prof désécol Posté(e) 21 avril 2016 Posté(e) 21 avril 2016 il y a 24 minutes, Piscadori a dit : "Etre Charlie" c'était tout et son contraire. Nuit debout, c'est autre chose. C'est même exactement le contraire ! Plus sérieusement, le rapport entre les deux phénomènes, c'est le besoin de descendre dans la rue dans un même sursaut collectif. Chez des gens animés par le sentiment que rester chez soi dans son canapé sans exprimer son indignation n'est plus tenable.
tomesteb Posté(e) 21 avril 2016 Posté(e) 21 avril 2016 il y a 19 minutes, Frédo45 a dit : Ça veut la révolution mais pas manifester. Elle démarre mal la révolution... Manifester son mécontentement AUTREMENT ! Décidément, vous semblez toujours vouloir nous démontrer que tout ce que nous proposons, disons sur ce post est inexact, faux, impossible… A moins (pour ma part) que vous fassiez semblant de ne pas comprendre… Bref, vous seul il me semble détenez la solution et la vérité ! Ou plutôt si vous préférez : seuls les autres ont tort !
lecavalier Posté(e) 23 avril 2016 Posté(e) 23 avril 2016 Le 21/04/2016 à 20:10, Piscadori a dit : Euh quel est le rapport ? "Etre Charlie" c'était tout et son contraire... Mais rien contre la politique contemporaine. Nuit debout, c'est autre chose. Donc quel est le rapport ? Être Charlie, c'était une réaction émotive, narcissique, individualiste, libérale et même hédoniste (résister en prenant une bière à la terrasse d'un café pour prouver que "même pas peur"). Il n'y avait rien de collectif, rien de construit, aucun projet, ... Nuit Debout essaie du moins de s'organiser, même maladroitement, parce que, oui, ils sont "ontologiquement individualistes", ils n'ont plus la culture du collectif. Mais y a-t-il autre chose qui bouge les lignes en France ?
prof désécol Posté(e) 23 avril 2016 Posté(e) 23 avril 2016 il y a une heure, lecavalier a dit : Être Charlie, c'était une réaction émotive, Oui. il y a une heure, lecavalier a dit : individualiste, libérale Il n'y avait rien de collectif Plusieurs millions de personnes descendant dans la rue pour partager leur sidération et affirmer ensemble la liberté de la presse. Ta conception du collectif et du libéral est pour le moins particulière... il y a une heure, lecavalier a dit : narcissique, hédoniste Interprétations philosophico-psychanalytiques aussi audacieuses qu'invérifiables. Comparables aux interprétations "sociologiques" auxquelles Todd s'est livré en prétendant démasquer les motivations profondes des manifestants.
Frédo45 Posté(e) 25 avril 2016 Posté(e) 25 avril 2016 Le 21/04/2016 à 21:08, tomesteb a dit : Manifester son mécontentement AUTREMENT ! Décidément, vous semblez toujours vouloir nous démontrer que tout ce que nous proposons, disons sur ce post est inexact, faux, impossible… A moins (pour ma part) que vous fassiez semblant de ne pas comprendre… Bref, vous seul il me semble détenez la solution et la vérité ! Ou plutôt si vous préférez : seuls les autres ont tort ! Ce discours, je l'ai trop entendu. Mais il n'est pas suivi d'acte. Intégrez les conseils syndicaux, on a besoin de monde. Mais au final, vous en viendrez à la même conclusion de tous ceux qui, comme moi, sont engagés dans le milieu syndical : la grève reste le meilleur moyen de se faire entendre.
lecavalier Posté(e) 26 avril 2016 Posté(e) 26 avril 2016 Le 23/04/2016 à 12:16, prof désécol a dit : Oui. Plusieurs millions de personnes descendant dans la rue pour partager leur sidération et affirmer ensemble la liberté de la presse. Ta conception du collectif et du libéral est pour le moins particulière... Interprétations philosophico-psychanalytiques aussi audacieuses qu'invérifiables. Comparables aux interprétations "sociologiques" auxquelles Todd s'est livré en prétendant démasquer les motivations profondes des manifestants. Bon, je ne voulais pas lancer une polémique sur les Charlies', et encore moins une critique négative, d'autant que j'avais aussi manifesté deux fois dans ma ville en janvier. C'est le parallèle inattendu entre Charlie et nuit-debout qui m'a intéressé. Pourquoi pas, si ça permet de revenir sur ses sentiments d'il y a un an. Les Charlies' individualistes ? Je crois: il s'agissait d'une foule d'individus éprouvant le même sentiment, au même moment et dans le même lieu. Mais sans structuration idéologique ou politique. Ils étaient (nous étions) "ontologiquement individualistes" comme les nuit-debout. Narcissiques ? La réaction acceptée par tous a été de mettre le "moi" en avant: #jesuis...... Ça aurait pu être #noussommes..... ou #notrepaysest....., voire #nouspensonsque... C'était une étape, émotive et nécessaire, que je ne rejette pas. La réflexion s'est davantage approfondie après.
prof désécol Posté(e) 27 avril 2016 Posté(e) 27 avril 2016 (modifié) Il y a 15 heures, lecavalier a dit : Les Charlies' individualistes ? Je crois: il s'agissait d'une foule d'individus éprouvant le même sentiment, au même moment et dans le même lieu. Mais sans structuration idéologique ou politique. Ils étaient (nous étions) "ontologiquement individualistes" comme les nuit-debout. Entièrement d'accord avec ce que j'ai mis en gras. Il y a 15 heures, lecavalier a dit : C'est le parallèle inattendu entre Charlie et nuit-debout qui m'a intéressé. Ce parallèle, je l'ai effectué, comme je l'ai déjà écrit, car on pouvait y voir un besoin initial identique de descendre dans la rue pour exprimer son indignation dans un même sursaut collectif plutôt que de rester chez soi. Beaucoup de gens qui sont allés manifester ne l'avaient jamais fait pour une autre raison avant "Charlie". Pourquoi ne pas y voir un début, voire même un retour de conscience politique au sens large -celle des libertés publiques- même si sans suites ? Mais surtout, j'ai réagi car je trouve que le volume d'analyse sociologique de Todd est extrêmement variable selon que le phénomène lui plait ou pas, autrement dit qu'il s'oppose au gouvernement ou non. Pour Charlie, Todd a pris le temps de ressortir tout un tas de cartes sur la sociologie des participants. De disséquer leur origine sociale, ethnique, leur appartenance religieuse (quitte à établir des conclusions scientifiquement douteuses sur leur motivation supposée cachée). Pour Nuit Debout... eh bien il s'en fout et expédie la question de la sociologie des participants : Citation Fakir : Mais ce sont des bobos qui se réunissent ? E.T. : C’est facile de dire ça. Les jeunes diplômés du supérieur, c’est désormais 40 % d’une tranche d’âge. Ce n’est plus une minorité privilégiée, c’est la masse. "La masse" ??? C'est un sociologue qui écrit ça, sérieusement ? Quid de représentativité des "Nuits debout", de l'absence de pans entiers de la société et qu'il avait pourtant reprochée avec véhémence aux manifs de Charlie ? Citation L'imposture de la communion nationale du 11 janvier, dit Emmanuel Todd, c'est la France des classes moyennes supérieures qui était dans la rue pas celle du monde populaire des jeunes de banlieues et des ouvriers de province. [...] C'est la France blanche des catégories supérieures qui est descendue dans la rue ce jour-là. [...] http://www.franceinfo.fr/emission/l-edito-politique/2014-2015/le-ton-monte-entre-manuel-valls-et-emmanuel-todd-08-05-2015-18-12 Peut-être. Mais pas forcément bien différente, au fond, de celle de "Nuit debout"... ... dont la sociologie des participants ne fera cette fois pas l'objet d'une entreprise de discrédit d'une analyse approfondie de la part de M. Todd. Modifié 27 avril 2016 par prof désécol
nonau Posté(e) 15 août 2016 Posté(e) 15 août 2016 Charlie Hebdo du 27 octobre 2004, citait des propos tenus par Renaud Dutreil, alors Ministre de la Fonction publique le 20 octobre à Paris lors d’un déjeuner – débat de la Fondation "Concorde" : « Le problème que nous avons en France, c'est que les gens sont contents des services publics. L'hôpital fonctionne bien, l'Ecole fonctionne bien, la police fonctionne bien. Alors il faut tenir un discours, expliquer que nous sommes а deux doigts d'une crise majeure - c'est ce que fait très bien Michel Camdessus -, mais sans paniquer les gens, car а ce moment-là, ils se recroquevillent comme des tortues." Machiavélisme de la privatisation : faire détester le service public http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/machiavelisme-de-la-privatisation-135126 « Le démantèlement des acquis sociaux, le fait que les riches paient moins d’impôts, qu’on privatise de façon rampante l’université, qu’on donne les coudées franches aux affairistes. Cette façon de déguiser une soumission au capitalisme mondialisé en révolution nationale relève en soi du « pétainisme », au sens formel. » ( Alain Badiou )
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