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Le titulaire (le directeur de l'école puisque je suis en décharge de direction) viens de m'appeler pour savoir ce que je comptais faire... je lui ai dis (en pleurant bien sûr) que je sais que j'ai des difficultés mais que je pense avoir déjà commencé à mieux préparer mes cours (moins magistral, plus de lien avec le concret); que je n'admettais pas que l'IEN me dise que si c'est le bazar c'est de ma faute; que oui j'avais une part de responsabilité mais que quand les élèves ne se mettent pas en rang je ne vois pas bien en quoi je suis responsable (je remet plutôt en cause l'éducation des parents). Selon lui la classe est un peu difficile pour l'école mais l'année prochaine j'aurai sûrement pire donc il faut que je relativise. Il m'a demandé si je me sentais prête pour revenir la semaine suivante. Je n'ai pas trop su répondre si ce n'est que j'essayais de continuer à préparer pour envoyer quelque chose pour jeudi et vendredi de cette semaine et ça je lui ai dit. Je lui ai dit que je ne voulais pas que mon absence pénalise trop qui que ce soit (les élèves ou l'école) et ça permet de montrer que même en arrêt j'essaye au moins de rester motivée.

D'après mon titulaire je devrais contacter la responsable du master pour lui dire mes difficultés mais c'est vraioment difficile car je ne sais pas trop par où commencer en fait. J'ai l'impressionde me noyer...

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Dis moi, il est sympa ton ton directeur... Quel soutien ...

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Si ça peut te rassurer, l'année dernière je faisais le complément d'une collègue 1 jour par semaine, un cycle 3 complet avec 27 élèves. Dès le début j'ai senti que ça ne le ferait pas. En plus du triple niveau (jamais eu, et encore mieux jamais eu de cycle 3), je devais gérer des élèves violents, insolents, et qui ne voulaient absolument pas travailler. Quand j'en ai parlé avec la titulaire, elle m'a dit que oui, ils étaient difficiles, qu'il fallait serrer etc... J'ai galérer toute l'année, j'allais travailler ce jour-là avec la boule au ventre, j'ai fait tout mon possible, je culpabilisais etc... d'après ce que je comprenais la titulaire arrivait à "gérer" la classe et à progresser dans les apprentissages. Moi pour ma part avec les CM1 qui ne savaient absolument pas travailler en autonomie j'étais à l'ouest avec le programme de géométrie,  on a dû faire 1/5 ème de ce qui était prévu! J'angoissais pour mes séances d'EPS qui étaient une catastrophes, impossible de donner une consigne. Et j'ai appris (en fin d'année hein, sinon c'est pas drôle) que ma collègue ne s'en sortait pas du tout non plus! Que chaque fois qu'un élève devenait trop difficile elle l'envoyait dans l'autre classe, qu'elle non plus n'avait pas du tout avancé avec les CM1. Que quand ils étaient trop pénibles, elle ne faisait pas EPS mais rattrapait le temps perdu en EDL!

Tout ça pour te dire, que le problème ne vient peut-être pas seulement de toi! Demande clairement au titulaire ce qu'il fait quand les élèves "débordent", voire même demande à assister à 1 ou 2 journées dans la classe pour voir comment ça se passe les autres jours.

Pour ce qui est de se mettre en rang, c'est fastidieux au début, mais il ne faut pas lâcher, ils ne se mettent pas en rang et dans le calme => ils retournent à leurs places, et quand tout le monde est assis et bien on ré-essaye de se mettre en rang, et ce autant de fois que nécessaire. Tu préviens tes collègues si tu es de service que tu as besoin d'un coup de main le temps de cadrer la classe, et que du coup tu ne seras pas à l'heure pour ton service. Quand les élèves finissent par comprendre que du coup ils n'ont plus de récrée ils finiront par se mettre en rang correctement. Dans les textes ils doivent avoir une récréation, tu ne la leur refuses pas, mais le déplacement doit se faire en toute sécurité (des parents risquent de te le reprocher) c'est comme avant de démarrer une leçon, on ne commence pas à travailler tant que tout le monde n'est pas assis correctement et dans le calme, les déplacements c'est pareil.

Et dis toi bien que les élèves ne deviennent pas des "gremlins" entre le mercredi et le jeudi, s'ils agissent comme ça avec toi, ils doivent aussi agir comme ça le reste du temps, ils en profitent peut-être un peu plus puisque le directeur a souvent une image de "dragon" dans les écoles, mais leur attitude ne change pas du tout au tout en une nuit.

Encore une fois bon courage.

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il y a 7 minutes, isa12 a dit :

Dis moi, il est sympa ton ton directeur... Quel soutien ...

Sans vouloir taper sur personne, il en a peut-être marre qu'on lui envoie des PES sans véritable formation, et lui après se retrouve à faire le tampon avec les familles. C'était le cas d'une collègue l'année dernière, elle n'avait rien contre les PES, mais il faut avouer que quand on débute on a 50 000 questions, et comme on doit travailler en équipe avec le titulaire, c'est jamais simple, surtout si on ajoute à ça que ici le titulaire est directeur donc avec sa charge de travail en plus et les relations avec les familles à gérer.

Après il a peut-être juste appeler pour savoir ce qu'elle comptait faire dans le sens de "est ce qu'elle comptait reprendre le travail?"

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Je te donne un conseil :

cette classe, il faut qu'elle passe sous ton contrôle. ça commence par y aller en battante car les enfants, rien qu'à ta démarche et ta façon de te tenir, inconsciemment, savent que tu te sens vulnérable. Alors, vas-y en warrior, avec dans la tête, quand tu te diriges vers ton rang le matin, une musique de battant (musique de film ou autre, si si, ça parait gadget, mais résultats garantis !), tiens-toi bien droite, oeil franc, direct, pas de sourire. Regarde bien avec insistance les contrevenants.  Ensuite, le rang, on ne lâche rien. Dans la classe, visiblement, les barres ne fonctionnent pas. On peut accepter des moments d'agitation par exemple lors des transitions, mais le reste du temps, il faut moucher, punir les bavards et pareil ne rien lâcher.

Une bonne partie du travail est d'acquérir la bonne posture en tant qu'enseignant et de ce que je peux observer, c'est souvent ce qui manque aux débutants que je vois passer...

Il y a deux cas de figures :

- soit tu n'es pas faite pour ce métier. Y as-tu réfléchi ? Sois honnête envers toi même et pose-toi la question sans tergiverser. Pour toi, pour ta vie de famille, et surtout pour ta santé.

- soit tu l'es, mais pour l'instant, tu t'es persuadée que tu n'étais pas à la hauteur de cette mission. Et je suis d'accord avec ce qui a été dit plus haut : dans ce métier, quand tu débutes et que ça ne va pas trop, tu trouves presque toujours des gens pour t'enfoncer la tête sous l'eau (c'est du vécu pour moi aussi.)

Je finirai en disant qu'il y a des choses qui relèvent quoi que tu en dises, de ce que nous avons à prendre en charge :

- la mise en rang des élèves aussi difficile soit-elle, ne relève pas de l'éducation des enfants (tu en connais beaucoup qui se rangent deux par deux chez eux ? :angel_not:)

- le calme dans la classe.

- dans la mesure du possible, la gestion des différentes difficultés, dys et autres avec aide du rased, de la famille et aide extérieure. Même si la différenciation, pour moi, est une des choses les plus difficiles, même après 15 ans d'enseignement...

Si tu penses intimement que tu veux faire ce métier, sache que les classes se suivent et ne se ressemblent pas, et une fois sortie de cette période bien foireuse, tu verras que tu y arriveras et que tu prendras du plaisir à enseigner, car c'est comme tout, ça s'apprend !

Quelle que soit ta décision, je te souhaite bon courage !

fdc

 

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il y a 42 minutes, aleytys a dit :

Tu préviens tes collègues si tu es de service que tu as besoin d'un coup de main le temps de cadrer la classe, et que du coup tu ne seras pas à l'heure pour ton service. Quand les élèves finissent par comprendre que du coup ils n'ont plus de récrée ils finiront par se mettre en rang correctement.

Désolée, je ne suis pas d'accord avec ça : une des clés, je pense est de bien respecter les horaires : arriver à l'heure à la sortie le soir, arriver à l'heure en récréation, et pour nos collègues, arriver bien à l'heure pour surveiller la cour. Pour être à l'heure sans stress et en contrôlant son rang, il faut prendre le temps, c'est vrai. Du coup, prévois tes dix minutes (ou 15 la première fois !) pour la mise en rang et aller dans la cour, et ce,  sur le temps de classe. Prends un carnet et dis que tu vas noter les noms des élèves qui auront 5 minutes de récré en moins pour leur comportement dans le rang, que tu ne leur diras s'ils ont leur récréation complète que dans la cour. S'ils sont 15 à être punis le premier jour contre le mur, hé bien, tant pis pour eux. Toi, tu seras bien à l'heure, tu pourras placer tes punis contre le mur et faire ta surveillance. Le coup du carnet, ça marche aussi pour la remontée... à prélever sur la récré suivante !

Et tes petits mignons qui subissent les autres... ils seront heureux d'avoir une récré complète !

Le soir pareil, range tout à 16h15, et prends le temps d'attendre qu'ils soient rangés. Rangés signifie :

1) deux par deux

2) dans le bon sens

3) alignés

( ça ne fait pas de mal de le rappeler !!)

 

Posté(e)

oui, sortir en avance fonctionne aussi. Perso mes collègues étaient compréhensifs, on échangeait nos services (10 min d'accueil le matin et l'aprem) si besoin.

Mais quid de la responsabilité si tu arrives 10 minutes en avance en récréation? (je pose la question parce-que l'année dernière on nous demandait de ne pas rester même 5 minutes de plus pour cause de responsabilité et de surveillance)

Posté(e)

Ta classe est difficile. Tes élèves ne sont pas dans un rôle d'élève.

Tu sens que tu ne maitrises pas ta classe. La fatigue augmente, tu dois crier pour te faire écouter et maintenant crier ne suffit plus.

Dis moi comment organises tu ton premier contact de la journée ?

 

Posté(e)
il y a 28 minutes, fleurdecorail a dit :

Une bonne partie du travail est d'acquérir la bonne posture en tant qu'enseignant et de ce que je peux observer, c'est souvent ce qui manque aux débutants que je vois passer...

En même temps, ça s'apprend (ou ça devrait s'apprendre), mais je pense que c'est de moins en moins le cas (notamment parce que les formateurs sont de moins en moins proches du terrain) et qu'en plus, les pistes sont de plus en plus brouillées (multiplication des "modèles" dans les écoles, avec le problème de la différence entre ce que l'apprenti pense de l'efficacité de la posture de ses collègues et la réalité.

Citation

- la mise en rang des élèves aussi difficile soit-elle, ne relève pas de l'éducation des enfants (tu en connais beaucoup qui se rangent deux par deux chez eux ? :angel_not:)

 

Je ne suis pas d'accord avec toi. L'indiscipline actuelle de nos élèves dépend directement de l'éducation donnée dans les familles : existence (ou manque) d'un cadre, de limites, d'apprentissage de la frustration, d'obéissance, ..., d'exemple donné.

Et pour un TRS, elle dépend aussi du cadre du titulaire et de sa façon d'installer son autorité pour les autres adultes intervenant avec ses élèves. 

Posté(e)

Etape 1: Choisis une activité qui motive tes élèves. 
Mets en place un règle à respecter. J'ai commencé par rester assis à sa place pendant 20 minutes de coloriage. 
Essaies et tu me dis par la suite.

Posté(e)

Goellette, c'est hors sujet, mais pourquoi "Rendez-nous notre mercredi matin" ?

Posté(e)
il y a 45 minutes, fleurdecorail a dit :

Goellette, c'est hors sujet, mais pourquoi "Rendez-nous notre mercredi matin" ?

On nous l'a volé il y a trois ans et depuis, comme une majorité de mes collègues et des élèves, je suis épuisée et désabusée.

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