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Pour une réforme intelligente de l'évaluation des enseignants


André Jorge

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Bonjour. :)

Une réforme des enseignants serait en préparation. Voici un extrait d'un article du Café Pédagogique :
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2015/05/12052015Article635670134003299495.aspx

Une nouvelle évaluation des enseignants

La refonte de l'évaluation des enseignants est beaucoup plus délicate. C Chevalier l'a présenté comme bienveillante, à l'image de l'évaluation des élèves. Les syndicats d'inspecteurs étaient absents et n'ont pas confirmé. Un des premiers gestes de V Peillon avait été d'annuler le décret Chatel qui confiait l'évaluation des enseignants aux chefs d'établissement. Mais l'idée est encore très présente dans l'administration qui envisage aussi le rapprochement des corps d'encadrement pour mieux gérer les enseignants. Toute modification sur ce terrain impoee de la prudence...

Autre article (qui date de juin 2013) sur l'évaluation des enseignants, avec des idées particulièrement intéressantes :

http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2013/06/06062013Article635060999340928939.aspx

Sans dévoiler ses propositions, B Doriah éclaire suffisamment sur la conception de l'évaluation des enseignants que défend l'Inspection générale. Elle écarte d'emblée l'évaluation des enseignants par les résultats des élèves : il est impossible d'attribuer à un enseignant des résultats qui résultent de toute une équipe. Mais, "l'institution attend des enseignants des comportements" affirme-t-elle et l'évaluation a un objectif "de contrôle et de recherche de la qualité". La nouvelle évaluation devra prendre en compte la participation de l'enseignant au travail en équipe, à ce qui "favorise le climat scolaire et la vie collective". Enfin "s'il y a évaluation elle doit avoir des suites qui dépassent la notation". L'enseignant mal noté pourrait faire l'objet d'un tutorat par des collègues de son établissement mieux notés.

Comment concevez-vous une évaluation juste des enseignants, à l'école primaire ?

PS : j'ai créé le même sujet sur le nouveau site pour le secondaire : http://forums-enseignants-du-secondaire.com/index.php?/topic/3-pour-une-r%C3%A9forme-intelligente-de-l%C3%A9valuation-des-enseignants/

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Bonjour

Je ne sais pas exactement comment ça se passe dans le public. Dans le privé, on a l'appréciation du tuteur, du tuteur isfec et du chef d'établissement. Ce dernier établit donc un rapport où il émet un avis favorable ou défavorable. J'ai le sentiment que ça se rapproche du premier extrait.

J'ai le sentiment d'avoir été bien suivie cette année, aussi bien par ma tutrice que par ma chef d'établissement et l'isfec. L'avantage, que j'avais, était que j'étais déjà suppléante dans le même établissement. Et, ça peut être difficile, je pense, quand on est néo titulaire d'être un peu seuls face à sa classe (si on ne l'a jamais fait auparavant). C'est être un peu jeté dans le grand bain sans bouée :smile: !!!

J'aime bien l'idée, pour l'enseignant mal noté, d'être soutenu par l'équipe éducative. Cependant, cela doit être fait avec des pincettes, on n'est pas obligés de tous s'entendre dans une équipe.


Enfin je dis ça, je n'ai pas de grandes idées à proposer!

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Il y a aussi les "bonnes" idées de l'IFRAP :

http://www.ifrap.org/education-et-culture/la-remuneration-des-enseignants-oui-la-performance-non-lanciennete

A l'heure actuelle et malgré les tentatives d'amélioration, la rémunération des enseignants se calcule essentiellement en fonction de l'ancienneté, c'est-à-dire du nombre d'années passées après la réussite du concours de l'Éducation nationale. Ce système est démotivant pour les enseignants dont les qualités et le travail ne sont pas récompensés… ou sanctionnés s'il le faut. De plus, le concours restant le point de départ du calcul des rémunérations, les écarts persistent entre agrégés et certifiés, alors qu'ils enseignent la majeure partie du temps, aux mêmes étudiants. Dans la plupart des pays de l'OCDE, la gestion de la fonction publique et du personnel enseignant tend à s'aligner sur le droit privé et le calcul de leur rémunération à prendre en compte leur performance [1].

La Fondation iFRAP propose donc de mettre en place un salaire de base, commun à tous les enseignants, auquel viendraient s'ajouter des primes individuelles à la performance accordés par le chef d'établissement qui deviendrait un véritable manager au sein de l'établissement.

Proposition n°1 : Mettre fin au système de rémunération à l'ancienneté pour les futurs professeurs au profit d'un salaire de base annuel commun à tous les enseignants certifiés (les agrégés étant réservés pour l'enseignement supérieur) auquel viendraient s'ajouter des primes individuelles [3]. L'introduction d'un salaire de base annuel pourrait s'accompagner d'une hausse des obligations horaires des enseignants : les comparaisons internationales montrent que les certifiés sont déjà largement en-dessous des obligations horaires de leurs collègues européens du Nord avec 639 heures par an contre 758 en Allemagne, 720 en Belgique, 750 aux Pays-Bas et 707 en moyenne pour les pays de l'OCDE

Proposition n°2 : Les primes pourraient être versées par le chef d'établissement (qui disposerait d'une enveloppe globale inextensible permettant de limiter les évaluations complaisantes) après l'évaluation par ce dernier des enseignants de son établissement.

L'évaluation par le chef d'établissement pourrait s'appuyer sur plusieurs critères parmi lesquels :

- Les échos des parents d'élèves, voire plus directement sur le jugement des élèves eux-mêmes sur l'enseignement qu'ils reçoivent comme cela se pratique dans certaines universités sous la forme de questionnaires anonymes.

- L'assiduité des enseignants.

- L'organisation d'activités extra-scolaires.

- Par ailleurs, des évaluations nationales de chaque élève dans chaque matière pourraient être organisées en début et en fin d'année scolaire afin d'observer la progression de l'élève au cours de l'année scolaire. Les résultats de ces évaluations pourraient être recueillis par le chef d'établissement et pris en compte dans l'évaluation de l'enseignant.

Dans ce cadre, le rôle des inspecteurs d'académie pourrait s'apparenter à celui de médiateur en cas de conflit entre un enseignant et le chef d'établissement.

Le montant total des primes individuelles pourrait représenter entre 0 et 30% du salaire annuel.

:getlost:

Modifié par prof désécol
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La nouvelle évaluation devra prendre en compte la participation de l'enseignant au travail en équipe, à ce qui "favorise le climat scolaire et la vie collective".

Pas sûr que le bon enseignant soit forcément celui qui "travaille en équipe".

L'enseignant mal noté pourrait faire l'objet d'un tutorat par des collègues de son établissement mieux notés.

Quelle horreur.

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La nouvelle évaluation devra prendre en compte la participation de l'enseignant au travail en équipe, à ce qui "favorise le climat scolaire et la vie collective".

Pas sûr que le bon enseignant soit forcément celui qui "travaille en équipe".

Un enseignant qui travaille en équipe n'est pas forcément un bon enseignant... mais celui qui refuse de travailler en équipe est clairement un mauvais enseignant, non ?

L'enseignant mal noté pourrait faire l'objet d'un tutorat par des collègues de son établissement mieux notés.

Quelle horreur.

Ce serait humiliant, je pense...

Cela dit, je me suis retrouvé démuni en maternelle l'année dernière et j'avoue que j'aurais aimé être "chapeauté" par mes collègues...

Modifié par André Jorge
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Un enseignant qui travaille en équipe n'est pas forcément un bon enseignant... mais celui qui refuse de travailler en équipe est clairement un mauvais enseignant, non ?

Non, je ne pense pas.

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Un enseignant qui travaille en équipe n'est pas forcément un bon enseignant... mais celui qui refuse de travailler en équipe est clairement un mauvais enseignant, non ?

Non, je ne pense pas.

Moi non plus. On peut très bien imaginer quelqu'un qui ne souhaite pas travailler en équipe, harmoniser des documents ou des supports, participer à un rendu de fin d'année, mais qui dispense un enseignement de qualité au sein de sa classe. Ce serait donc un bon enseignant, mais "mauvais" selon les critères du ministère... Et ce serait bien dommage, parce qu'après tout, ce qu'il se passe en classe est bien le plus important.

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L'inspection est trop souvent mal vécue, elle génère stress, insomnie, énervement. Et puis, comment se faire une idée du travail de quelqu'un en le voyant une fois tous les 3/4 ans ?

Rien que le terme "inspection" est négatif, on a des inspecteurs de police, du travail, qui sont là pour lever les fraudes.... pourquoi parle-t-on d'inspecteur pour l'EN, comme si nous étions des fraudeurs en puissance ?

J'aime assez l'idée de l'évaluation par les pairs, il me semble que ça aiderait à prendre du recul sur ses propres pratiques. Notre système, très normatif, n'est pas fait pour inciter la mise en mots des difficultés que chacun d'entre nous connait/a connu. Un regard extérieur, sans jugement négatif, avec des grilles de travail prédéfinies ensemble, pourrait apporter, à mon humble avis, un plus important, un recul nécessaire et une analyse des pratiques bien plus fine que les inspections actuelles.

Mais de toutes manières, la révolution des inspections devant s'accompagner d'une transformation de tout le système si on veut que ça fonctionne, ce n'est pas demain la veille que ça changera....

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Il y a aussi les "bonnes" idées de l'IFRAP :

http://www.ifrap.org/education-et-culture/la-remuneration-des-enseignants-oui-la-performance-non-lanciennete

A l'heure actuelle et malgré les tentatives d'amélioration, la rémunération des enseignants se calcule essentiellement en fonction de l'ancienneté, c'est-à-dire du nombre d'années passées après la réussite du concours de l'Éducation nationale. Ce système est démotivant pour les enseignants dont les qualités et le travail ne sont pas récompensés… ou sanctionnés s'il le faut. De plus, le concours restant le point de départ du calcul des rémunérations, les écarts persistent entre agrégés et certifiés, alors qu'ils enseignent la majeure partie du temps, aux mêmes étudiants. Dans la plupart des pays de l'OCDE, la gestion de la fonction publique et du personnel enseignant tend à s'aligner sur le droit privé et le calcul de leur rémunération à prendre en compte leur performance [1].

La Fondation iFRAP propose donc de mettre en place un salaire de base, commun à tous les enseignants, auquel viendraient s'ajouter des primes individuelles à la performance accordés par le chef d'établissement qui deviendrait un véritable manager au sein de l'établissement.

Proposition n°1 : Mettre fin au système de rémunération à l'ancienneté pour les futurs professeurs au profit d'un salaire de base annuel commun à tous les enseignants certifiés (les agrégés étant réservés pour l'enseignement supérieur) auquel viendraient s'ajouter des primes individuelles [3]. L'introduction d'un salaire de base annuel pourrait s'accompagner d'une hausse des obligations horaires des enseignants : les comparaisons internationales montrent que les certifiés sont déjà largement en-dessous des obligations horaires de leurs collègues européens du Nord avec 639 heures par an contre 758 en Allemagne, 720 en Belgique, 750 aux Pays-Bas et 707 en moyenne pour les pays de l'OCDE

Proposition n°2 : Les primes pourraient être versées par le chef d'établissement (qui disposerait d'une enveloppe globale inextensible permettant de limiter les évaluations complaisantes) après l'évaluation par ce dernier des enseignants de son établissement.

L'évaluation par le chef d'établissement pourrait s'appuyer sur plusieurs critères parmi lesquels :

- Les échos des parents d'élèves, voire plus directement sur le jugement des élèves eux-mêmes sur l'enseignement qu'ils reçoivent comme cela se pratique dans certaines universités sous la forme de questionnaires anonymes.

- L'assiduité des enseignants.

- L'organisation d'activités extra-scolaires.

- Par ailleurs, des évaluations nationales de chaque élève dans chaque matière pourraient être organisées en début et en fin d'année scolaire afin d'observer la progression de l'élève au cours de l'année scolaire. Les résultats de ces évaluations pourraient être recueillis par le chef d'établissement et pris en compte dans l'évaluation de l'enseignant.

Dans ce cadre, le rôle des inspecteurs d'académie pourrait s'apparenter à celui de médiateur en cas de conflit entre un enseignant et le chef d'établissement.

Le montant total des primes individuelles pourrait représenter entre 0 et 30% du salaire annuel.

:getlost:

:ohmy::ohmy::ohmy:

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Il faut aussi lire le topic des anecdotes d'inspection pour voir que le problème n'est pas que dans le cadre légal.

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Moi non plus. On peut très bien imaginer quelqu'un qui ne souhaite pas travailler en équipe, harmoniser des documents ou des supports, participer à un rendu de fin d'année, mais qui dispense un enseignement de qualité au sein de sa classe. Ce serait donc un bon enseignant, mais "mauvais" selon les critères du ministère... Et ce serait bien dommage, parce qu'après tout, ce qu'il se passe en classe est bien le plus important.

Pour que les choses se passent pour le mieux en classe, il faut justement un travail d'équipe.

Le travail d'équipe permet :

- de partager ses compétences avec ses collègues : celui qui est bon en informatique peut aider les autres, celle qui excelle dans le domaine de la littérature enfantine peut apporter ses idées, ses projets et les partager avec les autres, etc. Et puis tout simplement : chacun peut donner son avis, apporter sa pierre à l'édifice et faire avancer les choses.

- de discuter avec ses collègues des problèmes que l'on rencontre en classe, profiter de leur expérience, essayer de trouver des solutions ensemble et au moins obtenir des conseils.

- de travailler ensemble sur des projets communs : kermesse, sorties pédagogiques, spectacles de chant, de danse, de percussions, chorale d'école,...

- d'harmoniser le travail : travailler sur les mêmes albums et projets, échanger les idées et les fiches d'activité, etc.

Il est difficile de travailler seul, et c'est au contraire tellement plus facile et plus plaisant de travailler à plusieurs.

Et enfin, qui sont les premières victimes du refus de partager et de travailler ensemble, de la mésentente entre les enseignants, voire des mauvais tours que se jouent certains enseignants dans certaines équipes et des chamailleries pendant les concertations ?

Ce sont les enfants.

Aujourd'hui, le concept de l'homme providentiel, qui sait tout faire et qui règle tous les problèmes, n'existe plus. On attends des gens qu'ils soient capables de travailler en équipe, de communiquer et d'échanger, de partager leurs idées et leurs valeurs et surtout d'avoir pour objectif de travailler pour l'intérêt de l'école et des élèves.

Après, je ne vais pas dire que c'est toujours facile ou même possible... Ca l'est pour moi cette année, avec des collègues volontaires, qui ont leur caractère, leurs exigences, leur personnalité, mais avec qui le travail est possible. Ca ne l'était pas il y a quelques années avec deux personnes individualistes qui faisaient "une école dans l'école", pour leur profit personnel, et au détriment des autres classes...

Un article des Cahiers pédagogiques :

http://www.cahiers-pedagogiques.com/L-esprit-d-equipe-c-est-possible

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Je ne nie pas tout ce que vous écrivez, bien au contraire, je suis la première à aimer échanger, collaborer, partager, discuter.

Je dis simplement que le refus, ou éventuellement la mauvaise volonté de quelqu'un à travailler en équipe n'est pas, à mon sens, un critère suffisant pour taxer cet enseignant de "mauvais".

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