Sujet délicat à aborder avec des parents d'élève

[jv91]

Bonjour je viens vers vous car j'ai besoin d'un conseil: je suis enseignante en maternelle et en septembre je vais devoir gérer un problème délicat avec les parents d'un de mes élèves. En effet ces derniers dégagent une odeur corporelle tellement forte qu'il est impossible de rester près d'eux plus de 10 secondes. Ceci n'est pas une plaisanterie, sans exagérer c'est insupportable, plusieurs enseignantes et atsem de l'école ont déjà eu des hauts le coeur. Le problème est qu'en maternelle, je serai amenée à voir ces parents matin, midi et soir. Ils laissent une telle odeur sur leur passage que nous devons aérer la classe. Les autres parents sont également importunés par l'odeur  (pieds, transpiration âcre).

Ma question est la suivante: comment réagiriez - vous face à cette situation? J'ai bien pensé leur en parler directement mais quels termes employer? C'est vraiment délicat... mon élève ne sent pas très bon non plus mais d'après ma collègue qui l'avait l'année dernière c'est supportable. Dois-je envisager une IP ? Je suis perdue merci pour votre aide elle me sera précieuse.

[Moustache]

Peut-être déjà contacter le médecin de PMI voir si un travail auprès de cette famille a été engagé, ou est possible...

[kiko]

Ce sont seulement les parents qui sentent ainsi? Ou les enfants également?

[jv91]

Le médecin de la Pmi a reçu les parents pour la visite obligatoire de petite section. Elle ne leur a rien dit. Je lui en parlerai cette année mais je ne pense pas qu'elle osera mettre les pieds dans le plat. 

[jv91]

il y a 4 minutes, kiko a dit :

Ce sont seulement les parents qui sentent ainsi? Ou les enfants également?

Les enfants sentent ...je pense qu'ils sont lavés mais que leurs vêtements, draps etc.. ne sont pas entretenus régulièrement...

[carlem]

Il ne faut pas faire d'information préoccupante sans en parler à la famille. Je réfléchis également depuis quelques temps à trouver une formule ''relativement" délicate de traiter le truc...  c'est pas simple. Ça fait parti des préoccupations du médecin scolaire de savoir si les enfants sont propres, mais ce sont les nôtres également. L'intérêt du médecin c'est qu'il va voir la famille une fois par an, donc pas de malaise. Pour ne pas rendre la discussion trop gênante, qu'est ce que vous pensez d'arranger la réalité en disant "J'ai entendu certaines moqueries à propos de l'odeur des affaires de XX, j'ai peur que cela le blesse. Est ce qu'il met des vêtements propres le matin ?" C'est déjà hard nan ...?  Mais en même temps je me dis qu'on est bien obligé de passer par cette phase ultra gênante. C'est même pas pour notre bien être nasal, c'est pour ces pauvres gosses qui un jour ou l'autre souffriront socialement de leur mauvaise odeur...

[En avant !]

Alors quand ma fille est rentrée en PS, lors de la réunion de rentrée, l'enseignante nous avait dit qu'il convenait de changer les vêtements des enfants au quotidien en disant que les enfants qui sentaient mauvais étaient moqués par leurs camarades. ça m'avait étonné à l'époque que des enfants puissent sentir mauvais tout comme j'avais été très étonnée que l'enseignante aborde ce sujet. Finalement personne n'a eu l'air offusqué et au moins le message a été clair.

J'ai eu le même souci dans ma vie professionnelle avec deux collègues qui sentaient très fort la transpiration, sentaient mauvais. On ne restait pas à côté d'eux plus de 5 minutes. Finalement pour les deux, ce sont nos responsables hiérarchiques qui leur en ont parlé (c'était deux cas à quelques années d'intervalle) et AUCUN des deux ne s'est offusqué car aucun des deux n'avait l'impression de sentir mauvais ! Il y en a un qui  ne prenait pas une douche régulièrement et qui gardait ses vêtements longtemps et ne se lavait jamais les dents ; il avait été élevé comme ça a-t-il dit. Quant à l'autre, si elle prenait le soin de se laver le visage, les dents et de se maquiller, tout le reste du corps passait à la trappe.

Parfois les gens ne savent pas et plutôt que d'y aller par des moyens détournés, mieux vaut dire les choses franchement et gentiment.

 

[audita]

Pas vraiment de réponse à t'apporter, mais j'ai le sentiment au vu de ton 1er post que c'est vraiment les parents et pas réellement l'élève qui posent le pb olfatif...alors est ce que le biais pmi, médecin sco est vraiment utile?? 

Je compatis car je sais que tu n'exageres pas en décrivant la situation. Il y a le même genre de couple dans l'école de ma fille et c'est une horreur de les croiser ou de rester près d'eux, perso je retiens ma respiration à chaque fois... Là aussi leur enfant ne sent pas particulièrement mauvais. Je ne pense pas que le personnel enseignant/atsem envisage de leur en parler. En tout cas depuis 2 ans rien n'a évolué...

 

[GdM]

il y a 30 minutes, carlem a dit :

Pour ne pas rendre la discussion trop gênante, qu'est ce que vous pensez d'arranger la réalité en disant "J'ai entendu certaines moqueries à propos de l'odeur des affaires de XX, j'ai peur que cela le blesse. Est ce qu'il met des vêtements propres le matin ?" C'est déjà hard nan ...?  

Je ne trouve pas ça hard et c'est peut être comme ça que j'aborderai la chose... si la PMI ne le fait pas !

[kiko]

il y a 41 minutes, En avant ! a dit :

Alors quand ma fille est rentrée en PS, lors de la réunion de rentrée, l'enseignante nous avait dit qu'il convenait de changer les vêtements des enfants au quotidien en disant que les enfants qui sentaient mauvais étaient moqués par leurs camarades. ça m'avait étonné à l'époque que des enfants puissent sentir mauvais tout comme j'avais été très étonnée que l'enseignante aborde ce sujet. Finalement personne n'a eu l'air offusqué et au moins le message a été clair.

J'ai eu le même souci dans ma vie professionnelle avec deux collègues qui sentaient très fort la transpiration, sentaient mauvais. On ne restait pas à côté d'eux plus de 5 minutes. Finalement pour les deux, ce sont nos responsables hiérarchiques qui leur en ont parlé (c'était deux cas à quelques années d'intervalle) et AUCUN des deux ne s'est offusqué car aucun des deux n'avait l'impression de sentir mauvais ! Il y en a un qui  ne prenait pas une douche régulièrement et qui gardait ses vêtements longtemps et ne se lavait jamais les dents ; il avait été élevé comme ça a-t-il dit. Quant à l'autre, si elle prenait le soin de se laver le visage, les dents et de se maquiller, tout le reste du corps passait à la trappe.

Parfois les gens ne savent pas et plutôt que d'y aller par des moyens détournés, mieux vaut dire les choses franchement et gentiment.

 

Totalement d'accord avec elle, j'aborderai le sujet à ma prochaine réunion également.

[Just_Summer]

Est-ce un problème purement d'hygiène ou des personnes qui n'ont pas la même culture? J'ai un élève  (ado de 16 ans) qui sent très fort également. Depuis tout petit il n'a pas l'habitude de se laver tous les jours. Alors il se lave de temps en temps et son père ne lavent que très très rarement les vêtements. 

On a abordé la question avec le père mais rien ne change. Du coup on lave de temps en temps les vêtements du jeune (je suis en IME, on a une blanchisserie) et lui va se laver. Bien sûr ce n'est pas faisable dans ton cas.

Si les parents ne "se sentent" pas c'est vrai que ce sera peut-être difficile qu'ils entendent. Mais il faut néanmoins leur dire et surtout le répéter plusieurs fois...

Courage en tout cas.

[jv91]

Merci beaucoup pour vos conseils effectivement je glisserai une petite phrase sur l'hygiène lors de la réunion de rentrée. Ce qui me préoccupe c'est la rencontre parents en janvier et juin pour la remise de livrets...impossible de les recevoir correctement à moins de respecter une distance de 10 m pour éviter la nausée ! Mon problème paraît farfelu mais c'en est un. J'ai carrément pensé à me mettre du vicks sous les narines pour supporter. Je me demande comment ces personnes qui sont adorables par ailleurs ne se rendent pas compte qu'elle incommodent les autres. Il faudra que je prenne mon courage à 2 mains pour oser leur dire les choses telles qu'elles sont.  Je ne souhaite pas leur mentir en évoquant une quelconque moquerie car ce n'est pas le cas.