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Pour une réforme intelligente de l'évaluation des enseignants


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Posté(e) (modifié)

Il est difficile de travailler seul, et c'est au contraire tellement plus facile et plus plaisant de travailler à plusieurs.

Ou pas !

Et enfin, qui sont les premières victimes du refus de partager et de travailler ensemble, de la mésentente entre les enseignants, voire des mauvais tours que se jouent certains enseignants dans certaines équipes et des chamailleries pendant les concertations ?

Ce sont les enfants.

Cet argument définitif risque malheureusement d'être brandi à ceux qui, à tort ou à raison, ne pensent pas comme la majorité... ou comme le "chef d'établissement".

Et puis, devrait-on donc dire de toutes les générations d'enfants qui n'ont pas eu d'enseignants travaillant "en équipe" avant que ce concept ne devienne à la mode qu'elles ont été "victimes" ?

- de discuter avec ses collègues des problèmes que l'on rencontre en classe, profiter de leur expérience, essayer de trouver des solutions ensemble et au moins obtenir des conseils.

D'accord avec ça, mais malheureusement, les concertations ne sont paradoxalement pas forcément propices à cela. Il est plus facile de se confier à un ou deux collègues en qui on a confiance pendant une récré ou le repas...

travailler sur les mêmes albums et projets

Pourquoi donc ?

Modifié par prof désécol
Posté(e)

Moi non plus. On peut très bien imaginer quelqu'un qui ne souhaite pas travailler en équipe, harmoniser des documents ou des supports, participer à un rendu de fin d'année, mais qui dispense un enseignement de qualité au sein de sa classe. Ce serait donc un bon enseignant, mais "mauvais" selon les critères du ministère... Et ce serait bien dommage, parce qu'après tout, ce qu'il se passe en classe est bien le plus important.

Pour que les choses se passent pour le mieux en classe, il faut justement un travail d'équipe.

Le travail d'équipe permet :

- de partager ses compétences avec ses collègues : celui qui est bon en informatique peut aider les autres, celle qui excelle dans le domaine de la littérature enfantine peut apporter ses idées, ses projets et les partager avec les autres, etc. Et puis tout simplement : chacun peut donner son avis, apporter sa pierre à l'édifice et faire avancer les choses.

- de discuter avec ses collègues des problèmes que l'on rencontre en classe, profiter de leur expérience, essayer de trouver des solutions ensemble et au moins obtenir des conseils.

- de travailler ensemble sur des projets communs : kermesse, sorties pédagogiques, spectacles de chant, de danse, de percussions, chorale d'école,...

- d'harmoniser le travail : travailler sur les mêmes albums et projets, échanger les idées et les fiches d'activité, etc.

Il est difficile de travailler seul, et c'est au contraire tellement plus facile et plus plaisant de travailler à plusieurs.

Et plus généralement, tout cela existe déjà plus ou moins dans les écoles.

Souvent, cela se fait naturellement, par groupe de deux ou trois collègues -à part la kermesse ou la chorale d'école, bien entendu- et se met en place ailleurs que pendant les interminables concertations...

Posté(e)

Souvent, cela se fait naturellement, par groupe de deux ou trois collègues -à part la kermesse ou la chorale d'école, bien entendu- et se met en place ailleurs que pendant les interminables concertations...

Si vous ne le faites pas pendant les concertations, conseils des maîtres et conseils de cycles, vous le faites à quel moments alors ? Merci d'expliquer, parce que là, je ne vois pas du tout...

Posté(e)

Le travail en équipe est une excellente chose.

MAIS il ne s'improvise pas.

Une nouvelle fois, nous touchons aux limites de l'Education Nationale. Rien n'est fait pour que ce travail se concrétise. Le point essentiel est la formation et, encore et toujours, c'est un maillon extrêmement faible (il faut dire que notre administration ne brille pas par ses compétences dans ce domaine !)

Dans un système formaté par l'individualisme et où tout est fait pour isoler chaque enseignant, il serait souhaité que celui ci travaille collectivement.

Nous retrouvons là une nouvelle belle et grande idée où la base doit se débrouiller par ses propres moyens pour tout faire envers et contre tous.

Je me souviens d'une anecdote. Lors de la création des projets d'école (une de ces grandes idées qui devaient faire de chaque école un haut lieu du travail en commun !!!!), le directeur avait bien pris conscience de la nécessité de réunir tout le monde pour écrire ce projet commun. Dans cette école à 12 classes, il a réuni tous les enseignants avec une conseillère pédagogique puis a fermé la porte à clé : "tout le monde pourrait sortir seulement quand le projet commun serait écrit". Ce fut efficace, le projet fut vite écrit ! Et son bilan aussi : "cela ne marcherait pas". Seul le bilan s'est confirmé.

Sinon, même constat que prof désécol, les réunions en grand groupe (école de 14 classes) ont cette année encore été des pertes de temps. Tous les projets qui ont abouti ont été le fait de micro réunions informelles faites en général pendant les temps de repas. La raison : chaque réunion institutionnelle était phagocytée par de l'administratif, des problèmes matériels et tous les problèmes individuels. Un des points les plus drôles fut assurément la venue de la conseillère pédagogique. Nous devions établir une nouvelle programmation de sports pour pouvoir utiliser un ETAPS. En partant de la programmation existante, et en deux heures, il lui a été impossible de remplir son tableau. Une semaine après, elle nous sommait de refaire le travail en menaçant de ne pas valider le dossier. En deux jours, sans une réunion, son tableau a été rempli et, visiblement, convenait.

Le travail en groupe ne s'improvise pas, il demande des compétences particulières et des modes d'organisation que nous ne maîtrisons pas faute d'une réelle formation (mais que notre administration ne maîtrise pas non plus !). De plus, après des années et des années où l'école fonctionne avec des classes totalement closes, il n'est pas simple de passer à des systèmes ouverts. Cela demande du temps, une ouverture d'esprit, de la formation et des moyens.

Mais cela ne se fera pas d'un simple claquement de doigt et encore moins d'un simple désir administratif.

Posté(e)

Pour en revenir à l'évaluation, on sent bien que l'objectif est de casser le système actuel qui demeure le plus équitable quand même...La finalité??? Elle est simple, dans un monde où l'argent est roi et les problématiques financières passent avant toutes les autres, l'INDIVIDUALISATION des carrières entraînera une baisse globale de l'enveloppe dédiée aux salaires...Un parallèle intéressant est d'observer ce qui se passe dans les entreprises...Les responsables essaient de casser les conventions collectives pour individualiser les salaires et par là même les baisser...Et oui il est beaucoup plus difficile de se "battre" seul pour obtenir une augmentation plutôt que collectivement...

J'imagine déjà "la prime au travail en équipe et à l'investissement de sa personne pour faire tourner l'école"...:

"Toi tu seras mieux payé car tu pars en classe de neige une semaine chaque année" (et comme les ESF s'alarment de la chute vertigineuse des classes de neige se sera un bon moyen pour faire plaisir au lobby du ski)...On imagine où cette escalade peut nous mener...

"Toi tu seras moins payé car tu ne participes pas aux stages RAN...qui ne sont plus payés d'ailleurs"

"Et toi tu abuses, tu n'as pas participé à la 10 ème réunion de l'école sur le projet EPS car tu devais récupérer ton fils à l'école..."

On voit où le système veut nous mener...Il nous prennent pour des imbéciles, tout est lié, les rythmes, la Loi de décentralisation...la casse des statuts entrainera une augmentation importante du temps de présence dans l'école et cette nouvelle évaluation tombera à pic vous trouvez pas...???

Posté(e)

+ 10000 pour les deux commentaires précédents.

Les crânes d'oeuf du ministère, dont la connaissance du terrain est proche du zéro absolu, pondent régulièrement des projets, décrets, circulaires, dans un esprit Yaka Fauqu'on délirant.

Le travail d'équipe ne se décrétant pas, la réunionnite prend l'allure d'une épidémie chronophage et souvent inutile.

Et tout cela est relayé par les IEN, qui pour se faire bien voir, développent bien souvent un zèle extraordinaire et surtout, ayant les coudées franches, interprètent les textes à leur avantage (cf cette histoire de redoublement). Eux font partie du problème.

Pendant ce temps-là, les fourmis de terrain continuent de courber l'échine et se prêtent au jeu.

Moralité : z'ont raison, là-haut, de poursuivre leurs basses oeuvres, puisque la majorité se résigne.

Posté(e)

Sincèrement, je ne sais pas quelle serait une évaluation juste des enseignants. En revanche, je sais que si les inspecteurs arrêtaient de s'appuyer sur les rapports des pré-visites des conseillés pédas, ce serait déjà une grande avancée....combien de jeunes collègues se sont vus démolir sans se voir apporter de solution par des conseillés pédagogiques incapables eux mêmes de tenir la classe observée.

Posté(e)

Souvent, cela se fait naturellement, par groupe de deux ou trois collègues -à part la kermesse ou la chorale d'école, bien entendu- et se met en place ailleurs que pendant les interminables concertations...

Si vous ne le faites pas pendant les concertations, conseils des maîtres et conseils de cycles, vous le faites à quel moments alors ? Merci d'expliquer, parce que là, je ne vois pas du tout...

Pendant les repas, les récréations en salle des maîtres, le midi ou à 16h30 quand on passe faire un coucou ou dire au revoir à un collègue dans sa classe.

Mais surtout, ça ne commence jamais par "Bon, il faut qu'on monte un projet ensemble, pour le bien des enfants", mais plutôt par :

"Tiens, ma séance sur les arts au Moyen âge a bien marché, je suis étonné.

- Mais tu sais, il y a trois ans, j'étais allé au musée de Cluny ; les gamins étaient passionnés...

- Je n'y suis jamais allé avec une classe ; ça te dirait qu'on y aille avec nos deux classes cette année ?"

Posté(e)

J'oubliais aussi: http://www.lemonde.f...441_823448.html;

C'est bizarre comme le calendrier est criant de vérité...

C'est quand même extraordinaire de vouloir évaluer la base sans évaluer le sommet de la pyramide. A quand une véritable évaluation des décideurs, ministres, conseillers, élus, recteurs, dasen, IEN ?

A quand une évaluation pour laquelle le bien-être à l'école sera au centre ?

Posté(e)

Souvent, cela se fait naturellement, par groupe de deux ou trois collègues -à part la kermesse ou la chorale d'école, bien entendu- et se met en place ailleurs que pendant les interminables concertations...

Si vous ne le faites pas pendant les concertations, conseils des maîtres et conseils de cycles, vous le faites à quel moments alors ? Merci d'expliquer, parce que là, je ne vois pas du tout...

Pendant les repas, les récréations en salle des maîtres, le midi ou à 16h30 quand on passe faire un coucou ou dire au revoir à un collègue dans sa classe.

Mais surtout, ça ne commence jamais par "Bon, il faut qu'on monte un projet ensemble, pour le bien des enfants", mais plutôt par :

"Tiens, ma séance sur les arts au Moyen âge a bien marché, je suis étonné.

- Mais tu sais, il y a trois ans, j'étais allé au musée de Cluny ; les gamins étaient passionnés...

- Je n'y suis jamais allé avec une classe ; ça te dirait qu'on y aille avec nos deux classes cette année ?"

C'est pas une école, c'est la famille Ricoré. :chris:

Posté(e)

Souvent, cela se fait naturellement, par groupe de deux ou trois collègues -à part la kermesse ou la chorale d'école, bien entendu- et se met en place ailleurs que pendant les interminables concertations...

Si vous ne le faites pas pendant les concertations, conseils des maîtres et conseils de cycles, vous le faites à quel moments alors ? Merci d'expliquer, parce que là, je ne vois pas du tout...

Pendant les repas, les récréations en salle des maîtres, le midi ou à 16h30 quand on passe faire un coucou ou dire au revoir à un collègue dans sa classe.

Mais surtout, ça ne commence jamais par "Bon, il faut qu'on monte un projet ensemble, pour le bien des enfants", mais plutôt par :

"Tiens, ma séance sur les arts au Moyen âge a bien marché, je suis étonné.

- Mais tu sais, il y a trois ans, j'étais allé au musée de Cluny ; les gamins étaient passionnés...

- Je n'y suis jamais allé avec une classe ; ça te dirait qu'on y aille avec nos deux classes cette année ?"

C'est pas une école, c'est la famille Ricoré. :chris:

Et le dialogue est particulièrement "guimauve", je le reconnais. ;)

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