nonau Posté(e) 30 septembre 2018 Posté(e) 30 septembre 2018 Le problème n'est pas le nombre, il n'est pas quantitatif, le problème c'est le statut juridique et pédagogique de ces établissements ( entre autre). Si le directeur devient supérieur hiérarchique ça risque de vite devenir invivable... Ensuite je suis issu de ces écoles rurales et je pense que les enseignants s'en sont pas trop mal sortis...Il faut arrêter de dire que dans les petites écoles rurales on fait de la merde! Juste pour faire des économies d'échelle et détruire le statut des enseignants en les mettant à la merci d'un new management basé sur la pression permanente.
Nao Posté(e) 1 octobre 2018 Posté(e) 1 octobre 2018 Il y a 14 heures, montagny a dit : 14 classes, 300 élèves, 34 ESS par an, 43 EE par an et pas de secrétaire. Je connais presque tous les enfants, liaison avec les maternelles, et je prends des groupes pour les former à la médiation entre pairs + aide occe + aide psychologue scolaire et nous avons un chiffre d'incident et de plainte des parents parmi les plus faibles de la circo. C'est chouette de savoir que ça existe. Cela dit ton expérience n'est pas généralité. Les stats ne veulent rien dire pour moi. Tout dépend de l'intérêt des familles pour l'école, leur implication, leur vision positive ou non de ce qui pourrait s'y passer. Les projets étroits pour renforcer le lien avec eux n'y changent rien. Quand on a eu une sale expérience personnelle avec l'Ecole on restera toujours à l'affut de la faute, de la prise en grippe de tel ou tel élève. des familles aussi chercheront à s'immiscer dans les affaires des enfants.... Bonjour le bazar. La taille de l'école est loin d'être le point le plus important ; c'est l'organisation et le pilotage et ce dernier peut être très compliqué avec des adjoints réfractaires et "collègues"... Réfractaire à TA vision de TON pilotage, deux mots qui peuvent hérisser. Laz pise à l'écart de ces enseignants pointe le bout de son nez. le pilotage dont tu parles, chez nous, ça permet aux directeurs bien obéissants d'accéder à la hors classe ou la classe exceptionnelle. les enseignants efficaces pourront passer à côté, ben oui ce sont des réfractaires à ce progrès merveilleux qu'est le pilotage. Et, au passage, la plupart des membres des bureaux des syndic de mon coin en ont bénéficié. (J'ai travaillé dans des écoles de 2,5,4,6,14, 24,33 et 84 classes) et l'ambiance n'est pas la meilleure en fonction du nombre de classes) Une école n'est pas une entreprise. Ta vision des choses semble pourtant vouloir y tendre. 3
montagny Posté(e) 1 octobre 2018 Auteur Posté(e) 1 octobre 2018 il y a une heure, Nao a dit : Réfractaire à TA vision de TON pilotage, si ne pas faire de ppre, ne pas accepter les modalités du PMQC, ne pas accepter les modalités du Rased, ne pas vouloir accueillir des élèves d'Ulis bref tout ce qui est dans les textes et/ou le projet d'acole c'est être réfractaire alors je me pose des questions....
Goëllette Posté(e) 1 octobre 2018 Posté(e) 1 octobre 2018 Il y a 22 heures, nonau a dit : Le problème n'est pas le nombre, il n'est pas quantitatif, le problème c'est le statut juridique et pédagogique de ces établissements ( entre autre). Si le directeur devient supérieur hiérarchique ça risque de vite devenir invivable... Ensuite je suis issu de ces écoles rurales et je pense que les enseignants s'en sont pas trop mal sortis...Il faut arrêter de dire que dans les petites écoles rurales on fait de la merde! Juste pour faire des économies d'échelle et détruire le statut des enseignants en les mettant à la merci d'un new management basé sur la pression permanente. Personnellement, je ne pense pas qu'on fasse forcément "de la m..." dans les très petites écoles rurales. Simplement, ce qui fonctionnait éventuellement lorsque les effectifs ne dépassaient pas 15-20 élèves est quasi impossible avec plus de 25 dans un cours triple, quadruple voire quintuple. Sans compter que les locaux et le matériel proposé n'ont pas toujours suivi l'évolution des programmes. Donc dès que les "vieux" enseignants du village prennent la retraite, ce sont souvent des jeunes nommés d'office et habitant à l'autre bout du département qui les remplacent et si le poste maternelle (surtout quand il n'y a pas le CP avec) est plus stable, celui d'élémentaire a plus de mal à trouver preneur (surtout quand la direction lui est associée) donc il y a un turn over régulier, et beaucoup de détresse pour ceux qu'on y colle. Dans ces cas, il est largement mieux pour tout le monde qu'il y ait un regroupement permettant aux élèves de côtoyer leurs semblables et aux enseignants d'être moins isolés (géographiquement et humainement). Soyons honnêtes, peu de parents de ces villages n'ont pas de voiture et les occasions sont multiples de la prendre pour aller à des lieux de loisirs et au supermarché. Donc pourquoi pas pour aller à l'école ...
montagny Posté(e) 1 octobre 2018 Auteur Posté(e) 1 octobre 2018 il y a 52 minutes, Goëllette a dit : Personnellement, je ne pense pas qu'on fasse forcément "de la m..." dans les très petites écoles rurales. Simplement, ce qui fonctionnait éventuellement lorsque les effectifs ne dépassaient pas 15-20 élèves est quasi impossible avec plus de 25 dans un cours triple, quadruple voire quintuple. Sans compter que les locaux et le matériel proposé n'ont pas toujours suivi l'évolution des programmes. Donc dès que les "vieux" enseignants du village prennent la retraite, ce sont souvent des jeunes nommés d'office et habitant à l'autre bout du département qui les remplacent et si le poste maternelle (surtout quand il n'y a pas le CP avec) est plus stable, celui d'élémentaire a plus de mal à trouver preneur (surtout quand la direction lui est associée) donc il y a un turn over régulier, et beaucoup de détresse pour ceux qu'on y colle. Dans ces cas, il est largement mieux pour tout le monde qu'il y ait un regroupement permettant aux élèves de côtoyer leurs semblables et aux enseignants d'être moins isolés (géographiquement et humainement). +1 Vérifié tous les ans. Les Titulaire de zone font leur 2 ou 3 ans pour avoir leur point de stabilité puis bye bye.
Frédo45 Posté(e) 2 octobre 2018 Posté(e) 2 octobre 2018 Le 29/09/2018 à 14:25, montagny a dit : tu peux utiliser le passé... on va bientôt passer à poins de 20% de population rurale.... c'est pourtant ce qui va se passer. Un avantage sera le statut pour le directeur et des locaux et moyens bien meilleurs. voir ce qui se passe dans le 70.(début du fil) Le nombre de communes reste supérieur à 30.000 et la plupart sont des communes rurales. C'est ça la ruralité, pas seulement un nombre d'habitants mais un tissu territorial qui assure une certaine égalité entre les citoyens. A moins justement qu'on le démantèle.
Frédo45 Posté(e) 2 octobre 2018 Posté(e) 2 octobre 2018 Il y a 21 heures, montagny a dit : +1 Vérifié tous les ans. Les Titulaire de zone font leur 2 ou 3 ans pour avoir leur point de stabilité puis bye bye. Pourquoi ? Parce que la décentralisation a été prétexte à une métropolisation ultra-libérale ! On a fermé les tribunaux, puis les maternités, puis les hôpitaux, bientôt les sous-préfectures, les mairies des petits villages et les écoles. C'est un projet global libéral, méprisant les populations rurales et leurs droits à vivre dans ses zones sans être rétrogradés du point de vue de leur citoyenneté. C'est une logique que certains syndicats accompagnent. Pour ma part, je préfère m'y opposer partout où elle se signale.
Nao Posté(e) 2 octobre 2018 Posté(e) 2 octobre 2018 il y a 1 minute, Frédo45 a dit : Pourquoi ? Parce que la décentralisation a été prétexte à une métropolisation ultra-libérale ! On a fermé les tribunaux, puis les maternités, puis les hôpitaux, bientôt les sous-préfectures, les mairies des petits villages et les écoles. C'est un projet global libéral, méprisant les populations rurales et leurs droits à vivre dans ses zones sans être rétrogradés du point de vue de leur citoyenneté. C'est une logique que certains syndicats accompagnent. Pour ma part, je préfère m'y opposer partout où elle se signale. Je te rejoins à 100% là-dessus. On vit dans un pays à deux vitesses. Même trois : Paris, les grandes villes (vous savez, la fameuse et vague province) et .... la cambrousse. Celle où les déchets ménagers ne sont ramassés que toutes les deux semaines. Celle où il faut rouler des dizaines de kilomètres pour trouver une poste. Celle où la mairie ouvre tous les mardis de 9h à 11h30.... Sauf quand l'unique secrétaire-qui-doit-tout-faire tombe malade (ben oui ça lui arrive aussi). la décentralisation menée de cette façon, c'est effectivement une vaste blague pour moi. 1
poujohel Posté(e) 4 octobre 2018 Posté(e) 4 octobre 2018 Un nouveau rapport sur l'école rurale http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2018/10/04102018Article636742341904518901.aspx Il est à nouveau évoqué le "rapprochement" avec le collège avec à la tête le principal.....
Meuhpet Posté(e) 4 octobre 2018 Posté(e) 4 octobre 2018 Discours tenu par un IEN à un collègue d'école rural, il y a une dizaine d'années: "Vous êtes un enseignant inutile dans une école inutile" 😞 1
nonau Posté(e) 4 octobre 2018 Posté(e) 4 octobre 2018 Il semblerait que ce soit aussi les professeurs en REP et ce label qui soient inutiles...Blanquer n'exclue pas de supprimer les REP... Montagny devrait sauter au plafond ainsi que ces copains du se UNSA !
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