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il y a une heure, LouisBarthas a dit :

Les idées reçues procurent reconnaissance et sécurité. Puisque mes pairs pensent comme ça, et que les gens qui décident de mon statut et de ma carrière me disent que je dois penser ainsi, il est rassurant que je m'y conforme.

Mais il serait tellement pertinent que les enseignants puissent se référer à des méthodes auxquelles faire confiance puisque nous ne sommes pas chercheurs dans les divers domaines requis pour comprendre l'apprentissage de la lecture (ou autre domaine de l'école).

S'il n'est pas question d'utiliser le gramophone et être la voix de son maître, cela est vrai pour la syllabique comme pour la globale...

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il y a 19 minutes, chableu a dit :

Mais il serait tellement pertinent que les enseignants puissent se référer à des méthodes auxquelles faire confiance puisque nous ne sommes pas chercheurs dans les divers domaines requis pour comprendre l'apprentissage de la lecture (ou autre domaine de l'école).

Nous devrions au moins être des professionnels de l'enseignement malheureusement nous ne sommes plus initialement formés à grand chose. On devrait commencer par nous présenter tous le champ des possibles et nous laisser nous faire notre propre idée. Quand à la formation continue, quand je vois ce que l'on me propose cette année lors des 9h obligatoires en maths, j'ai honte.

Pour avoir confiance en une méthode, il me faut en avoir essayé plusieurs et être en capacité d'en évaluer les résultats.

Je n'apprécie pas l'idée de recevoir des injonctions à mettre en œuvre mais ces circulaires sont tellement à l'opposé du discours entendu à l'IUFM il y a 6-7 ans et du discours de l'équipe de circo de l'an dernier qu'elles me font sourire d'un certain point de vue.

Ce qui m'interroge c'est quelle sera la réaction des IEN si des parents viennent se plaindre des méthodes utilisées par les enseignants de CP alors qu'il existe maintenant ces circulaires et ce livret orange ?

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il y a une heure, chableu a dit :

Mais il serait tellement pertinent que les enseignants puissent se référer à des méthodes auxquelles faire confiance puisque nous ne sommes pas chercheurs dans les divers domaines requis pour comprendre l'apprentissage de la lecture (ou autre domaine de l'école).

S'il n'est pas question d'utiliser le gramophone et être la voix de son maître, cela est vrai pour la syllabique comme pour la globale...

Je pense que Louis était une pointe ironique .... :happy:

Le problème premier est de former correctement les enseignants sans penser qu'il suffise que la hiérarchie le soit.

Le principe actuel est qu'en bons fonctionnaires nous fonctionnions en répondant aux injonctions (même paradoxales) de notre hiérarchie.

Un fait, c’est que former des personnes cela coute en formation et en salaire .

Un courant pense donc à notre place , envoie des injonctions et économise formation et salaire, les résultats importent peu.

 

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Il y a 1 heure, cambra34 a dit :

Nous devrions au moins être des professionnels de l'enseignement malheureusement nous ne sommes plus initialement formés à grand chose. On devrait commencer par nous présenter tous le champ des possibles et nous laisser nous faire notre propre idée. Quand à la formation continue, quand je vois ce que l'on me propose cette année lors des 9h obligatoires en maths, j'ai honte.

Pour avoir confiance en une méthode, il me faut en avoir essayé plusieurs et être en capacité d'en évaluer les résultats.

Je n'apprécie pas l'idée de recevoir des injonctions à mettre en œuvre mais ces circulaires sont tellement à l'opposé du discours entendu à l'IUFM il y a 6-7 ans et du discours de l'équipe de circo de l'an dernier qu'elles me font sourire d'un certain point de vue.

Ce qui m'interroge c'est quelle sera la réaction des IEN si des parents viennent se plaindre des méthodes utilisées par les enseignants de CP alors qu'il existe maintenant ces circulaires et ce livret orange ?

En théorie je serais plutôt d'accord avec toi sauf que là on ne parle pas de cuisine mais de la poursuite de la scolarité d'enfants. Si on utilise disons 4/5 méthodes avant de trouver celle qui marche, cela signifie qu'une centaine d'enfant va servir de cobayes et qu'une bonne dizaine au moins (et encore on parle plutôt d'1/3)  va avoir une entrée dans la lecture chaotique. Avec un peu de chance certains parents vont redresser le tir à la maison mais pour les autres?

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il y a 52 minutes, Pablo a dit :

En théorie je serais plutôt d'accord avec toi sauf que là on ne parle pas de cuisine mais de la poursuite de la scolarité d'enfants. Si on utilise disons 4/5 méthodes avant de trouver celle qui marche, cela signifie qu'une centaine d'enfant va servir de cobayes et qu'une bonne dizaine au moins (et encore on parle plutôt d'1/3)  va avoir une entrée dans la lecture chaotique. Avec un peu de chance certains parents vont redresser le tir à la maison mais pour les autres?

De toute façon c'est ce qui ce passe .... :sad:

Posté(e)
il y a 15 minutes, Pablo a dit :

En théorie je serais plutôt d'accord avec toi sauf que là on ne parle pas de cuisine mais de la poursuite de la scolarité d'enfants. Si on utilise disons 4/5 méthodes avant de trouver celle qui marche, cela signifie qu'une centaine d'enfant va servir de cobayes et qu'une bonne dizaine au moins (et encore on parle plutôt d'1/3)  va avoir une entrée dans la lecture chaotique. Avec un peu de chance certains parents vont redresser le tir à la maison mais pour les autres?

Lors de mon année de PES, j'ai eu 30 élèves. Je fais parti de cette génération "Sarkozy" sortie de l'IUFM sans jamais avoir été en responsabilité devant une classe avant la rentrée de l'année de PES. L'année de ma titularisation, j'ai été propulsé chargé d'école avec direction et un quadruple niveau de 19 élèves. Depuis, en 4 ans, je n'ai eu que 21 élèves supplémentaires. Je ne sais pas lesquels ont le plus été les cobayes du fonctionnement de l'institution.

Même en se limitant à ce seul post de ce forum et au seul sujet de la lecture, on peut constater que ceux qui se situent aux deux extrémités du spectre des méthodes de lecture utilisées au sein de l'EN sont convaincus du bien fondé de LEUR méthode et des innombrables méfaits de celle des autres.

Même si l'effet maître empêche souvent la mise en évidence d'un effet méthode, je reste encore plus humble lorsque je compare l'effet famille par rapport à l'effet maître. Même si nous étions en mesure d'être totalement efficient, mes élèves et moi ne passons que 36 x 24h par an ensemble. C'est assez peu par rapport à leur temps annuel. Je le constate amèrement chaque jour mais je ne suis pas en mesure de lutter contre des déficiences affectives et éducatives.

Est-ce que vous percevez un fil conducteur, une seule idée directrice sur les 20 dernières années en parcourant les programmes de 2002, de 2008, de 2015 et les récentes circulaires ?

Nos élèves sont toujours des "cobayes" pour ceux qui ne partagent pas nos convictions et il ne semble pas y avoir consensus autour d'une bonne méthode pour l'enseignement de quoi que ce soit.

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Il y a 9 heures, cambra34 a dit :

Lors de mon année de PES, j'ai eu 30 élèves. Je fais parti de cette génération "Sarkozy" sortie de l'IUFM sans jamais avoir été en responsabilité devant une classe avant la rentrée de l'année de PES. L'année de ma titularisation, j'ai été propulsé chargé d'école avec direction et un quadruple niveau de 19 élèves. Depuis, en 4 ans, je n'ai eu que 21 élèves supplémentaires. Je ne sais pas lesquels ont le plus été les cobayes du fonctionnement de l'institution.

Même en se limitant à ce seul post de ce forum et au seul sujet de la lecture, on peut constater que ceux qui se situent aux deux extrémités du spectre des méthodes de lecture utilisées au sein de l'EN sont convaincus du bien fondé de LEUR méthode et des innombrables méfaits de celle des autres.

Même si l'effet maître empêche souvent la mise en évidence d'un effet méthode, je reste encore plus humble lorsque je compare l'effet famille par rapport à l'effet maître. Même si nous étions en mesure d'être totalement efficient, mes élèves et moi ne passons que 36 x 24h par an ensemble. C'est assez peu par rapport à leur temps annuel. Je le constate amèrement chaque jour mais je ne suis pas en mesure de lutter contre des déficiences affectives et éducatives. Je suis bien d'accord. Malheureusement le paramètre "famille" est complètement éludé par le Ministère dans la prise en compte des difficultés à rentrer dans les apprentissages. Néanmoins nous n'avons pas le choix, nous devons faire.... au mieux. Et je me dis qu'il y a une centaine d'années, beaucoup d'enfants vivaient des situations sociales terribles, et l'école était déjà là. Nous sommes toujours là.

Est-ce que vous percevez un fil conducteur, une seule idée directrice sur les 20 dernières années en parcourant les programmes de 2002, de 2008, de 2015 et les récentes circulaires ?

Nos élèves sont toujours des "cobayes" pour ceux qui ne partagent pas nos convictions et il ne semble pas y avoir consensus autour d'une bonne méthode pour l'enseignement de quoi que ce soit.

 

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Il y a 17 heures, Pepettebond a dit :

Je pense que Louis était une pointe ironique .... :happy:

Certes et j'ai d'ailleurs fléché son message...en revanche j'ai fait une réponse plus sérieuse...et j'aime l'ironie et le sarcasme.

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Le 06/05/2018 à 03:08, Linette a dit :

C'est vrai que les fôttes d'aurtografe sont bien ce (ou se ?) qu'il y a de plus important dans les messages de ce sujet ! Merci pour ta sollicitude envers mes neurones en vacances, phnad. Je t'en serais éternellement reconnaissante !

Rolili, merci (vraiment) de ta réponse. Je suis dans la même académie que toi et pourtant... bon, tant pis, je profiterai de mon dernier jour de vacances sans lire la prose de mon cher ministre ;) Quelle tristesse !

Je suis allé sur ton blog et j'ai vu que tu utilises Taoki comme une collègue à moi qui a des GS-CP. J'utilise Chut je lis (avec un CP-CE1, et Kimamila en CE1) et n'en suis pas enchanté.

Malgré un aspect syllabique, Taoki utilise souvent la mémorisation de deux (à un) mots outils. Comment la qualifierais-tu ? Mixte ou syllabique ?

Dans quel département es-tu ? (Tu peux me répondre en message privé)

A bientôt !

Posté(e)

Et du coup, la compréhension devient payante désormais... http://www.elsa-afl.com

Posté(e)
Le 03/05/2018 à 18:54, phnad a dit :

- Je suis allé voir les dernières statistiques :Proportion de classes à cours unique en CP dans le secteur public en % en 2017 (source RERS)

REP+ 94,6 % (normal) REP 72 %     Hors éducation prioritaire 46,9 % Comparons alors avec 2016 :

REP+ 75,4 %              REP 70,3 %   Hors éducation prioritaire 47,2 %

Qui veut parier avec moi que dès la rentrée 2018, on aura

REP+ proche de 100 % REP à 75 % et Hors éducation prioritaire à 46 % ????????? Les dédoublements se font un peu au détriment des écoles non prioritaires, qui elles,

sont censées faire le même travail avec des GS-CP, des CP-CE1, des GS-CP-CE1.... j'en passe ! Le problème, il est là : si l'on veut mettre le paquet sur les CP, il faut le faire partout et limiter autant que faire se peut les doubles ou triples niveaux qui pénalisent forcément les jeunes apprenants. Qui va avoir le courage de le reconnaître ? Enfin ?

 

- 2e statistiques issues cette fois de la Note info depp N° 17.25 de décembre 2017

pourcentage de répartition des cours unique de CP suivant qu'ils sont en REP+, REP ou hors éducation prioritaire

Je prends ce qui intéresse le commun des enseignants (Hors EP, je m'y inclus) 18,9 % des classes CP uniques ont 16 à 20 élèves (parmi les 46,9 % cités plus haut bien sûr),

61,7 % des classes CP uniques ont 21 à 25 élèves et 16,9 % ont 26 élèves ou au -delà.

En REP, on voit bien que les équipes font le choix d'isoler les CP puisque

30,3 % des classes ont 16 à 20 élèves, 54,8 % ont 21 à 25 élèves et 5,2 % ont même  26 élèves ou plus [mais cela parmi les 72 % qui ont la chance de pouvoir répartir ainsi]

En REP+ cette fois, la courbe de Gauss est beaucoup plus aplatie autour de 12 élèves (27,4% des 94,6 %), allant de moins de 10 à plus de 26 (où il n'y a qu' 1 % !)

Je me permets de relancer : 72,36 % environ des CP hors éducation prioritaire partagent la classe qui avec des GS, qui avec des CE1, qui avec des GS et des CE1, qui avec des CE1 et des CE2 et j'en passe... Vous ne voyez pas une solution évidente pour améliorer l'efficacité des maîtres de CP ? [ J'ai un CP en double-niveau depuis 4 ans avec un gros effectif tant qu'à faire, pourquoi faire simple, quand on peut faire compliqué ? ]

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