jeanounette Posté(e) 25 novembre 2015 Posté(e) 25 novembre 2015 Le problème des petites réformes cumulées c'est qu'il est facile d'imaginer le pire. Avoir un supérieur hierarchique ne me fait pas peur, nous en avons déjà un, ce qui me déplairait c'est le manque de communication avec ce supérieur et ce dernier étant tout partout et nulle part à la fois va devoir se décharger sur ses équipes. Mes collègues craignent les nouvelles responsabilités à endosser. Jusqu'à présent nous les directeurs, nous réglons les problèmes au quotidien et nous protégeons nos équipes. Nos adjoints passent des journées parfois mouvementées mais bien moins que si ce travail de régulation ne s'effectuait pas. Je pense que les conditions de travail ne vont pas s'améliorer pour nos adjoints, pour moi ça me soulagera sans doute ^^. C'est toujours le même soucis avec tout là haut, il y a des débuts d'histoire qui sont lancées et ensuite un long moment de fabulation qui génère des tensions. "pour moi ça me soulagera sans doute" Je ne pense pas . La pression hiérarchique augmentera à tous les niveaux . Notre liberté pédagogique en pâtira . Il n'y aura plus qu'une seule façon d'enseigner , celle qu'on nous imposera à tous , celle qui rentrera dans les cases . Oh bien sûr ça ne se fera pas d'un coup . Avec la mise en place du directeur chef d'établissement il feront juste monter le curseur d'un cran , sinon ça provoquerait des mouvements de protestation trop importants . N'oublions pas qu'une réforme de notre évaluation va aussi voir le jour . Bientôt de nos résultats dépendront nos subventions (comme aux E.u et en Pologne et certainement ailleurs où décidement on ferait mieux de se tourner pour voir ce qui s'y passe au lieu de traiter les questions uniquement sur une posture franco-française ) Le problème des petites réformes cumulées c'est qu'il est facile d'imaginer le pire. Avoir un supérieur hierarchique ne me fait pas peur, nous en avons déjà un, ce qui me déplairait c'est le manque de communication avec ce supérieur et ce dernier étant tout partout et nulle part à la fois va devoir se décharger sur ses équipes. Mes collègues craignent les nouvelles responsabilités à endosser. Jusqu'à présent nous les directeurs, nous réglons les problèmes au quotidien et nous protégeons nos équipes. Nos adjoints passent des journées parfois mouvementées mais bien moins que si ce travail de régulation ne s'effectuait pas. Je pense que les conditions de travail ne vont pas s'améliorer pour nos adjoints, pour moi ça me soulagera sans doute ^^. C'est toujours le même soucis avec tout là haut, il y a des débuts d'histoire qui sont lancées et ensuite un long moment de fabulation qui génère des tensions. "pour moi ça me soulagera sans doute" Je ne pense pas . La pression hiérarchique augmentera à tous les niveaux . Notre liberté pédagogique en pâtira . Il n'y aura plus qu'une seule façon d'enseigner , celle qu'on nous imposera à tous , celle qui rentra dans les cases . Oh bien sûr ça ne se fera pas d'un coup . Avec la mise en place du directeur chef d'établissement il feront juste monter le curseur d'un cran , sinon ça provoquerait des mouvements de protestation trop importants . N'oublions pas qu'une réforme de notre évaluation va aussi voir le jour . Bientôt de nos résultats dépendront nos subventions (comme aux E.u et en Pologne et certainement ailleurs où décidement on ferait mieux de se tourner pour voir ce qui s'y passe au lieu de traiter les questions uniquement sur une posture franco-française ) "pour moi ça me soulagera sans doute" Je ne pense pas . La pression hiérarchique augmentera à tous les niveaux . Notre liberté pédagogique en pâtira . Il n'y aura plus qu'une seule façon d'enseigner , celle qu'on nous imposera à tous , celle qui rentra dans les cases . Oh bien sûr ça ne se fera pas d'un coup . Avec la mise en place du directeur chef d'établissement il feront juste monter le curseur d'un cran , sinon ça provoquerait des mouvements de protestation trop importants . N'oublions pas qu'une réforme de notre évaluation va aussi voir le jour . Bientôt de nos résultats dépendront nos subventions (comme aux E.u et en Pologne et certainement ailleurs où décidement on ferait mieux de se tourner pour voir ce qui s'y passe au lieu de traiter les questions uniquement sur une posture franco-française )
ColdTurkey Posté(e) 25 novembre 2015 Posté(e) 25 novembre 2015 On nous a vanté le progrès de devenir professeur des écoles. Quelle magnifique évolution mieux payé, mieux considéré, mieux tout quoi... ET... On nous a vanté les cycles et les projets d'école. Avec ces beaux livrets de compétences qui faisaient de nos élèves de gentilles petites individualités que nous allions faire une à une progresser chacune à leur rythme. ET.... On nous a vanté ces magnifiques 108 h qui révolutionnaient nos réunions en nous permettant un réel travail de concertation avec des sujets nous concernant, le tout en s'appuyant sur de bonnes formations. ET... On nous a vanté l'inclusion et ses qualités pour faire vivre dans la plus parfaite harmonie chaque enfant. ET... On nous a vanté les nouveaux rythmes scolaires, cette perfection au service de l'enfant. ET... On nous vante la beauté et le merveilleux des nouveaux directeurs, qui vont rendre notre vie meilleure. ET... Certains n'ont pas oublié pourquoi nous avions, il y a longtemps, combattu le corps des maîtres-directeurs. Mais soyons certains qu'à force ce projet finira pas passer. ET... Franchement, j'aimerais qu'ici on me publie les points positifs pour les élèves et pour les PE d'une telle "avancée". Merci.
nola Posté(e) 25 novembre 2015 Posté(e) 25 novembre 2015 Ceux qui craignent le fameux chefaillon sont souvent ceux qui auraient bien besoin d.etre un peu plus dans les clous... M.enfin je dis ça...je dis rien hein. Simple curiosité: as-tu déjà travaillé dans un établissement privé (donc payant) avec un chef d'établissement responsable devant le conseil d'administration composé de généreux donateurs et de parents? Ou bien dans un système hyper décentralisé ou le conseil local (élu et bien conservateur) contrôle les écoles jusqu'au contenu des bibliothèques scolaires? Edit: Jeanounette a raison. C'est d'ailleurs un très bon conseil que nous donnent les socio-libéraux: regardons ce qui se fait ailleurs. C'est édifiant.
zouar Posté(e) 25 novembre 2015 Posté(e) 25 novembre 2015 Non, orime a 31 ans et est T4, dont 3 ans de direction apparemment. Il semblerait également qu'il maîtrise mal les reprises pronominales. Est-ce un trait spécifique aux directeurs qui rappellent leurs obligations à leurs collègues enseignants ? Je ne me permettrais pas de l'affirmer. Ce serait même stupide.
abel27 Posté(e) 25 novembre 2015 Posté(e) 25 novembre 2015 Ceux qui craignent le fameux chefaillon sont souvent ceux qui auraient bien besoin d.etre un peu plus dans les clous... M.enfin je dis ça...je dis rien hein. Ben si tu dis quelque chose. Même si c'est n'importe quoi. Merci de ton commentaire particulièrement constructif. Je suis directeur et je sais très bien ce que je dis, dans mon équipe, les seuls qui ont peur du chéfaillons sont les plus borderline et à qui il faut toujours rappeler les obligations. Dans mes 2 équipes précédentes, c'était strictement la même chose. C'est quoi borderline ? Quelles obligations ? Les lubies des iens ou les obligations dans les textes ?
romsam08 Posté(e) 25 novembre 2015 Posté(e) 25 novembre 2015 Je suis directeur et je sais très bien ce que je dis, dans mon équipe, les seuls qui ont peur du chéfaillons sont les plus borderline et à qui il faut toujours rappeler les obligations. Dans mes 2 équipes précédentes, c'était strictement la même chose. Et quand c'est le dirlo qui est borderline? Quelqu'un qui laisse sa classe le plus possible à l'atsem, l'aide administrative.... Qualqu'un qui s'absente sans prévenir l'inspection, qui arrive en retard, qui s'occupe de choses personnelles pendant que les enfants attendent???? Cette personne sera notre supérieur et nous ordonnera de faire ce qu'elle ne fait pas!!!
Polythene Pam Posté(e) 25 novembre 2015 Posté(e) 25 novembre 2015 J'ai déjà ferraillé pas mal à ce sujet, de manière plus ou moins cordiale d'ailleurs, je n'ai donc pas envie de prendre du temps pour apporter un argumentaire qui existe sur d'autres fils. Mais enfin, quitte à choisir, je préfère très nettement un chef d'établissement et/ou son adjoint à un IEN, au moins, les personnels de direction ont les mains dans le cambouis en permanence, ce qui n'est vraiment pas le cas des inspecteurs. Surtout quand le chef, c'est moi. Quels sont ces autres fils alors ? Tu as la mémoire bien courte, Zouar.... Cherche un peu, et tu trouveras ces posts où, avec d'autres, tu m'as quasiment insultée, parce que je n'étais pas d'accord avec toi, parce que j'osais parler d'un statut pour les directeurs (horreur !!!), et que j'essayais d'expliquer mon point de vue. C'était peine perdue, avec en prime, des propos plus que désagréables.
Polythene Pam Posté(e) 25 novembre 2015 Posté(e) 25 novembre 2015 Des directeurs à côté de la plaque, bien sûr que ça existe. Mais il y a aussi des profs (et des IEN) désastreux.... Aujourd'hui, j'ai entendu un enseignant dire en salle des profs que ce n'était pas aux enseignants à s'adapter aux élèves.... et il n'est pas le seul à penser comme celà. Je suis en lycée pro, avec un public en difficulté.... Ne jamais se remettre en question, continuer à aller droit dans le mur, quelle bonne idée ! L'Ecole doit évoluer, tout le monde est d'accord là-dessus. A longueur de posts, tout le monde, dont moi, se plaint de la situation de l'Ecole. A force de refuser des choses telles qu'un statut de directeur, qui passe par un statut d'école (d'où l'idée d'EPEP), on va voir arriver des administrateurs, bras droit du principal du collège d'à côté; le nouveau cycle 3 et le conseil école-collège, dont l'organisation et le contenu ne sont pas confiés aux directeurs, bref ces nouvelles inventions sont les prémices de la main mise du collège sur les écoles de secteur. Les IEN vont petit à petit, quitter leurs circos et rejoindre les directions académique et les rectorats, comme leurs collègues du second degré. Déjà qu'ils étaient loin des réalités, ça va être encore pire. Je comprends la crainte de se retrouver avec un boulet comme chef, moi non plus je ne supporte pas les chefs qui se la jouent et qui étalent leur suffisance et leur nullité crasse....mais j'ai horreur des gens comme ça en général, surtout quand on doit les supporter au boulot. Mais enfin, tous les supérieurs hiérarchiques ne le sont pas pour en mettre plein la vue et se comporter en despote. Certes, j'ai fui une IEN comme ça, et j'ai fini par devenir chef moi aussi, non pas pour utiliser un quelconque pouvoir, mais pour essayer de faire avancer les choses, en écoutant les uns, en fédérant, en proposant, sans jamais imposer. Il y a plein d'enseignants qui font des choses formidables dans leur coin, et on ne le sait pas. Moi, j'ai envie de faire connaitre les petits trucs pédagogiques, didactiques, dont j'aurais vent. C'est comme ça que je conçois le rôle de chef d'établissement en tant que premier pédagogue, et ce qui est très réconfortant, c'est que je ne suis pas du tout la seule à penser cela. C'est comme cela que je fonctionnais en tant que directrice d'école, dans mon ancienne vie. Je ne suis ni un despote, encore moins persuadée d'avoir la science infuse, en particulier au plan pédagogique ! Dans mon lycée pro, j'ai rencontré des profs qui innovent, qui se remettent en question, qui font des projets, qui font du co-enseignement, qui se visitent les uns les autres, qui m'ont proposé d'aller dans leur classe ! La crainte du petit chef, je peux la comprendre, mais enfin, celles et ceux qui ont une âme de petit chef n'ont pas besoin d'un statut quelconque pour être malfaisants, ils le sont déjà....
zouar Posté(e) 25 novembre 2015 Posté(e) 25 novembre 2015 Tu parlais donc de cette discussion là... Et bien je suis d'accord pour ne pas refaire ce match. Mais alors, ne recommence pas à endosser tes habits de martyr, merci d'avance. Sache ègalement que moi non plus, je n'ai pas du tout apprécié ta manière de faire.
zouar Posté(e) 25 novembre 2015 Posté(e) 25 novembre 2015 Ma crainte n'est pas seulement de devoir supporter les humeurs d'un chef mais aussi de voir nos conditions de travail se dégrader. Avoir un supérieur hiérarchique au sein de chaque école nuira à l'ambiance de travail et à la qualité de nos pratiques pédagogiques.
mayre Posté(e) 25 novembre 2015 Posté(e) 25 novembre 2015 Mais, Polythène, le rapport ne préconise pas des solutions qui permettront une émulation pédagogique! Il mentionne notamment qu'un "super" directeur pourra avoir à sa charge "10 écoles rurales de 1 à 3 classes", donc éloignées et nombreuses!! Sur quel temps faire ce travail de connaissance? Je suis plutôt en accord sur ta vision de la direction, notamment ce passage (je te cite sans quoter, mes excuses): "pour essayer de faire avancer les choses, en écoutant les uns, en fédérant, en proposant, sans jamais imposer. Il y a plein d'enseignants qui font des choses formidables dans leur coin, et on ne le sait pas. Moi, j'ai envie de faire connaitre les petits trucs pédagogiques, didactiques, dont j'aurais vent." Mais je pense que cela suppose de la proximité, à la fois physique et relationnelle (au sens du partage d'une tranche de vie). De même, dans le rapport, il est explicitement dit que le directeur répartirait les moyens d'enseignement entre les sites, donc de choisir où fermer, où ouvrir... Mais aussi qui remplace qui... Enfin là, j'avoue que c'est ce que j'y mets personnellement, après mes lectures du rapport Reiss, dont celui semble être l'écho (ce qui n'est pas pour me rassurer) De plus, je partage la vision d'autres intervenants: les EPEP sont un moyen de municipaliser (à la mesure des intercommunalités, c'est le grand leitmotiv du rapport) la fonction d'enseignement. Notre statut nous protège pour le moment des lubies locales, quid de cette nouvelle organisation? Nous serons à la merci des intercommunalités. Heureusement que je n'enseigne pas à Béziers... Il est tout à fait logique au train où vont les choses que la recherche d'économies tende à nous faire passer sous la fonction territoriale. Et d'ailleurs, le rapport regrette que les intercommunalités ne souhaitent pas prendre la compétence scolaire. Ma crainte est la mise au pas par la création d'un corps de directeurs choisis en fonction de leur volonté à appliquer les préconisations sans broncher. A ce jeu là, bien sûr, je perds, mais de toute manière, je ne voudrai pas conserver mes fonctions à ce prix (le futur n'étant pas une erreur).
mayre Posté(e) 25 novembre 2015 Posté(e) 25 novembre 2015 Je me permets de m'autociter (sur l'autre fil, qui est dans la partie direction: la place du post est plus ici): Ce n'est pas de la disparition des circonscriptions qu'il est tellement question, finalement. Il y a deux options: maintien et refonte ou suppression. Je cite (le rapport, pas son interprétation) 1) Dans l’hypothèse d’un maintien des circonscriptions du premier degré, deux lignes d’évolution doivent se combiner :– l’amélioration du fonctionnement actuel des circonscriptions dans la perspective d’un pilotage renforcé ;– la recherche d’une amélioration de la carte des circonscriptions, fondée sur des unités pertinentes au plan territorial et/ou au plan pédagogique de manière à conforter des politiques de territoire.2) Dans l’hypothèse d’une évolution des missions de l’ensemble des corps d’inspection et d’une disparition des circonscriptions, deux scénarios peuvent ensuite être avancés :– l’octroi d’un statut aux directeurs d’école et l’autonomie juridique et financière donnée aux écoles ou à des groupements d’écoles, transformés en établissements publics du premier degré (EPEP) ;– la création d’établissements publics du socle commun autour du collège (EPSC). Si je lis bien les propositions: - dans tous les cas, il est considéré comme acquis que les IEN doivent être détachés de l'administratif pour aller vers du pédagogique. Ce qui pose question quant à l'avenir des directeurs, (qui récupèreraient de fait l'administratif) notamment le regard critique sur ce qu'on nous propose (ce que les IEN, de part leur statut, ne peuvent faire que hors de leurs circos) - dans un cas, le supérieur hiérarchique devient le directeur, avec les responsabilités juridiques, financières... que cela implique. Les écoles deviennent un pôle plus ou moins gros, de l'ordre de 15 classes ("Cet établissement pourrait être de taille variable : une école urbaine d’une quinzaine de classes, le groupement d’une école maternelle et d’une école élémentaire proches, et une dizaine d’écoles de une à trois classes en milieu rural, par exemple." --> Je ne pense pas que la direction sur des sites éloignés soit une bonne chose, pour ma part) Le directeur déciderait du nombre d'enseignant dans chaque école à partir d'un nombre donné pour son établissement. L'accès au poste de directeur se ferait par concours ou par un statut d'emploi fonctionnel (donc, soumis à l'évaluation de la volonté à respecter toutes les orientations politiques prises) Le rapport mentionne une prise en charge de la compétence éducation par les intercommunalités. D'où une soumission aux politiques locales dont notre statut nous protégeait auparavant. - dans l'autre cas, ce sont les principaux de collèges qui deviennent supérieur hiérarchique. les directeurs deviendraient "adjoint pour le secteur primaire" rattachés et présents au collège et il y aurait un référent par école (non déchargé, of course). Ce qui promet un "pilotage" pédagogique et une connaissance des élèves sans faille, n'est-ce pas? A distance, ce qu'on reproche aux IEN. C'est la solution préférée, si je lis entre les lignes. Le "prétexte" étant la création du nouveau cycle 3. Si ça vous intéresse, c'est de la p:109 à 112 du pdf dont j'ai donné le lien plus haut qu'on trouve le résumé des préconisations.
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