éowin Posté(e) 23 juillet 2018 Posté(e) 23 juillet 2018 Vieuxmatheux, je viens d'aller faire un tour sur ton blog! Merci, c'est une mine!😊
vieuxmatheux Posté(e) 23 juillet 2018 Posté(e) 23 juillet 2018 Peut-être mon intervention était-elle hors sujet. Quoi qu'il en soit, j'ai de nombreux amis influencés par la pédagogie Freinet ou la pédagogie institutionnelle (je dis influencés plutôt qu'adeptes parce que même s'ils sont très engagés et militants ils conservent une distance critique par rapport au courant auquel ils appartiennent et à leur propre pratique)… aucun d'entre eux ne considère que les apprentissages se font à coup sûr grâce à leur pédagogie. Ils ont choisi cette façon de pratiquer d'une part pour des raisons ayant trait aux valeurs humaines et d'autre part parce que les outils qu'ils mettent en place créent dans leurs classes un climat coopératif et studieux propice aux apprentissages. Mais "propice" veut simplement dire que le milieu est favorable, il faut ensuite poser les bonnes questions, apporter les bonnes informations au bon moment et rien de tout cela n'est simple. Je vais me laisser aller à être méchant (c'est ma nature profonde et j'y cède parfois) : Damien, la pédagogie Freinet à suffisamment d'adversaire, pour ne pas dire d'ennemis, elle se passerait bien d'avocats comme toi. Pour revenir au fond, regardons de plus près cet exemple dans le texte de Marcel Thorel auquel renvoie un lien plus haut : En géométrie : par exemple la symétrie : « Si on se regarde dans un miroir, on se voit à l’envers. » Le maître demande à l’élève de représenter ce qu’il vient d’annoncer par un dessin simple : « Fais le dessin. » A partir de ce dessin fait à main levée, des critiques vont apparaître. Maître : « Comment faire pour que ça « marche » ? Utilisation du papier calque/quadrillage/pliage/découpage… ça me questionne beaucoup : un objet et son image sont symétriques par rapport au plan du miroir (et non par rapport à une droite) et pour obtenir une symétrie usuelle à l'aide d'un miroir il faut se donner beaucoup de mal : placer un objet plat dans un plan perpendiculaire au miroir… et encore, si l'objet n'a pas un côté rectiligne qui touche le miroir il y aura symétrie sans qu'on voie l'axe. Le passage de la remarque sur le miroir à un travail sur la symétrie est donc très délicat et pour ma part je préfère une approche plus dirigée (voir par exemple cette page http://primaths.fr/outils moyens-grands/papiersplies.html destinée à la GS mais pour laquelle on peut facilement imaginer des prolongements pour le cycle 2). Au moins les élèves savent exactement de quoi on parle, ils peuvent savoir facilement s'ils ont réussi ou non (alors que la question "comment faire pour que ça marche ?" est trop flou et n'aide guère ceux qui ne savent pas déjà de quoi on parle). Et l'approche que je propose n'exclut nullement un investissement ou une recherche des élèves : il suffit de leur demander de dessiner le contour de papiers pliés AVANT de les plier : tâche difficile à réussir mais dont le but est clair. Par ailleurs, on lit dans le texte de Marcel Thorel : "Une création, c’est un prétexte pour parler de maths. Le maître doit alors organiser le mouvement". Il me semble que ça montre bien que l'auteur lui même, même dans un texte clairement destiné à promouvoir ses choix pédagogiques, est parfaitement conscient des difficultés. Certains pourraient peut-être s'inspirer de la prudence d'un grand professionnel.
damien Posté(e) 23 juillet 2018 Auteur Posté(e) 23 juillet 2018 Qui a fit que c'était simple? mais lit le sujet. Je suis conscient des difficultés les interventions ne répondent pas au sujet. Je suis également conscient que rester dans le sujet est un exercice difficile quand on a une opinion et qu'on est passionné. Ce ne sont pas des expériences ici et là qui font une certitude. On est forcément influencé par sa pratique, son expérience, nous n'avons pas la même et donc nous ne sommes pas d'accord. Je préfère le tâtonnement expérimental parce que je suis à l'aise avec et cela me permet de mieux comprendre les réactions des élèves. Mon but n est pas d'attirer les hostiles à freinet mais d'avoir un retour honnête d'expérience ....
Argon Posté(e) 24 juillet 2018 Posté(e) 24 juillet 2018 Le 23/07/2018 à 09:15, damien a dit : Ainsi, les maths considérés comme une vision particulière à mon sens finie et approximative servent de référence simplificatrice. Tu en conviendras. Je conviendrai sans difficultés qu'elles peuvent l'être « à ton sens ». Pour ce qui est de véritablement constituer une vision « finie et approximative », tu me permettras j'espère d'en rester à un quant-à-soi résolument platonicien et nettement plus idéaliste en ce qui concerne la mathématique. Il y a 15 heures, vieuxmatheux a dit : Le passage de la remarque sur le miroir à un travail sur la symétrie est donc très délicat et pour ma part je préfère une approche plus dirigée (voir par exemple cette page http://primaths.fr/outils moyens-grands/papiersplies.html destinée à la GS mais pour laquelle on peut facilement imaginer des prolongements pour le cycle 2). Une autre stratégie consiste à commencer par une approche plus "physicienne" — déplacer un miroir plan pour voir un objet ou une personne, l'orienter pour diriger la lumière du soleil ou d'une lampe vers un objet, découvrir que des objets lisses et brillants permettent de se regarder, mais peuvent déformer l'image, etc. Une fois construite l'intuition de l'image située de l'autre côté du miroir, on peut alors introduire assez facilement la notion mathématique de symétrie par rapport à un plan.
Argon Posté(e) 24 juillet 2018 Posté(e) 24 juillet 2018 il y a 15 minutes, damien a dit : Ok... "et pourtant elle tourne " Référence pour le moins imprudente, en plus d'être apocryphe. Pour Galilée, il est parfaitement légitime de considérer que la Terre est immobile — du point de vue d'un observateur terrestre... Dans le cadre de la relativité galiléenne, le mouvement est tout sauf un idéal platonicien ! C'est même toute la différence entre les maths et la physique...
damien Posté(e) 24 juillet 2018 Auteur Posté(e) 24 juillet 2018 Je pensais la même chose quand j'étais jeune. Je suis tout à fait d'accord avec toi on peut dire tout et n'importe quoi l'important est d'être en accord avec soi même... ne me lance pas dans la rhétorique tu risques d'être surpris. Soyons coopératifs. Le sujet ne m'intéresse guère pour le moment. J ai un triple niveau à préparer. À bientôt 😉
Argon Posté(e) 24 juillet 2018 Posté(e) 24 juillet 2018 il y a 12 minutes, damien a dit : Je pensais la même chose quand j'étais jeune.😉 Faut croire que tu étais précoce. il y a 11 minutes, damien a dit : ne me lance pas dans la rhétorique tu risques d'être surpris. 😉 Tu es sûr de ne pas confondre aussi rhétorique et physique ?
Argon Posté(e) 24 juillet 2018 Posté(e) 24 juillet 2018 Il y a 5 heures, damien a dit : Non Si tu n'en es pas sûr, il n'y a en effet pas vraiment lieu de discuter... Mais merci d'éviter de m'associer, ou a fortiori Galilée, à ce genre de confusion intellectuelle.
damien Posté(e) 24 juillet 2018 Auteur Posté(e) 24 juillet 2018 Tu ne connais pas les structures rhétorique de la science. Je ne peux t en vouloir.
Argon Posté(e) 24 juillet 2018 Posté(e) 24 juillet 2018 Il y a 5 heures, damien a dit : Tu ne connais pas les structures rhétorique de la science. Je ne peux t en vouloir. Alors qu'on voit bien que tu connais des tas de mots polysyllabiques. C'est bien, bravo. Reste à apprendre à les employer à bon escient...
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