ronin Posté(e) 29 décembre 2017 Posté(e) 29 décembre 2017 Déconseillé ? Plus que cela ! Traité de réac ou de crétin si on ne faisait pas de constructivisme ! Et non validé là où j'étais. C'est pour ça que je me marre quand même doucement avec cette polémique.
ronin Posté(e) 30 décembre 2017 Posté(e) 30 décembre 2017 Dans l'absolu je suis plus que d'accord avec toi. Sauf que dans les faits, nous ne sommes formés qu'à une seule pédagogie et ça fait longtemps que les ien sanctionnent ceux qui sortent des clous. J'ai en mémoire l'époque ou il ne fallait surtout pas utiliser de manuels/fichiers, puis d'un coup c'était permis voire encouragé. Les documents d'application des programmes de 2002 étaient quand même la parfaite illustration de l'hypocrisie sur le sujet puisqu'ils préconisaient tous le socio-constructivisme et que les formateurs et inspecteurs s'y référaient sans cesse. Où était la liberté pédagogique ? et dans les programmes de 2016 on retrouve de même des préconisations très fortes. Dans les faits et depuis très longtemps, ceux qui sortent des clous, les têtes qui dépassent sont sacqués par la hiérarchie.
ronin Posté(e) 30 décembre 2017 Posté(e) 30 décembre 2017 Mouais. Chez moi les IEN sont des barons et font ce qu'ils veulent. NVB, Blanquer ou Tartempion ça ne change pas grand chose. Ils ont leur lubies et font ce qu'ils veulent.
ronin Posté(e) 30 décembre 2017 Posté(e) 30 décembre 2017 Imposer une méthode, non. Surtout pas à l'écrit. Par contre, inciter, très vivement à l'oral, bien sûr que oui !
ronin Posté(e) 30 décembre 2017 Posté(e) 30 décembre 2017 Et puis, l'IEN peut insister tellement fort que dans certains circo, étonnamment, tu as 80 % de collègues qui ont la même méthode. Ce n'est pas écrit mais tout le monde sait à quoi s'en tenir...
ronin Posté(e) 30 décembre 2017 Posté(e) 30 décembre 2017 C'est bien ce que je dis. Dans les faits, c'est rare qu'un IEN dise " je vous note mal à cause de cette méthode" et évidemment il ne l'écrit jamais. Pourtant, dans ma promo d'IUFM, on avait le choix entre constructivisme et constructivisme. Pour la résolution de problèmes, le seul truc possible c'était Ermel, sinon, la porte. Mais ça n'est jamais marqué ainsi dans les rapports. C'est présenté de manière générale genre "manque de réflexion sur ses pratiques de classe" ou "insuffisance sur la didactique". C'est pourquoi je rigole quand je lis que ce que fait Blanquer c'est du jamais vu. C'est quand même une sacré hypocrisie. La hiérarchie n'a pas attendu Blanquer pour imposer des choses. Et je ne parle même pas du spécialisé ou des inspecteurs veulent nous faire faire des trucs qui vont à l'encontre de toutes les recherches et des avis des psy, des orthophonistes et de notre expérience.
Zarko Posté(e) 30 décembre 2017 Posté(e) 30 décembre 2017 Il y a 2 heures, ronin a dit : C'est bien ce que je dis. Dans les faits, c'est rare qu'un IEN dise " je vous note mal à cause de cette méthode" et évidemment il ne l'écrit jamais. Pourtant, dans ma promo d'IUFM, on avait le choix entre constructivisme et constructivisme. Pour la résolution de problèmes, le seul truc possible c'était Ermel, sinon, la porte. Mais ça n'est jamais marqué ainsi dans les rapports. C'est présenté de manière générale genre "manque de réflexion sur ses pratiques de classe" ou "insuffisance sur la didactique". C'est pourquoi je rigole quand je lis que ce que fait Blanquer c'est du jamais vu. C'est quand même une sacré hypocrisie. La hiérarchie n'a pas attendu Blanquer pour imposer des choses. Et je ne parle même pas du spécialisé ou des inspecteurs veulent nous faire faire des trucs qui vont à l'encontre de toutes les recherches et des avis des psy, des orthophonistes et de notre expérience. En résumé, ce qui a détruit l'école, c'est le pédagogisme. Et ce n'est pas une vue de l'esprit mais une triste réalité.
LouisBarthas Posté(e) 30 décembre 2017 Posté(e) 30 décembre 2017 Le 28/12/2017 à 18:22, RififiHype a dit : "60 à 80 000 parents achètent la méthode Boescher chaque année"... je me demande bien à quoi on sert au final... Le retour de "la pipe de papa pue" et de "Teddy dîne d'une panade tiède"... Boscher et non Boescher. Si les instituts de formation des maîtres d'école étaient des lieux démocratiques d'étude et de réflexion où l'on étudierait l'histoire de l'école et non des chambres d'enregistrement des idées délétères en matière de lecture des Goigoux, Meirieu, Ouzoulias, Brissiaud, Charmeux, Foucambert et autres, relayées par les Cahiers pédagogiques, on fantasmerait moins et on connaîtrait mieux Mathurin Boscher, ce breton fils de paysan, un des fondateurs du syndicat des instituteurs et institutrices des Côtes-du-Nord en 1905, socialiste, maire de Saint-Barnabé 1912, entré à dix-sept ans à l'École normale, instituteur dans des classes hétérogènes surchargées constituées d'enfants très pauvres dont nombre de parents étaient illettrés et ne parlaient pas français. La méthode qu'il mit au point, éditée pour la première fois en 1906, très utilisée des années 1920 aux années 50, était, malgré des insuffisances, d'une efficacité qui ne se dément pas encore de nos jours. Avec d'autres conçues sur le même modèle telles que celle de Cuissart, le Block, le Regimbeau, le Pierre-Minet-Martin, le Langlois, elle a appris à lire, bien mieux qu'aujourd'hui, à la quasi-totalité de la population scolaire. Ceux qui se moquent de Boscher feraient mieux, au lieu de verser dans un déni rassurant conforté par les formateurs et les inspecteurs, et parce que les collègues font pareil, de se demander pourquoi parents - et grand-parents surtout - achètent en si grand nombre cette méthode, et pourquoi aussi les orthophonistes travaillent sensiblement sur des bases identiques et non sur les façons de faire en classe.
ptitangel Posté(e) 31 décembre 2017 Posté(e) 31 décembre 2017 De toute façon, nous indiquer quel manuel choisir ne changera pas le problème... Car notre cher ministre ne s'attaque pas au vrai problème mis en avant par l'étude sur la lecture en CM1. Car cette étude montre bien, que les enfants ont bien appris à lire (ils savent décoder et comprendre la base: si on leur pose une question, ils savent aller chercher la réponse dans le texte)... Le problème c'est la compréhension fine de la lecture (c'est le "lire entre les lignes" et l'interprétation de ce que l'auteur veut nous dire).... Bref, encore du bla bla, pour que ce cher ministre passe aux infos et plaisent aux parents et grands-parents qui croient qu'il fait plein de choses pour les enfants.
clar103 Posté(e) 31 décembre 2017 Posté(e) 31 décembre 2017 Mise au point très intéressante sur Boscher qui est effectivement méconnu. Merci! Il y a quand même ces dernières années un retour aux méthodes qui s approchent de celle de Boscher,non? D après vous quels seront les manuels recommandés par le ministère? Ptitangel, oui c est la compréhension qui est déficiente mais peut être qu' en fin de cp et en ce1 ,on passe encore beaucoup de temps dans le dechiffrage;que cela est trop laborieux et que cela empiète sur le travail de compréhension, je ne sais pas,je me pose juste la question.
cyrille1 Posté(e) 31 décembre 2017 Posté(e) 31 décembre 2017 il y a 30 minutes, ptitangel a dit : De toute façon, nous indiquer quel manuel choisir ne changera pas le problème... Car notre cher ministre ne s'attaque pas au vrai problème mis en avant par l'étude sur la lecture en CM1. Car cette étude montre bien, que les enfants ont bien appris à lire (ils savent décoder et comprendre la base: si on leur pose une question, ils savent aller chercher la réponse dans le texte)... Le problème c'est la compréhension fine de la lecture (c'est le "lire entre les lignes" et l'interprétation de ce que l'auteur veut nous dire).... Bref, encore du bla bla, pour que ce cher ministre passe aux infos et plaisent aux parents et grands-parents qui croient qu'il fait plein de choses pour les enfants. Plus que l'interprétation de ce que l'auteur veut nous dire, l'évaluation PIRLS montre que les élèves français décodent bien, comprennent bien un texte dans sa globalité mais qu'ils ne peuvent pas répondre à des questions sur les états émotionnels des personnages (ce qu'ils pensent, ce qu'ils veulent, ce qu'ils ressentent, ce qu'ils savent, ce qu'ils croient...). Les enseignants, dont les élèves ont passé ce test, étaient surpris des questions qu'ils jugeaient difficiles et ils reconnaissaient qu'ils n'abordaient pas ce type de compréhension en classe. Je mets deux fichiers des évals PIRLS de 2001 : les textes et les questions. Les premières questions sont bien réussies par les élèves mais assez vite certains ne peuvent/savent pas répondre. Un manuel de lecture syllabique au CP type Boscher ne changerait en rien les résultats. LivretFrpirls2001.pdf Pirls2001_QNature.pdf
LouisBarthas Posté(e) 31 décembre 2017 Posté(e) 31 décembre 2017 il y a 13 minutes, ptitangel a dit : ... les enfants ont bien appris à lire (ils savent décoder et comprendre la base: si on leur pose une question, ils savent aller chercher la réponse dans le texte)... Le problème c'est la compréhension fine de la lecture (c'est le "lire entre les lignes" et l'interprétation de ce que l'auteur veut nous dire).... Il suffit de passer quelques minutes dans une classe pour se rendre compte que peu d'élèves possèdent une lecture fluide - parfois il n'y en pas un seul - et que le problème ne relève pas de la compréhension - les mots à lire sont très simples - mais de la difficulté, de la lenteur à décoder ce qui est écrit ; les mots sont accrochés, estropiés, modifiés. Tous ces élèves en perdition en lecture qui se sont multipliés ces dix dernières années le sont à cause des mauvaises manières d'enseigner la lecture d'une façon dite mixte qui relève d'une conception globale de la lecture.
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