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Le 29/11/2016 à 22:58, Goëllette a dit :

Non, les apprenants élèves ... que vous maltraitez ! :bleh:

"De mon temps", celui des Ecoles Normales, nous n'étions pas plus doués que vous à l'entrée, mais nous étions en formation, donc en observation dans les classes pendant la plupart de la première année et en cours ... où on utilisait un vocabulaire courant, où les professeurs étaient plus proches du terrain qu'actuellement, donc la formation était plus concrète, moins ... inutile.

Donc ceux qui "se plantaient" ne causaient pas de dommages collatéraux à des élèves, des parents et des collègues, risque qui, à mon avis, vous donne encore plus la pression. Du moins, moi, ça me l'aurait donnée.

Je trouve inadmissible qu'on donne la responsabilité d'une classe à l'année à des stagiaires ou des contractuels, même à mi-temps. C'est contre-productif pour tout le monde et parfois catastrophique.

A la limite, la seule année acceptable depuis l'invention des PES a été la première, quand ils avaient alimenté la Brigade départementale, effectuant dans un premier temps de petits remplacements sur une circonscription, goûtant à tous les niveaux et types d'écoles.

 

Je suis complètement d'accord... En plus, les petits remplacements peuvent permettre de voir différentes écoles et différents fonctionnements, en limitant les dégâts...

Je pense qu'il faudra que nous fassions remonter ce qui ne va pas dans cette entrée en piste, pour qu'au moins, cela puisse être amélioré pour les prochains PES...

D'autant plus que dans les ESPE, il reste encore des gens de terrain et les choses transmises sont intéressantes, avec des profs dévoués et pertinents...

Mais c'est le tempo qui ne va pas :

- en M1, nous préparons et le concours et le métier, mais la prépa concours prend vite le dessus (et encore, heureusement, l'oral du concours est assez concret et nous permet de préparer le métier en préparant le concours...). Il y a aussi nos fameuses 3 semaines de stage sans responsabilité...

-  en M2, 3 mois après l'oral du concours, pof, ça y est, on est compétents pour enseigner,... après tout, on l'a choisi ! Y compris les collègues qui ont passé le concours sans être en M1...

Et nous devons rendre un mémoire de recherche en même temps que la 1ère année d'enseignement ! Qui n'est pas un vrai travail de recherche (40 pages) mais doit quand même y ressembler... Pourquoi pas prévoir 3 ans pour le rendre ? Ça nous permettrait même peut-être de le faire en s'y intéressant...

Et effectivement, tout ceci nous donne une pression contre-productive qui pourrait être évitée. Nous fait tous passer par de drôles de phases. Et rejaillit sur nos élèves qui n'ont pas accès à l'enseignement auquel ils ont droit...

Pour ma part, en fin d'année de PES, je transmettrai tout ce qui pourrait être amélioré...pour que chaque année, la formation évolue !!!

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Il y a 7 heures, Elo45 a dit :

Merci pour vos participation. j'avoue que le double niveau :blink: et j'ai aussi un élève de niveau CP avec attente en reclassement Ulis...

Maintenant je vais pouvoir contacter la titulaire qui est en arrêt par téléphone ce soir et il semblerait que le travail soit prêt jusqu'à la fin de la période, donc ça me soulage un peu. Et non je n'ai pas encore vu les progressions.

En revanche j'ai l'impression de devoir de nouveau prendre une classe un peu au pied levé...et de commencer dans les mêmes conditions qu'à la rentrée. J'aurai préféré que le brigadier initialement prévu prenne la classe et que je puisse l'observer.

 

Bonjour Elo45,

Au moins, ça prouve qu'ils ont entendu que l'école où tu étais n'était pas top pour accueillir un stagiaire... ;)

 

Le double-niveau ce n'est pas évident, j'ai une classe à 2 niveaux cette année (Ce1-CE2), ça oblige à gérer un double emploi du temps... synchronisé. :yahoo:

Si tu veux, tu peux prévoir des activités en autonomie pour quand un niveau a fini et que tu es encore avec l'autre : tu peux imprimer à l'avance des fiches à faire en autonomie, dans un premier temps, le temps d'arriver à bien gérer les transitions d'un niveau à un autre.

Tiens, un livre qui m'aide bien : "Enseigner dans une classe à plusieurs niveaux", d'Eric Greff et Jean Kokyn, chez Retz. Il est très concret et pratique.

Peut-être, pour moins stresser... prends-le comme un remplacement ponctuel, tu es là pour aujourd'hui et tu vas faire de ton mieux aujourd'hui. (Bon bien sûr, tu reviens demain, mais demain, c'est un autre jour...)

Pour moi, ça enlève un peu du stress de porter la responsabilité de leur avenir complet... :heat:.

Fais connaissance avec la classe et l'AVS en pensant juste à ces enfants-là et pas à la rentrée passée.

Chaque classe est différente, regarde, même les PE qui ont 10-15 ans d'expérience vivent chaque année des choses différentes...

Allez, à bientôt pour la suite de nos aventures !!:noelbiggrin:

 

Posté(e)
Il y a 8 heures, Fababa a dit :

Je suis complètement d'accord... En plus, les petits remplacements peuvent permettre de voir différentes écoles et différents fonctionnements, en limitant les dégâts...

Je pense qu'il faudra que nous fassions remonter ce qui ne va pas dans cette entrée en piste, pour qu'au moins, cela puisse être amélioré pour les prochains PES...

D'autant plus que dans les ESPE, il reste encore des gens de terrain et les choses transmises sont intéressantes, avec des profs dévoués et pertinents...

Mais c'est le tempo qui ne va pas :

- en M1, nous préparons et le concours et le métier, mais la prépa concours prend vite le dessus (et encore, heureusement, l'oral du concours est assez concret et nous permet de préparer le métier en préparant le concours...). Il y a aussi nos fameuses 3 semaines de stage sans responsabilité...

-  en M2, 3 mois après l'oral du concours, pof, ça y est, on est compétents pour enseigner,... après tout, on l'a choisi ! Y compris les collègues qui ont passé le concours sans être en M1...

Et nous devons rendre un mémoire de recherche en même temps que la 1ère année d'enseignement ! Qui n'est pas un vrai travail de recherche (40 pages) mais doit quand même y ressembler... Pourquoi pas prévoir 3 ans pour le rendre ? Ça nous permettrait même peut-être de le faire en s'y intéressant...

Et effectivement, tout ceci nous donne une pression contre-productive qui pourrait être évitée. Nous fait tous passer par de drôles de phases. Et rejaillit sur nos élèves qui n'ont pas accès à l'enseignement auquel ils ont droit...

Pour ma part, en fin d'année de PES, je transmettrai tout ce qui pourrait être amélioré...pour que chaque année, la formation évolue !!!

Un lien intéressant sur le sujet, même s'il comporte quelques inexactitudes :  http://www.acteurspublics.com/2016/11/30/formation-des-enseignants

 

Citation

Un rapport propose de rendre obligatoire la formation continue des enseignants

30 NOV. 2016, PAR SOAZIG LE NEVÉ

La réforme de la formation des enseignants doit aller plus loin et rendre obligatoire la formation continue, selon le rapport du comité de suivi remis à la ministre de l’Éducation nationale le 29 novembre.

 

La formation des enseignants ne peut reposer sur la seule formation initiale de même qu’une carrière de prof ne peut se dérouler sans formation continue. Dans son rapport remis à la ministre de l’Éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem, le 29 novembre, le comité de suivi de la réforme de la formation des enseignants, présidé par le recteur de Versailles, Daniel Filâtre, préconise de renforcer la préprofessionnalisation et la spécialisation progressive des étudiants en licence, mais aussi de rendre obligatoire et diplômante la formation continue des enseignants tout au long de leur carrière.

Le comité de suivi propose de considérer la formation tout au long de la vie des professeurs et des personnels d’éducation autour de 3 périodes : une phase de préprofessionnalisation en licence, une phase de formation initiale en master et, pour l’accompagnement dans l’entrée dans le métier, une phase de formation et de développement professionnel continu.

“L’entrée dans le métier constitue une phase de transition où la formation et l’accompagnement jouent un rôle déterminant, tout comme l’école ou l’établissement de premier exercice”, constate le rapport.

Année de stage surchargée

Or “le statut de professeur néo-titulaire est insuffisamment pris en compte dans la mise en œuvre de la réforme” de la formation des maîtres, au sein des écoles supérieures du professorat (Espé). C’est en ce sens que le comité propose de concevoir et instaurer, dans le prolongement de la formation initiale, une démarche d’accompagnement et de formation lors de l’entrée dans le métier.

“Des démarches ont déjà été expérimentées dans quelques académies”, souligne le comité de suivi, qui appelle à “construire à la fois un soutien personnalisé, très adapté aux besoins du professeur débutant, et un soutien organisationnel afin d’intégrer cette étape de formation dans une démarche académique et universitaire”.

Actuellement, “l’année de stage, cruciale dans la formation du nouvel enseignant, est vécue par presque tous les stagiaires comme extrêmement difficile”, insiste le rapport. Les enquêtes mises en œuvre par les directions générales ou par le réseau des Espé révèlent en effet combien les stagiaires se disent surchargés, débordés, stressés. “Leur enseignement en responsabilité avec leurs élèves les passionne mais les occupe pour la plus grande part de leur temps, et ils y consacrent toute leur énergie. Ils doivent préparer des cours pour la première fois, tout en apprenant à maîtriser leurs enseignements, leur(s) classe(s), leurs élèves”, décrit encore Daniel Filâtre.

En parallèle, “ils doivent suivre les cours à l’Espé et parfois dans d’autres composantes de l’université, qu’ils trouvent généralement intéressants bien que pas toujours adaptés à leurs besoins ou trop éloignés de leurs préoccupations d’enseignant débutant dans un établissement ou une école”. Beaucoup trop pour une entrée dans le métier.

TICE et gestion des élèves au premier rang des besoins

Deuxième recommandation phare du recteur de Versailles et des membres du comité : affirmer que la formation continue devient constitutive du métier d’enseignant. “La formation continue est une obligation professionnelle pour les enseignants dans la plupart des pays européens. Les plans de formation sont généralement élaborés au niveau de l’établissement, parfois même élaborés par l’enseignant lui-même ou par l’autorité supérieure”, rappelle-t-il.

L’étude Talis 2013 (OCDE) pour le seul niveau collège met en évidence que 88 % des enseignants ont participé à une action de formation continue dans les douze derniers mois, la France se situant dans les dernières positions. Concernant les besoins de formation, les enseignants placent en priorité, dans cette enquête, la prise en charge d’élèves à besoins spécifiques, les TICE, la gestion de la classe et du comportement des élèves… Des sujets cruciaux, au cœur des préoccupations de tous les enseignants.

 

Posté(e)
Le 01/12/2016 à 07:52, Goëllette a dit :

Un lien intéressant sur le sujet, même s'il comporte quelques inexactitudes :  http://www.acteurspublics.com/2016/11/30/formation-des-enseignants

 

 

Oui, merci Goëllette, c'est un article intéressant !

J'espère que la formation va évoluer pour les suivants et que l'importance de l'accompagnement et de la progressivité de l'entrée dans la métier va être reconnue... !

Posté(e)

J'adore ce site. Il propose un autre angle d'analyse et est bourré d'infos et de Textes !

Mais plus ça va, plus il est difficile de lire les articles en entier. Même quand on est identifié, on n'a plus le droit à lire qu'un article par jour. C'est pour cela que je vous l'ai recopié.

Posté(e)
il y a 21 minutes, Fababa a dit :

J'espère que la formation va évoluer pour les suivants et que l'importance de l'accompagnement et de la progressivité de l'entrée dans la métier va être reconnue... !

Comme autrefois, en gros, avant les IUFM ...

Le problèmes, c'est que nous étions Fonctionnaires-Stagiaires pendant deux ans, donc que ça avait un coût, et c'est probablement la principale raison qui a poussé les gouvernements successifs à brader la formation.

Posté(e)
il y a une heure, Goëllette a dit :

Comme autrefois, en gros, avant les IUFM ...

Le problèmes, c'est que nous étions Fonctionnaires-Stagiaires pendant deux ans, donc que ça avait un coût, et c'est probablement la principale raison qui a poussé les gouvernements successifs à brader la formation.

Oui, toujours les sous... ;-)

Et le court-terme... On devrait introduire la notion de calcul à long terme dans les grandes écoles !!!

Posté(e)

Ils s'en fichent, si ce n'est pas rentable !

Par contre, leurs projections sur les effets à long terme du lavage de cerveau des enfants puis des parents avec la télé et la société de consommation afin que plus tard, peu d'entre eux soient capables de réfléchir par eux mêmes et votent comme des moutons, ça, ils n'avaient pas manqué de les faire, nous laissant croire, à court terme, que tout allait bien pour nous ...

Posté(e)
Le 01/12/2016 à 00:57, Fababa a dit :

Tiens, un livre qui m'aide bien : "Enseigner dans une classe à plusieurs niveaux", d'Eric Greff et Jean Kokyn, chez Retz. Il est très concret et pratique.

Peut-être, pour moins stresser... prends-le comme un remplacement ponctuel, tu es là pour aujourd'hui et tu vas faire de ton mieux aujourd'hui. (Bon bien sûr, tu reviens demain, mais demain, c'est un autre jour...)

Pour moi, ça enlève un peu du stress de porter la responsabilité de leur avenir complet... :heat:.

 

 

J'ai justement le bouquin en question dans mon sac( il y a un cd-rom avec).

C'est aussi un peu comme ça que je vis mon mi-temps.

En revanche le questionnement sur mon "avenir" en tant que PE reste d'actualité. L'énergie pour préparer, gérer la classe, corriger (le midi ou le soir), réajuster le cahier-journal (compte tenu du déroulement de la journée)...ça me dépasse; je ne m'attendais pas à avoir autant de travail à faire en-dehors de la classe (j'ai un M1 MEEF donc oui j'ai vu que la prépa était importante mais à ce point là...). Sans compter que y'a tellement de choses à avoir en tête en plus des séances comme: il faut que je ramasse les sous pour telle sortie, ah oui et il faut qu'on commence à peindre nos cartons pour décorer le préau et ah c'est vrai que je dois mettre un mot dans le cahier de liaison de X, zut j'ai oublié de distribuer les papiers pour la kermesse de Noël...Bref pour utiliser le mot technique: je suis en surcharge cognitive.:sad:

Posté(e)
Il y a 7 heures, Elo45 a dit :

 

J'ai justement le bouquin en question dans mon sac( il y a un cd-rom avec).

C'est aussi un peu comme ça que je vis mon mi-temps.

En revanche le questionnement sur mon "avenir" en tant que PE reste d'actualité. L'énergie pour préparer, gérer la classe, corriger (le midi ou le soir), réajuster le cahier-journal (compte tenu du déroulement de la journée)...ça me dépasse; je ne m'attendais pas à avoir autant de travail à faire en-dehors de la classe (j'ai un M1 MEEF donc oui j'ai vu que la prépa était importante mais à ce point là...). Sans compter que y'a tellement de choses à avoir en tête en plus des séances comme: il faut que je ramasse les sous pour telle sortie, ah oui et il faut qu'on commence à peindre nos cartons pour décorer le préau et ah c'est vrai que je dois mettre un mot dans le cahier de liaison de X, zut j'ai oublié de distribuer les papiers pour la kermesse de Noël...Bref pour utiliser le mot technique: je suis en surcharge cognitive.:sad:

Ca, c'est la partie immergée de l'iceberg. On apprend à la gérer au fur et à mesure, dans ses habitudes de classe. Forcément, c'est plus facile quand tu as de la bouteille, ta classe à toi, que tu es là depuis plusieurs années dans l'école, que tu as un cours simple....

Il faut faire au fur et à mesure, et ne rien laisser trainer. Avoir une feuille (de couleur de préférence, tu ne risques pas de la jeter!) sur ton bureau où tu notes au fur et à mesure ce que tu dois faire....

Courage!

Posté(e)

Oui, c'est fou, en te lisant, je réalise que oui, on fait tout ça... Et que notre cerveau s'habitue à gérer toutes ces informations +celles concernant nos propres enfants quand on en a.

Tellement habituée que je ne me rends plus compte de l'énergie, du temps et du courage que ça demande...

Posté(e)

Mais pourtant, nous continuons à nous faire traiter de fainéants par une grande partie de l'opinion publique !

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