Nao Posté(e) 15 juillet 2018 Posté(e) 15 juillet 2018 Il y a 20 heures, Cordelia a dit : Le manuel Léo et Léa a largement fait ses preuves, de nombreux enseignants l'utilisent avec succès et satisfaction. je m'en sers beaucoup et je suis d'accord avec toi. Cela dit, en GS..... ça me parait inadapté. 1
maiden Posté(e) 15 juillet 2018 Posté(e) 15 juillet 2018 il y a une heure, Nao a dit : je m'en sers beaucoup et je suis d'accord avec toi. Cela dit, en GS..... ça me parait inadapté. Je ne l'ai pas utilisé en tant que maîtresse , mais en tant que maman avec un gamin qui commençait à déchiffrer et voulait aller plus loin. N'y connaissant rien, j'ai pris un truc qui me paraissait explicite avec des couleurs. Eh oui, quand on a eu ... 3 heures de formation en PE2 sur l'apprentisssage de la lecture et qu'après on est parti sur du CM, on n'est pas spécialiste !
Nao Posté(e) 15 juillet 2018 Posté(e) 15 juillet 2018 Il y a 4 heures, maiden a dit : Je ne l'ai pas utilisé en tant que maîtresse , mais en tant que maman avec un gamin qui commençait à déchiffrer et voulait aller plus loin. N'y connaissant rien, j'ai pris un truc qui me paraissait explicite avec des couleurs. Eh oui, quand on a eu ... 3 heures de formation en PE2 sur l'apprentisssage de la lecture et qu'après on est parti sur du CM, on n'est pas spécialiste ! Certes. Moi j'ai suivi les conseils d'une amie orthophoniste. Au passage tu as eu 3h de formation sur l'apprentissage de la lecture, je t'envie. 0 à mon compteur. Mais beaucoup de séances pour analyser et critiquer très négativement toute une tripotée de manuels. Je suis donc ressortie de là avec une idée précise de ce qu'il ne fallait pas faire. Chouette. 1 1
Charlyte Posté(e) 16 juillet 2018 Posté(e) 16 juillet 2018 Il y a 21 heures, Nao a dit : Certes. Moi j'ai suivi les conseils d'une amie orthophoniste. Au passage tu as eu 3h de formation sur l'apprentissage de la lecture, je t'envie. 0 à mon compteur. Mais beaucoup de séances pour analyser et critiquer très négativement toute une tripotée de manuels. Je suis donc ressortie de là avec une idée précise de ce qu'il ne fallait pas faire. Chouette. Exactement pareil... tous les manuels étaient nuls...et la syllabique c'était satan! On ne nous apprend pas le processus d'apprentissage de la lecture, c'est en me documentant que j'ai appris 3
Goëllette Posté(e) 17 juillet 2018 Posté(e) 17 juillet 2018 Il y a 22 heures, Cordelia a dit : Beaucoup d'orthophonistes se retrouvent avec de trop nombreux petits patients qui viennent consulter pour des difficultés d'apprentissage de la lecture et de l'orthographe. S'agit-il à chaque fois d'élèves avec de réels troubles des apprentissages ou bien de naufragés des méthodes de lecture adaptées aux élèves performants ? En général, et parce que c'est entièrement remboursé, il s'agit d'enfants ayant un petit soucis au départ et ... que les orthophonistes gardent (quand l'enfant et les parents sont sympas ) pour leur faire faire davantage de soutien scolaire que de rééducation ! Et c'est pratique pour les parents qui ont moins besoin de "se coller" à faire réciter les leçons ! Lorsque j'avais un CP, je pense que la moitié de mes élèves suivis l'étaient de façon abusive (soit qu'ils n'en avaient pas réellement besoin soit qu'ils étaient suivis trop longtemps) et quand il s'avérait qu'il fallait faire faire un bilan pour un élève qui en avait vraiment besoin ... il n'y avait plus de place ! Et les demi-heures d'orthophonie deux fois par semaine passées à faire des jeux sur ordinateur ... Il faudrait un plus grand contrôle de la délivrance d'ordonnance et surtout du renouvellement des suivis. 1 1 2
ronin Posté(e) 18 juillet 2018 Posté(e) 18 juillet 2018 Et il y a ceux qui sont bien aidés parce que la méthode en classe est pourrie mais il ne faut pas le dire. 1
Goëllette Posté(e) 18 juillet 2018 Posté(e) 18 juillet 2018 Il y a 4 heures, ronin a dit : Et il y a ceux qui sont bien aidés parce que la méthode en classe est pourrie mais il ne faut pas le dire. Parce que ça rentre dans les attributions d'un orthophoniste ? C'est là que se situe l'arnaque ! Re-responsabilisons les parents, car, quelle que soit la méthode, si l'enfant est suivi, si sa famille s'intéresse à ce qu'il fait à l'école et cesse d'être uniquement dans le jugement de l'enseignant, il ne peut échouer. 1 1 1
ronin Posté(e) 18 juillet 2018 Posté(e) 18 juillet 2018 Je m'inscris en faux. C'est à l'école d'apprendre à lire aux enfants, pas aux parents de compenser les mauvaises méthodes ! Sinon nous servons à quoi ???
Goëllette Posté(e) 18 juillet 2018 Posté(e) 18 juillet 2018 Il y a 3 heures, ronin a dit : Je m'inscris en faux. C'est à l'école d'apprendre à lire aux enfants, pas aux parents de compenser les mauvaises méthodes ! Sinon nous servons à quoi ??? Autant je suis souvent en accord avec ce que tu écris, autant ton terme de "mauvaises méthodes" me choque. Pour ma part, je ne connais pas de "mauvaise méthode" pour apprendre à lire. J'en connais des très ennuyeuses, des cultivantes, ..., mais je suis très attachée à la liberté pédagogique et serais révoltée qu'on m'empêche d'utiliser celle qui me convient. Je suis également convaincue qu'on peut apprendre à lire à tous les élèves avec n'importe quelle méthode, à condition que leurs parents coopèrent, ce qui est de moins en moins le cas. Et c'est ce qui explique en grande partie la baisse de niveau et le fait que des enfants français de souche, issus de familles de classe moyenne, n'arrivent plus à savoir lire en sortant de CP et ce malgré l'emploi majoritaire, depuis plus de dix ans de méthodes à dominante B-A-BA, preuve que là n'est pas du tout l'origine du problème. 2 1 1
mananclair Posté(e) 19 juillet 2018 Posté(e) 19 juillet 2018 Il y a 9 heures, Goëllette a dit : Autant je suis souvent en accord avec ce que tu écris, autant ton terme de "mauvaises méthodes" me choque. Pour ma part, je ne connais pas de "mauvaise méthode" pour apprendre à lire. J'en connais des très ennuyeuses, des cultivantes, ..., mais je suis très attachée à la liberté pédagogique et serais révoltée qu'on m'empêche d'utiliser celle qui me convient. Je suis également convaincue qu'on peut apprendre à lire à tous les élèves avec n'importe quelle méthode, à condition que leurs parents coopèrent, ce qui est de moins en moins le cas. Et c'est ce qui explique en grande partie la baisse de niveau et le fait que des enfants français de souche, issus de familles de classe moyenne, n'arrivent plus à savoir lire en sortant de CP et ce malgré l'emploi majoritaire, depuis plus de dix ans de méthodes à dominante B-A-BA, preuve que là n'est pas du tout l'origine du problème. c'est (selon moi) très vrai. Ce n'est pas pour rien que de nombreux enfants apprennent à lire avant même le CP. Pour eux, pas besoin de méthode, on ne leur a pas 'appris", ils ont appris seuls, parce que motivés, dans un milieu qui motive. Je tends peut être le bâton pour me faire battre mais la méthode ne remplacera jamais le milieu social et/ou la coopération des parents. Nous faisons ce que nous pouvons, avec ce que nous avons . 1
ronin Posté(e) 19 juillet 2018 Posté(e) 19 juillet 2018 Et bien nous ne sommes pas d'accord, je vais préciser mon propos. J'ai eu en deux années d'IUFM, UN cours de trois heures sur l'apprentissage de la lecture. Cours totalement creux qui a consisté à lire les programmes et regarder une vidéo d'une séance sur un son fait par une IMF. C'est tout. Par contre, des semaines entières à lire et relire les programmes, les documents d'accompagnement et à analyser tous les manuels du marché pour en déduire (obligatoirement...) que TOUS étaient nuls et qu'il fallait tout faire par soi-même. La moitié de ma promo a eu un CP ou un CP-CE1 pour première classe. Parfaitement conscients d'être incapables d'apprendre à lire à des élèves, ils (j'ai eu la chance d'avoir un CE2-cm1) ont passé le mois de juillet à bosser en groupe de cinq-six pour préparer leur rentrée. Malgré un boulot de dingue (et on se demande à quoi servent les centres de formation...) les résultats n'étaient pas terribles et tous ont cherché à ne surtout pas reprendre un CP. Voilà de quoi je parle. Je dis que malgré beaucoup de travail, du sérieux et de la bonne volonté, quand on a pas été formé, que l'on ne connaît pas les rudiments de psychologie de l'enfant et du développement, que l'on n'a pas eu d'exemples concrets, aucunes progressions de sons, aucune explication sur la répartition entre décodage et travail de compréhension, sur le rôle de l'écriture, etc, on en fait pas du bon boulot. Il y a des principes de base à connaître et à respecter. Que certaines méthodes sont moins bonnes que d'autres et que si un élève peut normalement apprendre avec toute méthode (on exclue évidemment les élèves qui ont des troubles avérés, qu'ils soient sensoriels, psy ou autres) il existe des méthodes plus ou moins efficaces, plus ou moins rapides. Que la liberté pédagogique (que je défends aussi) ne veut pas dire faire n'importe quoi. Et que l'on nous bassine avec les sciences de l'éducation mais qu'en réalité nous sommes extrêmement mal formés et que certains, en toute bonne foi et en travaillant parfois comme des dingues, sont peu efficaces. Je rajoute, comme je suis dans le spécialisé depuis un moment, que, oui, j'ai vu passer des élèves soit-disant dyslexiques qui ne l'étaient pas. Que le centre référent des troubles des apprentissages avec qui je bosse voit très bien les élèves qui n'ont rien (mais des parents anxieux qui consultent pour rien), ceux qui ont des troubles ou difficultés avérés et ceux qui ont eu à subir des méthodes ou des progressions incohérentes. Arrêtons avec ce secret de polichinelle. Et avant que l'on ne me tombe dessus en me traitant, au choix, de facho, de réac, de ringard ou autre, j'attire votre attention sur le boulot de Jean-Pierre Terrail sur les méthodes d'apprentissage et les milieux populaires ou les ouvrages de Colette Ozilou ou Sandrine Garcia et Claudine Oller. Je persiste et je signe, il existe plusieurs méthodes possibles mais il y a des principes de base qu'il faut connaître et respecter. Pour finir sur la liberté pédagogique, je ris jaune. J'ai été formé sur les programmes de 2002. A l'époque, la seule pédagogie que l'on nous a appris à l'iufm c'était le socio-constructivisme. C'est aussi la démarche que préconisaient les documents d'accompagnement des programmes, c'est ce que pratiquaient tous les formateurs et maîtres formateurs et ce que voulaient tous les inspecteurs. Donc, on avait le droit à la liberté, mais on ne savait faire qu'une seule chose et ceux qui tentaient autrement se faisaient sanctionner voire virer. Je ris très jaune. Et aujourd'hui encore ça reste très présent et ceux qui essayent de sortir des sentiers battus se font emmerder dans mon coin. 2 2
Nao Posté(e) 19 juillet 2018 Posté(e) 19 juillet 2018 Cela dit, avec une syllabique pure, les élèves mal suivis à la maison ne font pas d'étincelles non plus. 2
Messages recommandés
Créer un compte ou se connecter pour commenter
Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire
Créer un compte
Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !
Créer un nouveau compteSe connecter
Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.
Connectez-vous maintenant