Goëllette Posté(e) 15 septembre 2017 Posté(e) 15 septembre 2017 Il y a 13 heures, cyrille1 a dit : Pas mes élèves, cela allait trop vite, j'étais obligé de baisser les exigences. A cause des programmes de 2002 qui avaient considérablement baissé le niveau ! Grace aux programmes de 2008, on a enfin revu des élèves de REP qui avaient les mêmes bases en Français que leurs camarades des milieux favorisés qui pouvaient rattraper à la maison les manques de l'école
LouisBarthas Posté(e) 16 septembre 2017 Posté(e) 16 septembre 2017 Le 15 septembre 2017 à 05:43, Nao a dit : Pas forcément d'accord avec tout cela mais si je suis ton raisonnement, il me semble nécessaire qu'un changement radical se fasse alors dès la PS, avec des objectifs d'apprentissage très poussés. Niveau maturité, capacité à abstraire, la maîtrise de ces quatre concepts quand on a 6/7 ans me parait difficile à atteindre pour la plupart des élèves que j'ai depuis quelques années... On peut à la maternelle ajouter une quantité, enlever, ajouter plusieurs fois, partager, sans nécessairement compter. On peut aussi, peut-être, reculer les techniques opératoires au CE1 - c'était le cas de la méthode de Singapour dans la première édition que je connais. Il ne s'agit donc pas d'avoir « des objectifs d'apprentissage très poussés ». Mais l'apprentissage des quatre opérations doit se faire au CP (division par 2 et par 5 au CP). En effet, les apprentissages ne doivent pas être considérés de manière séparée mais avec l'idée qu'ils se renforcent en agissant en même temps. Apprendre quelque chose n'est pas ouvrir des portes successives les unes à la suite des autres mais mettre en oeuvre un fonctionnement en réseau. Comme je l'ai dit plus haut, il est plus facile d'apprendre 3 + 2 = 5 quand on apprend aussi que 5 - 3 = 2. De même, 2 + 2 + 2 = 6 c'est 3 fois 2 et 6 : 3 = 2. Pratiquer les quatre opérations au CP n'est donc pas alourdir les apprentissages mais au contraire les rendre plus simples, les délier. Quand on fait du vélo ou que l'on conduit une voiture, et d'une manière générale dans la vie, nos perceptions et nos actions ne sont pas séparées, elles existent et prennent leur sens les unes par les autres.
LouisBarthas Posté(e) 16 septembre 2017 Posté(e) 16 septembre 2017 Le 15 septembre 2017 à 06:31, cyrille1 a dit : Avant les années 70, les programmes demandaient à étudier les fractions dès le CE1 ? Les programmes fondateurs de l'école, ceux de 1923, n'en parlent même pas. Juste, mais il ne s'agit pas de revenir aux programmes de 1923. J'ai pris conscience de la facilité d'aborder les fractions et les décimaux au CE1 avec la première édition de Singapour et son fameux fichier. Pour des élèves du CE1, prendre 2 stylos sur 3, ou donner 1,20 € n'est pas difficile.
fararden Posté(e) 16 septembre 2017 Posté(e) 16 septembre 2017 La méthode Singapour n'a de sens que si elle est suivie les autres années me semble t il. Je voulais me lancer cette année avec les ce2 , marre de cap math, mais quelle pertinence didactique pour les élèves à ce stade s'ils n'ont pas vu ces opérations avant. 10 de mes élèves ne savent pas aligner les chiffres pour poser une opération, on part de loin !
cchampagne Posté(e) 16 septembre 2017 Posté(e) 16 septembre 2017 Il y a 17 heures, pimouss690 a dit : Les enseignants acceptaient de laisser l enfant buter, ne pas y arriver. Aujourd'hui l élève à peine la consigne donnée lève le doigt pour demander de l aide. Entièrement d'accord et je le vis de plein fouet en ce moment. Je récupère un classe où un grand nombre ne travaille pas car on leur a évité toutes difficultés. Ils ne veulent pas écrire et attendent un tuteur ou une photocopie. Et je passe pour une horrible maîtresse qui ne donne pas d'aide ou d'adaptation à leur cas : la paresse.
Nao Posté(e) 16 septembre 2017 Posté(e) 16 septembre 2017 il y a 7 minutes, cchampagne a dit : Entièrement d'accord et je le vis de plein fouet en ce moment. Je récupère un classe où un grand nombre ne travaille pas car on leur a évité toutes difficultés. Ils ne veulent pas écrire et attendent un tuteur ou une photocopie. Et je passe pour une horrible maîtresse qui ne donne pas d'aide ou d'adaptation à leur cas : la paresse. En cent ans d'histoire, l'école est passée d'un extrême à l'autre.
Nao Posté(e) 16 septembre 2017 Posté(e) 16 septembre 2017 Il y a 3 heures, LouisBarthas a dit : On peut à la maternelle ajouter une quantité, enlever, ajouter plusieurs fois, partager, sans nécessairement compter. On peut aussi, peut-être, reculer les techniques opératoires au CE1 - c'était le cas de la méthode de Singapour dans la première édition que je connais. Il ne s'agit donc pas d'avoir « des objectifs d'apprentissage très poussés ». Mais l'apprentissage des quatre opérations doit se faire au CP (division par 2 et par 5 au CP). En effet, les apprentissages ne doivent pas être considérés de manière séparée mais avec l'idée qu'ils se renforcent en agissant en même temps. Apprendre quelque chose n'est pas ouvrir des portes successives les unes à la suite des autres mais mettre en oeuvre un fonctionnement en réseau. Comme je l'ai dit plus haut, il est plus facile d'apprendre 3 + 2 = 5 quand on apprend aussi que 5 - 3 = 2. De même, 2 + 2 + 2 = 6 c'est 3 fois 2 et 6 : 3 = 2. Pratiquer les quatre opérations au CP n'est donc pas alourdir les apprentissages mais au contraire les rendre plus simples, les délier. Quand on fait du vélo ou que l'on conduit une voiture, et d'une manière générale dans la vie, nos perceptions et nos actions ne sont pas séparées, elles existent et prennent leur sens les unes par les autres. Je te rejoins tout à fait ! Mais voilà, pas mal de collègues de mater autour de moi se font remettre en place quand ils attaquent des notions trop concrètes qui nécessitent beaucoup de concentration, de calme. J'ai fait de la gs cp ce1 pendant un bout de temps, j'ai du lutter pour défendre mes choix (qui correspondent tout à fait à ce que tu décris). Trop difficile (alors que les élèves réussissaient), trop académique (alors que pas d'écrit ni de symbolisme), pas assez glamour, quoi. ET en plus, comble de l'horreur, chaque élève de gs avait sa place et devait y rester pour la plupart des activités même de manipulation.
3caille Posté(e) 16 septembre 2017 Posté(e) 16 septembre 2017 il y a 10 minutes, Nao a dit : Je te rejoins tout à fait ! Mais voilà, pas mal de collègues de mater autour de moi se font remettre en place quand ils attaquent des notions trop concrètes qui nécessitent beaucoup de concentration, de calme. J'ai fait de la gs cp ce1 pendant un bout de temps, j'ai du lutter pour défendre mes choix (qui correspondent tout à fait à ce que tu décris). Trop difficile (alors que les élèves réussissaient), trop académique (alors que pas d'écrit ni de symbolisme), pas assez glamour, quoi. ET en plus, comble de l'horreur, chaque élève de gs avait sa place et devait y rester pour la plupart des activités même de manipulation. Ben en mater en REP à presque 30 pour la notion de calme on repassera... et quand on fait des activités maths plus compliqué on laisse de côté autre chose .... Et on se cogne les profs de CP qui râlent parce que tout le monde n'est pas dans la cursive, ne tient pas bien son stylo, ne discrimine pas bien les sons, colorie comme un cochon, ne comprend pas le sens des textes lus, a du mal à s'exprimer en français, ne comprend pas les consignes, ne discrimine pas bien les sons.. non moi je dis le problème ne vient pas de la mater mais bien de la crèche qui nous envoie des enfants pas autonomes, pas propres, qui ne comprennent pas les règles de la vie collective...
Nao Posté(e) 16 septembre 2017 Posté(e) 16 septembre 2017 Il y a 2 heures, caille67 a dit : Ben en mater en REP à presque 30 pour la notion de calme on repassera... et quand on fait des activités maths plus compliqué on laisse de côté autre chose .... Et on se cogne les profs de CP qui râlent parce que tout le monde n'est pas dans la cursive, ne tient pas bien son stylo, ne discrimine pas bien les sons, colorie comme un cochon, ne comprend pas le sens des textes lus, a du mal à s'exprimer en français, ne comprend pas les consignes, ne discrimine pas bien les sons.. non moi je dis le problème ne vient pas de la mater mais bien de la crèche qui nous envoie des enfants pas autonomes, pas propres, qui ne comprennent pas les règles de la vie collective... Ai-je attaqué les collègues de mater ? Pas du tout. C'est bien de notre hiérarchie dont je parle. pas envie du tout que ce sujet finisse en guéguerre élémentaire / secondaire. J'espère tout de même que nous avons dépassé ce stade.
3caille Posté(e) 16 septembre 2017 Posté(e) 16 septembre 2017 il y a 3 minutes, Nao a dit : Ai-je attaqué les collègues de mater ? Pas du tout. C'est bien de notre hiérarchie dont je parle. pas envie du tout que ce sujet finisse en guéguerre élémentaire / secondaire. J'espère tout de même que nous avons dépassé ce stade. Aucunement je réponds juste qu'il me semble complètement surréaliste ou utopiste d'effectuer un " changement radical dès la PS avec des objectifs d'apprentissage très poussés" comme tu l'indiquais dans un précédent post. Irréalisable de le faire de manière poussée sur un point précis sans rogner sur autre chose. Le jour où nos grands politiques comprendront cela.... 1
Nao Posté(e) 16 septembre 2017 Posté(e) 16 septembre 2017 il y a 22 minutes, caille67 a dit : Aucunement je réponds juste qu'il me semble complètement surréaliste ou utopiste d'effectuer un " changement radical dès la PS avec des objectifs d'apprentissage très poussés" comme tu l'indiquais dans un précédent post. Irréalisable de le faire de manière poussée sur un point précis sans rogner sur autre chose. Le jour où nos grands politiques comprendront cela.... Je comprends mieux. Ce n'est pas totalement irréalisable à condition que, comme tu le faisais remarquer précédemment, nos effectifs de classe soient diminués de moitié jusqu'en GS.
tiniouu Posté(e) 16 septembre 2017 Posté(e) 16 septembre 2017 Je crois qu'il y a une énorme différence entre les classes de maternelle... J'ai connu des effectifs à 30 ou plus, avec atsem 1h par jour, jamais remplacée en cas d'absence, école "youpitralala" (chacun arrive à l'heure qu'il veut, maitresse qui discute jusqu'à pas d'heure avec les parents, la cantinière, etc....), enfants qui font la loi; collègues peu au courant de ce qui se passe ensuite au cp....et des écoles où on respectait le rythme des enfants, mais où on était exigeant sur ce qu'ils pouvaient faire, où j'ai eu des atsem formidables, à temps plein, (une aide TRES précieuse), avec des effectifs corrects....Ben, franchement, c'est le jour et la nuit.....et le boulot effectué n'est pas le même....
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