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Posté(e)
Le 18/11/2016 à 17:29, Ollinwan a dit :

Après, je me doute que certains maîtres spécialisés peuvent préférer se voir confier un rôle de conseiller plutôt que de garder leur classe spécialisée ou prendre des petits groupes.

C'est une pratique déjà utilisée du temps des classe de perfectionnement (ça date) qui accueillaient des "déficients intellectuels". On appelait cette manoeuvre une "intégration" pendant laquelle nombre d'élève se contentaient de "cirer" les bancs de l'école" des après-midi entières dans le plus mauvais cas..., à faire une bricole dans les classes "normales" Mais ouf, à l'époque, on "n'évaluait" pas ou peu... Mais au fait, est-il évalué ce dispositif d'inclusion ? 

Inutile de dire que les classes de perf ont disparu, remplacées par CLIS et classes d'adaptation (difficultés d'apprentisssages). Ces dernières ont disparu aussi, leur "clientèle"  s'est fondue (soi-disant ) dans la normalité... 

Le 19/11/2016 à 21:56, ronin a dit :

Le tout avec trois objectifs : 1 ) faire des économies 2 ) passer pour des gens sympas en prétendant agir pour les élèves handicapés 3 ) satisfaire certaines associations de parents très introduites à l'EN et à la Santé.

+1 mais là, on n'est vraiment pas dans le politiquement et syndicalement correct.

JBB retraité, 38 ans de classe de perf et d'adapt...

 

Posté(e)

Le politiquement correct actuellement c'est de laisser des élèves en grande difficulté sans aide, ni accompagnement, ni soins, se noyer en classe ordinaire et prétendre que c'est pour leur bien. Mais comme c'est que veulent beaucoup de parents. Et que tout est toujours la faute des enseignants, pourquoi se priver ? tout est bon à prendre du moment que Bercy est content.

 

Avec la nouvelle circulaire EREA, le décret ITEP et la refonte de la pédopsy, les lendemains vont être radieux !

Posté(e)

Un des objectifs aussi est transférer une mission de l'Etat sur les épaules des enseignants histoire de pouvoir dire que si cela ne se passe pas bien ce sera de leurs fautes et pas de celle de l'Etat! On le voit avec le niveau général des élèves qui baissent : les réussites au test TIMSS de maths auquel la France n'avait pas participé depuis 1995, Les élèves français ne sont, en 2015, que 1 % à atteindre le seuil « avancé » en maths. Il y a vingt ans, ils étaient 15 %. Ils sont aujourd’hui 11 % à avoir un niveau « élevé », contre 64 % en 1995. Et que dire de la dernière enquête sur le niveau catastrophique entre un élève de 2015 et un élève des années 80!

Oui on voit où nous mènent toutes ces réformes! Comme pour la santé (meilleur système de santé en 2000 et dans les bas fond du classement actuellement!) les politiques ont un seul objectif: torpillés les services publics, les mettre à genoux, pour pouvoir créer une défiance des usagers dans l'optique d'une privatisation en douceur!

Cette refondation (école inclusive, réforme du collège, des rythmes...) ajoutée à la perte d'heures d'enseignement (l'équivalent d'une année scolaire depuis les années 80) voilà le résultat!

Posté(e)

Et la ministre a eu le culot hier de mettre sur le dos de Fillon et les programmes de 2008 la place de la France à une évaluation mondiale car ils seraient, selon elle, pas assez ambitieux. Que dire des siens alors ?

Posté(e)

Tout cela relève du cirque car ils sont bien entendu de connivence sur ces questions d'éducation!

Posté(e)
Il y a 5 heures, Ollinwan a dit :

Et la ministre a eu le culot hier de mettre sur le dos de Fillon et les programmes de 2008 la place de la France à une évaluation mondiale car ils seraient, selon elle, pas assez ambitieux. Que dire de siens alors ?

Visiblement, encore trop ambitieux.

http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2016/11/30112016Article636160871077821556.aspx

Posté(e)
Le 20/11/2016 à 13:54, bab33 a dit :

Ouf tu ouvres un débat qui dépasse notre cause car moi je n englobe pas tous les handicaps

il faut être honnête et dire aux parents que nous ne sommes pas formés pour recevoir tout public

moi je ne demande que ça accueillir tout le monde MAiS dans des conditions DECEnTeS

il faut alors nous former au handicap spécifique dà l enfant qu'on accueille et RÉDUIRE le nombre d élèves par classe

Deja qu à 25 on ne peut différencier pour tout le monde imagine en ayant trois handicaps différents dans ta classe un itep qui frappe se roule par terre t insulte un enfant autiste et un enfant aveugle

franchement ne faisons pas n importe quoi et soyons honnêtes nous ne sommes pas des super heros

 ou alors donnons nous les moyens 15 par'classes avec du travail adapté à chacun mais à 25 voire 28 sans formation sans matériel IMPoSSIBLE 

Bienvenue dans mon monde:en REP 26 élèves, 3 élèves avec dossier MPDH avérés ( autisme, trouble de déficit de l'atention, élève multi dys), 1 autre fortement suspecté, 2 primo-arrivants. Le tout avec une evs présente moins de 10h/semaine. Je suis en REP, je vous passe les autres difficultés.

Je ne pense plus qu'à partir: pas à cause des élèves mais à cause du système que je ne veux pas cautionner. L 'école crée de l'échec et essaie de nous faire porter le chapeau.

 

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Il y a 15 heures, JBB a dit :

JBB retraité, 38 ans de classe de perf et d'adapt...

Je ne regarde pas toujours le nom des posteurs mais quand j'ai lu "clientèle", j'ai tout de suite tilté !! Ça faisait longtemps qu'on ne t'avait pas lu ici. La retraite se passe bien ? C'est sympa de voir que tu continues à nous lire. On ne quitte jamais vraiment le monde de l'école :lol:

Posté(e)
Il y a 1 heure, cyrille1 a dit :

Pourtant, je l'aime bien Brissiaud, mais bon, que c'est difficile d'être objectif quand il y a des intérêts politiques en jeu !

Dans ma longue carrière, j'ai TOUJOURS vu apprendre les 99 premiers nombres en CP et les 999 en CE1 et pourtant il n'y avait pas l'échec actuel.

Y compris dans les programmes de 2002, tant mis sur un piédestal par les pédagogues socialistes alors que par contre, pour le coup, c'est ans ces années qu'on m'a fait faire les choses les plus absurdes avec mes élèves, avec les résultats qu'on connaît, puisque les élèves les ayant subis en élémentaire ont 20-25 ans aujourd'hui..

Posté(e)
Il y a 17 heures, JBB a dit :

C'est une pratique déjà utilisée du temps des classe de perfectionnement (ça date) qui accueillaient des "déficients intellectuels". On appelait cette manoeuvre une "intégration" pendant laquelle nombre d'élève se contentaient de "cirer" les bancs de l'école" des après-midi entières dans le plus mauvais cas..., à faire une bricole dans les classes "normales" Mais ouf, à l'époque, on "n'évaluait" pas ou peu... Mais au fait, est-il évalué ce dispositif d'inclusion ? 

Inutile de dire que les classes de perf ont disparu, remplacées par CLIS et classes d'adaptation (difficultés d'apprentisssages). Ces dernières ont disparu aussi, leur "clientèle"  s'est fondue (soi-disant ) dans la normalité... 

+1 mais là, on n'est vraiment pas dans le politiquement et syndicalement correct.

JBB retraité, 38 ans de classe de perf et d'adapt...

Je m'inscris en faux. Je peux témoigner du fait que des intégrations bien pensées, bien menées, bien accompagnées, peuvent avoir des effets vraiment bénéfiques tant pour les élèves en situation de handicap (et en termes d'apprentissage, pas de présence pour faire bien), pour les élèves des classes ordinaires et pour leurs enseignants, et je ne suis pas le seul à l'avoir expérimenté.

Je renvoie dos à dos les positions ségrégationnistes (les handicapés mentaux dans les classes spécialisées avec des spécialistes, si possible loin des écoles ordinaires, ça nous empêche de bien faire notre travail avec les élèves normaux, j'en veux pas dans mon école) et "inclusionnistes" (tous les élèves dans les classes ordinaires sans condition ni moyen particulier autre que la bonne volonté et l'humanisme des enseignants, ya qu'a faire des projets perso et mettre des avs i à la rigueur)

Je trouve ces deux positions tant symétriquement opposées qu'elles se valent dans leur mauvaise foi, leur absence de réflexion et l'aberration des représentations des personnes en situation de handicap mental qu'elles sous-tendent.

 

Posté(e)
Il y a 3 heures, pimouss690 a dit :

Bienvenue dans mon monde:en REP 26 élèves, 3 élèves avec dossier MPDH avérés ( autisme, trouble de déficit de l'atention, élève multi dys), 1 autre fortement suspecté, 2 primo-arrivants. Le tout avec une evs présente moins de 10h/semaine. Je suis en REP, je vous passe les autres difficultés.

Je ne pense plus qu'à partir: pas à cause des élèves mais à cause du système que je ne veux pas cautionner. L 'école crée de l'échec et essaie de nous faire porter le chapeau.

 

Comme je te comprends nous aussi on en arrive là et pour palier à tout cela, au lieu de 

diminuer le nombre d élèves par classe

recruter des maîtres E

recruter des PE

nous former,

mon nous propose des pansements : ici le dispositif plus de maître que de classe sort de son chapeau

sauf que le dispositif demande beaucoup de travail de concertation de réévaluation ......et du temps on n'en a plus

bref tu as raison pimouss ras le bol de cautionner ce système qui appauvrit le niveau,des,eleves Francais 

elle a bon dos,l évaluation positive.......

Posté(e)
Il y a 2 heures, papillon2704 a dit :

Je m'inscris en faux. Je peux témoigner du fait que des intégrations bien pensées, bien menées, bien accompagnées, peuvent avoir des effets vraiment bénéfiques tant pour les élèves en situation de handicap (et en termes d'apprentissage, pas de présence pour faire bien), pour les élèves des classes ordinaires et pour leurs enseignants, et je ne suis pas le seul à l'avoir expérimenté.

Je renvoie dos à dos les positions ségrégationnistes (les handicapés mentaux dans les classes spécialisées avec des spécialistes, si possible loin des écoles ordinaires, ça nous empêche de bien faire notre travail avec les élèves normaux, j'en veux pas dans mon école) et "inclusionnistes" (tous les élèves dans les classes ordinaires sans condition ni moyen particulier autre que la bonne volonté et l'humanisme des enseignants, ya qu'a faire des projets perso et mettre des avs i à la rigueur)

Je trouve ces deux positions tant symétriquement opposées qu'elles se valent dans leur mauvaise foi, leur absence de réflexion et l'aberration des représentations des personnes en situation de handicap mental qu'elles sous-tendent.

 

Et oui tu évoques "l'intégration" d'un élève et non son "inclusion"!! Il y a une grande différence entre les deux concepts! Je suis pour l'intégration mais déteste le concept libéral d'inclusion seulement destiné à faire d'énormes économies sur le dos des plus fragiles!!! Le résultat des derniers tests internationaux n'ont pas encore servi de leçon, continuons vers toujours plus de médiocrité et d'imposture!

 

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