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Qu'est-ce que l'école aujourd'hui...


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Bonjour à toutes et à tous,

Ancien AVS dans une école primaire, j'aurais aimé réagir face à certains commentaires selon lesquels nous sommes assez souvent pointés du doigt quant aux manquements dont nous ferions preuve dans nos obligations respectives en regard d'une doctrine qui me semble assez partisane.
En effet, ayant eu la chance de suivre un enfant lourdement handicapé moteur deux années durant, j'aurais eu la chance d'obtenir une certaine perspective longitudinale de la question de l'enseignement d'aujourd'hui, des encouragements que je dois lui produire, mais aussi des limites qu'il faut également en souligner.

Puisque si la première année au contact d'un instituteur aura été un émerveillement de ce que l'enseignement pouvait offrir en termes de perspectives à des adultes en devenir pour les préparer à la vie future justement, la seconde en revanche se sera montrée catastrophique, générée par une enseignante qui n'aura eu de cesse de se venger de ses déboires personnels sur ses propres élèves en regard d'une année à blanc durant laquelle non seulement rien n'aura été fait, mais où les progrès réalisés l'année précédente auront mécaniquement été remis en question par la façon qu'elle aura eue de les critiquer.

Celle-ci n'avait de cesse de sous-entendre aux enfants qu'ils étaient bêtes, pour leur reprocher de faire des efforts ensuite. Quant à s'occuper de ceux en difficultés, n'en parlons pas, pour preuve d'un enfant dyslexique mais volontaire que j'aidais de temps à autre - ne s'occuper que de l'enfant dont on a la charge pouvant se montrer contreproductif par la tendance qu'il aura à se reposer sur son AVS, ce même AVS d'ailleurs qui utilisé intelligemment par son référent permet de faire progresser plus d'enfants plus vite - et dont j'aurais eu l'interdiction de le superviser à la raison que de son effondrement scolaire... se générerait la légitimation à une demande officielle d'un autre AVS.

D'autres témoignages d'AVS vont dans ce sens d'enseignants que leur métier ennuie, et qui s'en vengent sur certains éléments de leurs classes.

Sociologue de formation, j'en aurais tiré un roman - d'autres thématiques m'intéressaient - qui est une étude sociologique, psychologique et psychanalytique sur les rapports entretenus entre un AVS et son élève, au sein d'un système qui n'est ni bon ni mauvais en soi, mais qui devient soit l'un soit l'autre par les choix qui s'en décrètent ainsi qu'au travers des interactions qui s'en produisent.

Pour dire que la question très d'actualité de l'AVS qui se veut autant une nécessité - du fait d'enfants en difficultés, avec l'explosion de certaines pathologies s'il m'est bien apparu - qu'une limite - nous devenons les témoins involontaires de ce qui se passe réellement dans les classes, qui trop souvent sont des environnements totalitaires pour des pratiques auxquelles on s'attend à ce que nous-mêmes AVS en devenions complices - que cette question donc mérite d'être traitée à la hauteur des espoirs que l'on place en chacun pour l'avenir de tous.

Le livre est long - près de 1.200 pages au format kindle - et pas forcément facile à lire - phrases longues; pas de dialogues - mais reste à mon sens la première étude réellement sérieuse sur le sujet par l'objectivité que j'en aurais faite, et d'où les responsabilités de chacun - enseignants, éducateurs spécialisés, directeur, parents d'élèves et même nous-mêmes AVS, par les manquements que j'en aurais reconnus - auront été pointées du doigt.

Anhédonie, de Martin Rémy, disponible sur amazon.fr.

Je pense bien entendu qu'un débat entre enseignants personnels statutaires et AVS trop souvent considérés quantités négligeables pourrait s'en manifester.

Merci pour votre intérêt et bonne continuation à tous.

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Publicité ou règlement de compte ?
" Heureusement, j'ai rencontré d'excellents instituteurs, mais aussi de trop nombreux qui apparemment haïssaient les enfants en plus de se venger de leurs propres déboires sur eux. " Je pense avoir exploré énormément d'aspects, dont de nombreux qui restent assez tabous et pour lesquels il serait intéressant de lancer des débats - mépris de certains enseignants à notre encontre; stratégies de mise à l'écart des enfants jugés problématiques à qui des AVS ne sont proposés que pour mieux faire croire aux familles que l'on s'intéresserait à eux, lorsqu'il s'agit davantage d'une étape préliminaire à la liquidation définitive de ceux-ci du système classique."
(source : http://www.unaisse.fr/forum/index.php?topic=2441.0 )

De qui ou de quoi voulez-vous vous venger ? Ne donnez pas raison à ceux qui, selon vous, vous """méprisent""".
Beaucoup d'enseignants font ce qu'ils peuvent, avec la formation qui est la leur, les effectifs que l'on connait, et toutes les pressions qui vont souvent de pair.
Pour avoir croisé  quelques AVS... ("quelques" est un euphémisme) il me semble que nous partageons souvent les mêmes difficultés.
je me garderai bien de portez à leur encontre, des affirmations à l'emporte-pièce comme celles que je lis dans vos messages.
Les questions que vous soulevez ne sont pas inintéressantes. Contrairement à ce que vous dites, pour ma part, je n'ai jamais ressenti ces questions comme tabous, mais la manière dont vous les abordez me fait un peu douter de votre objectivité. ;)

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Bonjour,

 

Il ne s’agit pas de se venger de quelqu’un ou de quelque chose en particulier – encore que ce roman ait été en partie cathartique, j’en conviens – mais de pointer les dysfonctionnements pouvant intervenir sur telle ou telle thématique ou problématique – celle de l’intégration du handicap dans le cas présent, qui reste extrêmement délicate, humainement (personne ne sait comment faire vis-à-vis d’enfants dont en regard de certaines pathologies on sait parfaitement qu’ils n’auraient jamais dû être scolarisés dans un système classique qu’objectivement ils ne peuvent suivre) et politiquement (où l’on nous fait croire que si, les chances devant être équivalentes en regard d’un AVS qui dès lors est un plus envers ceux nés, si vous me permettez l’expression, avec un moins).

 

Je suis entièrement d’accord avec vous lorsque vous évoquez des moyens limités, en somme que vous faites ce que vous pouvez en fonction d’une contrainte, si ce n’est qu’à moyens équivalents certains ont des objectifs plus nobles que d’autres qui se moquent éperdument de ce qui pourrait en advenir pour ceux dont ils sont supposés assurer l’éducation.

 

Ce problème est celui de la conscience professionnelle, ou plutôt de son absence pour certains d’entre eux.

Ce constat est, malheureusement, partagé par beaucoup d’anciens collègues, dont la plupart reconnaissent également que d’une année sur l’autre les référents nous font nous attacher plus ou moins à eux et aux valeurs qu’ils en propagent.


Ce qu’un supérieur rapportait très poliment à la « question humaine », en contrepartie d’un autre qui, plus prosaïquement, nous appelait le bas-peuple – parfois, me direz-vous, un bon ennemi est préférable à un mauvais ami, ce que les anglais résument par un « avec des amis pareils, plus besoin d’ennemis ».

 

Je suis sincèrement persuadé que vous avez du respect pour vos AVS, malheureusement ce n’est pas l’idée de tous, loin de là. Je suis persuadé aussi que vous incitez vos AVS à faire progresser les élèves dont ils ont la charge, non à baisser les bras sous prétexte que nous n’en tirerons rien de toutes manières, encore moins à leur interdire de travailler.

 

Je me serais d’ailleurs attaché à de telles distinctions objectives par la distinction faite entre une année positive qui m’aura redonné confiance en ce système – le programme n’a, huuum, jamais été fait, mais que n’auront-ils appris - et une seconde, de laquelle je serais finalement retombé dans mes a priori.

 

Comme je l’ai dit, le problème ne vient pas du système, qui finalement reste emprunt de ce mélange de fatalisme et de neutralité, quoiqu’en prétendent nos dirigeants qui tant que la roue tourne s’interrogent assez peu de la façon dont cela se manifeste, mais de ce que les individus en font.

 

Je ne me suis pas cantonné à une démolition de l’enseignement, loin de là.

 

J’ai tenté d’établir les responsabilités de chacun, ainsi que leurs limites, soit un contraste.

 

Pour la forme en revanche, je vous accorde, mais vous le comprendrez sûrement, qu’il faut aller à l’essentiel, en somme que les messages postés sur les sites sont forcément lapidaires, bien qu’ils représentent l’essence même d’une certaine réalité que je défends, mais dont je vous rends le droit de la contester.

 

C’est l’idée même d’un débat, que je défendais d’ailleurs, mais qui ne semble intéresser grand monde.

 

Pour preuve que j’aurais tenté d’aller au fond des choses : mon développement s’est fait sur 1.200 pages, sans doute maladroites, mais très certainement plus intéressantes que beaucoup de ce qui paraît par ailleurs. D’autres sujets sont également traités, mais l’école en est bien le cœur.

 

Sa forme est compliquée, rigide sans doute, d’un style auquel il faut s’habituer – désolé, mais là, il s’agit de ma façon d’écrire – aussi que du sujet traité, il ne plaira pas à tous.

 

J’en ai parfaitement conscience.

 

Du reste, m’étant déjà fait traiter de trou du cul d’intellectuel imbu et prétentieux, je ne vois pas ce qui pourrait m’arriver d’autre.

 

Je vous remercie en tout cas d’avoir réagi et vous en souhaite le meilleur.

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Vous avez vécu deux expériences limitées dans le temps, l'une bonne et l'autre décevante et vous en tirez un bouquin de 1200 pages sur le système scolaire. Bon, j'ai mangé du chocolat et j'ai aimé; j'ai mordu dans un citron et j'ai grimacé. Pour autant j'estime ne pas maîtriser assez la culture du cacaoyer, l'exploitation de son produit, la transformation des fèves et la distribution de produits finis pour en faire un bouquin qui parlerait également de la diversité des agrumes, de l'intérêt du citron pour le foie ou la blancheur des dents et la toxicité des pesticides utilisés dans sa culture.

A moins de considérer que ma petite expérience gustative puisse constituer à elle seule un intérêt fondamental pour la construction que chacun peut se faire de l'idée d'une agriculture en inadéquation avec les besoins élémentaires de chacun, je pense que l'écriture d'un roman basé sur la seule appréciation de mes papilles gustatives n'aurait d'intérêt qu'à titre de repère dans une introspection de type psychanalytique qui n'intéresserait que moi, et encore.

Bref, généraliser à partir de trop peu n'est pas mieux qu'extrapoler à partir de rien.

Mais ce n'est que mon avis et je vais de ce pas reprendre un peu de chocolat. ;)

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Il y a 3 heures, Torque a dit :

Vous avez vécu deux expériences limitées dans le temps, l'une bonne et l'autre décevante et vous en tirez un bouquin de 1200 pages sur le système scolaire. Bon, j'ai mangé du chocolat et j'ai aimé; j'ai mordu dans un citron et j'ai grimacé. Pour autant j'estime ne pas maîtriser assez la culture du cacaoyer, l'exploitation de son produit, la transformation des fèves et la distribution de produits finis pour en faire un bouquin qui parlerait également de la diversité des agrumes, de l'intérêt du citron pour le foie ou la blancheur des dents et la toxicité des pesticides utilisés dans sa culture.

A moins de considérer que ma petite expérience gustative puisse constituer à elle seule un intérêt fondamental pour la construction que chacun peut se faire de l'idée d'une agriculture en inadéquation avec les besoins élémentaires de chacun, je pense que l'écriture d'un roman basé sur la seule appréciation de mes papilles gustatives n'aurait d'intérêt qu'à titre de repère dans une introspection de type psychanalytique qui n'intéresserait que moi, et encore.

Bref, généraliser à partir de trop peu n'est pas mieux qu'extrapoler à partir de rien.

Mais ce n'est que mon avis et je vais de ce pas reprendre un peu de chocolat. ;)

Je me suis fait les mêmes réflexions...

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Mon roman est une création littéraire, au même titre que des milliers d’autres, dont la seule particularité est de se poser sur les questions de scolarité qui en est un point d’accroche vu en relation d’autres thématiques.

Il ne s’agit pas d’une étude rigoureuse au sens propre du terme.
Et encore qu’en ce domaine, d’une perspective épistémologique, le débat soit bien ouvert, les écoles de sociologie intégrant en effet le parcours de vie comme élément fiable, avant de le réfuter sous de vagues prétextes, pour enfin le réintégrer dix ans plus tard, et ainsi de suite à intervalles réguliers.

Certains parlent de progressisme, d’autres de régression.
Finalement, c’est un peu chacun pour soi, selon sa sensibilité.

Mais qu’en est-il d’un livre ?
Zola n’était pas sociologue, aussi bien que son œuvre ne s’en revendique pas, mais celle-ci n’en reste pas moins le reflet d’une époque qui est bien le témoignage de quelque chose, au même titre que les fresques préhistoriques sont un rappel de ce qui était à un moment donné de notre histoire.

Ce que je veux dire, c’est à quel moment un roman n’est plus que du roman, et au contraire quand ou comment devient-il une réflexion sur une question particulière pouvant présenter un intérêt objectif ou subjectif ?

Une expérience est un élément de sociologie, de psychologie et de psychanalyse.
Pour preuve que nous sommes tous le produit de nos expériences singulières.

J’imagine que vous aimeriez pouvoir tout objectiver, tout cloisonner, sauf que c’est impossible, tout étant dans tout, qui est au principe même de la fragilité humaine et des ressentis que nous en observons.

En cela, ma démarche est tout à fait légitime, bien qu’il me faille admettre que tout n’est pas vrai – cela reste… un roman, dont la forme introspective chamboule les cartes.

Après, ce n’est pas à moi de distinguer le vrai du faux, simplement que je me propose pour l’étude d’un champ particulier auquel vous pourrez adhérer ou pas.

 

Mon problème, qui s’exporte d’ailleurs hors de ce site, c’est que beaucoup épiloguent sur quelque chose qu’apparemment ils n’ont pas lu.

Vos métaphores sont à ce titre intéressantes, mais pointent la limite de votre exercice d’où finalement vous m’accusez d’une erreur écologique – au sens démographique du terme – que vous-même entreprenez qui vous positionnez sur des données fractionnaires.

Enfin, j’ai cette impression que vous vous attendiez, au nom d’une quelconque objectivité par laquelle je reconnaîtrais mes limites, à une forme d’autocensure dont j’aurais gentiment refermé le couvercle de la casserole en train de bouillir.

 

J’espère bien évidemment m’être trompé sur ce point, qui syllogistiquement accréditerait ce sur quoi repose en partie mon essai.

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Entretenir la confusion entre roman et analyse sociologique en justifiant les approximations du premier par la liberté de l’écrivain et la seconde par la légitimité de l’expérience personnelle permet de renvoyer toutes les approches critiques de l’objet au manque d’ouverture d’esprit du lecteur, pauvre consommateur de mots insensible à une littérature qui le dépasse, forcément.

Ici vous êtes lu par des gens, qui s’apprêtent à consacrer leur vie à la transmission de savoirs qu’ils angoissent déjà de ne pas complètement maîtriser eux-mêmes, d’autres qui manches retroussées luttent au quotidien pour donner un sens à leur démarche en combattant le manque d’engagement de certaines familles dans l’éducation de leurs enfants, les exigences démesurées d’un système inhumain et les incohérences d’une société de consommation ennemie de la réflexion et de la culture et enfin, des rescapés, d’anciens combattants dont je fais partie, qui pansent maintenant leurs plaies tout en se plaisant dans la nostalgie de quelques formidables moments de vie, d’humanité.

J’ai connu de belles personnes, tant AVS qu’enseignantes, parents et partenaires divers de l’Ecole, et d’autres, cassées, qui se sont retrouvées à ces mêmes places suite à de mauvais castings, comme on dit de ceux qui ne font pas exactement ce qu’on attend d’eux. Et ces dernières ont fait beaucoup de mal autour d’elles et on peut en faire des romans ou des analyses sociologiques oui, mais sauf à se prendre pour Zola, Hugo ou autres génies, les plus fortes pages de la vie s’écrivent dans les âmes et se lisent dans l’humanité dont on ressent l’urgence à transmettre la générosité. A l’écrire pour dire, je préfère alors l’écouter pour aider.

Cela dit, la démarche de l’écrivain est respectable en ce qu’elle tend à apporter un plus qui manquerait si elle n’existait pas.

 

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C’est avec beaucoup d’intérêt que je vous lis, et vous remercie d’ailleurs de celui que vous me portez en prenant la peine de répondre, si ce n’est que tout me donne l’impression de tourner en rond puisque votre critique, aussi pertinente et intéressante puisse-t-elle être d’un point de vue analytique ne tient pas compte d’un facteur primordial et non moins essentiel, qui est celui d’un ouvrage plus complexe qu’il n’y paraît, mais dont vous ne pouvez rien dire en tant que tel pour la bonne raison que vous ne l’avez pas lu.

 

Ceci étant, pour vous reprendre un peu point par point, j’ai parfaitement conscience que parmi vos futurs collègues, beaucoup angoissent des devoirs qui les attendent.

Une angoisse que je partage assez quoique d’une perspective légèrement différente, par exemple lorsque je vois les fautes d’orthographe dont ils se rendent coupables – voyez donc certains articles dont les auteurs n’ont pas tous votre style.

S’agissant de futurs éducateurs, je m’en pose certaines questions, qu’en toute honnêteté vous jugerez légitimes et partagerez sans doute.
Du reste, une remplaçante que j’aurais connue ayant dit de mon élève qu’il s’était trompé après que celui-ci ait dit d’un rectangle qu’il avait quatre côtés, il y a certaines questions des réformes dont je ne m’interroge plus quant à des vocations qui me font bien rire.

 

Le système est inhumain, dites-vous.

J’en ai parfaitement conscience, et c’est pour cette raison aussi que j’ai pensé à l’en décrire sur plusieurs aspects – dans son incapacité à prendre position, il broie par facilité ceux qu’il a sous la main, et qui sont ses subordonnés – non sans pointer du doigt le rôle de parents qui pour beaucoup n’ont aucun respect vis-à-vis du corps enseignant dont ils utilisent parfois leurs propres enfants pour s’en venger par procuration.

Pour preuve que je ne disconviens pas que votre situation soit malaisée, mais vous ne pouvez non plus prétendre – ou plutôt espérer, si j’en juge par ce que je pense être votre nostalgie – que tout le système soit exemplaire.

 

Si vous aviez lu mon ouvrage, vous constateriez qu’au contraire il est très emprunt de cette même nostalgie en regard d’une classe où contre toute attente j’aurais aimé intervenir, par la grâce de certains instituteurs justement à qui je titre mon chapeau, et que tout se sera effondré du rôle d’une seule pour qui cette même classe devenait son univers totalitaire sur lequel elle régnait de sa toute-puissance incomprise.

Du reste, une hagiographie n’a aucun sens ; c’est justement la distinction qui m’intéressait, et qui résumait cette idée dont j’ai déjà fait part que le système est finalement neutre, ne prenant son importance qu’au travers des individus qui se le réapproprient.

Pour aller de l’avant, pour être constructif, il convient d’analyser les faiblesses plutôt que de s’en tenir à l’idée de forces qui résisteraient à jamais. Mon travail est donc empiriquement et humainement justifié.

Si vous aviez lu mon ouvrage – toujours – vous pourriez constater qu’il n’est pas agressif, loin de là, aussi bien qu’en dépit de ses défauts il possède des qualités.

 

Enfin, la société n’est pas tant caractérisée d’un manque de culture tel que vous le professez que c’est la notion même de culture qui aura muté, malheureusement dans ce sens qui apparemment nous chagrine tous les deux. Ce que vous appelleriez un vide reste en fait une inadéquation.

 

Quant à la confusion que j’entretiendrais entre roman pour lequel je prendrais des libertés et essai quant à un sujet dont j’aurais ce défaut d’expérience qui m’interdirait d’en discourir – si j’ai bien lu entre les lignes – vous qui semblez aimer les classiques devez sûrement savoir que notre grand maître Rousseau, auteur d’Emile, aura abandonné ses trois enfants à l’assistance publique.

En somme que la culture française est de ce merveilleux paradoxe que la façon la plus convaincante de parler d’un sujet est encore d’en savoir le moins possible.

Ne m’enlevez donc pas mes mérites.

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Ma critique ne porte pas sur votre roman et ne se veut que le reflet d’une perplexité vis-à-vis de la démarche consistant à venir en faire ici la promotion en arguant de sa validité fondée sur deux expériences et votre liberté d’en tirer des conclusions et conséquences.

Je me plais au jeu vain de surfer sur les manières et vagues de votre rhétorique protectrice et justifiante de votre approche dont vous m’offrez ici deux nouvelles facettes, arguments à valeur définitive comme le fait qu’on ne peut parler d’un ouvrage qu’on n’a pas lu ou au pire et en dernier recours, la caution d’un Rousseau auteur d’un traité sur l’éducation ayant abandonné ses enfants. Il y a là manipulation et réduction. Manipulation car ne donner que partie et en rejeter la critique au prétexte qu’elle ne peut s’appliquer au tout- le tout n’étant qu’évoqué par son intention- et réduction car juger un auteur sur ses actes pour en critiquer la pensée tout en faisant abstraction du contexte global des mœurs de son époque et des habitudes du temps relève de la pirouette intellectuelle, de l’évitement analytique.

Je tente pour vous répondre d’emprunter votre style qui retourne à l’envi les propositions empilées d’une même phrase pour en signer le niveau d’instruction de son auteur tout en en compliquant le sens, ce qui est l’exact inverse de la démarche pédagogique à laquelle vous avez été confronté, tant pour son meilleur que pour son pire aspect, lorsque la pratique de l’enseignante se heurtait à son approche de la relation aux élèves.

Je ne sais rien de vos mérites et me garderai bien de juger vos intentions, les premiers n’acceptant de juge que vous-mêmes et les secondes ne m’apparaissant claires qu’à vos yeux, et encore.

Bref, je vous souhaite d’avoir trouvé plaisir et satisfaction à l’écriture de votre roman que je ne lirai pas et approbation admirative de vos lecteurs, s’il s’en trouve.

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Question 1 : Pourquoi, de façon générale, profiter de ce site sur lequel vous interagissez aussi pour faire la promotion de mon ouvrage ?

Puisque ayant été en CUI-CAE comme de nombreux AVS – une façon pour l’Etat de s’offrir du personnel qualifié à moindre coût ; vous pouvez contester le caractère forcément péjoratif de l’assertion, mais il préfèrera toujours un BAC+5 à un BAC-2, faire des études se faisant la preuve d’une certaine souplesse vis-à-vis d’un système dont la phobie est que nous insultions les parents à la sortie de l’école, la question des connaissances pures restant superfétatoire au niveau d’ambition où nous interagissons – l’histoire s’est soldée par un retour au chômage.

Or, vous saurez très certainement que Pôle Emploi attend de nous autres chômeurs d’entrer dans des démarches sinon constructives, à tout le moins actives. Tenter sa chance en écrivant un livre en vaut donc bien une autre, l’avantage d’une publication comme de ces concertations – qui m’intéressent par ailleurs – se faisant la preuve que je m’aligne aux attentes du système en attendant une éventuelle évolution – je ne reste pas à rien faire, mais essaie de m’en tirer par un biais, comme je l’ai dit, qui en vaut bien un autre.

Vous pourrez difficilement me le reprocher.

 

Question 2 : Pourquoi, de façon particulière, avoir choisi ce même site ?

Parce que m’y étant rendu à l’occasion, pour d’autres recherches, j’aurais pu y constater que certaines critiques se voyaient dirigées à l’encontre d’AVS, dont les référents regrettaient le comportement. Je ne vous cacherai pas qu’il s’agissait alors de rétablir un certain équilibre par l’évocation que si des AVS posaient effectivement problème, que le corps enseignant n’en était pas exempt pour autant, or que mon étude – roman ou bouquin, comme vous souhaiterez l’appeler – s’attachait justement à l’en prouver.

Trop souvent, il y a un problème d’autocritique… chez certains enseignants justement pour qui avoir la responsabilité d’une classe leur fait croire qu’ils tiendraient l’avenir du monde entre leurs mains.
Je ne vous cacherai pas que ma propre scolarité a été compliquée, particulièrement lorsque j’étais jeune enfant mais n’y voyez aucune vengeance ni relation de cause à effet – quoique, au point où nous en sommes...

 

Question 3 : Pourquoi mon style ?

Je ne peux rien y faire.

Votre cerveau est conçu d’une telle manière que vous adhérez à certaines habitudes ou façons de faire ou penser.

A ce sujet, le corps enseignant ne distingue-t-il  les matheux des littéraires en conséquence de structurations mentales spécifiques ?

Quant à dire que je complexifierais inutilement ce que l’éducation nationale aurait vocation à nous apprendre à le simplifier, je vous rappelle tout de même que le problème actuel réside bien dans cette même simplification à outrance qui aboutit à la génération SMS.

Mais c’est un reproche justifié, singulièrement dans l’optique d’une professionnalisation en ce domaine que j’ambitionne, la réussite littéraire d’aujourd’hui se structurant en effet autour des livres de Harlan Coben par exemple, qui en plus d’un manichéisme poussé à l’extrême n’utilise que des phrases courtes.

C’est nul, mais au moins le comprend-on.

Et se vend-il.

Et plutôt bien d’ailleurs.

Merci en tout cas pour vos conseils, qui vont dans ce sens qu’on m’en a dit précédemment – et dont j’ai peut-être fait l’erreur de ne pas en avoir tenu compte.

 

Pour en conclure sur la question de Rousseau, il ne s’agissait pas de critiquer ses écrits, juste de noter le paradoxe que conditions sociales ou pas – c’est une fausse excuse – il aura bien abandonné ses enfants pour ensuite en écrire Emile.

Vous m’objecterez que selon Thérèse, son épouse, ils eussent été de Diderot, impliquant qu’il aurait seulement demandé à sa compagne, qu’il n’avait pas encore épousée, de se débarrasser d’une progéniture qui n’était pas la sienne.

Ce n’est donc plus aussi dramatique, tout autant qu’il n’y a rien de pendable à cela, la société n’ayant guère évolué, seulement qu’au lieu de laisser ses enfants à l’assistance publique, nous les offrons désormais à des familles d’accueil qui s’en voient rémunérées.

Je crois d’ailleurs que c’est un métier d’avenir.

Plus les choses changent, plus elles restent les mêmes.

 

Nous vivons dans un monde dont je vous laisse les illusions.

J’espère que vous ne m’en voudrez pas.

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Bon courage à vous donc, dans la suite de votre parcours professionnel et littéraire et surtout bonne chance.;)

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Rien que de lire votre  prose cela ne me donne qu'une envie; fuir.

Le pédago-intello gazeux est un langage abscons qui ne donne aucun plaisir.

Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement, et une thèse aussi ardue soit elle doit pouvoir être lue par un quidam sans le décourager d'aller au bout.

 

Bon courage pour la suite de votre carrière.

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