mayre Posté(e) 13 avril 2018 Posté(e) 13 avril 2018 Il y a 7 heures, Goëllette a dit : il est évident que les pratiques "à l'ancienne" donnaient de meilleurs résultats, tant au niveau comportement des élèves qu'au niveau ... niveau, Vraiment? Déjà, j'ai du mal avec "pratiques à l'ancienne". Qu'est-ce que ça veut dire? C'est les programmes de 1926 de maternelle qui prônaient la pédagogie Montessori? 1
nonau Posté(e) 13 avril 2018 Posté(e) 13 avril 2018 Il y a 8 heures, Goëllette a dit : "En même temps" (pour être dans le vent), il est évident que les pratiques "à l'ancienne" donnaient de meilleurs résultats, tant au niveau comportement des élèves qu'au niveau ... niveau, que tout ce qui est tenté depuis quelques années, y compris ce qui se revendique de ... vieux pédagogues. Les raclés, les châtiments, les humiliations? Comme dit plus haut tout l'art du pédagogue est de savoir piocher dans toutes les variétés de méthodes qui s'offrent à nous. Le grand déclin ne vient pas des enseignants et de leurs "méthodes" mais de la volonté politique de créer une désorganisation, une défaillance en mettant 30 élèves dans une classe (au XXIième siècle!), en ne formant plus ses professeurs, en les paupérisant, en prônant une inclusion aveugle sans moyen, en leur enlevant toute emprise et autorité (orientation, redoublement, rappel à la loi pour certains parents...), en dévoyant de l'argent public pour financer des structures privées... Pour terminer, ces politiques enlèvent aussi aux élèves des heures d'enseignement depuis des décennies! Combien d'heures perdues dans toute la scolarité du primaire depuis les années 80? Combien d'heures de maths et de français perdus à cause des EPI et des orientations ministérielles? La nouvelle "réforme" du lycée, les élèves vont encore perdre des heures d'enseignement... Arrêtons de culpabiliser l'enseignant, de lui donner des conseils déconnectés, faisons confiance aux professionnels qui sont vraiment face à une classe! 1
ronin Posté(e) 13 avril 2018 Posté(e) 13 avril 2018 Nier que le constructivisme a une part importante dans la baisse de niveau relève pour moi au minimum de la naïveté, plus probablement d'une complicité coupable. Le tout au détriment des élèves les plus faibles et des catégories les plus défavorisées.
Nao Posté(e) 13 avril 2018 Posté(e) 13 avril 2018 Je ne sais pas si le socio-constructiviste a été une catastrophe de façon générale.... mais moi je n'ai jamais réussi à l'utiliser convenablement et une chose certaine : en testant cette pratique je me suis plantée comme une buse. Et j'ai fait perdre du temps à mes élèves. Je n'ai peut-être pas la fibre pour ce genre de fonctionnement. Mon mari est en zone supra défavorisée (voire plus) et ce genre de fonctionnement est juste inenvisageable tant les élèves sont ingérables. C'est l'enseignant le plus récemment arrivé, ses collègues sont là depuis une dizaine d'années minimum, ils sont de bonne volonté et se sont tous cassé les dents sur le SC.
Goëllette Posté(e) 13 avril 2018 Posté(e) 13 avril 2018 Il y a 14 heures, mayre a dit : Vraiment? Déjà, j'ai du mal avec "pratiques à l'ancienne". Qu'est-ce que ça veut dire? C'est les programmes de 1926 de maternelle qui prônaient la pédagogie Montessori? C'est bien une part de mon propos. Mais la préconisaient-ils de la même façon ? Aux mêmes élèves ? Pareil pour Freinet. N'était-ce qu'une simple distribution de fiches autocorrectives à la carte ?
Goëllette Posté(e) 13 avril 2018 Posté(e) 13 avril 2018 Il y a 14 heures, nonau a dit : Les raclés, les châtiments, les humiliations? Comme dit plus haut tout l'art du pédagogue est de savoir piocher dans toutes les variétés de méthodes qui s'offrent à nous. Tu m'excuseras mais, bien qu'ayant été élève il y a bien longtemps, je n'ai jamais connu d'enseignant mettant des raclées à leurs élèves et la plus grande des bienveillances est l'exigence qu'on a pour eux, pour leur permettre de devenir quelqu'un. Citation Le grand déclin ne vient pas des enseignants et de leurs "méthodes" mais de la volonté politique de créer une désorganisation, une défaillance en mettant 30 élèves dans une classe (au XXIième siècle!), en ne formant plus ses professeurs, en les paupérisant, en prônant une inclusion aveugle sans moyen, en leur enlevant toute emprise et autorité (orientation, redoublement, rappel à la loi pour certains parents...), en dévoyant de l'argent public pour financer des structures privées... Il y a aussi de ça mais "pas que". En CM2, lorsque j'étais élève, nous étions 35 et pourtant, le niveau scolaire à la sortie était excellent. "De nos jours", même dans des classes à moins de 25, combien d'élèves ne font aucune erreur à un exercice, à une dictée ? Combien seraient capable de réussir des exercices ne serait-ce que proposés au début de ma carrière ? Citation Pour terminer, ces politiques enlèvent aussi aux élèves des heures d'enseignement depuis des décennies! Combien d'heures perdues dans toute la scolarité du primaire depuis les années 80? Combien d'heures de maths et de français perdus à cause des EPI et des orientations ministérielles? La nouvelle "réforme" du lycée, les élèves vont encore perdre des heures d'enseignement... Arrêtons de culpabiliser l'enseignant, de lui donner des conseils déconnectés, faisons confiance aux professionnels qui sont vraiment face à une classe! Là aussi, il y a des deux. Je me répète, mais actuellement, que de temps perdu en rituels, distributions de "métiers" inutiles, pourquoi distribuer tant de fiches au lieu de faire écrire UN exercice d'application, pourquoi accepter que les élèves assouvissent toutes leurs envies à tous moment, interrompant leçons et exercices, ... ? A mon avis, mieux vaut une heure bien employée que deux passées dans l'agitation et l'éparpillement. 1 1 1
prof désécol Posté(e) 14 avril 2018 Posté(e) 14 avril 2018 Il y a 1 heure, Cordelia a dit : Un lien vers une méga-analyse très intéressante sur l'efficacité de diverses méthodes pédagogiques auprès d'élèves en difficulté, les conclusions sont sans appel. Ils existent de nombreuses études qui corroborent ces résultats : http://r-libre.teluq.ca/776/1/sbissonn-06-2010.pdf Merci. Extrait de la conclusion : Citation Finalement, les effets obtenus par la pédagogie constructiviste sur le rendement en lecture (EA= -0.65)et en mathématiques (EA= 0.01 à 0.34) des élèves en difficulté sont inférieurs au seuil limite de 0.40 retenu pour notre étude. Par conséquent, il nous paraît hasardeux de recourir à ce type de stratégie d’enseignement alors qu’on dispose de méthodes pédagogiques beaucoup plus effi caces comme l’enseignement explicite ou l’enseignement réciproque. Paradoxalement à ces résultats, plusieurs réformes éducatives ayant cours actuellement à travers le monde semblent privilégier des pédagogies inspirées du constructivisme et du socioconstructivisme, en particulier la pédagogie par projets (Braslawski, 2001; Jonnaert, Barrette, Masciotra et Mane, 2006). Par exemple, dans le contexte de la réforme de l’éducation québécoise, « les approches pédagogiques le plus souvent nommées sont associées à la notion de projets pour favoriser l’apprentissage : pédagogie du projet, pédagogie par projets, enseignement par projets, apprentissage par projets »(Lafortune et Deaudelin, 2001, p. 2). Or, une recherche québécoise récente (Bernet, 2002) ayant comparé, auprès d’environ 360 élèves de 5e et 6e année de niveau élémentaire, les effets de cette pédagogie à ceux de l’enseignement traditionnel sur l’apprentissage de connaissances de géographie révèle que : « La pédagogie traditionnelle offre donc dans l’ensemble de meilleurs résultats aux épreuves de géographie. À toutes les épreuves sauf une seule, cette approche a surpassé la pédagogie du projet en utilisant moins de temps » (p. 87). De plus, l’étude exploratoire de Morin, Grenon et Ratté (2002), de l’Université de Sherbrooke, qui a analysé les effets de la pédagogie par projets sur le développement de compétences transversales auprès des élèves de niveau élémentaire révèle que : Les enseignants semblent accorder très peu d’importance aux savoirs, savoir-faire et stratégies d’apprentissage comparativement à celle qu’ils accordent au fonctionnement même du projet. Cette tendance, le fait de considérer le projet comme une fin en soi, correspond à ce que Bordallo et Ginest (1993) appellent dérive productiviste. Quant à la tendance à déterminer le thème, la démarche de réalisation et les principaux aspects du projet, ces auteurs la dénomment dérive techniciste. Dans ces conditions, on peut se demander si le contexte de projet est aussi prometteur en ce qui a trait au développement de compétences transversales que le soutient le discours véhiculé dans les milieux d’enseignement (pp. 15-16). Malgré la popularité des approches constructivistes, nous considérons, à la suite des analyses effectuées et contrairement aux propos tenus par Huber (2005), que les stratégies pédagogiques associables à l’enseignement structuré et directif sont celles à privilégier auprès des élèves en difficulté et à risque d’échec. La mise en place de ce type d’enseignement accompagné par diverses mesures de soutien et d’un enseignement réciproque pourraient, dans une perspective longitudinale, non seulement favoriser la réussite scolaire de cette clientèle, mais également réduire le recours aux interventions de remédiation et, surtout, améliorer son taux de diplomation et ses possibilités d’insertion professionnelle dans la société de demain.
cyrille1 Posté(e) 15 avril 2018 Posté(e) 15 avril 2018 J'ai le droit moi aussi de publier une tribune dans un journal ? http://www.leparisien.fr/societe/jean-michel-blanquer-le-passe-simple-est-une-exigence-de-justice-sociale-15-04-2018-7664985.php
ronin Posté(e) 15 avril 2018 Posté(e) 15 avril 2018 Les québécois ont de moins bons résultats depuis qu'ils ont fait leur réforme du "renouveau pédagogique" dont s'inspire grandement la réforme du collège. Réforme basée sur les compétences, la pédagogie de projets et de découverte, etc. Largement rejetée par les enseignants. Et, bizarrement, deux études montrent que les résultats obtenus sont exactement l'inverse de ce qui été visé. Mais aucune leçon n'est tirée de ce désastre.
clar103 Posté(e) 15 avril 2018 Posté(e) 15 avril 2018 Tout de même,depuis peu,la tendance penche vers l enseignement explicite; notre inspectrice en début d année nous avait dit qu' elle souhaitait de la part des enseignants un enseignement cohérent, réfléchi et explicite . Mais apparemment ce n est pas encore ce qui est préconisé dans les espe.
framboise sauvage Posté(e) 15 avril 2018 Posté(e) 15 avril 2018 Le 13/04/2018 à 01:31, nonau a dit : Les raclés, les châtiments, les humiliations? Comme dit plus haut tout l'art du pédagogue est de savoir piocher dans toutes les variétés de méthodes qui s'offrent à nous. Le grand déclin ne vient pas des enseignants et de leurs "méthodes" mais de la volonté politique de créer une désorganisation, une défaillance en mettant 30 élèves dans une classe (au XXIième siècle!), en ne formant plus ses professeurs, en les paupérisant, en prônant une inclusion aveugle sans moyen, en leur enlevant toute emprise et autorité (orientation, redoublement, rappel à la loi pour certains parents...), en dévoyant de l'argent public pour financer des structures privées... Pour terminer, ces politiques enlèvent aussi aux élèves des heures d'enseignement depuis des décennies! Combien d'heures perdues dans toute la scolarité du primaire depuis les années 80? Combien d'heures de maths et de français perdus à cause des EPI et des orientations ministérielles? La nouvelle "réforme" du lycée, les élèves vont encore perdre des heures d'enseignement... Arrêtons de culpabiliser l'enseignant, de lui donner des conseils déconnectés, faisons confiance aux professionnels qui sont vraiment face à une classe! Très bien dit! 100% d accord! C est ce que j ai dit un jour d animation pédagogique ! Moins d élèves cela me semble primordiale, la pédagogie vient après selon moi.
framboise sauvage Posté(e) 15 avril 2018 Posté(e) 15 avril 2018 Le 13/04/2018 à 15:56, Goëllette a dit : Tu m'excuseras mais, bien qu'ayant été élève il y a bien longtemps, je n'ai jamais connu d'enseignant mettant des raclées à leurs élèves et la plus grande des bienveillances est l'exigence qu'on a pour eux, pour leur permettre de devenir quelqu'un. Il y a aussi de ça mais "pas que". En CM2, lorsque j'étais élève, nous étions 35 et pourtant, le niveau scolaire à la sortie était excellent.=> actuellement impossible de travailler ainsi: les enfants ont changé, les parents aussi. Sans compter les inclusions que l on nous impose! Et puis quand j étais petite, les élèves ne mouftaient pas... "De nos jours", même dans des classes à moins de 25, combien d'élèves ne font aucune erreur à un exercice, à une dictée ? Combien seraient capable de réussir des exercices ne serait-ce que proposés au début de ma carrière ? => je ne fais plus les mêmes évaluations au il y a 20 ans: j allége ! Là aussi, il y a des deux. Je me répète, mais actuellement, que de temps perdu en rituels, distributions de "métiers" inutiles, pourquoi distribuer tant de fiches au lieu de faire écrire UN exercice d'application, pourquoi accepter que les élèves assouvissent toutes leurs envies à tous moment, interrompant leçons et exercices, ... ? A mon avis, mieux vaut une heure bien employée que deux passées dans l'agitation et l'éparpillement.
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