de transmission des savoirs élémentaires. Il n’est pas un acteur parmi d'autres de la grande communauté éducative, concurrencé par les prétendus partenaires de l'école dont la démagogie fait croire que la nécessaire rigueur du travail scolaire est par trop austère et contraignante.

L'école doit enfin être tenue à l'écart des bruits du monde pour être un lieu de calme et de sérénité, condition indispensable à toute instruction.

e) Pour que l'école retrouve une autorité indiscutable qui se délègue aux maîtres, il faut la ré-instituer. D'où la nécessité de lui rendre sa mission originelle de transmission élémentaire des savoirs fondamentaux et d'en faire un lieu et un temps strictement consacrés à l'étude.

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© Véronique Blanc-Blanchard, La Quinzaine universitaire, 2013

Mais il me semble que nos dirigeants et nos représentants sont loin d'en être convaincus.

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Très intéressant.

Je copie-colle la conclusion :

L'école ne peut plus s'appuyer sur les valeurs consensuelles qui naguère lui servaient de socle. En revanche, si nous voulons qu'elle remplisse sa mission de libération et si l'autorité en est la condition sine qua non, alors nous devons — et nous pouvons — repenser un certain nombre d'orientations :

a) L'autorité du maître reposant d'abord sur la maîtrise des savoirs qu'il doit transmettre, il est impératif de lui assurer une solide formation disciplinaire. Les futures ESPE (4) devront s'en acquitter mieux que ne le firent les défunts IUFM. La nécessaire formation pédagogique ne doit plus être confondue avec l'acquisition de techniques de communication, censées faciliter la gestion des conflits ou faire circuler la parole. Elle doit être plutôt l'occasion d'une réflexion sur l'élémentarisation des savoirs, la progressivité des apprentissages. La question des méthodes est inséparable de celle des contenus.

b) Il est indispensable de repenser la place des parents à l'école. Leurs prérogatives doivent être précisées et contenues, afin qu'ils soient des alliés plutôt que des clients, des censeurs ou des procureurs. L'école doit être protégée des familles qui veulent trop souvent y introduire la tyrannie du sentiment, de l'opinion ou du client-roi. Les maîtres ne doivent plus se retrouver dans une position de justification permanente, préjudiciable à la relation d'autorité confiante avec leurs élèves. Il faut, par exemple, leur redonner la décision finale dans les redoublements. En revanche, les parents doivent être entendus et régulièrement informés des progrès ou des difficultés de leur enfant.

c) Les enseignants sont les représentants d'une autorité collective dont l'institution est la gardienne. En ce sens, l'autorité des maîtres n'est pas personnelle mais représentative. C'est pourquoi la hiérarchie leur doit un soutien ferme :

- En cessant de les désavouer publiquement comme elle le fait à propos des redoublements, des notes considérées comme des sanctions, des devoirs... Les maîtres doivent pouvoir enseigner dans un climat de confiance.

- En les défendant quand ils sont victimes de menaces, d'injures, de diffamation ou de violence, comme l'exige l'article 11 du Code de la Fonction publique.

d) L'école doit être un lieu protégé, soustrait aux pressions de la société civile, afin que le maître retrouve sa place centrale dans la mission de transmission des savoirs élémentaires. Il n’est pas un acteur parmi d'autres de la grande communauté éducative, concurrencé par les prétendus partenaires de l'école dont la démagogie fait croire que la nécessaire rigueur du travail scolaire est par trop austère et contraignante.

L'école doit enfin être tenue à l'écart des bruits du monde pour être un lieu de calme et de sérénité, condition indispensable à toute instruction.

e) Pour que l'école retrouve une autorité indiscutable qui se délègue aux maîtres, il faut la ré-instituer. D'où la nécessité de lui rendre sa mission originelle de transmission élémentaire des savoirs fondamentaux et d'en faire un lieu et un temps strictement consacrés à l'étude.

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© Véronique Blanc-Blanchard, La Quinzaine universitaire, 2013

Mais il me semble que nos dirigeants et nos représentants sont loin d'en être convaincus.

:D

je me suis demandé si ce n'était pas Goëlette qui avait écrit le texte :D en tout cas j'étais sûre que ça e plairait.

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Non non, et je n'ai même pas regardé qui l'avait écrit.

Je pense que ce texte plait à une majorité d'enseignants qui sont devant une classe, donc confrontés à la réalité.

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Non non, et je n'ai même pas regardé qui l'avait écrit.

Je pense que ce texte plait à une majorité d'enseignants qui sont devant une classe, donc confrontés à la réalité.

c'est clair!

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Oui, c'est clair. Mais uniquement pour nous.

Déjà si tous les beaux parleurs, les IEN, les DASEN, les ministres de l'Eduknat, les consultants, les administratifs, certains profs d'espe, (j'en passe, vous pouvez compléter) étaient obligés de se fader un mois d'enseignement dans une bonne REP+, ils chanteraient un air différent. Mais ainsi va le monde...

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