montagny Posté(e) 26 novembre 2015 Posté(e) 26 novembre 2015 Si tu as un directeur proche, il sera plus à même de comprendre tes besoins et les conditions dans lesquelles tu exerces. C'est déjà le cas, non ? Sauf que le directeur n'a pas encore toutes les cartes en main pour mener à bien ses missions.
ColdTurkey Posté(e) 26 novembre 2015 Posté(e) 26 novembre 2015 Sauf que le directeur n'a pas encore toutes les cartes en main pour mener à bien ses missions. J'aimerais que soit éclairci ce point : quelles sont ses (ces) missions qui impliquent une telle demande ? Quels seront les progrès pour les PE et les élèves ?
montagny Posté(e) 26 novembre 2015 Posté(e) 26 novembre 2015 Sauf que le directeur n'a pas encore toutes les cartes en main pour mener à bien ses missions. J'aimerais que soit éclairci ce point : quelles sont ses (ces) missions qui impliquent une telle demande ? Quels seront les progrès pour les PE et les élèves ? Voilà toutes ses missions officielles demandées sans lui donner tous les outils et surtout toute la reconnaissance : I - Responsabilités pédagogiques Il revient au directeur d'école, dans le cadre du projet d'école, d'assurer la coordination nécessaire entre les maîtres, d'animer l'équipe pédagogique et de veiller au bon déroulement des enseignements. Il est aussi membre de l'équipe éducative. Ces attributions requièrent des compétences en matière d'animation, d'impulsion et de pilotage. a - Animation Le directeur d'école assure la coordination nécessaire entre les enseignants de l'école ou ceux qui sont amenés à les remplacer ainsi qu'avec tous ceux qui sont amenés à y intervenir. Il préside le conseil des maîtres qu'il réunit au moins une fois par trimestre et chaque fois qu'il le juge utile ou que la moitié de ses membres en fait la demande. Il consulte ce conseil sur toutes les questions qui relèvent de sa compétence et sur celles qui sont nécessaires à la bonne coordination de l'équipe pédagogique. Il organise les travaux du conseil et en préside les séances, établit le relevé de conclusions, le transmet à l'inspecteur de l'éducation nationale chargé de la circonscription et en assure le suivi. Il veille à la tenue régulière des conseils de cycle. En outre, dans le cadre d'une formation initiale des enseignants fondée sur une entrée progressive dans le métier, il revient au directeur d'école avec le concours de l'équipe pédagogique, de veiller à la bonne intégration des stagiaires et des étudiants de l'ESPE affectés à l'école dans le cadre de leur formation ; il s'assure que toutes les conditions d'organisation sont remplies pour le bon déroulement de leur stage au sein de l'école. b - Impulsion Le directeur d'école veille à la diffusion auprès des maîtres de l'école des instructions et programmes officiels, et des documents d'accompagnement pour la mise en œuvre du socle commun de connaissances de compétences et de culture. Il s'assure des conditions nécessaires à la progression et à l'évaluation des élèves de l'école au plan collectif et individuel, et veille à ce qu'un dispositif de soutien, si nécessaire un programme personnalisé de réussite éducative (PPRE), soit défini pour les élèves qui n'apparaissent pas en mesure de maîtriser les connaissances et compétences attendues à la fin d'un cycle d'enseignement ; il veille aussi à ce que des actions particulières soient prévues pour les élèves allophones inscrits à l'école ; il détermine et met en œuvre, avec tous les personnels de l'école, les aménagements qui peuvent être nécessaires pour le projet personnel de scolarisation (PPS) des élèves en situation de handicap ou pour le plan d'accompagnement personnalisé (PAP) des élèves dont les difficultés scolaires durables sont la conséquence d'un trouble des apprentissages. Le directeur réunit l'équipe éducative chaque fois que l'examen de la situation d'un élève ou d'un groupe d'élèves l'exige qu'il s'agisse de l'efficience scolaire, de l'assiduité ou du comportement. Le directeur impulse, aussi bien entre les cycles du premier degré qu'avec le collège, les liaisons nécessaires à la continuité des apprentissages ; il assure la participation de l'école aux actions de coopération et aux projets pédagogiques communs émanant du conseil école-collège. Le directeur encourage le travail transversal et les innovations pédagogiques. c - Pilotage Le directeur coordonne l'élaboration du projet d'école. Il veille à ce que ce projet décline les orientations académiques, prenne en compte les spécificités de l'école et prévoie un dispositif d'évaluation. Il assure le suivi du projet d'école et contribue au bon déroulement des expérimentations éventuellement prévues par le projet d'école. Il suscite au sein de l'équipe pédagogique toutes initiatives destinées à améliorer l'efficacité de l'enseignement en cohérence avec le projet d'école. Le directeur sensibilise l'équipe pédagogique à la qualité du climat scolaire. Il suscite si nécessaire, en mobilisant la communauté éducative, toutes initiatives de nature à améliorer le bien-être à l'école. II - Responsabilités relatives au fonctionnement de l'école Il revient au directeur de veiller à la bonne marche de l'école et au respect de la réglementation qui lui est applicable. a - Admission, accueil et surveillance des élèves Le directeur procède à l'admission des élèves inscrits par le maire ; il déclare au maire les enfants qui fréquentent l'école. En cas de changement d'école, il délivre le certificat de radiation et remet le livret scolaire aux parents. Il vérifie et signe les conventions qui peuvent être requises pour la scolarisation des élèves en situation de handicap et des élèves à besoins éducatifs particuliers. En outre, le directeur organise l'accueil et la surveillance des élèves. Le directeur veille au contrôle des présences, s'assure de la fréquentation régulière de l'école par les élèves en intervenant auprès des familles et en rendant compte, si nécessaire, à l'inspecteur d'académie-directeur académique des services de l'éducation nationale (IA-Dasen) des absences irrégulières. Il veille à ce que la commune lui fournisse les informations nécessaires à la transition entre les temps scolaire et périscolaire. b - Présidence du conseil d'école Le directeur réunit et préside le conseil d'école dans les conditions prévues par la réglementation: il établit l'ordre du jour et le communique aux membres du conseil ; il veille à ce que le conseil d'école soit consulté et délibère sur toutes les questions relevant de sa compétence ; il préside ses séances, établit le procès-verbal de chaque séance et en assure la diffusion et l'affichage. c - Règlement intérieur de l'école Le directeur organise l'élaboration du projet de règlement intérieur de l'école en référence au règlement type départemental des écoles et dans le cadre des instructions données par l'IA-Dasen, pour son actualisation ; il soumet pour avis à l'inspecteur de l'éducation nationale de sa circonscription le projet de règlement intérieur ; il soumet le projet de règlement intérieur au vote du conseil d'école, en assure la diffusion et l'affichage ainsi que la présentation aux parents des élèves nouvellement inscrits. Le directeur veille au respect du règlement intérieur par tous les membres de la communauté éducative, avec le concours de tous les personnels de l'école. d - Répartition des moyens et organisation des services Le directeur répartit les moyens d'enseignement, notamment les crédits attribués à l'école par la commune ou l'EPCI compétent, et fixe, après avis du conseil des maîtres, les modalités d'utilisation des locaux scolaires pendant les horaires d'enseignement. Après avis du conseil des maîtres, le directeur répartit les élèves en classes et groupes et arrête le service de tous les enseignants nommés à l'école. Dans le cadre du projet d'école, il organise les éventuels échanges de service ainsi que le service des enseignants relevant du dispositif Plus de maîtres que de classes. Le directeur organise le service et contrôle l'activité des personnels territoriaux, pendant leur temps de service à l'école, ainsi que des personnels contractuels affectés à l'école ; il veille à ce que les agents nommés en contrats aidés au sein de l'école bénéficient pendant leur période de formation de l'aide du tuteur prévu par la réglementation, et établit en tant que de besoin l'« attestation d'expérience professionnelle » prévue par l'article L. 5134-28-1 du code du travail. e - Sécurité de l'école Le directeur d'école est responsable de la mise en œuvre des dispositions relatives à la sécurité contre les risques d'incendie. Il est l'interlocuteur de la commission de sécurité. Il organise les exercices de sécurité obligatoires et actualise le registre de sécurité en lien avec la collectivité propriétaire des bâtiments. Si le même bâtiment abrite deux écoles, un directeur est désigné comme responsable unique de la sécurité. Le directeur, dans le cadre du conseil des maîtres, élabore le plan particulier de mise en sûreté face aux risques majeurs (PPMS). Il veille à ce qu'une information claire soit donnée aux familles sur les dispositions prises pour faire face aux risques majeurs, et à ce qu'une éducation à la sécurité soit prévue par le projet d'école. Le directeur d'école diffuse les consignes de sécurité prévues par le règlement intérieur de l'école et veille à leur mise en œuvre ; en particulier, il doit signaler sans délai au maire de la commune ou au président de l'EPCI compétent ainsi qu'à l'IA-Dasen, les installations ou dégradations des locaux qui pourraient constituer une cause de danger pour les élèves. Il peut, en cas de nécessité, être amené à prendre lui-même toutes mesures d'urgence propres à assurer la sécurité des personnes, avant d'en référer au maire ou au président de l'EPCI compétent, et d'en informer, éventuellement, les représentants du personnel au comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT). III - Relations avec les parents et les partenaires de l'école Le directeur est l'interlocuteur de la commune ou de l'EPCI éventuellement compétent pour son école. Il veille à la qualité des relations de l'école avec les parents d'élèves et avec l'ensemble des partenaires de l'action éducatrice. Il contribue à la protection de l'enfance en liaison avec les services compétents. a - Relations avec la commune ou l'EPCI compétent Le directeur représente l'institution scolaire auprès de la commune, notamment pour la définition et le pilotage des politiques éducatives territorialisées (projet éducatif territorial – PEDT – ou volet éducatif des nouveaux contrats de ville, et programmes de réussite éducative – PRE) ; il peut être amené à participer à des commissions ou à des groupes de travail dans le cadre de politiques de sécurité publique et de prévention (conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance – CLSPD –, zone de sécurité prioritaire – ZSP). Si un coordonnateur ou référent des activités périscolaires a été désigné par la commune, le directeur d'école lui présente le projet d'école et entretient avec lui les relations nécessaires pour favoriser la complémentarité de ces activités avec le projet d'école. b - Relations avec les parents d'élèves Le directeur facilite la participation des parents à l'action éducatrice de l'école en leur diffusant l'information nécessaire. Il favorise leur implication dans l'élaboration du projet d'école initié par l'équipe pédagogique. Il veille à ce qu'une réponse soit donnée à leurs demandes d'information et d'entrevues. Le directeur assure l'organisation des élections des représentants de parents d'élèves au conseil d'école. c - Participation à la protection de l'enfance Le directeur d'école contribue à la protection des enfants en liaison avec les services compétents. Il participe au repérage des situations d'élèves en danger ou en risque de l'être et organise la réflexion partagée entre les membres de l'équipe éducative. Il s'assure de l'affichage du numéro du service national d'accueil téléphonique de l'enfance en danger. En lien avec les personnels sociaux et de santé de l'éducation nationale, il est l'interlocuteur des partenaires (services sociaux, éducatifs, de santé) et des autorités locales, le cas échéant. Il assure la transmission des informations préoccupantes au président du conseil général et des signalements concernant les élèves en danger ou en risque de danger, selon la procédure fixée dans le protocole départemental de protection de l'enfance. Il veille à ce que soit préservée la qualité des relations entre l'école et les parents concernés par ces situations.
montagny Posté(e) 26 novembre 2015 Posté(e) 26 novembre 2015 Quelle est la source stp ? Le BO tout simplement : http://www.education.gouv.fr/pid25535/bulletin_officiel.html?cid_bo=84362
zouar Posté(e) 26 novembre 2015 Posté(e) 26 novembre 2015 Il n'a pas encore un an... Je comprends mieux certaines tournures.
ColdTurkey Posté(e) 27 novembre 2015 Posté(e) 27 novembre 2015 Voilà toutes ses missions officielles demandées sans lui donner tous les outils et surtout toute la reconnaissance : Merci pour la réponse, mais tu auras bien compris que ce qui m'intéresse dans celle-ci est ce qui n'est pas dans le BO. Quels sont ces outils ? Pourrais-tu préciser la reconnaissance, hors le côté financier ? Quels seront les progrès pour les PE et les élèves ?
montagny Posté(e) 27 novembre 2015 Posté(e) 27 novembre 2015 Voilà toutes ses missions officielles demandées sans lui donner tous les outils et surtout toute la reconnaissance : Merci pour la réponse, mais tu auras bien compris que ce qui m'intéresse dans celle-ci est ce qui n'est pas dans le BO. Quels sont ces outils ? Pourrais-tu préciser la reconnaissance, hors le côté financier ? Quels seront les progrès pour les PE et les élèves ? D'une certaine manière, ce texte ne reprend que ce qui existait depuis des années mais éparpillé dans plusierurs textes. Les outils nécessaires sont un statut reconnu institutionnellement et donc un capacité décisionnelle affirmée : le directeur prend telle décision car il est là pour cela. Et comme dans tout système, la concertation et la médiation sont toujours présentes. Il est indiqué que le directeur est l'interlocuteur privilégié avec les partenaires ; avec un statut affirmé, le maire ne pourrait plus passer via l'IEN pour se plaindre ou imposer. De même pour les agents territoriaux dont la gestion est parasitée par les décisions municipales surtout depuis les nouveaux rythmes. De même par rapport à la répartitions des moyens : actuellement des CPC ou des IEN demandent les répartitions et les constitutions de classe alors que ne n'est pas de leur compétence. Cela continue car il y a l'habitude et l'absence de chaine décisionnelle proche. Le bénéfice pour les PE et les élèves serait d'avoir une capacité de décision en local et donc des moyens adaptés aux conditions de chaque école ou regroupement. Pas la peine de faire remonter tel ou tel projet pour validation par quelqu'un qui met les pieds dans l'école 3 fois par an au mieux. Je ne parle pas de pouvoir sur le pédagogique de chaque enseignant qui doit rester dans le giron régalien de l'institution mais d'une place affirmée pour piloter le navire.
abel27 Posté(e) 27 novembre 2015 Posté(e) 27 novembre 2015 il est normal d'avoir un pilote sachant que chaque enseignant assure le pilotage de sa classe. Appliqué à une classe et non plus à des adultes, le terme passe du nauséeux au ridicule. Cela m'étonnera toujours de considérer l'école comme un système à part qui n'aurait pas besoin des structures qui régissent les autres systèmes. Un système est fait de personnes avec des compétences, de contraintes, de structures, d'une hiérarchie, de relations normées , de résultats... et cela entraîne des procédures de fonctionnement dépendantes de leur compétences et de leurs prérogatives. En quoi l'école primaire d'aujourd'hui serait différente des autres systèmes? Peut-être parce qu'à la différence des autres systèmes où rendement et bénéfice sont les mots d'ordre, l'école primaire n'a pas vocation à être rentable mais à former des citoyens. Peut-être parce que la très haute hiérarchie de l'EN n'a aucune idée de ce qu'elle fait, ni aucune idée de ce qu'est le métier d'enseignant, encore moins ce que peut être un élève (et ne parlons pas de la différence entre un de PS et un de CM2!). Il semble que l'unique compétence de ceux qui décident se résume à la com à l'heure actuelle... Un pilote oui mais au moins un qui sache piloter, pas n'importe quel branquignole qui ne pense qu'à sa carrière personnel ! +1 Sur te dernière citation, tout à fait d'accord et alors il faut participer à la transition en imposant que le directeur soit issu du primaire avec une expérience significative. Dans le spécialisé, les directeurs sont bien issus des enseignants avec capash, pour les écoles d'application (le peu qui reste) il faut avoir le cafipemf pour être directeur ; pourquoi pas les mêmes exigences pour le primaire. Pour le rendement et le bénéfice même si les termes ne sont forcément appropriés à l'école on peut faire un parallèle : avec les moyens donnés, les élèves que tu as et tes compétences tu dois emmener chaque élève le plus loin possible en fonction de ses capacités. Ton rôle est bien d'optimiser les possibilités de chaque enfant en utilisant au mieux tout ce qui est ta disposition. Si tu as un directeur proche, il sera plus à même de comprendre tes besoins et les conditions dans lesquelles tu exerces. Sauf qu'à l'heure actuelle et avec les moyens que l'on a, on ne les emmène pas bien loin certains élèves. Ce qui va se passer, c'est que les ordres d'en haut qui vont être diffusés/imposés par ces directeurs triés sur le volet vont d'être de nous culpabiliser parce que l'on arrive pas à faire avancer nos élèves alors que sur le papier, les conditions sont idylliques. Le problème, c'est que nous avons déjà pour les grosses écoles des directeurs complètement déchargés qui ont été choisis sur poste à profil. Et ce sont des administratifs qui répètent la bonne parole du ministère. On sait très bien ce que ça donnera dans le choix de ces directeurs.
abel27 Posté(e) 27 novembre 2015 Posté(e) 27 novembre 2015 Voilà toutes ses missions officielles demandées sans lui donner tous les outils et surtout toute la reconnaissance : Merci pour la réponse, mais tu auras bien compris que ce qui m'intéresse dans celle-ci est ce qui n'est pas dans le BO. Quels sont ces outils ? Pourrais-tu préciser la reconnaissance, hors le côté financier ? Quels seront les progrès pour les PE et les élèves ? D'une certaine manière, ce texte ne reprend que ce qui existait depuis des années mais éparpillé dans plusierurs textes. Les outils nécessaires sont un statut reconnu institutionnellement et donc un capacité décisionnelle affirmée : le directeur prend telle décision car il est là pour cela. Et comme dans tout système, la concertation et la médiation sont toujours présentes. Il est indiqué que le directeur est l'interlocuteur privilégié avec les partenaires ; avec un statut affirmé, le maire ne pourrait plus passer via l'IEN pour se plaindre ou imposer. De même pour les agents territoriaux dont la gestion est parasitée par les décisions municipales surtout depuis les nouveaux rythmes. De même par rapport à la répartitions des moyens : actuellement des CPC ou des IEN demandent les répartitions et les constitutions de classe alors que ne n'est pas de leur compétence. Cela continue car il y a l'habitude et l'absence de chaine décisionnelle proche. Le bénéfice pour les PE et les élèves serait d'avoir une capacité de décision en local et donc des moyens adaptés aux conditions de chaque école ou regroupement. Pas la peine de faire remonter tel ou tel projet pour validation par quelqu'un qui met les pieds dans l'école 3 fois par an au mieux. Je ne parle pas de pouvoir sur le pédagogique de chaque enseignant qui doit rester dans le giron régalien de l'institution mais d'une place affirmée pour piloter le navire. On en revient toujours au même problème. Le manque de c.. de la hiérarchie EN. Pourquoi les iens désavouent systématiquement leurs directeurs face aux mairies ? Pourquoi les maires court-circuitent les décisions des directeurs ? La hiérarchie EN leur a laissé le champ libre pour nous marcher dessus et depuis qu'on les embête avec nos demandes insensées (pensez-vous, des rideaux dans une salle de sieste ! quoi, réparer une fenêtre qui fuit ! un interphone mais quelle idée ! une clé de plus pour la personne qui fait 3 classes dans l'école mais qui ne peut pas y entrer mais c'est trop cher une clé !), ils ne se sont pas gênés ! Cette année, le pompom, il nous a été conseillé par l'ien de ne pas informer les parents sur le système de cantine de la mairie ! Parce que bon, vous comprenez, faut pas embêter la gentille mairie...
montagny Posté(e) 27 novembre 2015 Posté(e) 27 novembre 2015 il est normal d'avoir un pilote sachant que chaque enseignant assure le pilotage de sa classe. Appliqué à une classe et non plus à des adultes, le terme passe du nauséeux au ridicule. Cela m'étonnera toujours de considérer l'école comme un système à part qui n'aurait pas besoin des structures qui régissent les autres systèmes. Un système est fait de personnes avec des compétences, de contraintes, de structures, d'une hiérarchie, de relations normées , de résultats... et cela entraîne des procédures de fonctionnement dépendantes de leur compétences et de leurs prérogatives. En quoi l'école primaire d'aujourd'hui serait différente des autres systèmes? Peut-être parce qu'à la différence des autres systèmes où rendement et bénéfice sont les mots d'ordre, l'école primaire n'a pas vocation à être rentable mais à former des citoyens. Peut-être parce que la très haute hiérarchie de l'EN n'a aucune idée de ce qu'elle fait, ni aucune idée de ce qu'est le métier d'enseignant, encore moins ce que peut être un élève (et ne parlons pas de la différence entre un de PS et un de CM2!). Il semble que l'unique compétence de ceux qui décident se résume à la com à l'heure actuelle... Un pilote oui mais au moins un qui sache piloter, pas n'importe quel branquignole qui ne pense qu'à sa carrière personnel ! +1 Sur te dernière citation, tout à fait d'accord et alors il faut participer à la transition en imposant que le directeur soit issu du primaire avec une expérience significative. Dans le spécialisé, les directeurs sont bien issus des enseignants avec capash, pour les écoles d'application (le peu qui reste) il faut avoir le cafipemf pour être directeur ; pourquoi pas les mêmes exigences pour le primaire. Pour le rendement et le bénéfice même si les termes ne sont forcément appropriés à l'école on peut faire un parallèle : avec les moyens donnés, les élèves que tu as et tes compétences tu dois emmener chaque élève le plus loin possible en fonction de ses capacités. Ton rôle est bien d'optimiser les possibilités de chaque enfant en utilisant au mieux tout ce qui est ta disposition. Si tu as un directeur proche, il sera plus à même de comprendre tes besoins et les conditions dans lesquelles tu exerces. Sauf qu'à l'heure actuelle et avec les moyens que l'on a, on ne les emmène pas bien loin certains élèves. Ce qui va se passer, c'est que les ordres d'en haut qui vont être diffusés/imposés par ces directeurs triés sur le volet vont d'être de nous culpabiliser parce que l'on arrive pas à faire avancer nos élèves alors que sur le papier, les conditions sont idylliques. Le problème, c'est que nous avons déjà pour les grosses écoles des directeurs complètement déchargés qui ont été choisis sur poste à profil. Et ce sont des administratifs qui répètent la bonne parole du ministère. On sait très bien ce que ça donnera dans le choix de ces directeurs. je suis totalement déchargé et j'ai été recruté sur profil. Et non je ne suis pas un administratif, je prends des groupes d'élèves, je prends la classe de collègues pour qu'ils puissent aller tyravailler en doublette ou juste observer la classe d'un autre enseignant, je prends part au décloisonnement et aux divers projets... Et si j'avais un statut et une reconnaissance qui va avec je pourrais avoir encore plus de temps pour les enseignants car je pourrais prendre des décisions et envoyer bouler des demandes non avenues.
mayre Posté(e) 27 novembre 2015 Posté(e) 27 novembre 2015 Je ne suis pas d'accord avec toi, Montagny, sur tes conclusions. Je me permets de te répondre dans le corps de message: Quels seront les progrès pour les PE et les élèves ? D'une certaine manière, ce texte ne reprend que ce qui existait depuis des années mais éparpillé dans plusierurs textes. --> On est d'accord. Les outils nécessaires sont un statut reconnu institutionnellement et donc un capacité décisionnelle affirmée : le directeur prend telle décision car il est là pour cela. Et comme dans tout système, la concertation et la médiation sont toujours présentes. Il est indiqué que le directeur est l'interlocuteur privilégié avec les partenaires ; avec un statut affirmé, le maire ne pourrait plus passer via l'IEN pour se plaindre ou imposer --> Une demande illégale, qu'elle soit du maire ou de l'IEN, reste illégale, donc non recevable. De même pour les agents territoriaux dont la gestion est parasitée par les décisions municipales surtout depuis les nouveaux rythmes. --> Ca, c'est sûr, mais ce n'est pas l'absence de statut du directeur qui engendre ça, mais la réforme des rythmes scolaires. De même par rapport à la répartitions des moyens : actuellement des CPC ou des IEN demandent les répartitions et les constitutions de classe alors que ne n'est pas de leur compétence. Cela continue car il y a l'habitude et l'absence de chaine décisionnelle proche. --> c'est une demande illégale simple à refuser. Le bénéfice pour les PE et les élèves serait d'avoir une capacité de décision en local et donc des moyens adaptés aux conditions de chaque école ou regroupement. Pas la peine de faire remonter tel ou tel projet pour validation par quelqu'un qui met les pieds dans l'école 3 fois par an au mieux. --> Franchement, y a-t-il beaucoup de projets qui demandent une validation par l'IEN? Non. Par la mairie? Cela dépend des communes, mais une bonne communication avec les parents et une présentation au CE évitent bien des refus (la pression des électeurs étant toujours efficace) Je ne parle pas de pouvoir sur le pédagogique de chaque enseignant qui doit rester dans le giron régalien de l'institution mais d'une place affirmée pour piloter le navire. --> Les préconisations ne sont pas si claires que ça sur ce point, loin de là. J'entends les arguments, mais aucun ne m'amène à la conclusion que le statut est essentiel.
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