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CRPE : le taux de réussite varie de 13 % à 74 % selon les académies


André Jorge

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Ok.

Ce prix de journée si élevé qu'au nom du bonheur des enfants, on les maintient en milieu ordinaire, à la limite en ULIS, car ça revient bien moins cher ...

Il est anormal de ne pas former des professeurs spécialisés pour y enseigner.

 

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Il est vrai que le prix de journée est carrément exorbitant. De plus pour des questions de prix de journée, ces enfants doivent être présents la moitié de chaque période de vacances scolaires... Quelle logique sachant que ces enfants sont ultra fatigables ! Et qu'on parle partout des rythmes scolaires, du bien-être etc.

Il s'agit d'une unité délocalisée, donc au sein d'une école ordinaire, mais avec sur place des besoins bien spécifiques (kine, orthoptie, psy etc, bref ils ne pourraient pas être en milieu ordinaire). 

Franchement, je suis arrivée sans rien et pour dire vrai, je pense que ce type de classe ne devrait pas recevoir de contractuels ! Pour ma part j'avais déjà de l'expérience dans l'autisme avec des méthodes bien spécifiques. J'ai pu tester dans ce nouveau milieu et beaucoup d'élèves rencontrent les mêmes problématiques dans leurs apprentissages (heureusement pour moi). Mais du coup, le crpe, j'en suis très loin dans mon expérience, ma pratique. Et le jury du crpe est globalement très loin de se rendre compte de ce qui peut exister (sans vouloir généraliser...) 

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C'est malheureux, mais ton témoignage ne m'étonne pas.

Et, je n'ai pas l'impression que les jury du CRPE soient vraiment représentatifs de la communauté éducative.
Attention, je ne généralise pas, mais il faut dire que j'ai eu de nombreux témoignage de professeurs qui connaissent les jury et qui m'ont indiqué : untel n'est pas prof de primaire, mais de secondaire, mais il est jury au CRPE, untel était mauvais prof, donc il est parti à l'IA et maintenant il est aussi jury, etc.

Tout ça semble assez règlementaire et figé, et assez loin des réalités du terrain. J'en veux pour preuve la fameuse coéducation dont on nous rebat les oreilles et que je ne vois quasiment jamais appliquée dans les écoles où j'ai eu la possibilité de rentrer (celle de mes enfants ou pour les interventions en classe).
Je ne dis pas que la coéducation ne fonctionne pas, bien au contraire, mais qu'en réalité, elle reste un vœu pieu.

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Il y a 6 heures, JoCool a dit :

Et, je n'ai pas l'impression que les jury du CRPE soient vraiment représentatifs de la communauté éducative.

Il n'y a pour ainsi dire aucun enseignant en exercice à plein temps dans une classe.

J'ai essayé, un temps, d'en faire partie, car ils envoient chaque année la demande (ça doit être une obligation) et il n'est pas fait mention de restrictions, mais au final, ils ne prennent que des personnes déchargées de classe.

C'est dommage car je trouve important que ce soit les enseignants de terrain qui participent à "choisir" leurs futurs collègues.

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Oui, c'est bien dommage... Je ne pensais pas... mais c'est vrai que cette expérience à mon oral m'avait fortement agacée. Heureusement, c'était une minute avant la fin de mon oral sinon je crois que cet échange aurait dégénéré lol. 

Et cette fameuse coéducation, sujet de mon oral justement (décidément), j'avais lu des pavés dessus et à part 3 trucs à dire sur ce sujet j'étais bloquée. Je ne voyais pas quoi dire à part la base les réunions, rdv et conseils... dans l'école où j'étais à part la kermesse à rajouter ben rien ! 

Comme tu le dis, la réalité est autre ! 

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C'est certain.

Dans l'école de mes enfants, le plan vigipirate a été la bonne excuse pour fermer les portes de l'école et pour rester entre enseignants. La coéducation est restée dehors elle aussi.

Le professeur de ma fille, en classe de CP, classe si importante, est connu pour être une véritable porte de prison. Parler aux parents, il évite au maximum. Il est connu pour cela aussi bien des parents que de la l'école ou de l'IA. Mais, aucune sanction.
Il termine toujours ses cours le premier. Il arrive avec sa classe 2 minutes avant au portail. Et 1 minute après, il n'est plus là.
Pas de coéducation, pas de différenciation, connu pour hurler dans sa classe, etc. Bref, l'école d'il y a 50 ans n'est pas encore terminée. Dans les textes oui, mais sur le terrain, pas du tout.

Il est certain que, pour les autres professeurs qui doivent travailler avec ce genre d'individu, individu qui finira peut-être sa carrière à l'IA et, chemin faisant comme jury au CRPE, car lassé d'être en face d'élèves, c'est compliqué.

Autre exemple que la coéducation a du plomb dans l'aile : l’élection des représentants de parents d'élèves.
Jusqu'à ce que je passe le CRPE, je ne savais pas quel était le rôle des représentants et sur quoi ils intervenaient à l'école. Et pourtant j'ai 3 enfants, dont 2 qui sont maintenant au collège. Et ils sont passés dans 5 ou 6 écoles différentes car nous avons déménagé plusieurs fois.
Malgré des dizaines de rentrées des classes en primaire, on ne m'a jamais expliqué ça, ni incité à me présenter.

Cette année, je me suis présenté et j'ai été élu sur la seule liste présentée. Et devinez quoi... nous sommes convoqués pour le conseil d'école à 16h30.
Alors, peut-être que ça a été vu avec la tête de liste, et que les autres membres ne travaillent pas, mais il me semble que ça aussi c'est la coéducation : permettre au parents d'être présents et s'adaptant à LEURS horaires. En fait, il ne me semble pas, j'en suis certain, je l'ai lu dans une circulaire ministérielle datée de 2013. C'est demandé noir sur blanc.

Tout ça mis bout à bout fait qu'un jeune lauréat du concours, qui arrive plein de bonne volonté et avec ses cours de CSE et de pédagogie en tête, va vite se retrouvé bridé par les collègues qui ne suivront pas ou simplement par une réalité du terrain qui n'est pas celle prônée dans les textes officiels. et je ne parle même pas des moyens insuffisants.

Passer le concours demande beaucoup de motivation, mais finalement, il faut en garder autant pour après, si on ne veut pas perdre foi en ce métier.
J'enseigne en lycée pro cette année. C'est ma première vraie expérience dans l'éducation nationale. Je reste motivé, mais j'espère que si j'arrive à avoir le CRPE, le travail sera plus simple... J'espère, mais je crains le pire.

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Il y a 12 heures, JoCool a dit :

Tout ça mis bout à bout fait qu'un jeune lauréat du concours, qui arrive plein de bonne volonté et avec ses cours de CSE et de pédagogie en tête, va vite se retrouvé bridé par les collègues qui ne suivront pas ou simplement par une réalité du terrain qui n'est pas celle prônée dans les textes officiels. et je ne parle même pas des moyens insuffisants.

Quelque chose me dit que, même pétri de motivation, s'il est nommé à l'autre bout de son département (et même pas forcément) et que, après 1h de trajet, arrivé à 8h à l'école, on lui impose un CE à 20h donc qu'il n'est pas de retour chez lui avant 23h (et je suis gentille), il sera encore plus vite bridé !

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Il y a 12 heures, JoCool a dit :

Passer le concours demande beaucoup de motivation, mais finalement, il faut en garder autant pour après, si on ne veut pas perdre foi en ce métier.
J'enseigne en lycée pro cette année. C'est ma première vraie expérience dans l'éducation nationale. Je reste motivé, mais j'espère que si j'arrive à avoir le CRPE, le travail sera plus simple... J'espère, mais je crains le pire.

Ce n'est pas le même métier, le même nombre d'heures de présence face aux élèves ni les mêmes conditions matérielles.

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Il me semble aussi que la loi devrait donner la possibilité aux salariés d'être libérés sans perte de salaire pour ces 3 CE. La co-éducation, c'est toute la société.

Ici, ils sont à 18h30, les parents sont là et on ne part pas trop tard.

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Au lycée de mon fils, conseil de classe du 3ème trimestre (celui des orientations en 2nde) à 10h30 un matin. Pas de parents donc et tous les élèves en étude car cours supprimés......

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il y a 41 minutes, Goëllette a dit :

Ce n'est pas le même métier, le même nombre d'heures de présence face aux élèves ni les mêmes conditions matérielles.

Oui, je sais bien, je connais les 2, mais c'est quand même proche du point de vue pédagogique.

Après, c'est clair que le PE doit enseigner toutes les matières, devant des élèves plus jeunes, et sur 24 heures par semaine (plus les 108 heures annuelles).

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