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Explosion de l'offre privée et du coût de la scolarité dans le supérieur


prof désécol

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il y a 45 minutes, borneo a dit :

Une autre solution : faire une vraie sélection en fin de 1e année de fac. Ce qui éviterait de lancer dans les études supérieures des jeunes qui n'ont aucune chance de réussir.

Je ne vois pas bien le rapport avec le très bon documentaire diffusé ce soir et que j'ai mis en lien.

Le problème qui y est pointé n'est pas l'échec des étudiants de certains pays mais bien plutôt leur capacité à assumer un coût et un endettement qui sont devenus insupportables non seulement pour eux et leur famille mais aussi pour l'économie nationale.

(Mais peut-être commentais-tu les articles postés il y a un an ?)

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Il y a 8 heures, borneo a dit :

L'idée n'est pas de fermer la fac, mais de ne laisser poursuivre des études supérieures qu'à des étudiants qui en sont capables. Imagine le sentiment d'échec quand tu travailles chez Macdo ou à une caisse de supermarché avec une licence... voire un master, s'il n'y a même plus de sélection. C'est le cas depuis deux décennies au moins, j'ai vécu cette situation (avec beaucoup d'autres): je faisais des ménages dans les hôtels de luxe sur une collectivité d'outre mer. Et puis j'ai fait du secrétariat en intérim, et quand mon CV arrivait dans la boite où j'étais en mission, 9 fois sur 10 j'avais un petit chef qui m'en faisais baver parce qu'un sur diplômé, ça ne doit pas venir voler le boulot des honnêtes travailleurs. Et puis j'ai  demandé à passer le CRPE. Je n'en pouvais plus de galérer comme ça.  Et pourtant à cette époque là la sélection pour intégrer un DEA était extrêmement rude, il fallait même trouver une promesse de sujet de thèse dans un des labos apparenté à la formation.

Quand ça s'appelait DEA, il fallait vraiment être bon pour être accepté. Je ne vois pas pourquoi ça changerait maintenant que c'est devenu master.

Aux États Unis la sélection par l'argent est vieille de 30 ans au moins. Des collègues américains de mon père venaient s'installer en France pour quelques années, loin de leur famille, sans jamais les retrouver ni les faire venir, pour gagner juste de quoi payer les études de leurs enfants.

Cette situation révoltante existe depuis des lustres. Pourquoi n'en parle-t-on que maintenant ?????

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La privatisation est en marche en France depuis la Loi de Pécresse LRU...L'émission d'hier était très éclairante sur ce processus.

1/ Rendre autonome les universités.

2/ Augmentation du nombre d'étudiants et restriction budgétaire (la France est actuellement dans cette phase).

3/ Mise en place de frais de scolarité libres et très onéreux! Sélection par l'argent.

 

 

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Il y a 11 heures, nonau a dit :

La privatisation est en marche en France depuis la Loi de Pécresse LRU...L'émission d'hier était très éclairante sur ce processus.

1/ Rendre autonome les universités.

On en est encore très loin. La soi-disant autonomie actuelle est un leurre : les universités n'ont pas le contrôle de leurs conditions de recrutement ; et la plupart sont sur le fil du rasoir du point de vue budgétaire, avec des réserves de fonctionnement allant de quelques jours (!) à (plus rarement) quelques mois seulement (celles qui ont six mois d'avance étant chaudement félicitées par le ministère...)

Il y a 11 heures, nonau a dit :

2/ Augmentation du nombre d'étudiants et restriction budgétaire (la France est actuellement dans cette phase).

On est dans cette phase depuis longtemps. L'objectif est clair : faire de l'université une voie de garage.

C'est même devenu presque officiel avec les Idex  ("initiatives d'excellence") : une douzaine d'universités ont ainsi obtenu les moyens de continuer à faire de la recherche, au niveau international. Les autres sont condamnées à faire de la figuration, et à occuper des étudiants en attendant Pôle Emploi...

 

Il y a 11 heures, nonau a dit :

3/ Mise en place de frais de scolarité libres et très onéreux! Sélection par l'argent.

Oui et non... Comme le suggérait l'article qui a donné lieu à ce fil, les frais de scolarité ne sont pas très sélectifs pour les vraiment bonnes écoles. Les toutes meilleures (Polytechnique, les ENS, les Chartes...) rémunèrent leurs élèves ; les autres (Mines/Ponts, HEC, etc.) sont une garantie suffisante d"un excellent salaire à suivre pour que n'importe quel banquier accorde un prêt aux reçus pour couvrir leurs frais de scolarité dans des conditions très favorables.

Le problème vaut surtout pour les formations de seconde zone  (de seconde, pas de troisième ou pire...), dans lesquelles des étudiants assez moyens peuvent néanmoins obtenir des diplômes qui sonnent bien s'ils peuvent s'offrir la formation, quand d'autres, éventuellement un peu meilleurs mais moins aisés n'y auront pas accès.

 

Il y a 11 heures, Nao a dit :

Aux États Unis la sélection par l'argent est vieille de 30 ans au moins.

Tu rigoles ?  C'est aussi vieux que les universités américaines !

 

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Il y a 1 heure, Argon a dit :

On en est encore très loin. La soi-disant autonomie actuelle est un leurre : les universités n'ont pas le contrôle de leurs conditions de recrutement ; et la plupart sont sur le fil du rasoir du point de vue budgétaire, avec des réserves de fonctionnement allant de quelques jours (!) à (plus rarement) quelques mois seulement (celles qui ont six mois d'avance étant chaudement félicitées par le ministère...)

On est dans cette phase depuis longtemps. L'objectif est clair : faire de l'université une voie de garage.

C'est même devenu presque officiel avec les Idex  ("initiatives d'excellence") : une douzaine d'université ont ainsi obtenu les moyens de continuer à faire de la recherche, au niveau international. Les autres sont condamnées à faire de la figuration, et à occuper des étudiants en attendant Pôle Emploi...

 

Oui et non... Comme le suggérait l'article qui a donné lieu à ce fil, les frais de scolarité ne sont pas très sélectifs pour les vraiment bonnes écoles. Les toutes meilleures (Polytechnique, les ENS, les Chartes...) rémunèrent leurs élèves ; les autres (Mines/Ponts, HEC, etc.) sont une garantie suffisante d"un excellent salaire à suivre pour que n'importe quel banquier accorde un prêt aux reçus pour couvrir leurs frais de scolarité dans des conditions très favorables.

Le problème vaut surtout pour les formations de seconde zone  (de seconde, pas de troisième ou pire...), dans lesquelles des étudiants assez moyens peuvent néanmoins obtenir des diplômes qui sonnent bien s'ils peuvent s'offrir la formation, quand d'autres, éventuellement un peu meilleurs mais moins aisés n'y auront pas accès.

 

Tu rigoles ?  C'est aussi vieux que les universités américaines !

 

Ah mais je n'écris que ce dont je suis sure.

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  • 1 année plus tard...

http://etudiant.lefigaro.fr/article/les-frais-de-scolarite-des-ecoles-de-commerce-continuent-de-s-envoler_c9184ba6-9728-11e8-aa13-e08da54889c6/

Citation

Les frais de scolarité des écoles de commerce continuent de s’envoler

Le Figaro Etudiant

En 2018, il faut compter près de 40.000 euros pour suivre certains cursus de grandes écoles. Un chiffre en constante augmentation sur les dix dernières années. Cette année, l’école la plus chère est l’ESCP Europe.

Entre 2009 et 2018, les prix moyens des écoles de commerce ont augmenté de 64,1 % en moyenne. C’est la première donnée, édifiante, de l’enquête annuelle du site Major-prepa concernant les tarifs de ces grandes écoles. Autre enseignement de l’étude: les écoles du haut de tableau sont les plus chères, et celles qui augmentent le plus rapidement leurs frais. Malgré tout, même s’il faudra bientôt débourser 50.000 euros pour un cursus dans les formations les plus chères (ESCP, Edhec et HEC), les étudiants semblent se désintéresser de ces augmentations de tarifs au moment de choisir leur école. [...]

XVM0c61fc72-9733-11e8-aa13-e08da54889c6-

[...]

Concurrence internationale

Pour expliquer ces hausses de tarifs, le site spécialisé avance plusieurs arguments. En premier lieu, la fin progressive des subventions provenant des chambres de commerce et d’industrie (CCI), qui étaient jusqu’à peu l’un des pourvoyeurs de fonds principaux des écoles. D’ici à trois ans par exemple, les trois «Parisiennes» du haut de tableau verront leurs dotations de la CCI passer de 30 millions d’euros à... 0.

Autre argument en faveur de la hausse des tarifs: la concurrence internationale. Alors que les classements mondiaux (QS, Shanghai...) placent chaque année des établissements américains en tête, notamment grâce à leur prédominance dans les domaines de la recherche, les «Françaises» doivent trouver les moyens de rivaliser. Or une seule année dans une université américaine coûte souvent le même prix qu’un cursus entier en France. D’où ces investissements conséquents, qui ruissellent au final jusqu’au coût des études.

 

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Les Grandes Écoles comme Polytechnique, les Mines, Centrale ou Supélec restent heureusement gratuites. 🙂

 

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Le 20/02/2016 à 12:55, Tide a dit :

Pour le supérieur, on a quand même un gros problème d'orientation. Sur la petite bande de copains de ma fille, 8sur 10 ont changé de voie au bout d'1 an ( 2 pour certains). C'est énorme!

Heureusement qu'à 17-18 ans on a encore le droit de se tromper et de se réorienter.

Enfin, de moins en moins avec ces nouvelles réformes.

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il y a 44 minutes, borneo a dit :

Les Grandes Écoles comme Polytechnique, les Mines, Centrale ou Supélec restent heureusement gratuites. 🙂

 

Non. Compter tout de même 3500 euros de frais de scolarité par an pour celles-ci (ce qui, comparé aux écoles de commerce, reste effectivement assez modeste).

De manière générale, les frais d'inscription dans les écoles d'ingénieurs -publiques ou privées- suivent également une tendance haussière :

https://start.lesechos.fr/continuer-etudes/master-ms-mba/ecoles-d-ingenieurs-des-frais-de-scolarite-en-hausse-depuis-cinq-ans-11884.php

Citation

Ecoles d'ingénieurs : frais de scolarité en hausse de 20% en 5 ans

Les frais de scolarité des écoles d'ingénieurs - publiques et privées - ont fortement augmenté depuis cinq ans : ils sont passés d'une moyenne de 1.992,90 euros par an à 2.328,90 euros, soit 17 % d'augmentation, selon une enquête réalisée par le média spécialisé Newstank à laquelle "Les Echos" ont eu accès. L'étude porte sur l'évolution des frais de scolarité de 192 écoles (sur les 201 reconnues), sur la base des données certifiées de la Commission des titres d'ingénieur (CTI). Elle ne prend en compte ni les frais de scolarité - souvent majorés - des étudiants hors Union européenne, ni les écoles qui ne font pas payer de frais de scolarité ou qui rémunèrent leurs élèves. [...]

Dans le peloton de tête des plus fortes hausses figure ainsi l'Ensta Bretagne, sous tutelle du ministère de la Défense : en cinq ans, ses frais de scolarité sont passés de 670 euros par an à 2.150 euros (+221 %). Viennent ensuite l'Ensae ParisTech et l'Ensai (+201 %), l'IMT Mines Alès (+169 %), l'IMT Mines Albi Carmaux (+153 %), l'Ensta ParisTech (+136 %) ou encore l'Isae-Supaero (+135 %). [...]

 

 

Modifié par prof désécol
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il y a 7 minutes, prof désécol a dit :

[Mines, Centrale ou Supélec ]Compter tout de même 3500 euros de frais de scolarité par an pour celles-ci (ce qui, comparé aux écoles de commerce, reste effectivement assez modeste).

Ca dépend en fait du statut. Les "simples" étudiants, en formation initiale, payent effectivement des frais de scolarité de cet ordre, d'ailleurs dérisoires par rapport aux frais d'inscription dans des formations anglo-saxonne de niveau comparable. Mais les  membres des grands corps  dont déjà fonctionnaires, et (très bien) rémunérés pour poursuivre leurs  études dans ces "écoles de spécialisation" (pour eux).

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il y a 12 minutes, prof désécol a dit :

Non. Compter tout de même 3500 euros de frais de scolarité par an pour celles-ci (ce qui, comparé aux écoles de commerce, reste effectivement assez modeste).

 

Ah oui, effectivement ça a bien changé.

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il y a 19 minutes, jeanounette a dit :

Heureusement qu'à 17-18 ans on a encore le droit de se tromper et de se réorienter.

Enfin, de moins en moins avec ces nouvelles réformes.

Certes, mais quand les parents ont déboursé 10 000€, ça fait mal quand même....

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