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lecture CP S.O.S. !


Linna

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Je ne connais que peu les alphas, en revanche, j'ai des cp. Je crois que pour lire de manière plus fluide, il est important que les élèves fassent tous les jours de la production d'écrits.Ainsi, la phrase du jour avec contrainte d'utilisation d'un mot et la possibilité de s'aider de la liste des mots outils...est une bonne idée.

 

Je fais relire la phrase depuis le début à chaque nouveau mot déchiffré.

Tu peux détailler stp la phrase du jour ?

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J'ai un double niveau.

Les cp entrent et sont en autonomie sur les rituels puis la phrase du jour.

Donc,au tableau j'ai écrit le date,phrase du jour et entre parenthèse j'ai écrit le mot imposé. Le mot est un mot vu dans un texte d'album lu avant (ex: renard).

On échange en collectif sur le type de phrase que l'on pourrait écrire avec.Ensuite,comme je bosse avec des groupes de besoins,je précise les modalités pour chaque groupe:

-les lecteurs:doivent écrire au moins deux phrases et que cela raconte une petite histoire (Il y a un renard dans mon jardin.Il chasse les lapins.)Et là je les embête sur les points,majuscules...Ils n'ont pas le droit de prendre tout de suite les manuels,cahiers et autres aides.

- les presque-lecteurs:doivent écrire une phrase et peuvent s'aider des outils dès le départ. (Le renard chasse les lapins.)

- les non-lecteurs:ils peuvent copier une phrase du manuel mais doivent savoir la lire.Le plus souvent je propose un mot qui n'est pas dans le manuel,du coup ils peuvent recopier mais doivent adapter.Dans le manuel ils vont trouver par exemple "David est trop rapide." et donc ils peuvent écrire "Le renard est trop rapide."

 

La correction est individuelle,je passe d'élève en élève.

 

J'espère avoir été claire.

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J'utilise moi aussi les alphas au CP, mais uniquement au début de l'année (jusqu'aux premières vacances).

Ensuite je leur fait lire des phrases, des textes très simples hors alphas et petit à petit, on n'a plus recours aux alphas que comme moyen d'ancrer en tête les petites difficultés type confusions de sons / mémorisation des sons complexes.

 

Perso, je pense qu'il faudrait vraiment, à ce stade de l'année, mettre de côté les alphas et passer à de "vrais" textes....

oui, mais en quoi ou comment

de "vrais" texte permettent une lecture plus fluide ?

 

 

Des textes plus intéressants permettent selon moi de se poser plus de questions sur ce qu'on lit. Il ne s'agit pas de déchiffrer mais de comprendre ce qui est écrit (ce qui bien sûr commence par le déchiffrage).

Quand un gamin me lit cor - ni - ch - on et me regarde avec de grands yeux, je répète après lui: cor - ni - ch - on??? Mais qu'est ce que c'est que ce mot, je ne connais pas! Tu connais toi? Alors relis le. Et ce, autant de fois qu'il faut.....

 

Je procède de la même manière avec mes déchiffreurs, mais cela se fait également avec un texte des alphas. ;)

 

Je travaille à 100% avec les alphas depuis septembre, après 3 ans de Léo et Léa et 2 ans de Taoki.

Les textes sont plus courts que dans Léo et Léa mais sont bien plus porteurs de sens pour mes élèves.

La compréhension, on la travaille également tous les jours avec de "vrais" albums en lecture offerte.

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Pour la fluidité, j'ai plusieurs solutions que j'utilise:

- le texte est dit plusieurs fois: je dis la première phrase puis toute la classe le dit puis un ou deux élèves et ainsi de suite pour toutes les phrases. Je fais une dernière lecture toute seule, puis toute la classe puis deux élèves qui lisent bien.

- je fais des jeux sur le texte: reperer un mot, je lis le texte, je m'arrete à un moment, les élèves retrouvent où; je lis le texte en commettant une erreur, ils doivent retrouver l'erreur. Ceci pour les amener petit à petit à une lecture globale du mot.

- je prends 3 élèves qui doivent lire des syllabes ou des mots ou des phrases en les chronométrant les uns après les autres. On applaudit celui qui a lu le plus vite. Ce jeu peut etre proposer aux parents pour la lecture à la maison.

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J'utilise aussi les Alphas en périodes 1 et 2, associés à ma méthode syllabique et beaucoup de lecture offerte pour la compréhension orale.

Mais à présent, les enfants lisent dans leur manuel de code et une lecture suivie d'album, les deux sont nécessaires. 

Dans le manuel de code, certains ont encore tendance à syllaber. Je leur demande de relire plusieurs fois la phrase, tant que la lecture n'est pas fluide et compréhensible.

Quant à la lecture d'albums, elle est beaucoup plus fluide. On propose encore, à cette période, des albums à la structure répétitive, ce qui fait qu'il y a une partie du texte que les enfants connaissent par cœur et qu'ils vont lire par automatisme. Mais s'ils se laissent entraîner par ce "par cœur", ils sont cependant capables de se reprendre grâce au déchiffrage s'ils se trompent.

Je pense que les deux types d'approche doivent être utilisées à partir de janvier. Et les albums lus en littérature sont vraiment plus intéressants d'un point de vue littéraire et culturel.

 

En APC, j'utilise aussi les recueils des alphas pour les enfants encore lents en lecture. Ils commencent toujours par une lecture silencieuse de l'histoire, puis ils me racontent ce qu'ils ont compris, Puis ils déchiffrent et je leur demande toujours de relire les phrases décodées lentement de façon plus fluide. Mais je ne fais pas que ce genre de lecture avec eux. Je reprends aussi l'album lu en classe et on fait un jeu de compréhension avec des cartes-questions.

 

En résumé, je voulais dire que les deux approches sont complémentaires et nécessaires, à mon avis. En début d'année, l'apport littéraire se fait en lecture offerte. Et maintenant, les enfants peuvent lire des albums aussi, ce qui n'empêche pas de continuer la lecture par l'adulte qui est un bon modèle, elle montre qu'on ne lit pas comme un robot !

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Tu sais, Bornéo, on peut tout à fait travailler le sens à partir d'une phrase comme "Papa fume la pipe".

Ex: De quoi parle-t-on? De qui parle-t-on? Qu'est-ce qu'une pipe ? Pourquoi papa fume -t-il? ...

 

 

 

Je sais qu'on peut le faire, c'est comme ça qu'on m'a appris à lire, il y a plus de 50 ans. Je me souviens de l'ennui mortel qui se dégageait de ces séances de lecture. 

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Les élèves déchiffrent tous bien pour la plupart, très bien pour d'autres. Mais le problème est bien là : ils "déchiffrent" : donc ils mettent du temps et de l'effort pour lire une phrase entière, si bien qu'arrivés au bout, ils ne se souviennent pas forcément du début, et donc n'accèdent pas au sens de ce qu'ils lisent.

Et si dans un texte, le mot "confiture" par exemple apparaît de nombreuses fois, ils doivent le déchiffrer à chaque fois !

Je trouve que c'est difficile pour mes élèves d'avoir une lecture plus fluide et plus rapide, et qui leur permettra de mieux accéder au sens....

Il est tout à fait normal pour un apprenti lecteur de ne pas avoir encore de lecture automatisée. La raison en est que les mots ne sont pas lus comme des images.

La lecture, chez l'adulte comme chez l'enfant, consiste en une analyse de chaque élément graphique de la chaîne écrite. Les différentes tâches d'identification des formes et des sons prend du temps. Le champ d'analyse est fixé par la saccade oculaire. Pour comprendre un mot, le cerveau doit garder le souvenir du contenu de toutes les saccades qui le concernent pendant un temps suffisant pour rendre possible les essais de combinaisons des différents éléments entre eux. Lorsque le décryptage d'une ou plusieurs saccades est trop lent, le souvenir des éléments lus lors de la saccade précédente risque d'être effacé.

La fluidité et la vitesse de la lecture sont directement liées à la rapidité du travail d'identification au niveau phonologique ; les meilleurs lecteurs sont ceux qui lisent lettre à lettre.

Pour cela, il faut procéder à des exercices quotidiens de ce type que l'on trouve dans Borel-Maisonny, Ouzilou, Léo et Léa et d'autres :

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Les élèves déchiffrent tous bien pour la plupart, très bien pour d'autres. Mais le problème est bien là : ils "déchiffrent" : donc ils mettent du temps et de l'effort pour lire une phrase entière, si bien qu'arrivés au bout, ils ne se souviennent pas forcément du début, et donc n'accèdent pas au sens de ce qu'ils lisent.

Et si dans un texte, le mot "confiture" par exemple apparaît de nombreuses fois, ils doivent le déchiffrer à chaque fois !

Je trouve que c'est difficile pour mes élèves d'avoir une lecture plus fluide et plus rapide, et qui leur permettra de mieux accéder au sens....

Il est tout à fait normal pour un apprenti lecteur de ne pas avoir encore de lecture automatisée. La raison en est que les mots ne sont pas lus comme des images.

La lecture, chez l'adulte comme chez l'enfant, consiste en une analyse de chaque élément graphique de la chaîne écrite. Les différentes tâches d'identification des formes et des sons prend du temps. Le champ d'analyse est fixé par la saccade oculaire. Pour comprendre un mot, le cerveau doit garder le souvenir du contenu de toutes les saccades qui le concernent pendant un temps suffisant pour rendre possible les essais de combinaisons des différents éléments entre eux. Lorsque le décryptage d'une ou plusieurs saccades est trop lent, le souvenir des éléments lus lors de la saccade précédente risque d'être effacé.

La fluidité et la vitesse de la lecture sont directement liées à la rapidité du travail d'identification au niveau phonologique ; les meilleurs lecteurs sont ceux qui lisent lettre à lettre.

 

 

 

 

La phrase en bleu m'interpelle vraiment... tu lis lettre à lettre, toi ? 

 

Je pense qu'on est dans un débat idéologique et pas du tout dans une discussion entre collègues où on partage nos expériences. Les lettres et les syllabes sont une aide pour apprendre à lire, mais rapidement les élèves passent à autre chose. Un adulte qui lit lettre à lettre ou syllabe à syllabe est une personne qui ne maîtrise pas la lecture, ou qui est tombée sur un mot inconnu, comme thym ou axolotl. 

 

Et en anglais, on lit lettre à lettre aussi ? 

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les meilleurs lecteurs sont ceux qui lisent lettre à lettre.

 

La phrase en bleu m'interpelle vraiment... tu lis lettre à lettre, toi ? 

 

Je pense qu'on est dans un débat idéologique et pas du tout dans une discussion entre collègues où on partage nos expériences. Les lettres et les syllabes sont une aide pour apprendre à lire, mais rapidement les élèves passent à autre chose. Un adulte qui lit lettre à lettre ou syllabe à syllabe est une personne qui ne maîtrise pas la lecture, ou qui est tombée sur un mot inconnu, comme thym ou axolotl. 

 

Et en anglais, on lit lettre à lettre aussi ? 

 

Oui, en anglais, on lit lettre à lettre. Tous les êtres humains lisent de la même façon, y compris dans les langues comportant des idéogrammes comme le chinois ; ce sont toujours les mêmes zones cérébrales qui sont sollicitées. C'est une certitude scientifique depuis le prix Nobel de R. Sperry (1981), qui a démontré que le cerveau traite de manière différente le dessin et les mots.

Le dessin (ou l'image) est traité par l'hémisphère droit de manière analogique, c'est-à-dire par comparaison des ensembles perçus avec des ensembles de même type qu'il a stockés dans sa mémoire.

Au contraire, les signes graphiques sont traités par l'hémisphère gauche de manière analytique - tout comme les signes musicaux. Cela signifie que le travail s'opère en partant des éléments les plus simples, les lettres (ou les notes en musique). Il faut 1/5 de seconde pour lire un mot écrit et comprendre comment il est constitué, que les lettres soient prononcées ou non.

Et je peux partager mon expérience : lors de mon dernier CP, mes élèves ont obtenu 100 % de réussite à l'évaluation nationale de lecture, menée de manière indépendante par le RASED. Ma collègue de CP, avec qui nous nous étions réparti les élèves de grande section, a connu 30 % d'échecs avec une méthode mixte. C'était d"ailleurs le taux d'échec national. Devant la levée de boucliers, ces évaluations ne furent pas reconduites. Actuellement, dans ma pratique, j'estime qu'à-peu-près 1/3 des élèves entrent au CE1 avec une maîtrise insuffisante de la lecture.

Croire que les mots sont lus comme des images, c'est comme croire que la Terre est plate ou que le Soleil tourne autour de celle-ci : c'est une illusion.

Ceci n'a rien d"idéologique, c'est scientifique. En ramenant ce débat à une querelle d'idées, les tenants des méthodes mixtes ou globales, et dont certains n'hésitent pas à qualifier les méthodes phonémiques-synthétiques (alphabétiques en langage courant) de méthodes de droite ou même pétainistes, se déchargent à bon compte de toute responsabilité dans l'échec massif de l'apprentissage de la lecture. Pour eux, le cerveau est une boîte noire, la science n'a fait aucun progrès, et l'orthophoniste est chargé de rééduquer les enfants.

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Ben écoute, je n'en crois pas un mot.  :angel_not:

 

Tant mieux si tes élèves réussissent bien, mais je ne vois pas en quoi ça prouve qu'on lit lettre à lettre.

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Tu sais, Bornéo, on peut tout à fait travailler le sens à partir d'une phrase comme "Papa fume la pipe".

Ex: De quoi parle-t-on? De qui parle-t-on? Qu'est-ce qu'une pipe ? Pourquoi papa fume -t-il? ...

 

 

 

Je sais qu'on peut le faire, c'est comme ça qu'on m'a appris à lire, il y a plus de 50 ans. Je me souviens de l'ennui mortel qui se dégageait de ces séances de lecture. 

 

 

 

Voici l'un des textes que j'ai proposé à mes élèves au mois de novembre (soit au bout de 2 mois de CP) :

Le petit canard a vu la forêt, là-bas.

Sa maman lui dit :

« N’y va pas ! Il y a le renard ! »

Depuis l’étable, la vache lui dit : 

« N’y va pas ! Il y a le renard ! »

« Je préfère être libre »

Dit-il.

 

La nuit venue,

Le petit canard se cache

derrière un chêne.

La lumière de la lune

révèle un animal : le renard !

Alors le canard fuit.

 

 

En quoi ce texte-ci (qui n'est pas spécialement littéraire mais dont le thème et les enjeux peuvent intéresser des enfants de cet âge)  provoque-t-il l'ennui, selon toi?

 

Ce qui me parait important, c'est que début novembre mes élèves étaient tous capable de le lire et de le comprendre (craintes de la maman, désir de liberté du caneton, risques dans la forêt, discussion autour de la fin). Surtout, ils prennent plaisir à lire et je relie cela au fait d'avancer à pas sûr (et non à l'aveuglette comme j'en avais l'impression lorsque j'utilisais Abracadalire ou Ribambelle).

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