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C'était mieux avant ?


André Jorge

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Bonjour.

L'école était-ce vraiment mieux "avant" ? Et pourquoi ?

Qualité de l'enseignement, autorité des enseignants, niveau scolaire des élèves, public accueilli par l'école, bien-être, éducation, stress des élèves, etc.

J'aimerais faire le point sur tout cela...

Merci. :)

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Je ne pense pas, j'aime me référer à la petite Poucette de Michel Serres...

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Sur la qualité de l'enseignement, j'en suis sûr.

Sur l'autorité des enseignants, c'est évident.

Sur le niveau scolaire des élèves c'est, là aussi, évident.

Sur le public, je ne sais pas si on peut dire que c'était mieux avant, mais c'était différent. Le public actuel est bien plus hétérogène.

Pour l'éducation, normalement nous ne devrions pas avoir à en faire, mais nous sommes de plus en plus éducateurs, de moins en moins instructeurs.

Pour le bien-être et le stress je suis plus nuancé.

Mais tout ça n'est pas qu'un problème scolaire. Si on peut penser que l'école d'avant était mieux, c'est aussi parce qu'avant les gamins étaient mieux éduqués et leur parents plus investis que ce soit auprès de leur progéniture ou auprès de l'institution scolaire.

Après, je n'aborderai pas les problèmes de pédagogie, qui là aussi ont leur rôle dans la baisse du niveau.

pourquoi n'abordes-tu pas ce sujet? dommage.

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Avant nous n'étions pas une logique néo libérale de marchandisation de l'école! Avant les médias ne nous rabaissaient pas comme ils le font et faisaient un véritable travail en toute objectivité (ils n'appartenaient pas à de grandes multinationales!), les personnes politiques (de gauche surtout) ne nous dévalorisaient pas elles,...Le culte du MOI JE prôné par cette idéologie crée une atmosphère de défiance, l'assistanat crée l'idée que tout est dû à certains...Nous avons perdu le respect de la profession sur le plan financier en premier lieu, avant nous commencions notre carrière à +80% du smic maintenant c'est tout juste 10%....

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D'ailleurs c'est marrant de constater qu'il n'y a jamais eu une véritable volonté d'installer de manière durable des évaluations nationales qui tiennent la route, pour vérifier si les différentes soit disant grandes réformes portaient leurs fruits...

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Sur la qualité de l'enseignement, j'en suis sûr.

Sur l'autorité des enseignants, c'est évident.

Sur le niveau scolaire des élèves c'est, là aussi, évident.

Sur le public, je ne sais pas si on peut dire que c'était mieux avant, mais c'était différent. Le public actuel est bien plus hétérogène.

Pour l'éducation, normalement nous ne devrions pas avoir à en faire, mais nous sommes de plus en plus éducateurs, de moins en moins instructeurs.

Pour le bien-être et le stress je suis plus nuancé.

Mais tout ça n'est pas qu'un problème scolaire. Si on peut penser que l'école d'avant était mieux, c'est aussi parce qu'avant les gamins étaient mieux éduqués et leur parents plus investis que ce soit auprès de leur progéniture ou auprès de l'institution scolaire.

Après, je n'aborderai pas les problèmes de pédagogie, qui là aussi ont leur rôle dans la baisse du niveau.

Je ne suis pas d'accord sur certains points.

L'impression que "c'était mieux avant" a sans doute toujours existé, puisqu'elle est fondée (pour moi, hein) sur sa propre perception du passé (en tant qu'écolier, ou en tant qu'enseignant plus jeune), tronquée par une forme de nostalgie d'un temps où nous étions plus en forme. Il faut s'en méfier, c'est très subjectif, et l'on oublie bien souvent ce qui n'allait pas avant, le cerveau faisant consciencieusement (et heureusement pour nous en tant qu'individu) son travail de balayage. Regarde notre état d'esprit au mois d'août de chaque année : l'année précédente scolaire est déjà bien enjolivée, on a presque oublié la plupart des moments difficiles...

(D'autre part, il faudrait situer le "avant" : s'agit-il d'il y a 10-15 ans ? ou d'une génération ? davantage ?

Et aussi pour qui... c'était "mieux" : pour les élèves ou pour nous ?)

Pour tenter de répondre très globalement, deux choses ont terriblement évolué et continue de le faire :

- le statut des enseignants dans la société : de moins en moins de reconnaissance de la pénibilité du travail, qui se traduit par une baisse du niveau de vie, des critiques sur les "avantages", l'allongement du temps avant le droit à la retraite; la possibilité aux parents, aux journalistes... de donner leur avis, qui correspond à une moindre reconnaissance de notre professionnalisme, etc.

- l'instabilité grandissante du couple, qui a fondamentalement changé les repères familiaux pour beaucoup d'enfants (je ne dis pas que c'est bien ou pas bien, hein, c'est comme ça. Juste un constat).

D'un point de vue très subjectif, j'ajouterais plus récemment l'envahissement des écrans dans leur vie : alors qu'il y a une génération, l'écran (réduit au poste de télévision) se contentait de diffuser image et son dans un seul sens, il est devenu interactif : l'enfant a un impact (via les jeux vidéo) sur la fiction qui se déroule sous ses yeux (pouvoir qu'il n'avait pas). Je me demande si cela n'est pas lié au sentiment de toute-puissance que l'on rencontre de plus en plus souvent dans nos classes, le refus des contraintes, le manque d'attention à la parole de l'autre...

Quant à la qualité de l'enseignement au le niveau scolaire, je trouve au contraire que ces facteurs de difficulté (baisse de l'autorité et moindre attention des élèves) ont conduit la grande majorité des enseignants à chercher ce qu'il y avait de mieux quant aux méthodes, à la gestion de classe, pour s'adapter... chacun étant prêt à évoluer dans sa pratique - donc que, pour moi, ils sont tous les deux en hausse. Je parle là de façon très subjective aussi...

C'est une question très intéressante, mais que c'est difficile d'y répondre !

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Franchement, oui "c'était mieux avant"!

Moi qui suis retraitée et ai commencé ma carrière dans les années 70, je vois la différence...

- on ne nous recrutait pas sur concours avec bac+5 pour un salaire minable

- on avait un "vrai" poste assez vite (pas au bout de 10 ans, voire plus)

- on nous logeait, ce qui simplifiait quand même la vie

- les parents avaient de l'estime et/ou du respect pour nous, pas du mépris

- les enfants étaient dans l'ensemble gérables, sauf quelques exceptions

- on avait pas mal de stages où on se retrouvait, ça faisait du bien

etc etc

Bref, j'aimais bien mon boulot mais je n'ai pas conseillé à mes filles de suivre cette voie...

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Avant nous n'étions pas une logique néo libérale de marchandisation de l'école! Avant les médias ne nous rabaissaient pas comme ils le font et faisaient un véritable travail en toute objectivité (ils n'appartenaient pas à de grandes multinationales!), les personnes politiques (de gauche surtout) ne nous dévalorisaient pas elles,...Le culte du MOI JE prôné par cette idéologie crée une atmosphère de défiance, l'assistanat crée l'idée que tout est dû à certains...Nous avons perdu le respect de la profession sur le plan financier en premier lieu, avant nous commencions notre carrière à +80% du smic maintenant c'est tout juste 10%....

Effectivement, la crainte que nous pouvons avoir, c'est que ces baisses de salaire ne découragent notre esprit de recherche de ce qu'il y a de mieux... (cause if you pay peanuts, you get monkeys). On arrive à un moment où l'on aurait besoin d'un signe fort pour signifier que nous sommes un maillon essentiel dans la formation de chaque individu, et que l'on mérite d'avoir les moyens d'accomplir cette tâche qui nous demande d'évoluer sans cesse. Tu as raison, on ne pourra pas longtemps compter sur la bonne-volonté et la conscience professionnelle individuelles d'enseignants que l'on continuerait à dévaloriser de toutes les façons.

  • J'adhère 1
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+1.

Quelques éléments qui me font dire que c'était mieux avant :

1) Les parents avaient de l'estime et/ou du respect pour les enseignants",

2) On pouvait échanger plus souvent entre collègues et pas virtuellement (confer magistère...),

3) Il y avait des stages de formation continue!!!!

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Je pense que l'Enseignant (en tout cas en primaire) a fait de gros progrès en terme de pédagogie. Il y a une recherche de méthodes, d'organisation, pour parvenir à enseigner dans un contexte très difficile.

Après comme c'est dit plus haut avant il n'y avait pas:

-les écrans qui coupent les enfants du monde et de la réalité

-les familles re re-composée, les familles mono parentales

-la suspicion des parents largement alimentée par les médias et les politiques

- 33 élèves dans une classe de maternelle avec 2 enfants handicapés au milieu

- Tous ces produits, pesticides, perturbateurs endocriniens, OGM, médicaments...qui entraînent des troubles du comportement dans le meilleur des cas...

Les enseignants bénéficiaient d'une véritable formation initiale (Ecole Normale) et continue! Le syndicat de l'époque, la FEN,a largement collaboré dans toutes ces pertes (on peut ajouter le logement de fonction, la retraire à 55 ans...) et largement imité par ses successeurs le SE unsa et le SNUIPP...(explosion du rythme hebdomadaire et annuel, abrogation du décret de 50, et j'en passe...)

-

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En fac de droit,le prof d'économie nous présentait toutes ses théories en commençant par cette phrase "Toute chose égale par ailleurs":en gros,quand on étudie une théorie économique et ses effets on fait comme si rien ne bougeait à côté!!!!!!!Peut-être que c'est pour cela que toutes les théories économiques se plantent mais c'est un autre débat .

Savoir si l'école était mieux avant,c'est un peu le même problème,la question ne se pose pas "toute chose égale par ailleurs".Toute la société a bougé.

La question n'est pas l'école ou alors comment elle sait ou peut s'adapter.

Et là,vous avez listé tout un tas d'évolutions de la société mais aussi du fonctionnement de l'EN.

Question comme le tonneau des Danaïdes.

Si je suis optimiste???Meuh oui,j'ai fait des mômes!

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