Zarko Posté(e) 27 août 2015 Posté(e) 27 août 2015 tout cela est calculé et ça marche ! Je ne crois pas. La plupart des "spécialistes des sciences de l'éducation" que j'ai pu croiser sont raisonnablement sincères — y compris dans leur conviction que, pour bien enseigner une matière (et a fortiori enseigner comment l'enseigner...), point n'est besoin ni de la maîtriser soi-même, ni d'avoir une quelconque expérience de terrain. De même pour la plupart des responsables politiques, sincèrement désemparés devant la difficulté à réformer l'école et inconscients de la difficulté du problème, mais ouverts à la discussion. Ce qui m'étonne toujours, en revanche, c'est qu'avec autant d'intervenants globalement de bonne volonté et soucieux de l'intérêt des enfants, on converge systématiquement vers les plus mauvaises solutions (comme de donner les clefs des ESPE aux dits spécialistes...) C'est plus qu'étonnant dans ce cas...Il y a bien une volonté manifeste de massacrer l'école publique ...
jeanounette Posté(e) 27 août 2015 Posté(e) 27 août 2015 Qui veut devenir prof... pour rééduquer ses futurs collègues ? http://www.laviemoderne.net/mirabilia/126-desesperances La rééducation des enseignants par l'exemple Supprimée en 2010 (avec la réforme de la mastérisation), l’année de formation des enseignants a été rétablie en 2013, dans le cadre des nouvelles Écoles supérieures du professorat et de l’éducation (ÉSPÉ). Comment ne pas se féliciter de ce rétablissement ? Malheureusement, on se souvient des critiques, nombreuses et souvent justifiées, à l’encontre de la formation dispensée par les défunts IUFM pendant vingt ans, période pendant laquelle les résultats des élèves se sont paradoxalement dégradés et les inégalités inexorablement creusées. Se peut-il que les ÉSPÉ renouent avec les vieux travers des IUFM ? Il est permis de le craindre à la lecture du sujet récent de ce partiel de master 2 MEEF-SD donné en avril 2015 dans l’académie de Grenoble. Passons sur quelques détails. Ainsi, au lieu de montrer – de façon très théorique – en quoi l’enseignement de l’école républicaine contribue « à former les futurs citoyens » (partie 1), on pourrait en effet montrer comment en réalité il y contribue de moins en moins, sauf à considérer l’exercice de la citoyenneté comme une sorte de catéchisme naïf. Passons également sur cette question curieusement orientée à propos de la co-éducation (partie 2) : « Pourquoi faudrait-il donner une place aux parents dans l'école et si oui quelle place ? » Non, l’aspect le plus saisissant se trouve dans la partie 3, qui présente trois situations « fictives » (sic). Pour répondre, il est exigé des étudiants qu’ils utilisent le contenu de leurs cours de psychologie sociale. Nous soulignons en gras : Question 1 Un enseignant vous affirme que les performances des élèves à une évaluation s'expliquent uniquement par leurs compétences, à part évidemment si l'élève est fatigué ou « mal luné » le jour de l'évaluation. Vous lui expliquez alors que ce ne sont pas les seules raisons pour lesquelles les performances sont différentes des compétences. Pour cela, vous lui donnez un exemple. Vous lui expliquez clairement le processus qui explique pourquoi les performances diminuent. Question 2 Un enseignant vous tient le discours suivant : « De toute manière, lorsqu'on met les élèves en groupe, il n'y a aucun moyen pour éviter le fait que certains profitent du travail en groupe pour ne rien faire et se reposer sur le travail fait par les autres ». Vous n'êtes pas d'accord avec lui et vous lui proposez deux actions concrètes pour éviter d'observer ceci chez certains élèves en expliquant pourquoi vos propositions fonctionnent. Question 3 Vous êtes en observation dans une classe , l’enseignant (e) passe auprès de ses élèves pour voir s'ils arrivent bien à réaliser la tâche à effectuer et les aider si jamais. Un élève qui a pourtant l'air en difficulté signifie à l'enseignant(e) qu'il n'a pas besoin d'aide. En revenant vers vous, l’enseignant vous fait part de son impuissance à intéresser cet élève. Selon lui (elle) , même quand cet élève n'y arrive pas, l'intérêt qu'il porte à la tâche n'est pas assez grand et il ne veut pas qu'on l'aide. Vous lui donnez une explication alternative au comportement observé. Comment ne pas être sidéré par cet endoctrinement qui oppose à dessein les professeurs stagiaires à leurs collègues en exercice, désignés comme des adversaires pédagogiques, voire – au fond – comme des non pédagogues ? Derrière la posture de supériorité affichée, l’exercice est infantilisant : il s’agit moins, pour le jeune professeur découvrant le métier, de mener une réflexion personnelle que d’apprendre à asséner avec certitude la bonne parole pédagogique, dans une forme d’entraînement rappelant les grandes heures de la dialectique révolutionnaire. Impossible pour les stagiaires évidemment d’émettre la moindre critique puisqu’il s’agit, dans le cadre de cette seconde année de formation en ÉSPÉ, de montrer patte blanche pour obtenir le brevet de conformité idéologique permettant leur titularisation. L’exercice témoigne bien du peu de considération des « sciences » de l’éducation pour l’expérience professionnelle ou la tradition pédagogique. Pour refonder l’école tabula rasa, il faut créer le professeur nouveau, sans plus s’embarrasser d’humilité : il s’agit pour l'enseignant stagiaire d’« expliquer » à un collègue enseignant depuis des années (ce qui au demeurant ne l'empêche pas de remettre perpétuellement en cause sa pratique) la supériorité supposée d’une pédagogie dont il n'aura pas lui-même fait l'expérience. Il est vrai qu'un certain type de pédagogie, si inepte soit-il, est aujourd’hui ouvertement imposé aux enseignants par le décret de la réforme du collège 2016, en contradiction avec la liberté pédagogique garantie par le code de l'éducation. C’est dans cette perspective de refondation de l'école que les jeunes stagiaires sont non seulement appelés à instruire les élèves mais également à rééduquer leurs collègues. Curieuse formation donc, qui dresse insidieusement les professeurs les uns contre les autres tout en prônant publiquement les vertus du travail en équipe, selon des méthodes inspirées du management (obéissant en cela moins à des considérations pédagogiques qu’économiques). Il s’agit, plus généralement, de désigner les enseignants actuels comme coupables de l’échec scolaire, tout en préparant les stagiaires à leur culpabilité future. De fait tous les débats sur l’école, occultant souvent – à dessein – bien d’autres aspects cruciaux de la question scolaire, concluent invariablement sur la nécessaire « amélioration de la formation des enseignants », expression creuse, consensuelle et qui n’engage à rien. [...] J'en crois pas mes yeux !
Argon Posté(e) 27 août 2015 Posté(e) 27 août 2015 C'est plus qu'étonnant dans ce cas...Il y a bien une volonté manifeste de massacrer l'école publique ... Je n'ai pas d'indulgence particulière envers les gouvernements impliqués, mais je ne le crois pas. Pour ne citer que les trois derniers décisionnaires, NVB est une ambitieuse qui serait ravie d'avoir été la ministre du redressement de l'école publique. Elle n'a aucune idée du moyen d'y parvenir et laisse la bride sur le cou du lobby des sciences de l'édu, mais c'est à mon sens faute de mieux, et en échange de leur soutien sur ses propres dadas idéologiques, bien plus importants à son sens. Hamon me semble n'avoir eu que de bonnes intentions, et certainement aucune volonté de "massacrer l'école". Il s'est laissé engluer dans la négociation avec les syndicats, pour faire passer une réforme qui n'était même pas la sienne, mais ça traduit plus à mon sens le fait qu'il avait atteint là son niveau d'incompétence que de mauvaises intentions "manifestes". Peillon n'avait pas que de mauvaises idées, et peut-être même une véritable ambition pour l'école. Il a juste échoué, et dans les grandes largeurs (Peter encore ?)...
abel27 Posté(e) 28 août 2015 Posté(e) 28 août 2015 C'est plus qu'étonnant dans ce cas...Il y a bien une volonté manifeste de massacrer l'école publique ... Je n'ai pas d'indulgence particulière envers les gouvernements impliqués, mais je ne le crois pas. Pour ne citer que les trois derniers décisionnaires, NVB est une ambitieuse qui serait ravie d'avoir été la ministre du redressement de l'école publique. Elle n'a aucune idée du moyen d'y parvenir et laisse la bride sur le cou du lobby des sciences de l'édu, mais c'est à mon sens faute de mieux, et en échange de leur soutien sur ses propres dadas idéologiques, bien plus importants à son sens. Hamon me semble n'avoir eu que de bonnes intentions, et certainement aucune volonté de "massacrer l'école". Il s'est laissé engluer dans la négociation avec les syndicats, pour faire passer une réforme qui n'était même pas la sienne, mais ça traduit plus à mon sens le fait qu'il avait atteint là son niveau d'incompétence que de mauvaises intentions "manifestes". Peillon n'avait pas que de mauvaises idées, et peut-être même une véritable ambition pour l'école. Il a juste échoué, et dans les grandes largeurs (Peter encore ?)... Ces 3 derniers ministres (hamon excepté peut-être, il n'en a pas eu le temps) n'ont aucune confiance envers les professeurs, voir parfois sont limites méprisants. Quand Peillon dit que les pe seront prêts à faire du péri vu qu'ils sont mal payés, quand nvb ricane quand on lui dit que les profs sont mal payés, quand elle sous-entend que c'est nous qui maintenons l'omerta sur les profs dysfonctionnels... Ils sont arrivés non pour travailler avec nous mais pour travailler contre nous. Leur erreur, elle est là.
nonau Posté(e) 29 août 2015 Auteur Posté(e) 29 août 2015 Hamon a quand même libéralisé le temps scolaire hebdomadaire dans le 1er degrès(pour faire plaisir au maire de Lyon) et casser le Décret de 1950 des enseignants du 2nd degrès qui vont donc goûter progressivement aux 1607 heures de travail annuel dans l'établissement..; Tous ces gens depuis Jospin surtout ont contribué à affaiblir notre autorité, à planifier la progression d'une sorte de médiocrité ambiante qui traine notre système vers le bas...Ces dysfonctionnements je le répète, sont planifiés pour créer une sorte de défiance de la part des parents et privilégier le privé..
jeanounette Posté(e) 29 août 2015 Posté(e) 29 août 2015 Hamon a quand même libéralisé le temps scolaire hebdomadaire dans le 1er degrès(pour faire plaisir au maire de Lyon) et casser le Décret de 1950 des enseignants du 2nd degrès qui vont donc goûter progressivement aux 1607 heures de travail annuel dans l'établissement..; Tous ces gens depuis Jospin surtout ont contribué à affaiblir notre autorité, à planifier la progression d'une sorte de médiocrité ambiante qui traine notre système vers le bas...Ces dysfonctionnements je le répète, sont planifiés pour créer une sorte de défiance de la part des parents et privilégier le privé.. oui et en ce sens il a fait pire , ça a cassé l'unité ! Certains ont obtenu une demi journée à la place du mercredi matin (Lyon , Marseille , etc ...) , ils ont sauvé les meubles en quelque sorte . Pour les conditions de travail des enseignants on ne me fera pas croire qu'une demi journée sans classe n'est pas mieux que 45 mn en moins tous jours . Pour les enfants c'est autre chose ... Pour les mairies c'est sûrement plus simple d'organiser les NAP sur une demi journée . Et ça évite que des "ateliers" périsco soient organisés tous jours dans nos classes comme dans la commune où je travaille .
prof désécol Posté(e) 23 octobre 2015 Posté(e) 23 octobre 2015 (modifié) http://www.education.gouv.fr/cid93525/l-apprentissage-une-nouvelle-voie-pour-devenir-enseignant.html L'apprentissage, une nouvelle voie pour devenir enseignant L’Éducation nationale recrute plus de 1 000 étudiants apprentis professeurs dès la rentrée universitaire 2015. Ce nouveau dispositif s’adresse aux étudiants qui envisagent de devenir professeur de mathématiques, de lettres, d’anglais ou d’allemand au collège ou au lycée ou professeur des écoles dans les académies d'Amiens, Créteil, Guyane, Reims ou Versailles, et qui ont besoin d’un véritable coup de pouce financier pour la poursuite de leurs études. Qu'est-ce qu'être étudiant apprenti professeur ? Une formation pratique et théorique Tout en poursuivant un cursus à l’université (qui tient compte du statut d'étudiant apprenti), l'apprenti professeur assure deux demi-journées par semaine dans une classe en présence d’un enseignant tuteur qui lui confiera des missions : temps d’observation, co-animation prise en charge de séquence en pratique accompagnée etc. Le tuteur permet d’acquérir les gestes professionnels spécifiques au métier d’enseignant et est en liaison étroite avec l'université de l'apprenti. Une formation rémunérée L'étudiant apprenti professeur signe un contrat de travail avec le rectorat dont il dépend et perçoit un salaire.Sa rémunération est déterminée en fonction de son âge et de sa progression dans le cursus de formation. À noter qu'en tant que salarié, l'étudiant apprenti professeur ne peut pas bénéficier des bourses sur critères sociaux. De 18 ans à moins de 21 ans : L2 61% du SMIC Rémunération nette 889,09 euros L3 69% du SMIC Rémunération nette 1005,69 euros 21 ans et plus : L2 73% du SMIC Rémunération nette 1063,99 euros L3 81% du SMIC Rémunération nette 1180,59 euros La rémunération semble assez confortable pour deux demi-journées en classe en présence d'un enseignant tuteur. Malgré le discours d'autosatisfaction de la ministre (« Depuis 2012, nous l'avons dit, nous recréons 60.000 postes dans l’Éducation nationale. Il a fallu le temps que les futurs étudiants entendent ce message. Aujourd'hui, nous tirons les fruits de notre politique »), y aurait-il le feu au lac pour stopper l’hémorragie dans les académies et les disciplines déficitaires ? Modifié 23 octobre 2015 par prof désécol
Lena Posté(e) 23 octobre 2015 Posté(e) 23 octobre 2015 Je touche donc , pour 50% devant élèves (et 100% pour ce qui est sans eux, la stagiaire que le DASEN a affectée comme complément de mon 50% étant incompétente) ET SFT 3 enfant le tout avec 11 ans d'ancienneté , autant qu'un étudiant de L2 qui fait un 25% en doublette.. M'en vais reprendre des études...
thalie83 Posté(e) 23 octobre 2015 Posté(e) 23 octobre 2015 Cela dit il fut un temps où on pouvait percevoir une aide en PE1. Mais c'était il y a longtemps....
abel27 Posté(e) 23 octobre 2015 Posté(e) 23 octobre 2015 http://www.education.gouv.fr/cid93525/l-apprentissage-une-nouvelle-voie-pour-devenir-enseignant.html De 18 ans à moins de 21 ans : L2 61% du SMIC Rémunération nette 889,09 euros L3 69% du SMIC Rémunération nette 1005,69 euros 21 ans et plus : L2 73% du SMIC Rémunération nette 1063,99 euros L3 81% du SMIC Rémunération nette 1180,59 euros De quel smic on parle là ? Car mon conjoint à 100% du smic n'atteint même pas cette somme en net !
prof désécol Posté(e) 24 octobre 2015 Posté(e) 24 octobre 2015 http://www.education.gouv.fr/cid93525/l-apprentissage-une-nouvelle-voie-pour-devenir-enseignant.html De 18 ans à moins de 21 ans : L2 61% du SMIC Rémunération nette 889,09 euros L3 69% du SMIC Rémunération nette 1005,69 euros 21 ans et plus : L2 73% du SMIC Rémunération nette 1063,99 euros L3 81% du SMIC Rémunération nette 1180,59 euros De quel smic on parle là ? Car mon conjoint à 100% du smic n'atteint même pas cette somme en net ! http://www.insee.fr/fr/bases-de-donnees/bsweb/serie.asp?idbank=000879878 Montant mensuel net du smic pour 35 heures de travail par semaine (151,67 heures par mois) - Après déduction de la CSG et CRDS Août 2015 1135,99 euros
nola Posté(e) 24 octobre 2015 Posté(e) 24 octobre 2015 Généralement quand les médias ou les "spécialistes" parlent de profs, ils pensent à ceux du secondaire. Ce sont eux la norme en France et non les PE.
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