nonau Posté(e) 20 janvier 2018 Posté(e) 20 janvier 2018 Il y a 14 heures, André Jorge a dit : Pour le CRPE, une réforme et une simplification s'imposent, à mon sens... Entre M1, M2, CRPE ou pas CRPE, PES type 1, PES type 2... je ne m'y retrouve pas. Je me demande également quels seraient ces postes à profil... A qui la faute? Qui a créé cette usine à gaz? "Pour tuer son chien...."
nonau Posté(e) 20 janvier 2018 Posté(e) 20 janvier 2018 Très bonnes analyses sur le café péda: Acte 1 : contrôle renforcé des programmes, de la pédagogie, de l’évaluation, de la vie scolaire (cf l’interdiction des portables, un objet qui relève en toute logique du règlement intérieur de chaque école) : Acte 2 : contrôle renforcé sur les personnels, par le biais d’une « autonomie » en réalité un autoritarisme accru. Donner un droit de regard au chef d’établissement sur le choix des enseignants et le déroulement de leur carrière, comme Blanquer en a manifesté le souhait à plusieurs reprises, vise surtout à renforcer l’autorité centrale, la sienne, sur la marche de l’enseignement. Le chef d’établissement demeurant, par principe, un subordonné, le dernier échelon de la vertigineuse hiérarchie constitutive de la machine Education nationale, le choix des enseignants qui lui sera(it) concédé, loin de favoriser la responsabilisation des acteurs, une libération des initiatives du terrain, aura(it) en fait un effet contraire, mais un effet voulu : en érigeant l’obéissance comme principe de fonctionnement, le ministre se débarrassera(it) du même coup de l’indépendance dont jouit de fait le dernier échelon de la pyramide, celui des enseignants... Même si ces derniers en usent bien peu. cdivoux1, le 19/01/2018 à 21:12 Très bonne analyse. Comme les étudiants qui vont petit à petit devoir montrer un CV le plus étoffé possible pour entrer à l'université, les professeurs devront montrer leur meilleur profil, leur investissement bénévole dans les projets d'établissements, le nombre de voyages qu'ils ont organisés avec des élèves, leur lutte acharnée pour "raccrocher les élèves décrocheurs", leur implication associative, leur participation aux réunions, aux pots amicaux, avoir été référent de ceci et de cela, être spécialise en informatique... Être ultra motivé par les réformes toujours positives... Tout ça pour avoir le poste "à profil" dans un lycée tranquille de centre ville. Au bout du compte, les jeunes professeurs vont se retrouver en banlieue dans des établissements difficiles, loin de chez eux et vont surtout apprendre à se taire et subir pour être bien vu et espérer rentrer chez eux. Même scénario qu'actuellement, mais avec des méthodes pires.
Goëllette Posté(e) 20 janvier 2018 Posté(e) 20 janvier 2018 Je repose ma question, car égoïstement, c'est cet aspect qui m'intéresse le plus : Citation Et pour les enseignants déjà en poste, titulaires ou non de celui-ci, quelles en seraient les incidences ?
jeanounette Posté(e) 20 janvier 2018 Posté(e) 20 janvier 2018 il y a 2 minutes, Goëllette a dit : Je repose ma question, car égoïstement, c'est cet aspect qui m'intéresse le plus : Autodestruction !
Frédo45 Posté(e) 20 janvier 2018 Posté(e) 20 janvier 2018 Le recrutement toujours plus local, pour faire simple, c'est une volonté de faire de nous des fonctionnaires territoriaux. Alors, je le dis tout de suite, je n'ai rien contre les fonctionnaires territoriaux mais je suis clairement opposé à ce que nous le devenions pour deux raisons essentielles : 1) Cela donnerait encore plus de pouvoir aux mairies vis-à-vis de nous. 2) Cela créerait encore plus d'inégalité sur le territoire en matière éducative, d'une part et en termes de conditions de travail et de revenus pour nous d'autre part. Par contre, le pré-recrutement peut être intéressant... mais pas forcément dès le bac.
nonau Posté(e) 20 janvier 2018 Posté(e) 20 janvier 2018 Et pendant ce temps, rue Grenelle, certains poussent dans ce sens... Elle est aussi accrue par une incapacité de l’école à décider faute de statut. Pour le SE-Unsa, la question du statut de l’école ne peut plus attendre. L’école doit trouver un nouveau cadre juridique et administratif qui lui permette notamment de prendre des décisions qui sont, aujourd’hui, prises ailleurs. http://enseignants.se-unsa.org/Direction-et-fonctionnement-de-l-ecole-le-SE-Unsa-a-ete-recu Qu'elles soient prises au niveau territorial? Belle avancée! 1
Adan Posté(e) 20 janvier 2018 Posté(e) 20 janvier 2018 Je suis sidérée que ce sont des syndicats qui poussent ... L'idéal républicain est vraiment fini ...
ronin Posté(e) 20 janvier 2018 Posté(e) 20 janvier 2018 Ben, pas tous les syndicats hein... Faudra s'en souvenir.
Pablo Posté(e) 24 janvier 2018 Posté(e) 24 janvier 2018 Le 20/01/2018 à 19:47, ronin a dit : Ben, pas tous les syndicats hein... Faudra s'en souvenir. Tu crois vraiment que c'est possible? On a bien vu pour les rythmes ce que ça a donné.
ColdTurkey Posté(e) 25 janvier 2018 Posté(e) 25 janvier 2018 "Ce nouveau cadre doit aussi lui permettre de fonctionner avec le personnel nécessaire à la réalisation des tâches et missions qui lui incombent, au premier rang desquelles celles liées au secrétariat administratif." Au lieu de lutter contre ce fléau administratif qui gangrène notre société, le choix est fait de l'accentuer. Pourquoi ?
Argon Posté(e) 2 février 2018 Posté(e) 2 février 2018 Le 19/01/2018 à 17:04, Goëllette a dit : Et pour les enseignants déjà en poste, titulaires ou non de celui-ci, quelles en seraient les incidences ? Je n'ai pas l'impression qu'ils soient la cible du moment. La première me semble plutôt être les ESPE, qui pourraient bien passer sous un contrôle plus strict des Rectorats et du MEN, avec maquette unique pour les masters MEEF, etc. Le second objectif est clairement budgétaire : en pré-recrutant les futurs enseignants avec un concours en L3, avec un statut contractuel, et en renvoyant l'admission à la fin du M2, on gagne deux ans de main d'œuvre pas chère. Ensuite, il faudra voir avec quel statut (fonctionnaires ou pas, d'Etat ou pas...) seront recrutés ces futurs jeunes collègues... Cela dit, je partage les inquiétudes de ceux qui y voient un cheval de Troie pour réformer le statut du reste de la fonction publique, à commencer par les enseignants déjà en poste ; mais d'une part, ce sera dans un second temps, et d'autre part, on est dans le procès d'intentions... Sur le fond, en revanche, la réforme du concours ne semble pas complètement absurde : au lieu d'un M1 (et d'un M2 pour beaucoup trop d'étudiants) consistant en bonne partie en une préparation au concours, remise à niveau collège comprise, n'accèderont au M1 que les admissibles, presque sûrs d'être admis s'ils font le minimum, et le master pourra enfin devenir une véritable formation professionnelle, comme pouvaient l'être les écoles normales. (on aura juste perdu 3 ans par rapport à cette époque, voire 4 si l'on intercale une année de préparation au concours entre L3 et M1...)
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