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Posté(e)
il y a 48 minutes, LouisBarthas a dit :

même si le simple bon sens le laissait supposer

on fait dire plein de chose au bon sens...

il y a 54 minutes, LouisBarthas a dit :

le principal obstacle à la lecture chez des enfants francophones n'est pas le manque de vocabulaire

Plusieurs de mes CE1 décodent très bien, lecture fluide mais peu de compréhension par manque de vocabulaire et manque de pratique de syntaxe orale correcte. Cela fait de gros dégâts en compréhension.

Il manque du fond à tous ces élèves que le décodage ne leur donnera pas...et l'école ne suffira pas forcément.

Je précise que je ne suis pas pas une adepte de la globale, je donne des textes décodables aux élèves en utilisant anagraph.

Posté(e)
il y a 58 minutes, LouisBarthas a dit :

Il faudrait se poser la question : pourquoi les orthophonistes ne travaillent pas comme ça se fait à peu près partout dans les école, avec des méthodes mixtes ?

parce qu'ils travaillent avec des enfants qui ont un diagnostic posé sur leurs difficultés et non pas sur des élèves lambda....

C'est comme si je t'assurais qu'une PE spécialisée arrive à apprendre à lire aux petits autistes de l'ulis de mon école et que je lui demande de former les PE de CP pour leur montrer la méthode....

(Je ne suis un défenseur d'aucune méthode car la seule bonne méthode est celle qui marche avec ces élèves)

Posté(e)
il y a 2 minutes, montagny a dit :

parce qu'ils travaillent avec des enfants qui ont un diagnostic posé sur leurs difficultés et non pas sur des élèves lambda....

et souvent en un pour un.

Posté(e)
il y a 20 minutes, chableu a dit :

Plusieurs de mes CE1 décodent très bien, lecture fluide mais peu de compréhension par manque de vocabulaire et manque de pratique de syntaxe orale correcte. Cela fait de gros dégâts en compréhension.

Il manque du fond à tous ces élèves que le décodage ne leur donnera pas...et l'école ne suffira pas forcément.

Ça, c'est un autre problème. Si on me donne à lire au débotté un texte abscons d'un philosophe, je ne le comprendrai pas même si je sais le lire. Même quand tous les élèves d'une classe savent lire couramment, il y a une hiérarchie dans les apprentissages. On l'a tous constaté dans nos propres apprentissages, tout au long de notre scolarité, et ça continue. Je suis musicien depuis des dizaines d'années, je joue dans un orchestre, et pourtant je sais que je n'aurai jamais le niveau de beaucoup qui jouent à côté de moi. C'est parce que l'être humain n'est pas une machine - contrairement à ce que pourraient laisser accroire les Sciences de l'éducation qui réduisent le plus souvent les apprentissages à des dispositifs techniques pédagogiques - mais que rentrent en jeu les milieux culturel,  social, la psychologie de l'enfant, son équilibre, son rapport à la Loi, à son père et à mère, à ses éventuels frères et soeurs, sa vie familiale, ses amitiés et ses influences.

Ce qu'il faut comprendre, je le répète, c'est que la lecture est impossible sans la maîtrise parfaite du décodage, et que cet enseignement est très mal mené la plupart du temps. Comme l'a expliqué ratatouille plus haut, les textes qu'on donne à lire aux CP en phase d'apprentissage sont compréhensibles par tous les francophones. Il suffit de passer 5 minutes dans une classe de CP pour se rendre compte que les difficultés de lecture ne proviennent pas d'un manque de compréhension.

Posté(e)
il y a 10 minutes, LouisBarthas a dit :

C'est parce que l'être humain n'est pas une machine - contrairement à ce que pourraient laisser accroire les Sciences de l'éducation qui réduisent le plus souvent les apprentissages à des dispositifs techniques pédagogiques

comme la syllabique par exemple.

Posté(e)
il y a 45 minutes, montagny a dit :

parce qu'ils travaillent avec des enfants qui ont un diagnostic posé sur leurs difficultés et non pas sur des élèves lambda....

C'est comme si je t'assurais qu'une PE spécialisée arrive à apprendre à lire aux petits autistes de l'ulis de mon école et que je lui demande de former les PE de CP pour leur montrer la méthode....

(Je ne suis un défenseur d'aucune méthode car la seule bonne méthode est celle qui marche avec ces élèves)

Tous les êtres humains lisent de la même façon, y compris les langues idéogrammiques. Quel que soit l'enfant, pour lire il devra maîtriser le décodage, et il n'y a qu'une seule façon de le faire, par un enseignement alphabétique et non mixte ou global, c'est que font tous les orthophonistes, même si, évidemment, ils travaillent de manière individuelle avec l'enfant, avec une progression qui lui est adaptée.

Posté(e)
il y a 20 minutes, chableu a dit :

comme la syllabique par exemple.

Tous les êtres humains lisent de la même façon, par décodage des signes graphiques, enfants comme adultes. Un prix Nobel de médecine a été attribué à cette découverte que les signes graphiques correspondant à des sons ne sont pas traités comme des images par le cerveau. Ça invalide les méthodes mixtes d'apprentissage.

Posté(e)
il y a 42 minutes, LouisBarthas a dit :

Ça invalide les méthodes mixtes d'apprentissage.

Je répète ma question à laquelle tu n'as pas répondu : LouisBarthas, as-tu déjà travaillé avec d'autres méthodes que Léo et Léa, mais mixtes ?

 

Posté(e)
Il y a 1 heure, LouisBarthas a dit :

Tous les êtres humains lisent de la même façon, y compris les langues idéogrammiques. Quel que soit l'enfant, pour lire il devra maîtriser le décodage, et il n'y a qu'une seule façon de le faire, par un enseignement alphabétique et non mixte ou global, c'est que font tous les orthophonistes, même si, évidemment, ils travaillent de manière individuelle avec l'enfant, avec une progression qui lui est adaptée.

tu peux m'expliquer pourquoi mes petits autistes lisent sans connaître le son des lettres ni les syllabes???

Tes raccourcis ont une limite tout de même....

Posté(e)
Il y a 1 heure, prof désécol a dit :

Je répète ma question à laquelle tu n'as pas répondu : LouisBarthas, as-tu déjà travaillé avec d'autres méthodes que Léo et Léa, mais mixtes ?

 

Eh bien moi je l'ai fait pendant de nombreuses années. Pendant plus de 6 ans, j'ai bien appliqué les préceptes que l'on m'a enseignés à l'IUFM et j'obtenais des résultats corrects.

Ensuite, j'ai changé d'école et j'ai été obligée d'utiliser Supergafi, méthode mixte mais à départ beaucoup moins global que ce que je faisais et avec une approche par le graphème. J'avais honte d'utiliser cette méthode qui avait été beaucoup critiquée à l'IUFM. Et là, les résultats de mes élèves ont été bien meilleurs...

Quatre ans après, j'ai commencé à utiliser les alphas au mois de septembre pour minimiser davantage le départ global de Gafi. Et ça marchait encore mieux !! Plus aucun élève largué au point de devoir différencier en lecture, même si le retour à Gafi en octobre fragilisait quand même deux ou trois élèves qui semblaient avoir des difficultés à mémoriser les mots non déchiffrables.

Je change alors de méthode pour prendre Bulle que j'ai aménagée à ma sauce car, après un mois d'alphas, mes élèves sont bien dégourdis. Et depuis lors, ça roule tout seul ! Tous mes élèves déchiffrent sans soucis, même si, bien sûr, certains se débrouillent mieux que d'autres. 

J'ai donc, je pense, l'expérience et le recul nécessaire pour pouvoir affirmer que l'approche syllabique (même si la mienne n'y est pas à 100% car j'ai quand même quelques mots outils) est nettement plus efficace et rapide que l'approche mixte. Après, je ne dis pas que les méthodes mixtes mettent forcément les enfants en échec mais on galère beaucoup plus avec et on obtient des résultats moins bons sur les élèves fragiles.

Il suffit d'essayer vraiment une année une méthode syllabique pour voir la différence. J'ai d'ailleurs remarqué  que les plus vives critiques anti-syllabiques sont souvent émises par des collègues qui n'en ont jamais utilisées !

 

  • J'aime 1
Posté(e)
Le 06/05/2018 à 12:55, ratatouille a dit :

Pourquoi ne réussis-tu pas à comprendre ce qu tu lis en chinois (ou en arabe)? Est-ce par manque de vocabulaire  ? Es-tu capable de tenir une conversation dans ces langues? Si ce n'est pas le cas, il me semble que tu ne te trouves pas dans la même situation que nos élèves lambdas.

- D'abord, un élève apprenti lecteur ne sera vraisemblablement pas confronté à des textes trop résistants au niveau du vocabulaire  (Je pense que tous, nous choisissons les textes que nous proposons à nos élèves- quelque soit la classe-  en fonction de ce critère.).

- Ensuite, on peut raisonnablement penser que, même si nous constatons tous de grosses lacunes de vocabulaire chez nos élèves, ils possèdent généralement les connaissances nécessaires pour comprendre les textes que nous avons justement choisis à cette fin. Alors bien entendu,  afin de les tirer vers le haut, il reste dans ces textes un certain nombre de mots plus résistant. Mais le contexte général et l'aide orale apportée par l'enseignant aide à comprendre.

 

Bref, je n'ai jamais bien saisi cette opposition entre déchiffrage et compréhension. Il me semble que si on sait déchiffrer, et que l'on a suffisamment entrainé cette compétence pour qu'elle permette une certaine vitesse de lecture, la compréhension doit alors suivre automatiquement A CONDITION   1) que l'enfant ait vécu suffisamment de situations sociales (par exemple , être allé au restau aide à mieux comprendre une scène dans laquelle un serveur s'adresse à un client ; avoir ressenti et exprimé sa joie, sa peine, sa colère, sa jalousie... dans des situations peut aider à comprendre les sentiments des personnages etc ) et 2) qu'il possède le vocabulaire de base suffisant.

je déchiffre    , je ne lis pas puisque je ne parle aucune de ces deux langues. déchiffrer c'est un mécanisme ...

comme l'on peut réciter la comptine numérique sans savoir compter ...

 

Par contre j'ai eu à apprendre à lire à des enfants sourds profonds  et je n'ai eu pour eux, comme outil, que la méthode globale ... parce ce que le syllabique, l'alphabétique ou le phonologique que j'utilisais pour les autres enfants et bien là  c'est comment dire idiot?

Posté(e)
il y a 1 minute, Freepaille a dit :

Eh bien moi je l'ai fait pendant de nombreuses années. Pendant plus de 6 ans, j'ai bien appliqué les préceptes que l'on m'a enseignés à l'IUFM et j'obtenais des résultats corrects.

 

On t'a enseigné quoi, exactement, au niveau lecture, à l'IUFM ? J'ai débuté en CP/CE1 (la classe qu'on garde pour les nouveaux), et j'ai réalisé que je n'avais eu aucun cours sur la lecture à l'IUFM. J'ai donc pris Ratus, que je connaissais grâce à mes enfants.

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