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Posté(e)

Voici un article publié sur Le Devoir, quotidien québécois (sans affiliation politique). 

http://www.ledevoir.com/societe/education/131550/les-parents-rois-s-installent-a-l-ecole

Avez-vous la même chose en France ? J'enseigne en milieu favorisé (lycée français) et ce qui est cité ne m'est pas inconnu ... (encore aujourd'hui, j'ai reçu un mail pour un RDV demain matin ! ah ben désolé je ne réponds pas c'est le WE !)

Posté(e)

J'enseigne aussi en Lycée Français et on a quelques exemplaires de parents rois. L'essentiel, à mon avis, est de ne pas encourager ce genre d'attitude. A mon dernier retour en France, j'ai constaté une forte tendance des collègues à se laisser marcher dessus et à se créer des obligations, notamment après la sortie.

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Je m'en vais lire l'article. En attendant, j'ai une anecdote fraîche de Parent Roi qui vendredi dernier avait écrit un mot dans le cahier de correspondance de son enfant en exigeant que nous le rappelions (impérativement) le lendemain (donc le samedi) ce que nous n'avons bien sûr pas fait (nous avons en revanche laissé un message sur son répondeur pour signifier que nous avions bien lu ses doléances concernant... je vous le donne en mille... les poux !!!). Je passe sur le ton plus que désagréable de son mot...

Posté(e)

Je suis dans une école mixte socialement et nous avons ces parents là. Il y a une famille qui est arrivée au trognon de chaque pomme que nous sommes.

 

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Ah oui j'ai eu droit à "Pouvez-vous m'appeler en urgence au ..."

J'appelle après la classe (ben oui en journée je suis en classe) : "Je voulais vous dire que M. allait peut-être ne pas réussir sa dictée car hier son frère a perdu la game de hockey alors elle est très triste"

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  • J'adhère 1
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Et pas d'ENT pour moi pour ce genre de raisons.

Posté(e)

C'est pour cela qu'il faut défendre une école républicaine "une et indivisible" et rejeter de toutes nos forces l'école des "territoires" qui est en train sournoisement d'être mis en place! Car on le voit, notamment au travers des rythmes et des différentes enquêtes soumises aux parents, qui décide? Le clientélisme local, couplé à certains items des nouveaux "rendez vous de carrière", pousseront insidieusement vers ce genre d'extrémité!

 

 

Posté(e)

Cette année j'ai aussi droit à des mots, parfois écrits en rouge avec Rappelez-moi d'urgence ou encore J'ai un créneau aujourd'hui et je dois absolument vous voir+ les mots d'une page  avec des Vous devez faire ci faire ça :heat:

Posté(e)
Il y a 13 heures, Maoria a dit :

Voici un article publié sur Le Devoir, quotidien québécois (sans affiliation politique). 

http://www.ledevoir.com/societe/education/131550/les-parents-rois-s-installent-a-l-ecole

Avez-vous la même chose en France ?

 Merci pour cet article intéressant. On y remarquera l'intervention de Meirieu qui, non content d'avoir sévi pendant tant d'années en France, semble vouloir aussi éclairer les Québecois de ses lumières...

 L'article que tu cites renvoie à l'interview complète du fameux pédagogue -pourtant retraité.

Florilège :

Citation

http://www.ledevoir.com/societe/education/131671/dossier-les-parents-rois-pour-un-parlement-des-parents

Pour un « Parlement » des parents

Philippe Meirieu: L'histoire française fait que, globalement, les parents sont encore un peu considérés par les enseignants et les cadres scolaires, si ce n'est comme des ennemis, du moins comme des gens que l'on suspecte toujours de vouloir trop intervenir, venir apprendre leur métier à ceux qui savent déjà le faire, exercer des pressions sur l'école. 

Le Devoir: La résistance vient-elle autant de l'école que des parents eux-mêmes?

P.M.: La résistance vient pour beaucoup des professeurs et de l'ensemble de l'institution scolaire. [...]

En France, les parents sont trop exclus, ils sont sur un strapontin et ils ne sont pas suffisamment associés. [...]

Il faudrait se donner entre familles et professeurs des objets de travail communs. Qu'il y ait des rencontres, des séances de travail au cours desquelles les parents et les professeurs abordent ensemble des questions qui les concernent. [...]

  Moi, je suis partisan de repenser ça complètement et de mettre en place des systèmes de parents sous forme de ce qui existe dans certains pays, et qu'on appelle le Parlement des parents. Ils ont une espèce de légitimité collective à porter le point de vue de tous, et non pas des parents qui sont individuellement défenseurs du point de vue de chacun. [...]

  Chez nous, un enseignant n'est ni formé ni évalué dans son mode de collaboration aux familles. On ne s'occupe pas du tout de ça dans sa carrière: on verra alors des enseignants qui sont très sensibles et qui font un très gros travail, et d'autres qui ne s'en occupent absolument pas. Ça ne fait pas partie de la professionnalité enseignante que de travailler avec les familles, et je trouve que cela est très dommage.

Meirieu doit saliver devant la nouvelle grille d'évaluation introduite avec le PPCR...

 

Posté(e)

Attention l'article date de 2007 ;)

Malheureusement, il est toujours d'actualité... Nous avons aussi le même genre de mots ou de demandes. Nous sommes divisés sur le comportement à adopter face à certaines demandes. Je serais plus rentre-dedans, ma directrice est plus à l'écoute. De coup, je pense que je vis moins mal ces injonctions et lorsqu'il y a besoin, je pense remettre à leur place les parents qui voudraient prendre la mienne.

Posté(e)

Je pense être plutôt à l'écoute des parents mais je ne rentre pas dans le "clientélisme". C'est malheureusement un travers que je vois de plus en plus souvent chez certains collègues, qui, par peur de mal faire ou d'être jugés par des parents consommateurs d'école, se plient en quatre pour abonder dans leur sens. 

L'an dernier, j'étais brigade en CM2 dans un quartier à fort taux de CSP+ et j'avais quelques parents dans la classe, qui, profitant, du fait que je n'étais que de passage dans l'école, avaient jugé utile de me dire ce qu'il fallait que je fasse pour leur "chéribiboud'amourdemavieàmoitoutseul". J'ai eu droit à : 

- Il y a trop de devoirs, ça le stresse

- Il est dyslexique (mais j'ai jamais eu le bilan)

- Il n'y a pas assez de devoirs, il n'est pas bien préparé à la 6ème .... 

Bref, ils attendaient une réponse à la carte. 

La cerise sur le gâteau : Il n'a pas assez de devoirs pendant les vacances, je veux qu'il travaille tous les jours, donc faite-lui un programme pour chaque jour des vacances. 

Ce à quoi j'ai répondu : et qui corrigera les devoirs ? vous-même ? 

Parent : ben non, vous les corrigerez directement sur son cahier au retour des vacances. 

Ma réponse : Madame, ceci s'appelle un travail de précepteur et il est rémunéré au minimum 25 euros de l'heure. Le débat est clos. 

Posté(e)

Mais d'où vient cette soumission, cette peur, alors que nous avons le statut juridique le plus protecteur au monde ?

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