hippolène Posté(e) 22 mai 2017 Posté(e) 22 mai 2017 http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2017/05/19052017Article636307783584505873.aspx Qu'une ministre de la République (certes pas à l'Education Nationale) ait ouvert une école privée (hors contrat) à plus de 4000 euros l'année, ça vous inspire quoi?
chableu Posté(e) 22 mai 2017 Posté(e) 22 mai 2017 Donc, elle sait de quoi les élèves ont besoin, l'EN va pouvoir bénéficier de cette expérience. Super, non !?
Argon Posté(e) 22 mai 2017 Posté(e) 22 mai 2017 il y a 55 minutes, hippolène a dit : Qu'une ministre de la République (certes pas à l'Education Nationale) ait ouvert une école privée (hors contrat) à plus de 4000 euros l'année, ça vous inspire quoi? Que les tenants de la pensée unique en matière d'éducation risquent de tomber sur un os en Conseil des Ministres ? C'est une femme de qualité et de bonne volonté, je n'ai aucune raison de penser que son école (que je ne connais pas) ne fonctionne pas bien.
astro52 Posté(e) 22 mai 2017 Posté(e) 22 mai 2017 Bonjour, Des frais de scolarité à 4200€ par an ne sont pas si élevés, ça reste un tiers de moins que le coût d'un élève d'élémentaire dans l'EN. Ce prix se justifie par le coût des locaux, et des salaires chargés du personnel enseignant. A noter sur ce point que si une école d'intégristes religieux trouvera facilement une "instit" prête à travailler au SMIC (horaire) dans une telle école parce qu'elle partage le même intégrisme religieux, il sera bien plus difficile de trouver au même prix un enseignant plus compétent pour travailler avec des enfants différents hors de tout cadre idéologique. Ensuite, attention de ne pas mettre dans le même sac toutes les écoles hors-contrat ! L'absence de financement public de l'EN est la seule chose qu'elles ont en commun. Derrière ce point commun purement technique, on peut trouver absolument de tout : - Des écoles traditionalistes d'intégristes religieux catholiques (FSSPX) ou islamistes, malheureusement les plus nombreuses, et malheureusement aussi à la tête de toutes les structures proposant assistance et conseils juridiques de qualité à toutes les écoles hors-contrat de toutes les sensibilités. - Des écoles traditionalistes défendant la même haine de la pédagogie, mais avec un volet religieux moins marqué. - Des écoles Montessori. - Des institutions élitistes proposant enseignement et internat. - Des groupes de parents attachés à une éducation dite "à la paix" et proche de la nature (au fin fond de la campagne généralement). - Des écoles pseudo-libertaires qui disparaissent rapidement quand elles sont confrontées à la réalité d'enfants qui font effectivement tout ce qu'ils veulent. - Des écoles Steiner voire New Age, qui cachent derrière le slogan "apprendre autrement" la réalité de leur rejet des savoirs scientifiques et leur volonté d'enseigner non pas autrement mais autre chose (terrain très glissant, que je connais pour y avoir évolué quelques mois) - Des écoles créées par des parents d'enfants handicapés, parce que l'éducation nationale n'a pu proposer au handicap de leur enfant une solution adaptée, ni en intégration, ni en établissement spécialisé. Et dans ces écoles-là, on est loin de promouvoir l'élitisme, l'intégrisme religieux, l'intolérance aux différences qui va avec, la sélection, et la haine de la pédagogie ! Or si la ministre de la culture a créé une école hors-contrat, c'est précisément parce qu'elle a eu le malheur en tant que parent de se trouver dans cette situation dramatique ! Alors se servir du statut de l'école qu'elle a dû créer pour son enfant handicapé, statut qui n'est justifié que par l'absence de financement public qu'elle aurait sûrement bien pris si on lui avait proposé de l'argent pour l'aider, pour la comparer aux courants d'ultra-droite qui viennent malheureusement de prendre la tête de l'EN, je trouve ça juste dégueulasse. Moi j'espère au contraire qu'au premier remaniement, ce sera elle qui sera nommée à la place de Blanquer à l'EN, comme ça on verra peut-être un peu moins d'évaluationnite, un peu moins d'élèves malades de ne pas rentrer aujourd'hui dans la case de ce jour, et un peu plus de pédagogie.
astro52 Posté(e) 22 mai 2017 Posté(e) 22 mai 2017 Sur la page d'accueil de l'école on peut lire : Citation En 2015 les fondateurs de la maison d’édition Actes Sud ont créé, à Arles, une école proposant une alternative au système éducatif. S’appuyer sur la curiosité et la joie d’apprendre plutôt que sur la contrainte, favoriser la recherche autonome des connaissances et une expérience active des apprentissages, comprendre le sens de ce que l’on apprend, vivre une relation forte avec la nature environnante, accompagner les enfants en difficultés : tels sont quelques uns des principes de cette école. Ca mérite d'être mis dans le même sac que SOS Education vraiment ? Et Actes Sud ça dit encore quelque chose à quelqu'un ?
En avant ! Posté(e) 22 mai 2017 Posté(e) 22 mai 2017 Elle l'a ouverte alors qu'elle était dans la vie civile. Elle l'a ouverte pour une raison bien particulière : le suicide de son fils (dyslexique, dyspraxique si j'ai bien tout suivi à l'époque). Par ailleurs si elle permet à des élèves de s'en sortir, de s'épanouir plutôt que de rester dans un milieu d'enseignement traditionnel qui les met en échec, ça ne me choque pas. De plus elle n'est pas ministre de l'Education Nationale.
hippolène Posté(e) 22 mai 2017 Auteur Posté(e) 22 mai 2017 Il y a 2 heures, Argon a dit : Que les tenants de la pensée unique en matière d'éducation risquent de tomber sur un os en Conseil des Ministres ? C'est une femme de qualité et de bonne volonté, je n'ai aucune raison de penser que son école (que je ne connais pas) ne fonctionne pas bien. Ah mais moi non plus je n'ai aucune raison de penser que son école ne fonctionne pas bien, je pense même qu'au contraire avec une telle sélection à l'entrée, elle a toutes les raisons de bien fonctionner. Il y a 2 heures, astro52 a dit : Bonjour, Des frais de scolarité à 4200€ par an ne sont pas si élevés, ça reste un tiers de moins que le coût d'un élève d'élémentaire dans l'EN. Ce prix se justifie par le coût des locaux, et des salaires chargés du personnel enseignant. A noter sur ce point que si une école d'intégristes religieux trouvera facilement une "instit" prête à travailler au SMIC (horaire) dans une telle école parce qu'elle partage le même intégrisme religieux, il sera bien plus difficile de trouver au même prix un enseignant plus compétent pour travailler avec des enfants différents hors de tout cadre idéologique. Euh ... comment vous dire? Moi je ne connais pas beaucoup de mes parents d'élève qui seraient prêts à payer 4200 euros de frais de scolarité... A moins que vous ne suggériez que ce devrait être à la charge de la collectivité? Ensuite, attention de ne pas mettre dans le même sac toutes les écoles hors-contrat ! L'absence de financement public de l'EN est la seule chose qu'elles ont en commun. Derrière ce point commun purement technique, on peut trouver absolument de tout : - Des écoles traditionalistes d'intégristes religieux catholiques (FSSPX) ou islamistes, malheureusement les plus nombreuses, et malheureusement aussi à la tête de toutes les structures proposant assistance et conseils juridiques de qualité à toutes les écoles hors-contrat de toutes les sensibilités. - Des écoles traditionalistes défendant la même haine de la pédagogie, mais avec un volet religieux moins marqué. - Des écoles Montessori. - Des institutions élitistes proposant enseignement et internat. - Des groupes de parents attachés à une éducation dite "à la paix" et proche de la nature (au fin fond de la campagne généralement). - Des écoles pseudo-libertaires qui disparaissent rapidement quand elles sont confrontées à la réalité d'enfants qui font effectivement tout ce qu'ils veulent. - Des écoles Steiner voire New Age, qui cachent derrière le slogan "apprendre autrement" la réalité de leur rejet des savoirs scientifiques et leur volonté d'enseigner non pas autrement mais autre chose (terrain très glissant, que je connais pour y avoir évolué quelques mois) - Des écoles créées par des parents d'enfants handicapés, parce que l'éducation nationale n'a pu proposer au handicap de leur enfant une solution adaptée, ni en intégration, ni en établissement spécialisé. Et dans ces écoles-là, on est loin de promouvoir l'élitisme, l'intégrisme religieux, l'intolérance aux différences qui va avec, la sélection, et la haine de la pédagogie ! Or si la ministre de la culture a créé une école hors-contrat, c'est précisément parce qu'elle a eu le malheur en tant que parent de se trouver dans cette situation dramatique ! Alors se servir du statut de l'école qu'elle a dû créer pour son enfant handicapé, statut qui n'est justifié que par l'absence de financement public qu'elle aurait sûrement bien pris si on lui avait proposé de l'argent pour l'aider, pour la comparer aux courants d'ultra-droite qui viennent malheureusement de prendre la tête de l'EN, je trouve ça juste dégueulasse. Moi j'espère au contraire qu'au premier remaniement, ce sera elle qui sera nommée à la place de Blanquer à l'EN, comme ça on verra peut-être un peu moins d'évaluationnite, un peu moins d'élèves malades de ne pas rentrer aujourd'hui dans la case de ce jour, et un peu plus de pédagogie. Comme dirait Chableu: Il y a 3 heures, chableu a dit : Donc, elle sait de quoi les élèves ont besoin, l'EN va pouvoir bénéficier de cette expérience. Super, non !? Parce qu'il va de soit que nous sommes tous d'accord que dans notre beau pays, nous souhaitons tous la réussite et le bonheur de TOUS nos élèves, quelle que soit leur origine sociale?
hippolène Posté(e) 22 mai 2017 Auteur Posté(e) 22 mai 2017 il y a 19 minutes, En avant ! a dit : Elle l'a ouverte alors qu'elle était dans la vie civile. Elle l'a ouverte pour une raison bien particulière : le suicide de son fils (dyslexique, dyspraxique si j'ai bien tout suivi à l'époque). Par ailleurs si elle permet à des élèves de s'en sortir, de s'épanouir plutôt que de rester dans un milieu d'enseignement traditionnel qui les met en échec, ça ne me choque pas. De plus elle n'est pas ministre de l'Education Nationale. Bien sûr, on n'a pas donné les moyens à l'EN d'accueillir dignement les élèves handicapés, donc on ne peut que féliciter les personnes de bonne volonté de s'être dépatouillés seuls pour leurs enfants en créant des structures d'accueil adaptées privées. Mais attention, il ne s'agit pas là d'une école spécialisée dans l'accueil d'enfants dys mais d'une école pour tous, ou du moins qui s'affiche ainsi. Moi j'aimerais bien connaître les CSP des parents de cette école... C'est aujourd'hui une ministre de la République, elle n'avait probablement pas prévu de le devenir un jour, c'est certainement une femme très intelligente et super cultivée etc, mais ... C'est quoi le message de notre président là?
Argon Posté(e) 22 mai 2017 Posté(e) 22 mai 2017 il y a 4 minutes, hippolène a dit : C'est aujourd'hui une ministre de la République, elle n'avait probablement pas prévu de le devenir un jour, c'est certainement une femme très intelligente et super cultivée etc, mais ... C'est quoi le message de notre président là? Que c'est bien que, de temps en temps, les ministres soient aussi des femmes très intelligentes et super cultivées, etc. ?
jeanounette Posté(e) 22 mai 2017 Posté(e) 22 mai 2017 Il y a 4 heures, hippolène a dit : http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2017/05/19052017Article636307783584505873.aspx Qu'une ministre de la République (certes pas à l'Education Nationale) ait ouvert une école privée (hors contrat) à plus de 4000 euros l'année, ça vous inspire quoi? j'avais pas osé le dire mais je trouve ça limite .
Janelyne Posté(e) 22 mai 2017 Posté(e) 22 mai 2017 Donc finalement, le problème c'est qu'elle est aujourd'hui ministre ? Ou bien l'école en tant que telle ? Je comprends qu'on puisse être dérangé par les écoles hors contrat et "hors de prix". Mais il y en a de nombreuses, comme dit plus haut, comme les écoles Montessori. Et puis, au-delà de cette école, on peut penser qu'avec son histoire de vie, elle pourra apporter un autre regard, du positif. Je suis davantage dérangée par des écoles "radicalisées" financées par l'Etat.
En avant ! Posté(e) 22 mai 2017 Posté(e) 22 mai 2017 Je pense qu'il s'est davantage attaché au fait qu'elle vienne de la société civile, qu'elle soit cultivée, qu'elle sache "tenir" et faire fonctionner une entreprise telle que celle d'une maison d'édition plutôt que de retenir comme critère principal le fait qu'elle ait fondé cette école. On pourrait aussi s'interroger sur ce qu'elle, souhaite faire dans la mesure où même si Emmanuel Macron l'a choisie, toujours est-il qu'elle à un moment ou à un autre elle a manifesté son désir de faire partir de ce gouvernement. Je trouve aussi que cela fait du bien d'avoir quelqu'un de cultivé ou qui s'y connaisse dans un des domaines de la culture pour assurer un tel poste. D'un point de vue extérieur je préfère cela à celui qui case son copain ou sa copine de parti même s'il ne connait rien au ministère auquel il est affecté. PS : je pensais que son école ne s'occupait que d'enfants dys.
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